INDEX
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE - LA BIOLOGIE OSCILLATOIRE ET LA PHILOSOPHIE DE LA LONGÉVITÉ
CHAPITRE II. - L'UNIVERSITÉ.
CHAPITRE III. - LA PENSÉE N'EST QU'UNE MANIFESTATION VIBRATOIRE.
CHAPITRE IV. - DE NOUVELLES CONCEPTIONS PHILOSOPHIQUES FONDÉES SUR LA SCIENCE MODERNE.
SECONDE PARTIE. - LA RECHERCHE EXPÉRIMENTALE.
CHAPITRE I. - OSCILLATIONS CELLULAIRES.
CHAPITRE II. - INTERFÉRENCE DES IRRADIATIONS COSMIQUES DANS L'ATMOSPHÈRE ET LE SOL.
TROISIÈME PARTIE. - ESSAIS DE THÉRAPEUTIQUE AU MOYEN D'ONDES
CHAPITRE I. - L'ACTION DES ONDES COSMIQUES SUR L'OSCILLATION DES CELLULES VIVANTES.
CHAPITRE II. - LE RADIO-CELLULE-OSCILLATEUR ET SES APPLICATIONS.
CHAPITRE III. - LA PRODUCTION ARTIFICIELLE DE FIÈVRE ET L'APPLICATION D'ONDES À TRÈS HAUTE FRÉQUENCE.
CHAPITRE IV. - L'OSCILLATEUR À ONDES MULTIPLES.
CHAPITRE V. - APPLICATION DES CIRCUITS OUVERTS OSCILLANTS.
CHAPITRE VI. - ACTION DU CIRCUIT OSCILLANT OUVERT SUR LA GERMINATION DES PLANTES.
CHAPITRE VII. - L'ACTION DU CIRCUIT OSCILLANT OUVERT SUR LES ANIMAUX.
CHAPITRE VIII. - PROPHYLAXIE OSCILLATOIRE.
CONCLUSION
GIORGIO LAKHOVSKY
Science et bonheur
LONGÉVITÉ ET IMMORTALITÉ PAR LES VIBRATIONS
Traduction et édition 2021 par Planet Editions
Tous droits réservés
INTRODUCTION
Les recherches effectuées depuis une dizaine d'années pour préciser la part représentée en biologie par les oscillations électriques et les ondes cosmiques, m'ont permis de recueillir, dans ce domaine, un certain nombre d'observations et de faits expérimentaux. Ces recherches, commencées sans préjugés, m'ont amené progressivement à élaborer, puis à vérifier, une théorie coordonnant mes résultats.
Comme, et surtout dans le domaine de la biologie, les idées progressent plus rapidement que l'expérience, on comprendra aisément que mes premiers travaux, plutôt théoriques, ont servi à préparer la voie aux résultats essentiellement pratiques que j'ai obtenus par la suite.
Une série de travaux antérieurs trace le chemin de mes recherches, dont la présente étude se veut en quelque sorte une synthèse.
Dans l'Origine de la vie ( 1 ), je propose un certain nombre de problèmes physiologiques qui sont restés dans l'ombre : le problème de l'instinct, celui de l'orientation, et celui du rayonnement des êtres vivants. Je propose maintenant de les résoudre en exposant ma théorie de l'oscillation cellulaire.
Une édition récente de cet ouvrage publiée sous le titre Le secret de la vie ( 2 ) et complétée par quatre nouveaux chapitres, contient le résultat de mes derniers travaux.
Dans l'Universion ( 3 ), j'étends à l'ensemble de l'univers physique les principes d'oscillation cellulaire posés pour la biologie et j'explique la partie rayonnement cosmique.
Dans la Contribution à l'étiologie du cancer ( 4 ), j'examine un cas particulier d'oscillation cellulaire : celui où la variation du champ de force des ondes cosmiques, produite par la nature géologique et les propriétés électriques du sol, détermine chez les individus le déséquilibre oscillatoire et provoque la formation de néoplasmes par des anomalies de la division cellulaire.
Les recherches évoquées dans ces ouvrages m'ont amené à comprendre la vie comme le résultat de l'équilibre dynamique oscillatoire des cellules, équilibre maintenu certes par les forces du champ extérieur, et en particulier par celles du rayonnement cosmique qui baigne et pénètre tous les organismes vivants.
D'un point de vue pratique, ayant constaté que la maladie résulte d'un déséquilibre oscillatoire cellulaire, j'ai imaginé des appareils électriques capables de rétablir, autour de l'organisme menacé, le champ d'ondes dans sa valeur normale. J'y suis parvenu en utilisant des générateurs locaux d'oscillations de très haute fréquence et des circuits oscillants et résonnants, dont j'explique le fonctionnement probable dans cet ouvrage.
Dans cette étude, je me suis efforcé de réunir, d'une part, l'exposé détaillé de mes théories de l'oscillation cellulaire, de mon oscillateur radio-cellulaire et de mes circuits oscillants, car ils permettent de comprendre la signification des résultats obtenus ; et, d'autre part, le rapport précis de l'application pratique de mes méthodes et des résultats enregistrés dans le traitement de diverses maladies.
Bien que certaines des communications contenues dans ce volume aient déjà été mentionnées dans mes ouvrages antérieurs, j'ai voulu les republier pour donner
un résumé de l'ensemble de mes recherches.
Grâce à ma théorie de l'oscillation cellulaire, j'ai pu jeter un pont entre le positivisme et la métaphysique, et atténuer, grâce à l'apport de données scientifiques, l'incertitude angoissante de la longévité et de l'au-delà.
J'espère que ces pages permettront d'approfondir les problèmes nouveaux que l'action des ondes pose tant à la biologie qu'à la métaphysique, et d'expliquer la raison d'être de la vie et de l'univers tout entier. J'espère aussi que de l'approfondissement de ces problèmes découleront de nouveaux progrès dans la voie ouverte à la compréhension du mystérieux problème de la vie.
PREMIÈRE PARTIE - LA BIOLOGIE OSCILLATOIRE ET LA PHILOSOPHIE DE LA LONGÉVITÉ
Dans mes différents ouvrages, Le Secret de la Vie, L'Univers, Contribution à l'étiologie du cancer ( 5 ), L'Oscillation cellulaire (S. A. C. L.), La Terre et Nous (Fasquelle), La Nature (Doin), L'Oscillateur Multi-ondes (S. A. C. L.), j'ai affirmé que la vie résulte de la vibration de chaque cellule vivante qui se trouve dans le champ de force des ondes cosmiques.
Plus loin, nous examinerons, en théorie et en pratique, le mécanisme de la biologie et la nouvelle thérapie à la lumière des principes de l'oscillation cellulaire.
Il est maintenant nécessaire de "faire le point" afin de comprendre exactement où nous sommes arrivés. Quel profit, pour le présent et pour l'avenir, peut-on tirer de ces faits nouveaux ? Dans quelle mesure la théorie oscillatoire modifie-t-elle nos conceptions biologiques, la philosophie de la longévité et même nos notions métaphysiques du surnaturel ?
Les positivistes - et beaucoup de ceux qui le sont sans le savoir - me diront :
"A quoi sert une nouvelle théorie, à quoi sert un nouveau principe, s'il ne doit pas aboutir à un progrès réel et tangible pour l'humanité ?". Et tout de suite après en guise de conclusion : " La vie est notre bien essentiel. Aussi médiocre soit-elle, toutes nos actions tendent à en profiter le plus possible et à la préserver. La théorie de l'oscillation cellulaire, qui ouvre tant de voies à de nouvelles thérapies, peut nous faire espérer un réel progrès dans l'art de vivre, et nous donner
quelques raisons d'améliorer et de prolonger notre existence...".
Je n'hésiterais pas à répondre par l'affirmative, car les méthodes de thérapie oscillatoire que j'ai proposées permettent de réaliser de nouveaux progrès en médecine et en hygiène et contribuent, ipso facto, à faciliter l'existence et à augmenter la longévité.
Mais je voudrais maintenant aborder le centre du problème et, par conséquent, le considérer surtout du point de vue philosophique, car dans l'oscillation cellulaire nous ne devons pas seulement voir une nouvelle méthode capable de générer des applications fécondes, mais un principe vraiment nouveau destiné à modifier profondément nos conceptions.
Comme nous le verrons dans un autre chapitre, pour vieillir sans maladie - car tel est l'idéal humain, du moins le but immédiat de la vie - il ne suffit pas de disposer d'un ensemble de préceptes hygiéniques et de nombreux remèdes. Nous devons regarder plus haut et plus loin : nous devons étudier d'autres facteurs qui minent notre organisme et raccourcissent notre vie.
Un philosophe, peut-être sur le ton de l'humour, demandait que l'on ne meure que lorsqu'on le veut, ou plutôt par négligence, comme par surprise, au moment où l'on oublie de vivre.
La condition essentielle pour durer, c'est donc de vouloir vivre, intensément et de toutes ses forces.
Mais cela ne suffit pas : il faut vivre dans la paix du cœur et dans l'équilibre moral qui donne à tout homme le sentiment de la justice et de la bonne volonté.
Enfin, nous ne devons pas craindre la mort, mais la considérer comme la limite naturelle de notre existence terrestre - le sommeil après une journée de labeur et comme le age inévitable qui mène à la survie.
Il me semble donc que pour améliorer et prolonger la vie, il faut suivre les trois règles suivantes :
Premier principe
Croire en la longévité, c'est-à-dire avoir foi en la possibilité d'atteindre la vieillesse, et vouloir devenir vieux.
Deuxième principe
Éviter de compromettre notre existence en s'abstenant d'être jaloux, envieux ou méchant ; et pratiquer la bonté, qui est essentielle à l'équilibre de notre santé physique et morale.
Troisième principe
N'ayez pas peur de la mort, et croyez en la survie, c'est-à-dire en Dieu, car le doute et la peur de la mort abrègent l'existence.
Je m'efforcerai de développer ces trois points de vue philosophiques sans jamais m'écarter des faits scientifiques expérimentaux qui permettent d'asseoir ces principes sur des bases solides.
De plus, je ne me place pas dans le domaine de la morale ou de la religion, mais exclusivement dans celui de l'hygiène philosophique, qui doit nous permettre d'atteindre une longévité heureuse.
Ne possédons-nous pas de sérieuses raisons de croire en la longévité ?
I - CROIRE EN LA LONGEVITÉ
Il ne suffit pas de dire qu'il existe des exemples d'existences très longues. De tels exemples existent, et seule notre ignorance nous permet parfois d'en douter.
Dans un livre remarquable, le philosophe John Finot, nous montre que les exemples de longévité ne sont pas aussi rares qu'on le croit généralement.
Des témoignages concernant la vie des centenaires ont été recueillis depuis la plus lointaine antiquité. Il est évidemment impossible de vérifier dans les registres d'état civil les 969 ans de Mathusalem, ou les 802 ans de ce roi de l'île de Locmia, dont parlent Pline et Valerius Maximus. Même en procédant aux tares les plus graves, il n'y a pas le moindre doute dans mon esprit que ces chanceux sont morts ultracentenaires. Strabo mentionne des habitants de Pendjab vivant depuis plus de 200 ans. Pline rapporte qu'un recensement de 3 millions d'habitants de la Gaule cisalpine, à l'époque de Vespasien, aurait donné 170 centenaires, bon 1 centenaire pour 20 000 habitants. Selon Pline, il faut le rappeler encore, Marcus Apponius qui aurait vécu 150 ans ; selon Lucien,
Tirésias qui aurait vécu 6 siècles et les habitants du Mont Athos qui seraient restés dans le monde 130 ans. Alexandre Corneille mentionne un Illyrien de 500 ans, appelé Dandone, et Anacréon rapporte que Cingra, roi de Chypre aurait atteint l'âge de 160 ans.
Dans la vie des saints, nous trouvons : Saint Simon, neveu de la Vierge. Marie, 107 ans ; Saint Narcisse 165 ans ; Saint Antoine, 105 ans ; l'Hermite Paul 113 ans ; le vénérable Albuma, évêque d'Ethiopie, plus de 150 ans.
Haller, dans ses Éléments philosophiques, nous apprend que l'homme est l'un des animaux ayant la plus grande longévité. La limite normale de son existence semble être de 200 ans. Selon Haller, deux centenaires sont morts accidentellement, l'un à 152 ans, l'autre à 169 ans. Le premier Thomas Barr, d'une indigestion après un festin donné en son honneur par le roi d'Angleterre ; le second d'un coup de froid. Ce dernier, à 140 ans, avait deux enfants âgés de 102 et 100 ans.
Selon une statistique de 1897, vivait à Buenos-Ayres un nègre, Bruno Cotrim, âgé de plus de 150 ans ; et en Serbie 3 vieillards de 135 à 140 ans ; 18 de 126 à 135, 123 de 115 à 125, et 290 de 105 à 195. En 1890, il y avait 3891 centenaires aux États-Unis, et 21 à Londres.
On trouve également de nombreux centenaires en Russie. Les statistiques de 1850 enregistrent en Livonie l'existence d'un vieil homme de 168 ans qui avait combattu à Poltava en 1709.
Il est également fait mention d'un chanoine de Lucerne qui est mort en 1346 à l'âge de 186 ans. Un archevêque hongrois, Monseigneur Spodisvoda, un abbé écossais et un fermier croate auraient atteint l'âge de 185 ans.
En Égypte vit un homme de 154 ans, qui se souvient encore de ses fonctions de consul sous Napoléon Ier, et en Turquie un homme de 156 ans appelé Zaro. Ce dernier a été récemment photographié et filmé. À en juger par son apparence et sa démarche, on ne lui donnerait pas plus de soixante-dix ans.
Nous n'insisterons pas pour que ces observations soient de plus en plus enregistrées par des statistiques.
D'un ensemble aussi abondant de faits particuliers, les démographes n'ont pas manqué de déduire certaines lois générales non dénuées d'intérêt. À partir du Xe siècle, et surtout par les institutions d'assurance, des statistiques ont été établies, dans lesquelles sont consignés, année par année, le nombre et l'âge des centenaires des différentes régions d'Europe et des États-Unis. Particulièrement intéressantes à cet égard sont les statistiques de la Caisse Lafargue, créée en 1791, et celle du Morning Post de Londres, entre 1877 et 1896, selon lesquelles la proportion de centenaires serait, pour la première de 2,4, et pour la seconde de 4 pour 10 000 personnes.
Il est important d'observer que chez les organismes exceptionnellement doués, capables de vivre cent ans ou plus, la vieillesse ne s'accompagne généralement pas de décrépitude, de maladie et de dégénérescence. Au contraire, il maintient un équilibre harmonieux entre la plupart des facultés physiques et mentales du sujet, qui semble prolonger véritablement sa vie sans précipiter une décadence excessive.
La majorité des candidats centenaires, qui surmontent sans accident la période critique au cours de laquelle survient fréquemment la perte de certaines facultés, accèdent à une nouvelle jeunesse qui semble être le prélude à une nouvelle existence.
Le Dr Haller, le Dr Blandin, et plusieurs autres célébrités médicales, notent l'apparition d'une troisième dentition, à partir de l'âge de quatre-vingts ans environ. Le Dr Graves rapporte le cas d'une femme qui, à l'âge de 110 ans, avait de nouvelles dents, tandis que ses cheveux, qui étaient devenus miteux, avaient retrouvé leur couleur d'origine. D'autres, âgés de 90 à 107 ans, avaient de nouvelles dents. Il n'en va pas autrement pour d'autres sens ou facultés physiologiques.
Chez les centenaires et les personnes très âgées, les facultés physiques et intellectuelles vont généralement de pair.
Gladstone, le célèbre ministre anglais, adversaire de Disraéli, malgré son grand âge, quelques années avant sa mort, s'amusait à abattre des arbres avec une hache.
Depuis des siècles, les gens n'ont jamais cessé d'interroger les centenaires sur leur longévité et les raisons auxquelles ils attribuent leur belle vieillesse.
Ces "entretiens" sont généralement décevants. En les comparant, en effet, on se rend compte que les heureux gagnants de la course de la vie expliquent leur succès de la manière la plus contradictoire. Cependant, ils sont presque tous d'accord sur une chose, à savoir qu'ils ont toujours vécu une vie tranquille, sans jalousie, sans malice, sans haine et sans inquiétude.
Il est donc bon de prendre en compte cette partico6re pour tenter de découvrir les véritables causes de la longévité.
- Vivre rationnellement : telle semble être avant tout la condition essentielle.
- Je ne me souviens plus quel hygiéniste caustique a déclaré que "nous ne mourons pas, mais nous nous tuons". La jalousie, l'inquiétude, la haine, en fait, nous tuent.
Le mode de vie que nous menons, combiné aux prédispositions de notre nature, vient lentement mais sûrement à bout de la résistance de notre organisme, usant la partie la plus faible de la machine. Les centenaires sont ceux qui parviennent à conserver longtemps l'harmonie nécessaire entre toutes les facultés physiques et intellectuelles, c'est-à-dire à maintenir intact l'équilibre oscillatoire résultant de l'ensemble de leur organisme.
Il reste à déterminer quel est le critère de cet équilibre. Dans les chapitres suivants, nous dirons ce qu'il faut faire pour préserver la santé ; pour l'instant, examinons ce qu'il ne faut pas faire.
L'une des causes les plus fréquentes de l'affaiblissement organique est l'excès de nutrition, qui est beaucoup plus nocif que sa carence. Nous mangeons, plus ou moins, plus de trois fois ce qui est nécessaire ; et c'est pour cette raison que chez les riches, qui abusent de la nutrition, il y a moins de centenaires que chez les pauvres.
L'abus de force est également déconseillé, car l'excès de travail physique ou intellectuel détruit l'élasticité de l'organisme. Mais ce serait une erreur de penser que l'on peut préserver ses forces en évitant toute fatigue et en s'abstenant de tout exercice.
Parmi les personnes âgées et les centenaires, les individus dotés de qualités particulières - ayant exercé, au cours de leur vie, une activité considérable - sont loin d'être rares. On peut citer les exemples d'Edison, de Rokfeller, de Clemenceau et de nombreux "hommes d'affaires" qui, malgré une jeunesse difficile et une vie très dure, ont atteint un âge respectable.
L'hygiène est certainement un élément précieux pour l'accroissement de la longévité ; mais elle doit être bien comprise, et s'inspirer surtout de l'équilibre, de la modération, de l'évitement prudent des excès, car en matière d'hygiène, comme dans tant d'autres disciplines, il y a des excès dangereux, dont les conséquences peuvent être pires, comme nous le verrons plus loin, que les maux qu'ils prétendent éliminer.
Le but à atteindre, l'hygiène essentielle de l'existence, consiste à préserver à tout prix ce précieux équilibre oscillatoire de la cellule vivante, auquel nous devons la vie. Il semble que, ignorant ces nouvelles conquêtes de la biologie, les anciens aient pressenti ce principe. Un remède contre la sénilité, que l'on dit infaillible, et qui fut utilisé par le roi David, consiste à mettre un corps jeune et vigoureux en immédiat avec le corps âgé.
Galien et d'autres philosophes ont tenté d'expliquer l'efficacité de ce remède, et à son sujet Roger Bacon dit : "Les esprits émanent du corps de l'homme, comme de celui des animaux. Les hommes sains et de forte constitution, surtout s'ils sont jeunes, réconfortent et raniment les vieillards par leur seule présence, par leurs douces émanations, par leurs vapeurs saines et agréables, et par la vigueur qui s'en dégage". Hufeland corrobore donc cette affirmation :
"Puisqu'il suffit d'appliquer un animal vivant sur la partie douloureuse du corps pour ressentir un soulagement, pourquoi le souffle d'êtres vigoureux, c'est-à-dire d'une partie d'entre eux, ne provoquerait-il pas un effet bénéfique ?".
- Même s'il faut rendre justice à la fable du souffle vital, il n'y a aucune raison de condamner en bloc ces observations. Depuis Lavoisier, tous les chimistes et médecins savent que l'haleine, à cause du gaz carbonique qu'elle contient en grande quantité, doit être considérée à juste titre comme nocive.
Le fluide vivifiant qui émane des êtres vivants ne peut être le souffle, qui est au contraire le résidu de la respiration.
L'émanation des corps vivants peut être parfaitement identifiée au rayonnement électromagnétique, dû à l'oscillation cellulaire.
Ainsi, on peut comprendre comment l'approche d'un corps jeune ou d'un animal peut relancer un organisme affaibli. Après tout, il ne s'agit que d'une application curieuse du principe d'induction électromagnétique.
Le rayonnement intense des êtres jeunes excite, par un véritable phénomène de résonance biologique, les cellules de l'organisme âgé ou malade, dont l'oscillation est affaiblie par diverses causes.
Ce processus de rajeunissement par induction n'est que le corollaire des méthodes modernes de conduction utilisées par certains médecins, qui soit transfusent du sang au sujet à traiter (méthode Jaworski), soit lui greffent de nouveaux tissus (méthode Voronof). Dans les deux cas, la substance biologique et le tissu vivant réagissent par induction directe au des tissus âgés de l'organisme décomposé, dont ils mettent ainsi les cellules en résonance, les forçant à osciller avec une amplitude considérable.
Des observations similaires ont été faites concernant le mariage entre deux êtres
d'âges très différents. Il a été observé qu'en général, le cont le plus âgé rajeunit, tandis que le plus jeune vieillit. En effet, le phénomène d'induction, que nous avons évoqué, est réciproque. Si l'organisme débilité bénéficie d'un apport d'énergie oscillatoire, il réagit aussi contre celui qui le fournit, tout comme un résonateur couplé à un circuit oscillant amortit considérablement, au moment de la résonance, l'oscillation de ce dernier. Or le circuit oscillant, lorsqu'il est porté par un être vivant, représente précisément la partie du jeune être approchée du vieil être.
Mais nos efforts pour la conquête de la longévité doivent aussi se faire dans le domaine de la nutrition. La nourriture ne doit pas seulement être rationnée, elle doit être bien rationnée, en s'inspirant des règles d'hygiène élémentaire.
Nous mangeons trop. Surtout, nous consommons trop d'aliments qui ne correspondent pas du tout aux besoins de notre corps : par exemple, trop d'aliments cuits.
Plus loin, nous étudierons le rôle joué par l'oignon cru dans la préservation de la cellule vivante. J'ai observé que les populations orientales (Bulgarie, Turquie, Egypte, Russie, Algérie, Inde) qui consomment beaucoup d'oignons et de fruits crus, comptent de nombreux centenaires.
Pour vivre jusqu'à un âge avancé, il faut manger principalement des êtres vivants. Les végétariens affirment qu'ils doivent leur santé à la nourriture végétale qu'ils consomment, et à l'exclusion de la viande, des œufs et du poisson. Ce résultat s'explique par le fait qu'ils s'abstiennent de viande et de poisson cuits ; mais s'ils les mangeaient crus, ils ne pourraient qu'en profiter. En outre, beaucoup de gens mangent de la viande et du poisson crus. Certains Norvégiens mangent du saumon cru ; les Japonais et certains peuples russes mangent également du poisson frais et vivant, sans aucune préparation, mais haché avec de l'oignon et du poivre crus. En Bretagne et en Méditerranée, diverses populations, dans lesquelles les centenaires abondent, consomment des
coquillages vivants. A 88 ans, Saint-Evremond explique à Ninon de Lenclos sa robustesse et sa fougue en ces termes : "Je mange des huîtres tous les matins, je mange bien, et je dîne discrètement". Il met en pratique la prescription de l'école de Salerne : optimisme, repos après le travail, alimentation modérée.
Nous, par contre, depuis la découverte de l'asepsie, nous avons pris l'habitude de consommer des aliments principalement minéraux, chimiques et inorganiques ; des légumineuses cuites, des salades cuites, de la viande cuite, du poisson et même des fruits cuits. Mais comme la vie de la cellule nécessite, pour son oscillation, l'apport de nourriture vivante, il en résulte que le noyau diminue et s'appauvrit avec l'âge, tandis que le protoplasme s'enrichit de matière inerte et inorganique.
Aristote observait déjà en son temps que certains animaux (carpes et crocodiles) vivent plus de cent ans et atteignent parfois 600 ou 700 ans. Cela s'explique par le fait qu'ils ne se nourrissent que de choses brutes : poissons, plantes aquatiques et corpuscules d'eau dont les cellules sont encore plus vivantes que certaines des crudités que l'on trouve dans l'air, qui par le fait du rayonnement solaire, subissent déjà une sorte de cuisson.
On se demandera également si le tabac et les alcools ne raccourcissent pas l'existence. Il est certain que l'abus des deux ne peut que contribuer à la raccourcir. Cependant, je me souviens d'une anecdote très caractéristique. Un vieil homme qui avait atteint l'âge de 105 ans a reçu la visite d'un journaliste venu l'interroger sur les causes d'une telle longévité. Le vieil homme répondit : "Mon secret est très simple : quand j'ai trop bu, je fume, et quand j'ai trop fumé, je bois !". D'autre part, Jean Finot raconte qu'en Angleterre, un centenaire sur dix était alcoolique. Il s'agit évidemment d'exceptions rares, car, en général, les personnes de grande longévité n'abusent ni de l'alcool ni du tabac. Je pense que l'usage de l'un ou de l'autre, à condition qu'il soit très modéré, ne peut être nuisible ; et c'est pourquoi je recommanderais, de temps en temps, un verre de vin et un petit verre de liqueur, qui ne peuvent que détruire certains germes qui se forment dans l'intestin à la suite de l'ingestion d'aliments crus.
Je vous permettrai donc de prendre une fois par semaine un repas copieux, comprenant de la viande et du poisson, avec un bon verre de vin, une tasse de café parfumé et un petit verre de liqueur ; mais à condition que tous les autres jours vous vous contentiez, dans la mesure du possible, d'aliments crus et de boissons très légères, par exemple de l'eau non bouillie fraîchement teintée d'un peu de vin, en limitant au maximum la consommation de viande et de poisson.
Quant à l'exercice physique, il est utile de s'en tenir à un régime modéré, tout comme pour l'alimentation. Depuis quelques années, il est is que les sports intensifs développent et préservent la santé. C'est une erreur grave : un travail musculaire exagéré entraîne une division cellulaire trop rapide et néfaste. Les athlètes les plus célèbres n'atteignent pas l'âge de soixante ans. Je n'en citerai qu'un, le plus célèbre pour sa musculature et sa beauté physique, Sandow ; il n'a même pas atteint l'âge de cinquante ans.
Le meilleur sport consiste à faire chaque matin un quart d'heure ou une demiheure, au maximum, de gymnastique suédoise et respiratoire, et surtout au moins une heure de marche par jour.
II - PRATIQUER LA BONTÉ, ÉVITER LA JALOUSIE, L'ENVIE ET LA HAINE.
Nous avons vu quelle hygiène physique - nutrition et exercice - est conseillée pour vieillir. Il nous reste à définir l'hygiène mentale, qui n'en est pas moins nécessaire. En effet, l'un ne va pas sans l'autre, et l'équilibre oscillatoire des cellules vivantes de l'organisme exige le maintien de l'équilibre mental, c'est-àdire la paix de l'âme et la tranquillité de la conscience. Tout le mal vient de la jalousie et de la haine.
Essayez de vous souvenir, sans prendre parti, de ceux qui sont morts prématurément autour de vous. S'il est généralement is que "ce sont les meilleurs qui partent", un grand nombre de ceux qui sont décédés prématurément ont été minés par les maladies les plus terribles : la jalousie et la haine, et, par conséquent, par la malice qui en découle et qui suffit à empoisonner l'existence.
La jalousie tue non seulement les individus mais aussi les peuples.
La jalousie est le microbe le plus virulent qui soit. Elle se multiplie surtout dans le bouillon de culture de la démocratie et du suffrage universel.
Charles Marx, qui a découvert ce microbe, a tué, sans s'en rendre compte, des nations entières. Et c'est au nom de cette jalousie que d'innombrables Russes ont été massacrés ou abattus. Il reste 160.000.000 d'individus réduits à un esclavage que la barbarie la plus extrême n'a jamais connu.
Lénine, le plus grand jaloux du siècle, est mort relativement jeune, vers l'âge de 54 ans.
Le socialisme et le bolchevisme - deux philosophies de l'"égalité" - ne sont rien d'autre que des politiques de jalousie. Ils se prêtent irablement à l'exploitation des masses faibles d'esprit, en suscitant immédiatement la jalousie par des mots grandiloquents et obscurs comme " lutte des classes ", " prolétariat ", " progrès social ", " puissance d'argent ", " capitalisme ", " réaction ", etc. qui ont la vertu de se transformer rapidement en images.
Si nous ne réagissons pas contre cette vague de dénigrement universel, toute individualité et toute liberté disparaîtront et nous périrons bientôt à l'image du
peuple russe.
Nous nous dirigeons désespérément vers une telle décadence, comme si nous étions frappés par une terrible maladie semblable à la tuberculose ou à la syphilis.
Il y a donc un peuple qui est resté jusqu'à présent immunisé contre la contagion : le peuple des États-Unis. En Amérique, le développement de la richesse entraîne le bien-être des masses laborieuses : l'ouvrier américain n'est pas du tout jaloux, et son ambition consiste à devenir aussi riche que son maître. Par conséquent, toutes les inoculations des agitateurs marxistes ne parviennent pas à infecter le peuple des États-Unis.
Il en va de même pour les individus, dont la vie est d'autant plus heureuse et longue qu'ils sont libérés de la jalousie et de la haine. Il n'y a rien de plus agréable que de profiter tranquillement de son sort en acceptant volontairement sa situation.
Un peintre russe qui a échappé à l'enfer bolchevique, avec qui j'ai eu l'occasion de discuter alors qu'il travaillait chez moi, m'a dit qu'il était heureux d'être en .
"Bien sûr", m'a-t-il dit, "avant la guerre en Russie, nous ne gagnions pas beaucoup. Mais les maigres économies que nous parvenions à faire nous permettaient, de temps en temps, d'acheter ce que nous voulions. En plus de ces satisfactions matérielles, nous avions des satisfactions morales, et nos yeux prenaient plaisir à regarder les choses. Le dimanche, en nous promenant, nous rencontrions des équipages somptueux, des femmes belles et bien habillées. Partout on voyait le luxe, le bonheur et la joie. Maintenant, on ne voit que tristesse, misère et malheur. Même si vous avez de l'argent, vous ne pouvez rien
acheter sans documents spéciaux et sans faire la queue pendant de longues heures devant les coopératives. Quant aux produits qui sont vendus, les Français et les Américains les jetteraient à la poubelle. Tout est rationné et tout manque".
C'est une image de la misère qui peut naître de la jalousie. Même sous le régime tsariste - qui n'était pas l'idéal des régimes - la dénonciation et la menace de mort n'avaient pas atteint un tel paroxysme en Russie.
Nous allons maintenant voir comment même la famille, qui est une patrie en miniature, peut être dévastée par la jalousie et la haine.
Je connais une famille aisée et très respectable, ou : ensemble de quatre filles et leurs parents, qui ne manquaient de rien pour être heureux et unis, et qui ont fini lamentablement démembrés par l'envie et la jalousie.
La fille aînée a épousé un ingénieur, un homme réfléchi, plein de sens des affaires, droit, honnête, travailleur, qui a atteint la position enviable de directeur général d'une grande entreprise métallurgique, possède une voiture, une maison, des terres et une importante collection de tableaux.
La seconde fille, unie à un avocat sans cause, a été contrainte d'exercer toutes sortes de métiers pour subvenir aux besoins de la famille.
La troisième a épousé un médecin, et la quatrième un homme d'affaires toujours dévoué à de grandes entreprises qui ont toujours échoué.
Les deux cent mille francs que chacune avait reçus en dot avant la guerre - une somme qui était alors une fortune - furent rapidement dilapidés par les trois dernières sœurs, tandis que la prospérité du mari de la sœur aînée augmentait normalement.
Je vous laisse imaginer la jalousie et la haine des trois jeunes sœurs contre leur sœur "nouvellement riche" et son mari. Les familles malheureuses accusaient l'autre de s'enrichir malhonnêtement, et lançaient contre elle les insinuations les plus perfides ; trafic d'actions, trahison des actionnaires de la société, escroquerie, etc, etc.
Absorbé par mes occupations, j'ai perdu de vue ces personnes. Mais il y a quelques mois, j'ai rencontré l'ingénieur. Ses affaires vont de mieux en mieux, et il porte la rosette de la Légion d'honneur à sa boutonnière. Je me suis immédiatement souvenu des problèmes chez lui, et je lui ai demandé ce qui était arrivé à ses belles-sœurs.
- Je suis divorcé depuis plus de dix ans, non pas de ma femme, mais de sa famille, --- m'a-t-il dit. - Un jour, en rentrant chez moi, ma femme en larmes m'a dit que sa sœur, celle qui avait épousé l'avocat, le plus méchant, une vraie langue de vipère, lui avait dit au téléphone que je n'étais qu'un escroc et que je n'étais devenu riche que grâce à cette exigence. J'ai décidé de rompre une fois pour toutes toute toute relation avec cette femme et son mari. Je les ai informés par une note que je leur interdisais de voir ma femme, mes enfants et ma maison. Puis je ne les ai plus jamais revus.
- Et les deux autres soeurs ? - J'ai demandé.
- Ah ! malheureux ! - elle m'a répondu. L'un d'eux est mort à vingt-six ans, l'autre à vingt-huit ans, terrassé par la jalousie. Quant à leurs maris, poursuit-il,
l'homme d'affaires a fini au tribunal, où il a pris trois ans de prison, et il ne m'a jamais remboursé les trois cent mille francs que je lui avais prêtés avant la guerre.
- Quoi ? Et c'est lui qui vous a accusé d'être un escroc ?
- Oui. Il quitte la et part chercher fortune en Amérique du Sud. Je ne sais pas ce qui est arrivé au docteur.
Rien n'est plus triste que la jalousie et la haine familiales.
J'ai étudié avec une curiosité mêlée à beaucoup de tristesse le drame de cette famille, un jour si unie.
Il suffisait que l'un d'eux atteigne une position privilégiée pour que les autres, au lieu de s'en réjouir, soient comme aveuglés par la jalousie et la haine, -- horribles maladies qui ont provoqué la solution catastrophique que j'ai racontée.
Il n'est pas inutile de rappeler à quel point, et dans les circonstances les plus diverses, la jalousie et la haine peuvent nuire à toutes sortes d'activités. Malheureusement, ces effroyables défauts sont très courants chez les artistes et les scientifiques.
Permettez-moi de vous faire part de quelques souvenirs personnels à cet égard. Bien que je me consacre uniquement à des recherches scientifiques et désintéressées et que je ne recherche ni la gloire ni le profit, j'ai souvent été
victime, au cours de mes travaux, de malveillance et de jalousie. Dans un laboratoire où j'expérimentais mes circuits oscillants sur des souris auxquelles j'avais inoculé le sarcome, j'avais disposé quelques circuits oscillants autour d'un récipient en verre contenant les souris inoculées. Un autre bocal contenait les souris témoins, également inoculées. Les expériences ont suivi le cours normal. Après un mois, tous les contrôles étaient morts. Parmi les souris traitées, trois étaient guéries et vingt-sept sur le point de l'être.
Un lundi matin, en entrant dans le laboratoire, j'ai découvert que mes souris avaient été empoisonnées. Le personnel du laboratoire a déploré comme il se doit l'ignominie de l'incident. Mais la jalousie avait fait son œuvre.
Au cours de ma longue expérience dans les laboratoires et les hôpitaux, j'ai vu comment la jalousie éclate souvent entre les différents services qui, pourtant, travaillent de manière désintéressée pour le bien des malades. Si l'un d'eux fait une découverte qui le distingue des autres, tous les autres s'énervent. J'ai moimême été victime d'intrigues visant à faire avorter mes expériences.
Ces jaloux sont malgré tout très naïfs s'ils s'illusionnent en pensant qu'ils découragent les chercheurs et freinent le progrès scientifique en sabotant les expériences. En ce qui me concerne, je peux affirmer que mes expériences sur les souris ont été reprises dans plusieurs pays avec des résultats brillants qui m'ont rempli de joie. Dans de nombreux laboratoires, en et à l'étranger, mes circuits oscillants sont soumis à toutes sortes d'essais, qui font l'objet de communications aux académies, de conférences aux congrès scientifiques, d'articles dans la presse technique. Tôt ou tard, la vérité parvient à triompher. C'est le sort fatal de presque toutes les découvertes.
A partir du moment où la recherche scientifique présente les caractéristiques d'un intérêt indiscutable, elle devient la cible des détracteurs. Les pontifes et les sousfondateurs du dogmatisme bondissent armés de lentilles et de calculs pour découvrir son point faible, le démolir et le jeter dans le champ inoffensif des
chimères.
L'histoire de Lamarck est bien connue ; son œuvre irable a été, de son vivant, écrasée par Cuvier. Il a fallu attendre cinquante ans pour que le cadavre mutilé de cette œuvre soit exhumé afin de prouver que Darwin n'avait rien inventé.
L'histoire de Lamarck n'était pas encore oubliée lorsque survint celle de Pasteur, ce grand savant qui, du seul fait de son génie, fut attaqué avec une violence inouïe.
Lorsque, entre 1845 et 1849, Pasteur se lance dans des recherches cristallographiques du plus haut intérêt scientifique, il bénéficie de l'iration d'un petit groupe de scientifiques dont il ne trouble pas les aspirations.
La jalousie commence à le tenailler en 1860, lorsqu'il ose démolir une théorie universellement ise par la science de l'époque, le dogme de la génération spontanée par lequel on explique alors toutes les maladies. Frémy, Pouchet, Guérin, Trécul, Colin, Pierre et autres pontifes de la science officielle deviennent ses ennemis mortels.
Seul contre tous dans la tempête, Pasteur est assailli de toutes parts. L'Académie de médecine et l'Académie des sciences n'ont vu en lui qu'un homme présomptueux animé par l'intention de faire une "tabula rasa" de tous les dogmes phraséologiques de la médecine, avec le mirage de placer l'art de la médecine sur une nouvelle base expérimentale.
Mais la force de Pasteur était invincible. Il avait de son côté la vérité issue de ses
propres expériences, ignorée par ses adversaires qui n'étaient même pas capables d'en saisir l'importance.
Il était devenu l'apôtre de ses propres théories et expériences, parce qu'il avait la conviction profonde qu'il ouvrait une voie nouvelle qui, dans un avenir très proche - en dépit de toute hostilité - permettrait de sauver l'humanité.
Il a été particulièrement vilipendé par la presse technique, qui l'a accusé de vouloir compromettre la science. Mais Pasteur, sûr de ses expériences, répond : "La vérité est de mon côté. Il ne suffit pas de l'aimer. Il faut le proclamer.
Lors de la séance du 27 mars 1883 de l'Académie de médecine, au cours d'une attaque très violente, le professeur Peter l'a renversé en s'exclamant : Que vient faire ici ce chimiste qui prétend nous enseigner la médecine ? Pasteur répond : Je ne prétends pas vous enseigner la médecine, mais la vérité que la médecine ellemême ignore.
Avec tout cela, de 1885 à 1895, Pasteur, dont la théorie avait été prouvée accomplie par de nombreuses expériences, par le succès mondial des méthodes pasteuriennes et par les vaccinations, et dont les travaux étaient devenus cette formidable science qu'on appelle la microbiologie, connut la gloire, après avoir. démoli tous ses adversaires, dont beaucoup, comme Marcellin Berthelot, finalement converti, devinrent ses amis.
Pasteur, qui, en plus d'être un génie, était aussi un homme intelligent, sollicitant des pouvoirs publics tous les appuis possibles, et tirant profit de toutes ses découvertes, malgré les envieux et les imbéciles, réussit à assurer sa propre existence et celle de ses enfants. Les jaloux et les stériles l'accusent de rechercher la fortune et les honneurs, lui reprochant d'être istrateur de plusieurs Banques et régent de la Banque de .
Pasteur meurt en laissant derrière lui une fortune, pour son époque, tout à fait considérable. Et il a bien fait. Il ne voulait pas que sa femme et ses enfants aient à mendier de l'aide auprès de la société des Amis de la Science dont il avait été l'un des créateurs.
Les lecteurs n'ignorent certainement pas le "deal" de Glozel qui a suscité des discussions ionnées récemment.
La controverse a rapidement été empoisonnée par des questions personnelles qui ont connu leur épilogue dans les salles d'audience, bien que les pierres néolithiques qui en sont à l'origine, qu'elles soient vraies ou fausses, ne devraient jamais faire de tort à la science ou à l'humanité.
Si je devais raconter les drames provoqués par l'envie et la haine dont j'ai été témoin, je pourrais écrire tout le mal que l'envie et la haine peuvent faire non seulement aux hommes, mais aussi à la science et à la civilisation.
Pour vieillir, il faut donc pratiquer la bonté, ne pas être jaloux, vivre tranquillement et sans soucis. Profiter du bonheur des autres, c'est être à moitié heureux. De plus, la jalousie n'a aucune raison d'être plausible. Elle présuppose quelque chose qui est généralement inexact, à savoir que notre voisin est toujours plus heureux que nous. La richesse et la position n'apportent pas le bonheur. Chaque jour, nous voyons mourir de douleur et de chagrin des multimillionnaires que nous aurions toutes les raisons de croire heureux. C'est précisément dans cette classe de la société que l'on enregistre le plus grand nombre de suicides. Je suis convaincu que beaucoup de bons travailleurs qui n'ont pas encore été empoisonnés par le microbe du communisme ou du socialisme, et qui dorment paisiblement à la fin de leur journée de travail, sont beaucoup plus heureux que certains de leurs patrons qui ent leurs nuits tourmentés par la pensée de devoir respecter les prochaines échéances.
D'autre part, il n'y a pas de gens heureux sur terre, sauf peut-être parmi les humbles qui n'ont ni ambition ni soucis. Connaissez-vous la célèbre légende, dont la philosophie profonde s'accorde irablement avec notre civilisation ?
Un souverain, oriental, souffrant de neurasthénie, avait été traité sans succès avec toutes les ressources de la science médicale. Le grand vizir fait alors appel à un célèbre philosophe et lui demande conseil. Le philosophe, ayant compris la véritable cause de la maladie du souverain, qui dépérissait par manque de désir, car tout ce qu'il souhaitait était immédiatement exaucé, lui tint ce discours : " Sire, vous ne pouvez être guéri qu'à condition de porter la chemise de l'homme le plus heureux de votre royaume : " Le roi envoya aussitôt un ministre chez l'homme le plus riche et le plus honorable de la ville.
- Moi, heureux ? -- a répondu l'heureux élu. - Je suis loin d'être heureux !
Et il se mit à raconter ses malheurs et ses maux, jurant qu'il priait toujours le ciel de le délivrer au plus vite de cette pénible existence.
Tous ceux qui ont offert l'apparence de la richesse et du bonheur ont répondu à peu près de la même manière. Mais un beau jour, alors que le ministre, accompagné de sa suite, allait d'une ville à l'autre à la recherche d'un homme heureux, il tomba sur un berger qui gardait ses moutons, couché dans un champ et jouant de la flûte :
- Êtes-vous heureux ? - lui a-t-elle demandé.
- Oh ! oui, je le suis ; et comment pourrais-je ne pas l'être ? -- répondit le berger. - Regardez mon magnifique troupeau, mes beaux béliers, ce merveilleux printemps, et ce pays où il fait si bon vivre !
- Eh bien, donnez-moi votre chemise ! -- le ministre lui a ordonné.
Les hommes de la suite se sont précipités sur lui pour le déshabiller.
- Ne vous fatiguez pas tant, dit le pasteur, car je n'ai pas de chemise.
Quelle profondeur dans la philosophie de cette légende ! Les gens heureux sont souvent les plus modestes ; et ils vivent le plus longtemps.
Au cours de ma vie, ayant eu des s avec toutes les classes de la société, j'ai souvent pu étudier la forme du caractère et la mesure du bonheur dans différentes professions.
En général, j'ai constaté que les personnes les moins touchées par la maladie sociale de la jalousie et de l'envie se trouvent parmi les industriels, les agriculteurs et les commerçants. Ceux-ci, malgré leur travail intense et leur grande préoccupation pour les affaires, réussissent très souvent à atteindre un âge avancé.
Ces classes, bien qu'elles représentent la principale source de richesse d'un pays, excitent la jalousie et la haine des classes moins productives, dans lesquelles les industriels, les agriculteurs et les commerçants, sont gratifiés des épithètes peu
gracieuses de " nouveaux riches ", " profiteurs ", etc. et pourtant, parmi ces gens, j'ai remarqué plus de solidarité. Pourtant, parmi ces personnes, j'ai remarqué la plus grande solidarité. Lorsqu'un commerçant ou un industriel atteint le sommet de la prospérité, au lieu de susciter la jalousie et l'envie de ses collègues, il est honoré et iré par eux. Cela s'explique par le fait qu'ils ne doivent le succès de leurs initiatives qu'à leur intelligence et à leur travail.
J'ai également observé que le microbe de la jalousie se développe avec une virulence particulière chez les artistes, les scientifiques et les intellectuels. L'explication de ce fait me semble être la suivante : comme il n'existe dans chaque pays qu'un seul Institut et une seule Académie de médecine, et que le nombre des hauts dignitaires est très limité, chaque intellectuel ou savant qui crée un chef-d'œuvre ou fait une découverte destinée à éveiller l'intérêt de la science et de l'humanité diminue la probabilité des concurrents pour les stalles des assemblées scientifiques, les grades supérieurs et les mandats officiels. Ainsi naît une sorte de course inspirée par la rivalité, qui ressemble beaucoup plus à une compétition sportive qu'à une lutte scientifique.
Cela ne veut pas dire que tous les scientifiques sont touchés par un tel mal. Heureusement, il existe une pléthore de chercheurs pour qui de telles ambitions ne sont pas le comble du bonheur. Je connais un éminent professeur qui a fait des découvertes irables et universellement appréciées. Un jour, je lui ai demandé : "Comment se fait-il, mon cher maître, que, tandis que vos collègues sont membres de l'Académie de médecine et de celle des sciences, commendataires, grands officiers de la Légion d'honneur, vous n'appartenez à aucun corps scientifique et que, depuis dix ans, vous n'êtes qu'un simple chevalier de notre ordre national ?
Il me répondit avec un franc et bon sourire : - Moi ! Perdre mon temps ou faire des visites, comploter des intrigues, ne pas dormir la nuit, et bénir la mort d'un collègue pour prendre sa place ? Jamais. Vous savez combien mon temps est précieux et combien je considère que je n'ai pas le droit de le gaspiller pour courir après des honneurs qui, à mon avis, perdent toute valeur s'ils ne sont pas
accordés spontanément. Je n'ai jamais sollicité la décoration qui m'a été accordée pendant la guerre. D'ailleurs, je suis parfaitement heureux comme je suis, car ma plus grande satisfaction vient de mon travail et de la conscience que j'ai de servir l'humanité.
Voici un homme heureux qui ne possède pas la chemise tant recherchée du souverain oriental de légende. La fameuse "chemise" - dans ce cas - s'apparente parfaitement à tous les honneurs vains. J'ai souvent été témoin de l'agitation nerveuse de scientifiques et d'intellectuels qui aient leur temps en visites et intrigues de toutes sortes pour succéder à un universitaire mort de la grippe lors des funérailles d'un collègue. Il est certain que l'état d'esprit d'un candidat à l'Académie en proie à l'insomnie causée par l'attente, l'incertitude et la fièvre, n'est pas de nature à lui permettre de faire des découvertes et de contribuer au progrès de la science.
Les membres de l'Institut, qui étaient obligés à chaque séance de contempler les bancs des "requins", ont commis un péché capital. On sait que sous ce nom à l'Académie des sciences et dans d'autres sociétés scientifiques se distinguent les sièges réservés au public, ordinairement occupés par les futurs candidats, appelés "requins", parce qu'ils viennent y scruter les visages des académiciens et calculer le temps qui leur reste à vivre.
Un des plus éminents et des plus anciens académiciens, qui a conservé une irable fraîcheur d'esprit, à qui, dans un moment où il se sentait fatigué, j'avais fait cadeau d'un de mes colliers oscillants, au bout d'un mois et demi se sentant complètement rétabli, me dit :
- Mon cher Lakhovsky, tu ne sais pas ce que tu as fait et combien d'ennemis tu t'es fait. Que diront tous ces "pêcheurs" qui attendent ma mort depuis longtemps lorsqu'ils apprendront que je porte votre collier pour prolonger ma vie ? Ne savez-vous pas que le matin, dès qu'ils ouvrent le journal, ils courent pour voir si je ne suis pas encore mort ?
De nombreux autres universitaires équipés de mon circuit oscillant m'ont souvent répété :
- Que diront les aspirants à ma place quand ils sauront que je porte votre circuit ?
Il existe un autre sentiment qui cause la ruine et qu'il faut éviter : celui de la vengeance. Le sentiment de vengeance conduit souvent ceux qui le subissent à une fin prématurée, non seulement parce qu'ils encourent les sanctions prévues par la loi, mais aussi parce qu'il détruit leur organisme.
Il faut aller au fond des choses : lorsque nous nous reconnaissons victimes d'une ingratitude ou d'une mauvaise action, il faut d'abord se demander si l'ingrat ou le méchant n'est pas simplement un malheureux, un inconscient ou un impulsif.
Qui n'a pas été victime de l'ingratitude ou de la méchanceté ? J'ai, plus d'une fois, souffert de l'un ou l'autre, mais j'ai toujours réussi à maîtriser mes ressentiments et à pardonner. D'ailleurs, la Providence a presque toujours pris sur elle de punir les coupables. Ceux qui m'ont fait du mal ont presque toujours fini prématurément dans le malheur. Je me suis souvent demandé s'il n'y avait pas une force mystérieuse qui se chargeait de ma vengeance. Mais comme je ne suis pas superstitieux et que je ne crois pas aux forces occultes, j'ai fini par me persuader de l'existence d'une cause plus simple. Celui qui a été mauvais ou ingrat avec moi, a dû être mauvais ou ingrat avec les autres, et a dû par conséquent être accablé par les malheurs et les catastrophes que la méchanceté et l'ingratitude entraînent toujours par la force même des choses ; c'est-à-dire, soit par l'empoisonnement de l'organisme, soit par les mauvaises actions ou les crimes commis, qui sont toujours punis par les lois.
Un autre sentiment, lui aussi très courant - hélas ! - écourte notre existence : l'inquiétude. Qui ne l'a pas ? À l'exception des saints, nous vivons tous, plus ou moins, dans un état d'inquiétude constante.
Pourtant, l'inquiétude est un état d'esprit que nous pourrions éviter si nous savions comment organiser notre vie. Le remède se définit par un mot : la prévoyance. Il ne faut pas dépenser plus des deux tiers de ses gains ou de ses revenus. Cette règle est tellement générale qu'elle peut être appliquée aussi bien par les travailleurs que par les millionnaires.
Pour vivre en paix et longtemps, il faut avoir la conscience tranquille, ne pas être animé par les tristes sentiments de jalousie, d'envie, de vengeance et de haine, et éviter, autant que possible, les soucis.
N'avez-vous pas observé que certaines personnes pâlissent à la simple annonce de la bonne fortune d'un "ami" ? Cette pâleur est le résultat d'un arrêt de la circulation du sang. La répétition fréquente de ces crises de jalousie entraîne, à long terme, des déséquilibres oscillatoires dans les cellules, qui provoquent toutes sortes de maladies et conduisent à une mort prématurée.
III. - CROIRE EN L'IMMORTALITÉ ET EN DIEU POUR VIVRE JUSQU'À UN ÂGE AVANCÉ
Nous avons vu combien les données scientifiques nous aident dans la lutte pour l'existence, et comment elles nous donnent de nombreuses raisons de croire en la longévité.
Nous avons vu aussi que, dans l'ordre moral, une existence tranquille et heureuse
est promise à celui qui sait vivre modestement et harmonieusement dans l'équilibre des champs de forces oscillants dont résulte la vie, et surtout à celui qui sait éviter le déséquilibre suprême de l'être envieux, jaloux et mauvais, auquel est réservé le sort de se rendre malheureux et de rendre les autres malheureux.
A ces raisons physiques et morales d'aimer la vie, et de l'utiliser à bon escient, s'en ajoutent d'autres d'ordre scientifique que je me propose d'exposer.
Pour atteindre la vieillesse et connaître le bonheur, il ne faut pas être troublé par la peur de la mort et par le doute cruel de l'au-delà.
Dès le jour où nous prenons conscience des limites de notre vie, toute notre existence est perturbée par le cauchemar de la mort, qui, sous un aspect horrible, met invariablement fin à notre activité terrestre.
Sans doute, la peur de mourir est dans une certaine mesure atténuée par des considérations philosophiques, religieuses ou mystiques, dont nous parlerons plus loin.
Mais, restant dans l'ordre des faits positifs, nous sommes toujours en droit de nous demander ce que la science humaine a fait jusqu'ici pour éloigner de nous ce cauchemar, d'autant plus effrayant qu'il est entouré de douleur, de doute, d'angoisse et d'incertitude.
Essayons d'abord d'établir de quelle manière la mort exerce sa domination. Après tout, la mort ne domine que la matière organique constituant les individus. Elle n'affecte l'espèce que sur une très longue période. Il semble que les espèces
animales et végétales meurent accidentellement, petit à petit, très lentement. Ils obéissent plutôt à la loi de l'évolution. Ils se transforment presque insensiblement au cours des âges, ou par quelque changement brusque qui n'altère pas leurs caractères généraux.
Pour les individus, c'est autre chose. Si l'espèce ne meurt pas, l'individu est soumis à un cycle inéluctable : naissance, développement selon une morphologie imposée à l'espèce, et mort.
Mais ce qui meurt dans l'individu n'est évidemment pas le principe fondamental qui lui communique l'existence ; car la vie est une force élémentaire de la nature. Immergée "dans le sein du champ des forces ondulatoires de l'éther que j'ai défini dans mon ouvrage "L'Univers", la force vitale est éternelle comme, par exemple, la pesanteur et toutes les autres forces naturelles, et surtout comme les forces de gravitation et de rotation des astres qui agissent dans l'éternité.
Ce que nous appelons vie n'est que le mouvement cellulaire oscillatoire déterminant dans l'individu la force vitale, mouvement analogue à celui qui, sous l'influence d'une force, affecte tout objet matériel. Lorsque la force cesse d'agir par rapport à un objet quelconque, le mouvement de ce dernier tend à se ralentir et finit par s'arrêter. De même, lorsqu'elle est abandonnée par la force oscillatoire naturelle d'origine cosmique que nous appelons la vie, la matière organisée qui constitue le corps de l'individu cesse de vivre.
On comprendra mieux ce concept en pensant à la loi spéciale de Lavoisier sur laquelle repose toute la chimie : "Rien ne se perd et rien ne se crée dans la nature".
Du point de vue physique, ce concept doit être compris dans le sens où les corps se transforment sans qu'il y ait jamais ni création ni perte de substance, de
matière ou d'énergie. Le germe qui contient la force vitale absorbe du milieu extérieur les éléments appelés à constituer l'individu qu'il contient déjà à l'état potentiel. Son développement n'est que le résultat d'une lente assimilation de substances étrangères selon un plan préétabli qui reste identique pour tous les individus d'une même espèce. Sa mort rend au monde inorganique sa substance matérielle, qui est désintégrée et se place, en quelque sorte, dans un état de "disponibilité" jusqu'à ce que d'autres germes l'utilisent à nouveau pour générer d'autres individus.
Tout se e comme si l'individu qui meurt était un appareil de télégraphie sans fil, d'un type particulier, que les ouvriers pourraient démonter vis par vis, fil par fil, et dont ils pourraient placer soigneusement toutes les pièces, condensateurs, bobines, lampes, etc., en ordre parfait dans un entrepôt, dans lequel, plus tard, d'autres ouvriers pourraient s'approvisionner pour le montage d'autres appareils du même type.
Il en va de même pour le corps, c'est-à-dire pour l'objet dans lequel s'exerce notre force vitale. Quant à ce dernier, pourquoi ne pas lui appliquer également la loi universelle de conservation, formulée comme suit : "aucune force ne se perd, aucune force ne se crée" ?
Le destin de naître et de mourir, n'appartient qu'à l'objet sur lequel s'exerce la force vitale.
La force vitale est une force naturelle semblable à une onde, qui existe dans l'univers en quantité incommensurable. Ces immenses faisceaux de forces ne se manifestent à nos sens que lorsqu'ils convergent vers un point d'application auquel ils communiquent la vie.
De même que nous ne voyons ni la lourdeur, ni la gravitation, ni l'accélération,
ni la vitesse, mais seulement leur manifestation sous la forme d'objets en mouvement soumis à notre observation, ainsi, de la force vitale, nous ne voyons que la manifestation de sa matérialisation sous l'espèce de l'être vivant.
Ce que nous avons dit sur la conservation de la matière peut être intégralement transposé pour démontrer la conservation des forces et, en particulier, de la vie.
L'Universion constitue le réservoir universel de toutes les forces du monde interastral et, surtout, des forces vitales d'origine cosmique. L'oscillation cellulaire est communiquée au germe vivant par le champ des forces électromagnétiques cosmiques, dans lequel les lignes de force trouvent des points d'appui pour transmettre la vibration vitale de l'univers, pour maintenir la vie dans l'individu et pour permettre au germe de se développer dans le sens de son prototype.
A la fin de la vie, dans l'organisme dont elle a été l'âme, l'oscillation cellulaire cesse ; mais la cause qui l'a fait naître ne meurt pas. Le champ de force vitale ne cesse pas d'exister, c'est l'individu qui disparaît. Le champ de force poursuit son existence dans l'universion, immense réservoir de vibrations en puissance, éternellement exploité par de nouveaux germes pour créer de nouveaux individus.
Le moment est venu de reprendre la comparaison précédente avec l'appareil de télégraphie sans fil. Supposons qu'il s'agisse d'un récepteur radio. Il est mis en action par la vibration provenant d'une station émettrice éloignée et captée par le standard ou une antenne. Pour lui communiquer la vie, il suffit d'allumer des lampes qui, sous l'excitation d'ondes d'une certaine émission, lui donnent le pouvoir de transmettre la pensée, la musique ou l'image. Il en va de même pour le germe qui s'éveille à la vie, qui recueille la vibration des forces vitales cosmiques de la cellule d'une portée définie.
Lorsque, après un long usage, les lampes sont brûlées, les accumulateurs usés, les connexions rompues, le récepteur radio perd sa vitalité, les ondes électriques émises par la même station lointaine continuent à se propager et à exciter d'autres appareils auxquels elles donnent vie.
La force vitale est préservée dans l'universion de manière similaire. Elle n'agit plus sur l'individu qui meurt et se désintègre, mais continue à maintenir l'existence des autres individus.
Ce que nous connaissons de la vie terrestre est donc une association temporaire et précaire entre deux principes éternels et indestructibles, qui se conservent à travers les âges : d'une part la matière inerte, d'autre part l'énergie vibratoire.
Dans une certaine mesure, la science nous apporte donc un témoignage réconfortant : tout ne meurt pas en nous. Les lois qui régissent les phénomènes physiques nous permettent de concevoir l'éternité de la vie.
Cependant, un fait brutal et irréductible demeure : celui de la destruction de l'association entre la matière et la force vitale, qui, à proprement parler, constitue l'individu. Faut-il en déduire que la mort d'un être implique nécessairement la perte totale de son individualité et de sa conscience ? Il existe à cet égard un doute psychologique auquel nous nous efforcerons plus tard de donner une explication acceptable.
Si nous nous limitons à considérer le problème de la vie uniquement du point de vue matériel, n'est-ce pas, en soi, un fait consolant de voir que la loi de la mort peut être, dans certaines limites, tempérée par l'existence et la possibilité d'une longévité accrue ?
Que faut-il entendre par longévité ? Il est très difficile d'attribuer à l'existence en général et, en particulier, à celle de l'homme des limites précises.
Nous savons que l'homme est destiné à mourir, mais nous ne comprenons pas toujours pour quelle raison il meurt à un moment plutôt qu'à un autre.
Je me garde bien de donner des conseils à ceux qui croient en Dieu La foi - leur consolation suprême - les enrichit d'une explication de la mort et de la certitude de la survie. Mais les vrais malheureux sont ceux à qui la pratique exclusive des sciences exactes a desséché l'âme, et que le positivisme a privé de toute notion d'au-delà. Ils sont tourmentés par la peur de la mort, dans laquelle ils voient la fin extrême de l'homme, la cessation de son activité psychique, intellectuelle et morale, la perte irrémédiable de la conscience et de la personnalité.
Les esprits irréligieux sont torturés par l'appréhension d'un immense vide moral, dans lequel les consciences se perdent comme des fleuves dans la mer, vide moral infiniment plus effrayant que le vide matériel.
Comme nous l'avons vu plus haut, il existe de nombreux exemples de saints et d'ermites qui ont atteint un âge avancé parce qu'ils croyaient en Dieu, ne craignaient pas la mort et espéraient une meilleure survie au Paradis : saint Simon, 107 ans ; saint Narcisse, 165 ans ; saint Antoine, 105 ans ; l'ermite Paul, 113 ans ; le vénérable Albuma, évêque d'Éthiopie, plus de 150 ans ; l'évêque Spodisvoda, archevêque de Hongrie, et un abbé écossais, 185 ans. Un chanoine de Lucerne, âgé de 185 ans.
Cette extraordinaire longévité peut également s'expliquer par le fait que ces saints, durant leur vie, ont évité les soucis, et n'ont pas nourri de haine ou de jalousie dans leur cœur.
Dans les pages qui suivent, je me propose de démontrer, en apportant des preuves, que la survie de l'âme, indépendamment de la formulation d'hypothèses métaphysiques ou religieuses, est scientifiquement concevable. J'espère ainsi apporter du réconfort à ceux qui ne croient pas.
CHAPITRE II. - L'UNIVERSITÉ.
Avant de montrer que la pensée n'est qu'une manifestation vibratoire, il est nécessaire d'attirer l'attention du lecteur sur ce que j'entends par universion. ( 6 ).
La découverte de rayonnements électromagnétiques naturels ultra-pénétrants, signalée dès 1903 par Rutherford et Mac Lennan, a ensuite été confirmée par les astrophysiciens, notamment par Goeckel et Kolhoerster qui les ont baptisés du nom d'ondes cosmiques. On a d'abord trouvé des "rayons gamma" dans l'atmosphère, puis Goeckel, à l'aide de ballons, a démontré que ce rayonnement était plus intense à 4 000 mètres qu'au niveau de la mer.
De nouvelles expériences ont montré qu'à 30 000 pieds, il était environ huit fois plus fort qu'au niveau du sol. De 1922 à 1925, Millikan et Bowen ont poursuivi ces mesures, d'abord à 15 000 mètres, puis jusqu'à 3450 mètres dans les eaux du lac Muir. A 30 mètres sous l'eau, l'intensité du rayonnement était suffisante pour décharger l'électroscope de manière très sensible. Les ondes cosmiques ont traversé plus de 37 mètres d'eau, une épaisseur qui, du point de vue de l'absorption, équivaut à 1,80 m. de plomb. Ils se sont avérés être 100 fois plus pénétrants que les rayons X les plus durs. Répétées dans le lac d'Arrowhead, les expériences ont confirmé les premiers résultats et montré que les ondes n'avaient pas de direction privilégiée et provenaient de toutes les régions de l'espace.
Il a été vérifié que les ondes cosmiques couvrent environ un huitième des fréquences vibratoires et que les fréquences les plus élevées qui ont pu être mesurées jusqu'à présent sont environ 2000 fois plus grandes que celles du rayon X moyen. Ainsi, les longueurs d'onde les plus courtes obtenues par mesure directe seraient de 0,0002 angstram, ou 2,1011 mm. donc 0,000.000.02 mm. (deux cents milliardièmes de millimètre).
La pénétration de ces rayonnements est en relation directe avec la fréquence, bien que les ondes cosmiques les plus pénétrantes soient deux mille fois plus pénétrantes que les rayons X moyens.
En fait, il a été possible de vérifier que les ondes cosmiques traversent 54 mètres d'eau douce et environ sept mètres de plomb. Au de la matière, et notamment à la surface du sol et sous la terre, les ondes cosmiques sont partiellement transformées en rayons secondaires moins pénétrants.
À cet égard, il convient de rappeler les travaux d'un scientifique français, M. Albert Nodon, qui a été le premier à signaler l'existence de ces ondes.
Lors du Congrès international de physique qui s'est tenu à Côme en 1927, le professeur Millikan a signalé que les recherches qu'il avait entreprises, avec le docteur Cambron, lui avaient permis de déterminer la valeur de l'intensité du rayonnement cosmique au niveau de la mer comme étant de 1,5 paire d'ions, positifs et négatifs par centimètre carré et par seconde.
Les formules de Compton et de Dirac montrent que la plus courte longueur d'onde du rayonnement cosmique implique une génération d'énergie supérieure à celle correspondant à 4 atomes d'hydrogène pour former l'atome d'hélium. Si l'on calcule le potentiel générateur de l'onde cosmique la plus faible actuellement mesurée, on doit le représenter par le chiffre impressionnant de 60 millions de volts.
Il est très important de noter - et les astrophysiciens l'ont observé - que c'est vers le milieu de la journée que l'intensité des ondes cosmiques est la plus faible, tandis que l'intensité la plus élevée se produit vers 23 heures. Cela prouve que
les irradiations secondaires, comme la lumière du jour, ont une action considérable sur les ondes cosmiques. La variation d'intensité de cette dernière suit, en effet, celle de l'ionisation produite par l'irradiation solaire. La figure 1 montre, selon les calculs de Groot, la variation des tourbillons atmosphériques tropicaux (ondes cosmiques), et le chemin d'ionisation.
Les investigations entamées il y a quelques années par les astrophysiciens montrent ainsi que les étoiles de l'univers, loin d'être isolées dans un vide interplanétaire parfait, qui serait le domaine de la mort, sont au contraire immergées dans un champ de rayonnement qui leur apporte la vie.
Il est en effet évident que les théories de la gravitation universelle et de la relativité généralisée, pour autant qu'elles puissent être vérifiées, supposent l'existence d'un agent physique de transmission. En l'absence d'un lien matériel entre les étoiles, leur mouvement réciproque ne peut être expliqué, sauf à imaginer que le champ des forces inter-astrales est d'origine électromagnétique et que le de ces forces sont les ondes atmosphériques et cosmiques récemment découvertes.
Dans mon travail, The Universion, j'ai longtemps développé ce point de vue et ses diverses applications.
J'ai créé le mot universion (univers-ion) pour montrer que tout ce qui existe dans l'univers, matière minérale ou organique, - animaux et plantes, toutes les forces et tous les mouvements sur la terre, sur les étoiles et dans les espaces interstellaires, proviennent des ondes cosmiques et des corpuscules électriques élémentaires (ions) qui les accompagnent.
L'universalité règne dans l'infiniment grand comme dans l'infiniment petit. C'est elle qui, sans roues et sans ressorts, règle le mouvement parfaitement horloger
des étoiles, qui régit le mouvement extraordinairement rapide des atomes, des ions et des électrons qui composent la matière. C'est une substance immatérielle, un environnement infiniment subtil, intangible et impalpable. Sa fonction consiste à émettre, transmettre, recevoir et enregistrer toutes les ondes, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, celles que nous percevons et celles que nous ne pouvons pas percevoir.
L'universion possède la propriété singulière d'être en tout et partout, dans tout l'univers jusqu'aux régions extrêmes de l'espace, dans l'infiniment petit comme dans l'infiniment grand. C'est la protomatière idéale qui a créé le monde et dont tout procède.
Dans mon œuvre La Matière, j'ai largement développé le concept selon lequel c'est grâce à l'universion, qui subit un déséquilibre donné pour la compréhension du vide spatial, intermoléculaire, que peut se produire la matérialisation, c'est-àdire la condensation des ondes sous forme de matière.
CHAPITRE III. - LA PENSÉE N'EST QU'UNE MANIFESTATION VIBRATOIRE
Dans ce chapitre, nous nous proposons de suivre la génération physiologique de la pensée, d'assister à sa naissance, sa transmission et sa réflexion dans les centres nerveux et les circuits de l'être, de comprendre sa propagation hors de l'individu comme une irradiation sous forme d'onde ; d'étudier son émanation dans l'immensité du monde, d'expliquer sa nature immatérielle, incorruptible, éternelle, son essence dispersée à l'infini dans le temps et l'espace.
Dans mon œuvre L'Universione, après avoir développé la théorie de l'oscillation cellulaire des êtres vivants, j'ai dit comment il est possible de représenter la formation et la transmission de la pensée. Le monde extérieur ne se révèle à l'être que par la vibration. Mais alors que l'univers est le siège d'une infinité de vibrations dont les fréquences s'étendent sur toute la gamme de l'échelle des ondes, notre être ne perçoit directement qu'une partie très limitée d'entre elles. Nous ne pouvons irer le vaste panorama des ondes qu'à travers quelques toutes petites fenêtres : le sens de la vie, l'ouïe, l'odorat, le toucher et le sens de l'orientation.
Mais les images sensorielles que nous traitons ne correspondent à aucune réalité. Ils ne sont qu'une magnifique fantasmagorie de nos sens et de notre pensée.
La seule réalité essentielle est la fréquence de la vibration. La couleur rouge n'est rouge que pour nos yeux. Tout porte à croire qu'un être qui aurait des yeux différents des nôtres serait privé de la notion de couleur. Il n'y a pas de rouge, mais autre chose : la fréquence de vibration électromagnétique de 420 trillions de périodes par seconde, que nous appelons rouge. Ainsi, une fréquence de vibration acoustique de 16 périodes par seconde définit un son que notre oreille
appelle Re-2. Mais il est clair que ce "son" est une fiction de notre esprit, une sorte de représentation psychique d'un phénomène vibratoire.
L'anatomie nous offre de nombreuses preuves de la nature électromagnétique et vibratoire des phénomènes nerveux et psychiques. Le simple examen de la section du nerf médian de l'homme nous permet de constater l'étonnante analogie entre ce nerf et un gros câble téléphonique (figure 2). Sous une enveloppe superficielle stratifiée, on trouve de nombreux faisceaux de fibres nerveuses, isolés les uns des autres et regroupés en paquets par une enveloppe de tissu conjonctif. La fibre nerveuse dont nous voyons la cylindrasse au centre n'est-elle pas l'équivalent d'un conducteur électrique en cuivre entouré de son isolant ?
Observons maintenant le contexte des cellules nerveuses du cerveau (fig. 3). Le corps cellulaire a la structure d'un arbre, pourvu de nombreuses branches terminées par des filaments de toutes tailles appelés dentrites ( 7 ).
Les terminaisons nerveuses, en nombre presque infini, représentent autant de petites antennes, dont chacune vibre sur une longueur d'onde spécifique pour transmettre au cervelet l'image qui résulte des impressions sensorielles et ordonner aux muscles de réagir.
Qui pourrait donc s'étonner de penser que notre système nerveux, véhicule de l'action et de la pensée, c'est-à-dire de la raison d'être de la vie, est en tout point semblable à un réseau téléphonique ou radiophonique très développé ?
Le cerveau et le cervelet sont comme un bureau central automatique. Chaque dentrite de la cellule nerveuse dans ce labyrinthe de circonvolutions correspond à un nombre, c'est-à-dire à une fréquence de vibration donnée. La résonance électrique de cellules particulières provoque, dans notre cerveau, l'arrivée, le départ, la centralisation, la distribution, l'analyse et la synthèse de toutes les
impressions et actions, circulant sous forme d'ondes, d'un bout à l'autre de notre système nerveux.
Ainsi, par exemple, l'impression optique résulte de l'excitation, c'est-à-dire de la condition de résonance dans laquelle les cellules de la rétine sont recouvertes par l'image de l'objet dont les rayons lumineux traversent le cristallin. Chaque cellule transmet sa fréquence de vibration le long de ces multiples lignes téléphoniques que sont les faisceaux conducteurs du nerf optique, jusqu'aux régions correspondantes du cerveau, où la résonance des cellules par les ondes nerveuses, vibrant sur les mêmes fréquences que les radiations lumineuses qui impressionnent la rétine, crée en nous une conscience spéciale de ces gammes de vibrations.
La pensée n'est donc qu'une gamme de vibrations. Les phénomènes de formation d'images et de réflexes moteurs se résolvent ainsi en des processus très simples : excitation des cellules sensorielles, transmission des fréquences de vibration le long des faisceaux nerveux, résonance des cellules cervicales, transmission inverse des fréquences de vibration et résonance des cellules terminales nerveuses qui commandent les muscles moteurs.
La longueur d'onde propre à chaque cellule, dépend des constantes électriques et chimiques du noyau et du protoplasme. Une modification de la composition chimique entraîne une modification de la capacité, de l'induction électrique ou de la résistance, ce qui modifie la fréquence de vibration.
Par conséquent, tout ce que nous pensons dans tout le cours de la vie n'est qu'une succession et un faisceau de vibrations, rayonnant de l'individu vivant et se propageant éternellement et indéfiniment dans l'univers, c'est-à-dire dans le champ des ondes cosmiques interastrales que nous avons défini plus haut.
Les ondes de pensée sont constamment enregistrées dans l'univers, comme le son sur les disques de phonographe. Le mécanisme de la mémoire consisterait donc en l'action de faire résonner certaines dendrites de la cellule cervicale avec les ondes précédemment enregistrées dans l'univers, tout comme on choisirait dans une discothèque un disque reproduisant la voix de Caruso, mort depuis plusieurs années.
Le disque d'enregistrement éternel de l'universion, reste intact indéfiniment ; il ne s'use ni ne se brise jamais.
Je vais tenter d'illustrer ce point de vue en expliquant comment les ondes se comportent dans l'univers de l'univers interstral.
Nous savons tous que la lumière de certaines étoiles disparues depuis des centaines de siècles continue de nous parvenir. Leurs rayons, à la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde, traversent des espaces incommensurables dont le temps est estimé en années-lumière, mettant, du moins selon les données scientifiques actuelles, parfois des centaines de siècles pour nous parvenir, et continueront, à la même vitesse, à se propager éternellement dans l'infini de l'espace.
Une étoile peut donc avoir disparu depuis des centaines de siècles et sa vibration (son âme) continuer à impressionner notre œil.
Un peu comme le bec de gaz coupé le matin. Pensez-vous que l'extincteur fait disparaître la lumière ? Faux. L'onde lumineuse qui se propage à la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde continuera à traverser l'espace éternellement.
De cette propagation à l'infini des ondes, il est possible de donner une explication plus rigoureuse.
Le 9 mai 1929, lors d'une éclipse totale de soleil qu'une mission du Bureau des Longitudes (8) a pu observer sur l'île de Poulo-Condare, des observations remarquables ont été faites sur la propagation des ondes.
Depuis quelques années, on a constaté que l'émission sur des longueurs d'onde très courtes, par exemple sur 25 mètres, produit des échos" retardés de 5 à 25 secondes en émission directe. On peut en déduire qu'à 300 000 kilomètres par seconde, des délais d'écho de 25 secondes représentent un aller-retour de 7 500 000 kilomètres.
Il n'est pas nécessaire de croire que, après réflexion, la totalité de l'onde directe revient. En réalité, seule une très faible partie de celle-ci revient, tandis que la quasi-totalité de l'onde continue à se propager éternellement dans l'espace infini.
Nous allons maintenant voir par quel phénomène les échos retournent vers la terre. Il ne s'agit évidemment pas d'un reflet à une altitude de quelques centaines de kilomètres. Il ne s'agit pas non plus d'une réflexion sur la lune ou sur un autre astre, comme l'ont prouvé les observations faites lors de l'éclipse du 9 mai 1929. Le navire L'Inconstant, à 3 kilomètres de la côte, a émis à une longueur d'onde de 25 mètres. La station de réception était située sur l'île de Poulo-Condore et enregistrait les signaux émis presque toutes les deux minutes, ainsi que leurs échos, qui étaient complètement annulés lorsque le soleil se couchait.
J'ai déjà montré dans l'Univers, à propos de la propagation des ondes électromagnétiques, que celles-ci, au moment de leur émission à partir d'un lieu quelconque, commencent à sortir verticalement de la couche atmosphérique qui entoure la terre pour faire vibrer l'éther et que, sur un autre point du globe, tout
appareil réglé sur la même longueur d'onde du lieu émetteur, reçoit à travers l'atmosphère les mêmes ondes provenant de l'éther.
J'ai également montré que toute irradiation se propage non pas en ligne droite, mais en suivant des courbes de rayons différents. Ainsi, le soleil que nous voyons devant nous est en fait dévié d'un angle de 2 degrés, soit d'environ 800 000 kilomètres, et ceci est dû à la rotation de la terre qui a entraîné l'observateur dans son mouvement.
Le fait que lors de l'observation de Poulo-Condore les échos ont entièrement disparu environ deux minutes avant le début de l'éclipse totale pour réapparaître peu avant sa cessation, prouve qu'en réalité il y a deux éclipses, la première électromagnétique, la seconde lumineuse ; (fig. 4) ce qui confirme ma théorie, selon laquelle les ondes se propagent en dehors de l'atmosphère et les phénomènes atmosphériques ne peuvent avoir aucune influence sur leur propagation.
Si la réfraction se produisait sur la couche de Heaviside à 200 kilomètres ou sur la couche des aurores polaires de 500 ou 600 kilomètres d'altitude, comme le prétendent certains auteurs, les échos à la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde ne retarderaient que de 0,002 à 0,004 de seconde au maximum. On est donc amené à ettre que les ondes créatrices d'écho avec des retards de 5 à 25 secondes effectuent dans les espaces intersidéraux des trajets bien supérieurs à la hauteur du cône d'ombre de l'éclipse, égale à 340.000 kilomètres, et que la lumière met 1,13 seconde à se déplacer dans le sens de l'aller.
Les échos seraient produits par la rencontre de convois d'ondes, provenant de la Terre, avec les ondes électromagnétiques provenant du soleil, ce qui provoquerait le renvoi vers la Terre de certaines ondes. Le nombre, le retard et l'intensité relative des échos s'expliquent par la longueur, l'orientation et la courbe des ondes dans l'éther.
Le simple fait que les échos disparaissent deux minutes avant l'éclipse totale semble prouver que ni le cône d'ombre ni l'ionisation de l'atmosphère ne sont en jeu.
On explique donc que lors de l'éclipse des ondes magnétiques entre la Terre et le Soleil, celles-ci sont interceptées et absorbées par la masse de la Lune ainsi que le retour des échos qui les accompagnent.
En conclusion, l'avance de 2 minutes de l'arrivée des ondes magnétiques sur les rayons lumineux prouve que les ondes, ne suivant pas le même chemin, suivent le chemin de courbes et de rayons différents.
Avec ces données, on pourrait calculer le rayon de la courbe, la longueur de la trajectoire et le point de rencontre des irradiations de la même manière qu'on calcule les zones de silence des stations de radio.
Nous avons vu que la lumière de certaines étoiles nous parvient après des siècles de trajectoire et même après la disparition des étoiles. Ainsi, l'onde lumineuse, qui émane d'une source de lumière à la surface de la terre, continue à se propager indéfiniment dans l'espace, même lorsque la source est éteinte depuis longtemps.
Nous avons également vu qu'une fraction des ondes électromagnétiques de 25 mètres de longueur d'onde revient sur terre après avoir parcouru des distances considérables atteignant parfois plus de 7 millions et demi de kilomètres, tandis que le reste de l'onde directe continue, maintenant et pour toujours, à se propager dans l'infini de l'espace.
Qui nous empêche de croire que la pensée, qui, comme nous l'avons montré, est aussi une vibration, ne peut continuer à vibrer éternellement après la destruction du corps et revenir vers nous - ce qui expliquerait la télégraphie et la survie guidée par les lignes des forces astrales, comme les échos radioélectriques ? Rien ne nous permet d'exclure la possibilité que d'autres êtres sur d'autres planètes puissent éventuellement intercepter notre pensée et vibrer en résonance avec elle.
Dans mon ouvrage Le Grand Problème, j'ai démontré l'éternelle continuité de nos vies, dans la chair, au-dessus des innombrables autres planètes du firmament.
J'ai énuméré les raisons profondes que nous avons de croire à la survie, indépendamment de toute idée religieuse, parce que le principe de l'oscillation cellulaire vitale et de la nature vibratoire et ondulatoire de la pensée nous permet de concevoir scientifiquement la survie. Ces raisons nous indiquent que la vibration des pensées et des sentiments de toute notre vie, qui ne subsiste qu'après la mort, s'identifie à ce que la religion appelle l'âme et qui est la partie essentielle et indestructible de notre être.
J'ai dit plus haut que cette nouvelle conception scientifique de la survie, seule vraie croyance de ceux qui ont perdu toute foi religieuse, n'est pas incompatible avec la métaphysique et avec toute religion. L'un et l'autre mènent évidemment au même point, car la survie ne peut être qu'unique ; mais ils y parviennent par des chemins différents qui se rejoignent au carrefour de l'absolu.
Je citerai à cet égard l'exemple d'un ami médecin, syriaque et mahométan, homme cultivé et esprit subtil. Un Vendredi saint, alors que je prenais le petitdéjeuner avec lui dans un restaurant de Paris, j'ai remarqué qu'il mangeait maigrement, comme les catholiques ont coutume de le faire. Je l'ai fait observer.
- Comment, mon cher ami, jeûnez-vous comme les catholiques ?
- Certainement", a-t-il répondu. - Je fais ça depuis que j'ai lu votre livre The Universion. Depuis lors, je suis convaincu que toutes les religions ont pour point de départ le même Dieu dont l'univers émane. Je pense que tout adhérent à une religion a tort, de considérer la sienne comme la seule vraie, car le Ciel et la survie ne sont que les images des vibrations de toute notre vie et que par conséquent nous retrouverons nos bonnes actions dans l'éternité quelle que soit la religion dans laquelle nous avons médité et prié. A force de fréquenter des personnes de toutes croyances, et afin d'avoir la plus grande probabilité d'aller au Paradis, j'ai jugé utile d'observer les préceptes de toutes les religions. Alors je mange maigre le Vendredi saint, je jeûne pendant le Rhamadan, pendant nos fêtes de . Bairam je mange toutes les bonnes choses permises, le jour du pardon juif, le Kipur, je vais prier à la Synagogue ; à la Pasque juive je savoure les délices de la prammatica.
- Bien, mais ne pensez-vous pas que toutes les religions sont basées sur la bonté et la charité ? Vous les pratiquez ?
- Mon ami, vous me connaissez, et vous savez qu'en conscience, je fais tout ce que je peux pour pratiquer ces vertus.
Le même Dieu qui nous apparaît à travers l'Univers n'inspire-t-il pas toutes les religions ?
Voici un homme immunisé contre toute haine de race et de religion qui aura une magnifique vieillesse. Son âme, immense gamme de vibrations, - les pensées de toute sa vie quitteront le corps sans souf et sans pourquoi il n'aura pas eu peur de la mort, et continuera à vibrer éternellement dans cette foi immense qu'est l'universion. Je suis sûr que si chacun, quelle que soit la religion à laquelle
il appartient, pratiquait la tolérance et avait la conviction de mon ami syriaque, il n'y aurait plus de guerres de religion, plus de guerres de race, l'humanité serait meilleure, et l'ère de la paix régnerait enfin aux Etats-Unis du monde. Je pense qu'un catholique, se trouvant dans une ville protestante, pourrait facilement prier Dieu dans une église évangélique ou dans une synagogue, et qu'un juif pourrait de même méditer dans une église chrétienne, car la prière, manifestation de la pensée, vibre éternellement dans l'éther et retourne sans relâche à Dieu, dont l'univers émane.
Évidemment, je n'apporte pas une nouvelle consolation à ceux qui possèdent le don de la foi. Il entrera au Paradis dans lequel il a placé tous ses espoirs. Sa foi est une vibration, qui non seulement ne s'éteindra pas, mais continuera à vibrer éternellement après sa mort.
Je veux simplement montrer aux philosophes, aux positivistes et aux athées, qui ont perdu toute croyance religieuse ou mystique, que les découvertes récentes de la science éclairent d'une lumière nouvelle l'ancienne métaphysique, et leur permettent, sans les obliger à s'écarter des principes de critique rationaliste qui leur sont si chers, de croire sans fausse honte à une survivance scientifique.
La théorie de l'oscillation cellulaire des êtres vivants, qui montre que la pensée n'est rien d'autre qu'une vibration indestructible, nous donne l'occasion, en fait, de jeter un pont sur le profond abîme, considéré comme insurmontable, qui sépare le positivisme et le pragmatisme, de la métaphysique et du mysticisme. Ce pont, c'est la vibration, car la vibration, immatérielle et immortelle, n'est pas contenue dans les limites étroites que lui assigne notre pauvre science mortelle, mais elle s'étend indéfiniment dans le temps et l'espace.
Pourquoi avons-nous si peur de la mort ? Parce qu'elle nous apparaît sous des formes douloureuses, horribles ou mystérieuses qui répugnent à notre nature.
Concernant la mort, le doute est bien plus cruel que l'ignorance. L'ignorant vit tranquillement sans voir le précipice, ou, s'il est pris de vertige, il se donne sans réserve à ceux qui ont sondé le vide effrayant.
J'ai souvent observé, parmi les cancéreux, que ceux qui ignorent la gravité de leur état portent la maladie pendant longtemps, parfois pendant une douzaine d'années, tandis que les médecins, et, en général, les personnes savantes qui connaissent l'horrible fléau, succombent rapidement à ses attaques.
Je suis convaincu que si la mort était considérée comme une libération et comme le age vers un état plus agréable de notre existence, l'homme vivrait mieux et plus longtemps.
Je l'ai prouvé moi-même.
Trois fois, je me suis vu proche de la mort et je me suis senti perdu.
La première fois, en 1911, j'ai été frappé d'une maladie si grave que le professeur Faisance s'est senti obligé de prévenir un membre de ma famille qu'il me considérait comme perdu.
J'avais si peu peur de la mort que, deux ans plus tard, en 1913, lorsque je fus appelé sous les drapeaux pour une période de 28 jours, et soumis à un examen médical, les médecins militaires auxquels j'expliquai la maladie dont j'étais atteint, étonnés de ce que je leur disais, me reconnurent en parfaite santé et donc apte à accomplir n'importe quel service.
La deuxième fois, en juin 1924, alors que je manipulais distraitement mon radiocellule-oscillateur, j'ai reçu une décharge de 1000 volts qui m'a gravement brûlé la main. Je m'en suis remis en une dizaine de jours.
Mais l'accident le plus grave, auquel j'ai échappé par un véritable miracle, m'est arrivé au début de juillet 1925, à la Salpétrière, lorsque, faisant une application avec mon radio-cellulo-oscillateur sur un cancéreux, j'ai reçu une décharge de 1600 volts qui a lacéré tous mes muscles. Ils m'ont mis au lit dans une chambre d'hôpital dans un état pitoyable. J'avais une douleur atroce et j'étais complètement paralysé. Lorsque j'ai vu le professeur Gosset et la plupart des chefs de service m'entourer avec consternation, j'ai su que j'étais à la fin. Mais, une fois encore, comme la mort ne me faisait pas peur et que je l'attendais avec une sérénité absolue, en trois mois, dont deux seulement de paralysie, j'ai réussi à me rétablir parfaitement.
Je suis convaincu que si la mort m'avait effrayé, je serais mort à une de ces occasions. Il est d'ailleurs probable que la mort me surprenne dans l'une des nombreuses expériences au cours desquelles je suis obligé de manipuler des appareils dangereux ; mais je ne la crains pas.
CHAPITRE IV. - DE NOUVELLES CONCEPTIONS PHILOSOPHIQUES FONDÉES SUR LA SCIENCE MODERNE.
Il est nécessaire de refondre la doctrine cartésienne, car les conceptions de Descartes, comme celles de tous les grands philosophes de son école, ne s'accordent plus avec les données de la science.
Son principe fondamental, le Cogito ergo sum, ne suffit plus à expliquer la vie telle que nous la concevons. La formule "Je pense, donc je suis" imposerait, dans un certain sens, des limites à l'existence humaine. Nous savons maintenant que dans la nature, tout est vie car tout est vibration. Si la conscience humaine, en acceptant le point de vue cartésien, est la plus noble et la plus élevée que nous connaissions, il ne nous est pas possible de négliger, a priori, les états de conscience inférieurs que nous observons chez tous les êtres vivants. Un animal, s'il ne possède pas une intelligence comparable à la nôtre, a toujours une intelligence, ce qui n'est nullement en contradiction avec la définition de l'âme donnée par les philosophies et la religion, car saint Thomas, saint Augustin, saint François d'Assise et de nombreux Pères de l'Église n'ont pas hésité à parler de "nos frères inférieurs".
Mais il y a plus. J'affirme en toute sincérité que nous devons considérer les plantes, les plus complexes comme les plus simples, et même les êtres élémentaires, jusqu'au microbe, comme doués de conscience. Ils possèdent une âme résultant de leur état de conscience, qui est une vibration destinée à se perpétuer dans l'univers après leur destruction.
Serait-il jamais possible de supprimer délibérément de la conscience collective universelle les consciences individuelles de milliards d'êtres animés ? Vaine
illusion ! Faisons plutôt abstraction de nous-mêmes et essayons, en toute sincérité, de comprendre la nature. Si nous faisons une promenade d'été dans une forêt, nous assistons à la révélation de l'harmonie de la conscience universelle. Une mélodie émane d'une infinité d'êtres vivants : les sons indistincts des plantes qui poussent, de l'herbe qui germe, des insectes qui vibrent, des papillons et des oiseaux qui volent, crient et chantent, l'irable symphonie de tout ce qui existe !
Non, l'homme n'est pas seul et isolé dans l'univers, face à sa propre conscience, dont il a tellement peur que la mort le prive.
Au-dessus de la fragile conscience humaine, il y a l'océan de la conscience universelle sur lequel la nôtre, tôt ou tard, est appelée à se fondre, dans l'univers.
La peur de la mort, commune à tous les âges, n'a pas été vaincue par la doctrine cartésienne, qui n'a donné qu'une représentation subjective et relative de la mort.
La science doit nous permettre de donner une explication objective de notre fin, non pas à notre conscience mais à la conscience universelle qui existe et existera dans l'éternité indépendamment de la nôtre.
Si l'être meurt, la vie dont émane notre pensée, elle, continue éternellement.
Si nous nous contentons d'une connaissance subjective, il ne nous est pas possible de concevoir quelque chose qui dée les limites de notre conscience. Dans cet état, notre conscience est comparable à celle du ver qui vit dans la racine de l'arbre et ne connaît rien de mieux.
Même la conscience humaine ne connaît rien de plus agréable que la vie terrestre, et c'est pourquoi elle s'y accroche de toutes ses forces. Essayons de ne pas être aussi aveugles. Quelle est notre vie par rapport à la vie universelle et éternelle ? Nous avons une confiance illimitée, et peut-être imméritée, dans notre pauvre vie, simplement parce que nous n'en connaissons pas d'autre. Mais ne ferions-nous pas mieux de faire confiance à la survie, à tout cet océan de vie qui nous appelle dans le temps comme dans l'espace ?
J'ai déjà exposé ce point de vue dans l'Universion, en montrant que l'océan de la vie universelle est la généralisation de l'océan de vibrations, l'éther des physiciens, auquel il est identifié. Le réservoir de la vie ne peut être que cette immense mer d'ondes, source de toute force, de toute activité, de toute énergie interstellaire.
La compréhension de la vie et de la survie universelles nous sera impossible tant que nous n'aurons pas atteint la connaissance suprême de l'univers, environnement immatériel et infini dans le temps et l'espace, monde parfait, absolument libre des contingences matérielles imposées par les limites de taille et de durée, merveilleux résonateur de l'harmonie des sphères astrales, de leurs vies et de leurs consciences collectives, formidable symphonie du monde, que Beethoven a certainement entrevue dans sa splendide Neuvième Symphonie, écrite à la gloire de la joie de vivre.
L'œuvre de la religion est éminemment salutaire en ce qu'elle nous prédispose à la connaissance de la survie dont, trop souvent, les soucis et les inquiétudes de l'existence matérielle nous éloignent.
Toutes les religions - aucune n'est exclue - nous offrent une sorte d'"assurance de survie". On ne récolte pas - il faut le dire - ce que l'on sème, et l'on dort comme on fait son lit.
Celui qui ne croit en rien, ni en Dieu, ni en Diable, ni en l'âme, ni en la survie, ne récoltera rien, et, après la mort, les vibrations de son esprit, de toute sa vie, erreront paresseusement dans l'immensité de l'espace intersidéral, sous l'emprise du doute et de l'indifférence de l'univers entier. Celui qui a la foi, de quelque religion qu'il soit, aussi faible soit-il, est assuré de récolter les vibrations qu'il a semées. Car le Paradis de chacun sera composé de toutes ces vibrations, objet de la pensée de toute sa vie, et qui pourra le mettre en résonance.
J'ai dit que nous voyons, quelques secondes après leur départ, les échos des ondes qui ont parcouru des millions de kilomètres dans l'univers, et que l'âme des étoiles mortes vit encore parce que des siècles après le moment de leur disparition nous percevons leur lumière.
La vibration indestructible et éternelle de notre pensée nous permet d'entrevoir ce que peut être notre survie dans l'univers, infiniment étendu dans le temps et l'espace, lorsque nous nous détachons de notre corps matériel.
Dans notre vanité, nous pensons avoir gagné l'espace parce que nous avons construit des appareils qui nous transportent rapidement d'un bout à l'autre de la planète.
Seule la vibration de la pensée qui se propage dans l'univers plus vite que la lumière, ou peut instantanément explorer l'espace infini et voyager dans le temps, ce que nous n'avons jamais pu faire sur cette terre, sauf par imagination.
Et nous en arrivons au puto suprême. Le but ultime de la religion, qui est la connaissance de Dieu, s'identifie à celui de la survie scientifiquement comprise, qui, du point de vue statique, peut être appelée universion et, du point de vue
dynamique, vibration.
La religion nous enseigne que la vie est un transit et une épreuve qui nous prédispose au jugement final : le paradis pour les bons, l'enfer pour les mauvais.
Pour ma part, je pense que le purgatoire et l'enfer s'identifient à la vie terrestre, pendant laquelle nous sommes contraints de vivre incarnés, c'est-à-dire inextricablement liés à la matière, et que c'est le péché originel qui nous fait souffrir.
La mort, en libérant l'âme du corps, rend son élan vers le ciel, royaume de la vibration parfaite intégrale et éternelle.
Le paradis peut peut-être être conçu comme un lieu de vacances où résonnent sans fin des mélodies musicales, des harmonies lumineuses et des symphonies de toutes vibrations.
Après la mort, la pensée ne s'éteint pas, mais elle est comme réactivée et révélée par la résonance de la vibration qui s'inscrit dans le sein de l'Univers. Cela nous permet de comprendre la nature des écritures sacrées. Le "mektoub" des Arabes et des Juifs, "a été écrit" signifie précisément que l'onde de la vie et de la pensée est inscrite, c'est-à-dire enregistrée dans l'univers inter-astral.
Maeterlinck, dans une œuvre poétique émouvante, a développé le thème selon lequel les morts continuent à vivre à condition que nous pensions à eux. En fait, ils vivent grâce à la pensée des vivants, qui évoquent. leurs âmes en résonance avec leurs vibrations enregistrées dans l'univers, et avec leurs ondes qui se propagent et peuvent revenir sur la terre sur les ondes de pensée des êtres
vivants.
Les positivistes " objecteront peut-être qu'il n'y a aucune raison pour que l'âme, libérée du corps, conserve son unité.
Mais, comme je l'ai déjà expliqué, il ne peut être affecté par la séparation du corps.
Au contraire, après la mort, son unité devrait être plus réelle et plus belle, car "au lieu d'être enchaînée à un misérable corps humain, qui est moins qu'un atome par rapport à l'univers, et ne dure qu'un temps infinitésimal par rapport à l'éternité, l'âme, elle, devrait vibrer librement et éternellement dans l'universion". Dieu, une conscience universelle d'une telle puissance dont notre cerveau peut à peine concevoir la perfection, et qui est comme le réservoir de toutes les consciences individuelles.
De plus, comme je l'ai déjà dit plus haut, toutes nos pensées-vibrations étant automatiquement enregistrées dans l'universion, toute âme éternelle évoquée par le vivant est, pour ainsi dire, interceptée, comme l'onde d'un appareil émetteur de télégraphie sans fil par l'appareil récepteur.
Ainsi, les âmes des grands hommes, des bienfaiteurs de l'humanité et des génies de toutes les époques, dont l'œuvre subsiste en actes, en fondations, en grandes découvertes scientifiques, en vertu, en bonté et en beauté, vibrent d'autant plus qu'elles sont sans cesse évoquées et vivent en conscience avec tous les êtres qui les évoquent.
On a coutume de dire que la mort est l'égale de tous les hommes. Les méchants
ne vibreront jamais à la même fréquence que les vertueux, car en évoquant les méchants on ne cherche qu'à étouffer leur œuvre par interférence, alors que l'âme des vertueux est exaltée par la résonance.
Même dans le développement des âmes, il y a une graduation. Celle d'un enfant qui est mort sans réfléchir, comme une rose fanée, ne peut être comparée à celle d'un grand homme qui est mort à un âge avancé après avoir laissé une œuvre considérable sur terre. Par conséquent : plus un être vit longtemps, plus son âme évolue et se perfectionne.
Comme il n'y a pas deux âmes semblables, et qu'il n'y a pas non plus d'"égalité" entre les étoiles, il est bien connu qu'il n'y en a pas deux qui se ressemblent, ni qui ont la même fonction ; de même qu'il n'y a pas, et qu'il n'y aura jamais, deux hommes qui ne sont ni moralement ni physiquement semblables, de même les doctrines philosophiques fondées sur le principe de l'"égalité" ne sont que des utopies grandioses.
Il n'est pas possible d'établir une comparaison entre un Pasteur, un Berthelot, un d'Arsonval et des ouvriers illettrés dont la conscience est égale à celle du cheval ou du bœuf avec lequel ils travaillent. Plus la diversité et l'inégalité sont grandes, plus l'harmonie est belle. Un pays peuplé uniquement de personnes intelligentes et d'intellectuels serait aussi voué à l'anéantissement qu'un pays peuplé exclusivement de prolétaires. Pour la beauté et la force d'une nation, il est donc indispensable qu'il y ait des intellectuels et des travailleurs, des riches et des pauvres, des forts et des faibles. Plus la variété est grande, plus l'ensemble est harmonieux. Pour la grande harmonie universelle - heureusement - il n'y a rien d'égal dans l'univers.
L'égalité telle que la conçoivent les marxistes est la négation de la liberté, et les prétendues lois sociales tendant à niveler les conditions des individus sont nécessairement anti-libertaires.
La perfection de l'inégalité universelle ne peut être atteinte que dans l'exercice de la liberté. Tout ce qui est fait pour "égaliser" l'humanité est, de la même manière, contraire à la liberté, à la beauté, à la force et au bien-être des nations.
Pour atteindre le bonheur dans l'inégalité, il faut que les personnes intelligentes et supérieures aident moralement les inférieures, que les riches pratiquent la charité et la bonté envers les pauvres, que les forts protègent les faibles, que les inférieurs aient du respect pour les supérieurs.
Quoi de plus agréable que le sentiment de faire une bonne action et de soulager la misère humaine ?
Quant à moi, j'éprouve un immense bonheur lorsque, par les milliers de lettres que je reçois, j'apprends que des malheureux de toutes conditions et de toutes classes, atteints de toutes sortes de maladies, désespérés et abandonnés par la médecine, ont été guéris ou soulagés dans leurs soufs par mes circuits oscillants, et qu'ils m'expriment leur gratitude pour les avoir préservés de la vie. La conscience d'avoir supprimé leur souf, d'avoir éloigné d'eux l'horrible spectre de la mort, de leur avoir rendu la liberté de travailler et de vivre, est la cause, pour moi, d'une joie intense. Je ne connais pas de fortune ou de bonheur qui puisse être comparé à cette joie.
La seule condition que l'humanité doit posséder pour vivre heureuse dans l'inégalité est la liberté.
La liberté de chacun est évidemment limitée par celle des autres ; mais cela ne signifie pas qu'elle cesse d'être la chose la plus sacrée, la plus réelle ; celle qui, avant toute autre, mérite d'être défendue avec la plus grande énergie et enseignée
sans relâche.
Comme je l'ai dit plus haut, après la mort, il n'y a pas d'égalité des âmes. La vibration des hommes vertueux ne sera pas égale à celle des hommes mauvais ; et dans le paradis-univers nous jouirons de la vibration que nous aurons préparée pour nous-mêmes pendant la vie.
Est-il possible d'imaginer ce que sera notre âme une fois libérée dans l'océan des vibrations ? Libérée à jamais de l'obstacle du corps, qu'elle traîne comme un condamné traîne un boulet, l'âme s'envolera dans l'univers et toutes les connaissances lui seront immédiatement révélées. Le temps et l'espace n'existeront plus. L'âme se déplacera aisément dans l'un et dans l'autre, avec une vitesse infinie qui lui permettra de communiquer instantanément avec toutes les pensées et tous les êtres de la création ; elle entrera en relation avec les manifestations vibratoires d'autres planètes ou d'autres étoiles ; elle connaîtra d'autres univers, d'autres vies, d'autres espèces ; elle remontera à la source de chaque vibration et contemplera toutes les ondes comme un magnifique feu d'artifice dont elle ne perçoit actuellement que les gammes de sons et de lumières. Il remplacera ce qu'il voit à travers les deux petites fenêtres à sa disposition, l'œil et l'oreille, par un panorama sans limites.
L'âme reconnaîtra alors les vibrations de la pensée qui lui sont chères, comme autant d'amis de ceux qu'elle a aimés au cours de sa vie.
Les vertueux trouveront dans l'autre vie le bonheur qu'ils ont préparé pour euxmêmes dans ce bas monde en cultivant la vertu, la bonté et la charité. Puisque rien ne se perd et rien ne se crée, puisque, comme toute vibration, la vibration de la pensée se conserve, les hommes de bonne volonté récolteront l'héritage de leurs qualités et de leurs bonnes actions. Ils ne récolteront en effet que ce qu'ils ont semé, et leur paradis sera d'autant plus beau qu'ils l'auront mieux conçu durant cette vie misérable.
A mon avis, toutes ces données scientifiques éclairent suffisamment les points les plus abstraits de la métaphysique et de la religion pour que nous nous sentions animés de l'optimisme le plus bénéfique. Ayons donc foi en la survie en la représentant sous la forme de l'univers.
Le but de la vie, à mon avis, est d'atteindre le paradis de l'univers et d'en profiter pleinement. Pour cela, il faut prolonger harmonieusement la vie jusqu'à ses limites extrêmes, en évitant, à la fois, tous les excès et tous les déséquilibres dans l'ordre physique et biologique, et dans l'ordre intellectuel et moral, en ne négligeant aucune vibration de la pensée, de la connaissance et du bonheur, car cette symphonie harmonieuse de nos facultés physiques et morales, nous la retrouverons plus tard enregistrée dans l'océan des vagues de la survie : l'univers ; et là, nous en jouirons dans une paix éternelle.
Au cours de ce chapitre, j'espère avoir réussi à persuader le lecteur que l'essence de notre vie terrestre et de notre vie après la mort est la vibration qui anime notre corps, dirige nos pensées, préside au destin de tout ce qui respire et existe, et aussi à celui de l'univers matériel. Alors que les corps se décomposent, que les êtres meurent, que les espèces se transforment, la vibration, véritable maîtresse du monde, se produit sans cesse dans les nouvelles générations comme le phénix qui renaît de ses propres cendres et comme le flambeau transmis de main en main par les anciens coureurs.
Nous n'avons donc aucune raison de craindre la mort. Elle représente l'événement le plus solennel, le plus heureux et le plus splendide de notre existence car elle brise la chaîne qui nous lie à la vie terrestre pour nous conduire au paradis des vibrations qu'est la vie éternelle, la seule vraie.
SECONDE PARTIE. - LA RECHERCHE EXPÉRIMENTALE.
CHAPITRE I. - OSCILLATIONS CELLULAIRES
Nous avons vu, à la lumière de mes travaux antérieurs sur l'oscillation et l'universion cellulaires, combien l'étude des problèmes de la vie, de la longévité, de la pensée et de la survie a progressé.
Afin de faciliter la compréhension des nouvelles théories en la matière et de mieux la clarifier, je m'efforcerai de résumer ci-après toutes mes recherches et celles entreprises en et à l'étranger selon les méthodes que j'ai suggérées, surtout en ce qui concerne les applications thérapeutiques et hygiéniques, la prophylaxie, et tout ce qui se rapporte à l'oscillation cellulaire déterminée par les ondes cosmiques.
Je m'étendrai ici, plus que je ne l'ai fait dans "Le secret de la vie", sur la structure de la cellule vivante et sa physiologie pour mieux démontrer son caractère oscillatoire.
En considérant toute cellule vivante du point de vue électrique, j'ai été amené à diviser les nombreuses substances qui la constituent en deux catégories principales : les substances électriquement conductrices et les substances isolantes. Bien entendu, cette division n'a rien d'absolu, et on trouve dans la cellule toutes les gammes de conductivité.
Le protoplasme des différentes cellules n'a pas une composition constante ; mais dans le nombre de substances organiques similaires, on trouve des propriétés électriques comparables.
Jusqu'à présent, les substances constitutives de la cellule n'ont été étudiées que du point de vue chimique. Dans le réceptacle fructifère d'Aethalium septicum, dont ils ont fait l'analyse en 1881, Reinke et Rodewald ont trouvé pour la matière sèche :
Matières azotées
30%
Matériaux ternaires 41% Matériaux minéraux29%
Les matières azotées sont : plastine, vitelline, myosine, peptones, pepsine, lécithine, quamine, sarcine, xanthine et carbonate d'ammonium.
Les matières ternaires sont : la paracolestérine, une résine spéciale, une matière colorante jaune ; l'amylodextrine, un sucre non réducteur, certains acides gras (oléique, stéarique, palmitique), et certains corps gras neutres.
Les substances minérales sont : la chaux combinée aux acides gras et aux acides lactique, acétique, formique, oxalique, phosphorique, sulfurique, carbonique, les phosphates de potasse, de magnésie, le chlorure de sodium.
Les substances les plus conductrices sont les substances minérales, notamment les sels (sels de chaux, phosphates de potasse, magnésie et sodium do-raro, carbonate d'ammoniaque).
Les substances les plus isolantes sont certains composés organiques tels que la plastine, la moisine, la paracolestérine, la résine, les huiles et les corps gras neutres.
La composition, la structure et la répartition des substances varient en fonction des organismes et des types de cellules. Mais dans chacun d'eux, il y a des éléments conducteurs et des éléments isolants.
Ces éléments ne sont pas distribués au hasard, mais regroupés selon une morphologie bien définie, bien qu'extraordinairement diversifiée.
Rappelons brièvement que la cellule est essentiellement constituée d'un organe central, le noyau, entouré d'une substance appelée protoplasme et enfermé dans une enveloppe mobile (fig. 5). Le noyau est formé de filaments tubulaires de substance isolante (plastine, cholestérine, et autres) contenant un liquide conducteur à base de solutions de sels minéraux (fig. 6 et 6a).
Il apparaît immédiatement que, considérée non plus du point de vue chimique, mais du point de vue électrique, la cellule, et surtout son noyau, présente la propriété d'un oscillateur de très courte longueur d'onde.
Nous pouvons, en effet, constater que le schéma électrique du noyau d'une cellule est celui d'un résonateur de Hertz, que nous représentons par la figure 7.
Le filament isolé de la masse cellulaire qui ne se ferme pas peut être assimilé à un résonateur en circuit ouvert de type I de la figure 7 : le schéma électrique de ce circuit est également celui du type II de la même figure.
Le dispositif III représente un dipôle de Hertz, c'est-à-dire un résonateur rectiligne symétrique, qui, lorsqu'il fonctionne comme un oscillateur, est représenté en IV.
La constitution du filament est aussi complexe que celle de la cellule elle-même. Il est donc certain que la traduction électrique de la morphologie cellulaire peut conduire à des schémas compliqués. Mais, quel que soit le circuit ou le réseau auquel on aboutit, on peut toujours les ramener aux types de l'un des deux oscillateurs simples de la figure 7.
Il m'est donc possible d'établir que, dans tous les cas, la cellule vivante doit se comporter comme un oscillateur électrique de courte longueur d'onde proprement dit, c'est-à-dire de très haute fréquence.
La taille microscopique des circuits cellulaires ne peut constituer une objection au mécanisme de leur oscillation. Si jusqu'à présent les besoins de la radiotechnique n'ont conduit qu'à l'examen d'oscillateurs dont les dimensions sont comprises entre quelques centimètres (bobines des oscillateurs à ondes courtes) et quelques kilomètres (antennes des grandes stations radiotélégraphiques) aucune raison ne s'oppose à ce que l'on envisage des oscillateurs de la taille d'un micron et même moins.
Rappelons que les propriétés des antennes des grandes stations ont été étudiées sur des modèles environ 1000 fois plus petits, soit la taille de près d'un mètre. La théorie enseigne, et l'expérience le vérifie, que les constantes des antennes sont réduites dans le rapport de leurs dimensions linéaires (fig. 8).
Pour les circuits cellulaires microscopiques - grâce à la précieuse propriété de similitude des éléments correspondants - on peut donc procéder, à l'inverse des antennes, en construisant des modèles électriques similaires mais plus grands.
Si les ondes supposées exister n'existaient pas, le principe de l'oscillation cellulaire, que j'ai exposé, n'aurait qu'un intérêt théorique. Or, non seulement il n'y a rien qui s'oppose à l'existence de ces ondes, mais, dans le chapitre précédent, nous avons pris la peine de démontrer leur existence.
En vertu du principe selon lequel chaque oscillateur peut fonctionner comme un résonateur et réciproquement, il est évident que la cellule vivante peut aussi se comporter, éventuellement, comme un émetteur ou un récepteur d'ondes.
Il s'ensuit que tout être vivant, un agrégat de cellules, est le siège d'oscillations électriques.
Toute cellule vivante, puisqu'elle possède un noyau, est le siège d'oscillations et accumule des rayonnements.
Il n'est pas facile de déterminer a priori la longueur d'onde du rayonnement cellulaire, car les éléments du circuit cellulaire ont des formes compliquées qui ne se prêtent généralement pas au calcul direct de leur valeur.
Mais cette longueur peut, avec plus de logique, être mesurée expérimentalement. D'après les travaux de Gurwitsch et Franck en Russie, de Reiter et Gabor en Allemagne, de d'Albert Nodon en , certaines radiations cellulaires ont pu être localisées dans l'infrarouge (Corynactis viridis), d'autres dans l'ultraviolet (racines d'oignon).
L'ordre de grandeur de l'onde peut également être obtenu en assimilant le circuit de la cellule à un dipôle de Hertz.
De nombreuses expériences ont permis de mettre en évidence l'irradiation des êtres vivants. L'un des exemples les plus frappants est celui de Corynactis viridis (fig. 9), un petit animal marin unicellulaire. Cet anima-luccio ne mesure pas plus de 0,1 mm, mais possède un circuit oscillant interne très distinctement formé. Le filament est enroulé assez régulièrement sous la forme d'une bobine d'autoinduction, ce qui permet d'évaluer l'ordre de grandeur de la constance. La longueur d'onde de Corynactis viridis est supérieure à celle de la partie visible du spectre lumineux et se situe dans la gamme des ondes infrarouges.
Un ordre de grandeur de la longueur d'onde est d'ailleurs obtenu en tenant compte de la longueur du filament du noyau de la cellule. La plus basse fréquence d'oscillation du filament nucléaire, isolé aux deux extrémités, est celle qui correspond à l'oscillation d'un dipôle de Hertz ayant la même longueur que le filament. Mais il est bien évident que, d'une part, la fréquence peut être considérablement abaissée, en raison de l'augmentation de l'auto-induction résultant de l'enroulement du filament nucléaire en forme de bobine ; d'autre part, elle peut devenir plus élevée, car l'oscillateur cellulaire peut vibrer en de nombreuses harmoniques supérieures à la fréquence fondamentale.
Récemment, deux scientifiques, Gurwitsch et Frank, ont démontré que les cellules des racines d'oignon émettent un rayonnement qu'ils ont placé dans la zone ultraviolette du spectre et qu'ils ont appelé mitogénétique en raison de sa nature. Ils ont réussi, en somme, à mesurer sa longueur d'onde avec le spectroscope.
Gurwitsch et Frank ont utilisé, entre autres plantes, l'oignon car ses racines régulières se développent de manière continue.
Les expériences de Gurtwitsch et Frank, de Reter et Gabor, ont été confirmées par de nombreuses observations. Le rôle joué par les vitamines dans l'évolution des êtres vivants est connu depuis des années. On sait que, privés de vitamines, les animaux ne tardent pas à périr. Il a été récemment démontré que la dégénérescence d'un organisme privé de vitamines peut être arrêtée par une simple irradiation aux rayons ultraviolets, ce qui tendrait à montrer que les vitamines absentes peuvent être reconstituées par l'irradiation de ces rayons. Quelques centaines de millièmes de milligramme de substance irradiée suffisent à préserver une souris du rachitisme. Quelques millièmes de milligramme de la même substance provoquent la mort d'un chat. Le manque de vitamines empêche les cellules d'osciller normalement. L'oscillation est rétablie par les rayons ultraviolets.
Hugounenq et Couture, dans une récente communication à l'Académie des Sciences, ont révélé que le cholestérol, le principe actif de l'huile de foie de morue impressionne la plaque photographique sur une période de 3 à 15 jours. Ils ont prouvé qu'il ne s'agissait pas d'une action chimique, mais physique, et que le cholestérol émet un rayonnement ultraviolet qui impressionne la plaque sensible.
Après s'être rendu compte que les radiations vitales constituent des faisceaux complexes qui, souvent, n'impressionnent pas directement la plaque photographique en raison des effets contraires des fréquences complémentaires, Cremonese a démontré qu'il était possible d'obtenir des images des radiations à condition de les filtrer convenablement par des écrans.
Le vingtième jour d'exposition, il a constaté qu'une plaque photographique s'était développée, et a noté qu'elle n'avait été imprimée que sous le de l'émulsion (fig. 10, 1ère et 2ème).
Ainsi, on pourrait dire que le rayonnement vital peut traverser les objets et impressionner la plaque photographique.
Le point délicat des recherches du professeur Cremonese consistait à prouver qu'il s'agissait de l'action d'une irradiation vitale et non d'une réaction chimique de la matière vivante sur la plaque photographique, notamment pour les émanations de gaz.
Voici les résultats de ses recherches.
En général, les plaques photographiques enfermées dans un emballage de papier noir sont impressionnées par la levure de bière, sèche ou émulsionnée, après une exposition qui dure de 10 à 20 jours. En revanche, le cellophane, même incolore, constitue un obstacle au age des rayonnements.
Les pièces de monnaie et les plaques de laiton de 0,1 millimètre d'épaisseur donnent des images similaires à celles obtenues au moyen de rayons X (figure 10, 2e. et 6e).
Il est intéressant de noter que le rayonnement vital traverse l'étain et le papier d'aluminium, mais pas les filtres en cellophane.
En conclusion, il ressort de ces expériences que les plantes émettent des radiations capables d'impressionner la plaque photographique, sinon directement, du moins après avoir été sélectionnées par des filtres de verre, de métal, de cellophane ou de papier noir. La variété des résultats obtenus suggère que ces radiations appartiennent à des gammes de fréquences très différentes, dans lesquelles sont incluses les radiations mitogénétiques de Gurtwitsch et Frank.
Il ressort des travaux du professeur Cremonese que les radiations vitales, en particulier celles des plantes, peuvent être facilement photographiées par l'utilisation de filtres. Il semble que le rayonnement des plantes soit différent du rayonnement humain, tout en étant certainement moins complexe.
L'étude photographique des rayonnements présente le plus grand intérêt. A la suite de cette étude, il serait très intéressant d'entreprendre une série d'investigations sur le rayonnement des agents pathogènes. Reiter et Gabor ont montré que les tumeurs malignes émettent des rayonnements comme des êtres vivants, alors que les tumeurs bénignes sont indifférentes. L'étude des
conjonctives et des différents tissus est également requise. Il est à noter que le sang des conjonctives produit des effets très voyants.
Selon le professeur Cremonese, la photographie de radiation permettrait, sans aucun doute, de discriminer des états pathologiques mal définis tels que la diversité de constitution due à l'héritage familial ou à la race, l'activité des différentes périodes de la vie, les sexes, d'une manière générale, tous les facteurs latents.
Photographier les rayonnements vitaux en fournissant un enregistrement indiscutable pourrait faire progresser considérablement les sciences biologiques.
Il est connu que les cellules sont généralement produites par une succession de procédés au cours desquels les différents éléments de la cellule sont ordonnés, assemblés et séparés, divisés et soudés entre eux.
Pendant la division cellulaire, un fait domine tous les autres. Quel que soit le processus de division - et il y en a des millions - la présence de champs de force est toujours observée dans la substance cellulaire. Ces champs apparaissent distinctement au microscope sous la forme d'une sorte de matérialisation de lignes de forces ou de tubes de forces, tels que ceux que Faraday a mis en évidence dans les spectres électriques et magnétiques.
Je suis convaincu qu'il ne s'agit pas d'une simple hypothèse. Lorsque l'on observe une telle figure, surtout avec des éléments infiniment petits comme les éléments cellulaires, on peut dire que l'on est en présence d'un champ de forces électriques, magnétiques ou électromagnétiques. Il est évident que l'extrême petitesse du circuit cellulaire rend l'analyse du champ l'une des plus délicates. Cependant, avant même d'en reconnaître la nature exacte, il est facile de mettre en évidence les pôles qui sont les deux artères issues du protoplasme d'où
rayonnent les lignes de forces.
Selon le mode de reproduction, certains éléments du champ apparaissent plus facilement que d'autres, et il est possible de mieux suivre telle ou telle phase du phénomène électromagnétique de la division cellulaire.
La figure 11 montre, selon Flemming, le processus de division cellulaire homéotique. En A, le filament de la cellule se détend, envahit le protoplasme, et, fait capital, oriente les circuits perpendiculairement à l'axe de la cellule. L'axe, qui semble être doté de propriétés magnétiques, coïncide précisément avec l'axe de la bobine ainsi formée pour l'orientation des bobines dans des plans perpendiculaires à l'axe commun.
En B, le filament fractionné se rassemble dans le plan médian perpendiculaire à l'axe de la cellule, appelé plan équatorial. Les fragments semblent être attirés électriquement par les masses de matière protoplasmique regroupées au milieu de l'axe. Il est probable que les masses soient chargées d'une électricité d'un signe (+) et les filaments fractionnés d'une induction électrique de signe opposé (-).
A ce stade, on observe deux phénomènes, dont l'ordre peut être interverti : la division longitudinale des filaments et la concentration des masses polarisées dans deux astéries, qui constituent en quelque sorte les pôles de l'axe de la cellule. Dans la mesure où les astéries sont formées, les fragments de filaments sont attirés respectivement vers l'une et l'autre astéries, comme on peut l'observer dans la figure de C. à E.
Ainsi, les différents éléments de la substance cellulaire se divisent, se dédoublent, s'orientent par attraction et répulsion électrique et magnétique pour reconstituer enfin deux cellules-filles, dont la constitution est identique à celle de
la cellule-mère.
La figure 12 représente, toujours selon Flemming, le schéma de la division cellulaire éthorotypique, dont les phases diffèrent sensiblement de celles de la figure précédente. Sur ces derniers, il est néanmoins possible de suivre les différentes réactions électromagnétiques.
En bref, certaines figures analogues aux spectres magnétiques apparaissent très clairement dans la division cellulaire. La figure 13 montre, selon Henneguy, la cinquième étape de la division d'une cellule germinale de truite. Le champ des lignes de force est extrêmement distinct et comparable au spectre électrique ou magnétique obtenu sur des poudres ou des limailles avec deux pôles de même polarité.
Il ressort également de la figure 14 que l'existence hypothétique d'un axe cellulaire a b au moment de la division (I) est confirmée par la disposition du filament cellulaire, dont les différentes spires sont identifiées à celles d'une bobine, dont l'axe magnétique réel est NS (II).
Enfin, la figure 15 illustre le mécanisme de la division cellulaire dans le plan équatorial de la cellule. Le filament, réuni à l'état neutre dans le plan équatorial, prend la forme d'une figure étoilée, dont le centre serait l'axe cellulaire a b. Si l'on suppose comme précédemment que la substance protoplasmique est positive +, les points de l'étoile les plus proches du centre reçoivent par induction électrostatique des charges négatives -, tandis que les points extrêmes reçoivent des charges positives. C'est ainsi que s'explique l'attraction observée des extrémités internes de l'étoile vers les artères, lorsqu'elles viennent se placer à l'extrémité de l'axe.
D'habiles expérimentateurs, comme Henneguy, ont réussi à reproduire les figures
de la division cellulaire. Mais personne n'a songé à y discerner autre chose qu'une coïncidence morphologique, je veux dire l'explication même de la vie de la cellule.
Au contraire, je suis convaincu que les phénomènes cellulaires qui mettent en jeu des jonctions infiniment petites avec un échange perpétuel de biomagnétisme ne peuvent être expliqués que par la loi de l'électromagnétisme. La théorie de l'oscillation cellulaire permet de comprendre la raison d'être de ces phénomènes et leur réalisation au moyen d'unités de substance vivante, les biontagnomobiles qui s'orientent spontanément dans les champs de force électromagnétiques de la cellule.
D'après ce qui précède, nous voyons que tout le travail cellulaire se déroule selon un rythme oscillatoire, chaque cellule agissant comme un véritable résonateur oscillatoire, capable de vibrer à des fréquences très élevées. De plus, nous avons déjà montré que certaines oscillations cellulaires ont déjà été physiquement identifiées par les biologistes avec des rayons ultraviolets.
D'autre part, nous savons qu'aucun circuit oscillant ne peut résonner sans être excité par une énergie rayonnante. Le lecteur est donc en droit de se demander quelle est cette formidable force radiante qui accomplit l'immense travail cellulaire dans le monde entier, qui assure la persistance de la vie à la surface de la terre, et fait surgir sans cesse du sol des milliards de tonnes d'êtres vivants, animaux et végétaux.
Cette force gigantesque qui se retrouve partout et dans tout l'univers n'est autre que l'onde cosmique, celle que j'ai présentée au lecteur au début de cet ouvrage et dont j'ai expliqué les propriétés et le mécanisme de manière exhaustive dans un autre de mes ouvrages : L'Univers.
Nous verrons plus loin comment les ondes cosmiques agissent sur la matière vivante, tant pour la faire vivre et prolonger son existence que pour la faire mourir.
CHAPITRE II . - INTERFÉRENCE DES IRRADIATIONS COSMIQUES DANS L'ATMOSPHÈRE ET LE SOL.
Il est très important de préciser ce qu'il advient, du point de vue biologique, du rayonnement cosmique dans l'atmosphère, dans le sol et dans son voisinage immédiat, car c'est dans ces régions que la vie se maintient.
Les travaux récents sur les ondes radio et les ondes cosmiques nous indiquent que la nature physique du sol réagit fortement sur la distribution du champ d'ondes cosmiques à la surface de la Terre.
J'ai pensé que l'influence de la nature du sol sur le développement des êtres vivants, signalée par un grand nombre d'observateurs, de naturalistes et de scientifiques, devait être liée à la modification du champ d'ondes cosmiques, résultant de l'absorption inégale de ces ondes par les différents sols, ainsi que des phénomènes connexes, tels que la réflexion, la réfraction, la réémission et l'émission secondaire.
J'ai donc orienté mes recherches dans cette direction, notamment en ce qui concerne l'influence de la nature du sol sur le développement de la carcinose. Mes travaux sur ce sujet ont été rassemblés dans un ouvrage intitulé Contribution à l'étiologie du cancer, présenté le 4 juillet 1927 à l'Académie des sciences et résumé dans Le secret de la vie.
Je rappelle que j'ai fait les constatations suivantes à cet égard :
1° Les terrains conducteurs semblent favoriser le développement cancéreux.
2° Les sols isolants semblent, au contraire, peu favorables au développement de la carcinose.
Il y a une explication très simple à ces deux constatations.
Les sols diélectriques, c'est-à-dire perméables aux ondes, le sable, le gravier, laissent er le rayonnement sans presque l'arrêter, et n'offrent pas de réaction appréciable du champ cosmique à la surface du sol, comme cela se produit généralement lorsqu'une onde traverse un milieu pratiquement assez homogène.
Au contraire, les sols imperméables aux ondes, c'est-à-dire les sols conducteurs, l'argile, le mari ne, les strates carbonifères, arrêtent les ondes à une faible profondeur. Ils sont le siège d'intenses courants telluriques de surface qui réagissent sur le champ cosmique à la surface du sol.
Le age des ondes cosmiques à travers un sol conducteur provoque, en raison du changement brusque des substances physiques, des réactions telles que la réfraction, voire le rayonnement secondaire ou la réémission. Le rayonnement secondaire, qu'il soit réfléchi, réfracté ou diffusé par la couche conductrice du sol, interfère avec le rayonnement incident et donne un champ de rayonnement variable différent du champ incident.
Si l'on pense que la carcinose est liée au déséquilibre cellulaire produit par l'altération du champ d'ondes cosmiques à la surface du sol, on comprend aisément qu'il soit faible sur les sols isolants et fort sur les sols conducteurs.
Bien sûr, on sera toujours impuissant à changer la nature du sol et l'intensité du rayonnement cosmique. Mais il n'est pas impossible d'avoir recours à des mesures chimiques ou physiques propres à modifier, soit le champ de rayonnement autour du sujet, soit les caractéristiques oscillatoires de la cellule vivante. Dans le premier cas - afin de mettre en relation la fréquence des oscillations avec la nature physique et chimique du sol sur lequel vit le sujet - on peut recourir à des injections hypodermiques ou à l'ingestion de substances appropriées par voie orale.
La condition de mettre en rapport la fréquence de l'oscillation avec la nature physique et chimique du sol sur lequel vit le sujet, se produit automatiquement dans les agglomérations où l'alimentation en eau est puisée dans la profondeur du sol habité lui-même. C'est le cas des villes d'eau. A Paris aussi, il serait possible de rétablir des conditions aussi favorables. Il suffirait d'utiliser l'eau des puits artésiens comme ceux de l'avenue de Breteuil et de la rue Blomet, ou des sources chaudes profondes comme celles des puits de la place Lamartine et du bois de Boulogne.
Mais il semble plus simple, dans la plupart des cas, de recourir à des dispositifs électriques modifiant le champ d'ondes autour du sujet. Dans ce sens, les circuits oscillants individuels, portés par le sujet lui-même, sous forme de colliers, de bracelets ou de ceintures, peuvent être très efficaces. C'est en utilisant ces circuits que j'ai pu soigner efficacement des organismes vivants : plantes, animaux et même humains. Les résultats obtenus par moi avec l'utilisation de cette thérapie sont exposés dans la troisième partie de ce travail.
Dans un chapitre, je montrerai également comment il est possible de renforcer l'oscillation cellulaire des êtres vivants en utilisant l'irradiation de substances vivantes, comme l'oignon et l'ail, qui peuvent être absorbées par voie orale ou sous forme d'injection hypodermique.
TROISIÈME PARTIE. - ESSAIS DE THÉRAPEUTIQUE AU MOYEN D'ONDES
CHAPITRE I. - L'ACTION DES ONDES COSMIQUES SUR L'OSCILLATION DES CELLULES VIVANTES.
La troisième partie de cette étude est consacrée aux tests, expériences et applications de la théorie oscillatoire des êtres vivants, développée dans la deuxième partie.
Nous avons réuni des exposés techniques succincts concernant les procédés et méthodes employés, et le recueil des communications à l'Académie des Sciences, aux sociétés scientifiques françaises et étrangères concernant la thérapie oscillatoire et ses applications dans tous les domaines.
Nous examinerons successivement l'influence des ondes cosmiques sur l'oscillation des êtres vivants, en prenant comme effet concret celui des effets de l'activité solaire sur la qualité du vin et des récoltes ; puis la réalisation d'un générateur d'ondes électromagnétiques courtes, comme l'oscillateur radiocellulaire et l'oscillateur multi-longueurs d'onde, pour le traitement des organismes animaux et végétaux.
Nous examinerons ensuite les applications du radio-cellule-oscillateur, notamment en ce qui concerne le traitement expérimental du cancer des plantes, la diathermie et la production de fièvre artificielle.
En même temps, nous exposerons l'application des circuits oscillants ouverts au traitement des maladies de divers êtres vivants en l'absence de toute oscillation autre que celles produites par les ondes cosmiques et atmosphériques naturelles. Dans ce chapitre, j'exposerai les observations faites par les scientifiques et les médecins qui ont procédé à l'application clinique de mes circuits oscillants.
Enfin, nous aborderons les dernières applications des circuits oscillants, de la stérilisation de l'eau et des liquides à l'activation du pouvoir de germination des plantes.
Sans doute le nombre de ces applications, encore limité à quelques domaines, tend-il à s'étendre rapidement aux divers problèmes posés par la thérapeutique, la biologie, l'agriculture et la zootechnie.
Dans les deux premières parties de cet ouvrage, nous avons vu le rôle joué par les radiations cosmiques dans le développement des êtres vivants, en raison de la nature oscillatoire de la cellule. Or le champ des radiations cosmiques et atmosphériques n'est pas constant, mais il est variable en raison de la rotation de la terre et du déplacement réciproque des étoiles.
Il s'ensuit que les êtres vivants sont affectés par les variations des radiations astrales, qui sont de nature à affaiblir ou à renforcer l'équilibre oscillatoire des cellules.
J'ai rappelé ailleurs ( 9 ) que l'irradiation lunaire provoque des interférences avec les ondes des stations radioélectriques. Chaque semaine, le retour des phases de la lune détermine des minimums et des maximums d'intensité dans la réception des ondes électromagnétiques (fig. 16).
D'autre part, le soleil ne nous envoie pas que des rayons lumineux, calorifiques et actiniques (ultraviolets) ( 10), mais aussi des ondes électromagnétiques, notamment lors des périodes éruptives de ses protubérances (taches solaires).
L'influence de l'irradiation électromagnétique du soleil est mise en évidence par la variation du champ magnétique terrestre et par la folie de la boussole lors des orages magnétiques sous l'influence des courants telluriques induits dans le sol. L'ionisation produite par l'irradiation solaire génère également des parasites atmosphériques qui perturbent la réception radioélectrique.
Les astrophysiciens, notamment ceux de l'observatoire de Meudon sous la direction de Deslandres, ont pu établir une corrélation entre la périodicité des cataclysmes terrestres (cyclones, séismes) et celle du retour des taches solaires dans le plan terrestre (environ 27 jours).
Or on observe que les graphiques qui traduisent en fonction du temps les phénomènes géophysiques électriques (ionisation, conductivité des gaz, aurores boréales), magnétiques (variation du champ terrestre, folie des boussoles) et électromagnétiques (perturbation de la propagation des ondes, parasites atmosphériques et telluriques) sont très sensiblement parallèles entre eux et à la courbe représentant l'activité solaire. Des diagrammes il résulte une périodicité d'environ 11 ans et demi ; périodicité confirmée par de nombreuses observations antérieures dans le domaine de la météorologie. En particulier, certains régimes pluviométriques tropicaux ont une périodicité, triple de la précédente, qui varie de 33 à 35 ans.
J'ai essayé de savoir dans quelle mesure les ondes cosmiques, qui conditionnent les phénomènes physiques et météorologiques, influencent également les phénomènes biologiques et le développement des êtres vivants.
Dès 1801, alors que l'existence des ondes cosmiques n'était même pas soupçonnée, Herschel soulignait "la rareté de la végétation lorsque le soleil n'avait pas de taches". Les famines de l'Inde se répètent tous les 11 ans, avec des modifications de la chaleur et des précipitations. De 1901 à 1909, le chanoine T.
Moreux constate que la production de blé en et dans le monde suit approximativement l'activité solaire, comme la recrudescence, de la nervosité des élèves et des professeurs.
J'ai comparé les graphiques de l'activité solaire, compilés par l'Observatoire de Meudon, avec les statistiques de la production de vin en Bourgogne et Beaujolais, et j'ai observé que les années favorables, aux vins coïncident précisément avec les années de recrudescence de l'activité solaire.
A ce sujet, le professeur d'Arsonval, a cru bon de présenter en mon nom à l'Académie des Sciences, en mars 1927, une note originale sur l'influence des ondes astrales sur l'oscillation des cellules vivantes ; note que je reproduis ici intégralement.
INFLUENCE DES ONDES ASTRALES SUR L'OSCILLATION DES CELLULES VIVANTES.
Communication de Georges Lakhovshy présentée à l'Académie des sciences par le professeur d'Arsonval.
Dans mon ouvrage " L'origine de la vie, les radiations et les êtres vivants ", que le professeur d'Arsonval m'a fait l'honneur de présenter à l'Académie des sciences, dans la séance du 15 février 1926, j'ai exposé ma théorie de l'influence des rayons pénétrants (cosmiques) sur les êtres vivants. J'ai montré, en effet, que le noyau de toute cellule vivante, se présentant sous la forme d'un filament tubulaire de matière diélectrique rempli d'une substance conductrice, pouvait être assimilé à un circuit oscillant doté d'auto-induction, de capacité et de résistance électrique. Les cellules vivantes peuvent donc osciller à une très haute fréquence sous l'influence des rayons cosmiques émis par les étoiles.
J'ai essayé de vérifier l'exactitude de cette théorie en étudiant l'influence de l'irradiation des astres (taches solaires, comètes, interférences des radiations astrales, etc.) dans la matière biologique.
Mes observations ont été faites sur les courbes enregistrées par les astrophysiciens de l'Observatoire de Meudon, courbes qui enregistrent, depuis 1845, l'activité des taches solaires, la fréquence des perturbations magnétiques et la fréquence des aurores boréales.
Ces trois courbes sont judicieusement parallèles. Je me suis donné pour tâche d'étudier la corrélation entre les irradiations astrales, d'une part, et le développement de l'activité vitale des plantes et des animaux, d'autre part. Comme pour un individu donné, des périodes de fatigue et de maladie alternent avec des périodes de bonne santé, ainsi pour les fruits et les cultures en général, il y a des années de bonne qualité et d'autres de qualité médiocre.
En ce qui concerne le vin, grâce à la documentation fournie par les chambres de commerce de Bodeaux et de Bourgogne, j'ai pu constater que, de 1845 à 1915, les années propices correspondent exactement à un maximum d'activité des taches solaires, comme le montrent les courbes de la figure 17).
Pour les vins rouges de Bourgogne, les résultats sont les suivants :
Maximum de 1848 : millésimes notables 1847 et 1848 ; Maximum de 1858 : millésimes notables 1857 et 1858 ;
Maximum de 1869 : millésimes remarquables 1869 et 1870 ; Période de 1880 à 1889 : période du phylloxéra. Maximum de 1893 : assez bons millésimes de 1890 à 1893 ;
Maximum de 1906 : bonnes années 1906 et 1907.
Il convient également de mentionner le vin de 1811, appelé "Vin de la Comète" et dont la cause de l'excellente qualité peut être attribuée aux irradiations de la comète. Il en va de même pour les vins blancs de Bodeaux et de Bourgogne.
Je suis convaincu qu'il existe de nombreux autres phénomènes biologiques qui se renouvellent à une distance de plusieurs années ou siècles en raison des révolutions relatives de la terre par rapport aux étoiles. Et je suis convaincu que les fléaux qui ont dévasté l'humanité au Moyen Âge : peste, lèpre, choléra, etc. et qui ont disparu par la suite
Fig. 17. - Graphique démontrant la coïncidence des années remarquables pour le bon vin avec l'intensité des ondes émises par le soleil et correspondant aux variations d'intensité : 1. Machines solaires. - 2. les perturbations du magnétisme terrestre. - — 3. Aurore polaire. Le graphique a été établi pour les vins rouges de Bordeaux ; les intensités maximales correspondent aux années de bons vins ; les intensités minimales correspondent aux années de vins médiocres.
Sans laisser de trace dans nos régions, ils y réapparaîtront un jour où la terre occupera à nouveau la même position par rapport aux étoiles, produisant, par interférence avec les ondes cosmiques, les mêmes déséquilibres oscillatoires dans les cellules qui ont autrefois produit ces maladies.
Heureusement, avant que tout cela n'arrive, grâce aux circuits oscillants, au rayonnement des oscillateurs à ondes multiples et aux nouvelles méthodes que les découvertes scientifiques mettent sans cesse à notre disposition, nous nous trouverons en mesure de lutter victorieusement contre les maladies causées par les interférences du rayonnement astral.
CHAPITRE II . - LE RADIO-CELLULE-OSCILLATEUR ET SES APPLICATIONS.
Dans le chapitre précédent, j'ai expliqué comment, selon ma théorie de l'oscillation cellulaire, l'altération des tissus organiques provient des variations de l'intensité de l'irradiation des ondes cosmiques, et de la fréquence de celles-ci, qui provoquent l'oscillation des ondes.
Pour rétablir l'équilibre de ces champs astraux naturels, dans les variations desquels nous ne pouvons agir directement comme le météorologue ne peut faire varier le temps, j'ai pensé recourir à un oscillateur local, un générateur d'ondes créant un champ électromagnétique artificiel et auxiliaire.
J'ajouterai incidemment que ma méthode est analogue à celles utilisées en radiotélégraphie et connues sous les noms de méthodes hétérodyne et superhétérodyne. Ces procédures utilisent l'interférence produite entre les ondes reçues et les ondes générées par le générateur local, à la fréquence et à l'intensité requises.
Il y a une quarantaine d'années (1890), le professeur d'Arsonval envisageait le traitement de certaines maladies par des courants de haute fréquence, qui - à l'époque - étaient produits avec des ondes très faibles au moyen de la bobine de Huhmkorf et d'un éclateur.
Mon radio-cellulo-oscillateur est un générateur d'ondes maintenues à très haute fréquence, et représente la première application des lampes triodes à la recherche biologique et aux traitements pathologiques.
On sait combien il est difficile de produire des ondes très courtes en raison des capacités parasites représentées dans les lampes électroniques par les électrodes elles-mêmes, et à l'intérieur des lampes par les s et les connexions.
Lorsqu'en 1924, j'ai étudié la possibilité de construire un oscillateur à lampe triode pour les ondes très courtes de moins de 2 mètres, la technique radioélectrique, en comme à l'étranger, en était encore aux ondes longues et les ondes baptisées du nom de "courtes" étaient celles alors comprises entre 200 et 500 mètres.
J'ai donc dû entreprendre personnellement une série de recherches visant à étudier un type de lampe adapté à la production d'ondes très courtes. C'est ainsi que j'ai été amené à concevoir des lampes à électrodes multiples enfermées dans la même ampoule, lampes qui ont ensuite été brevetées en ( 11 ) et en Allemagne ( 12 ).
Par la suite, j'ai délibérément renoncé à l'exploitation de ces brevets et les ai laissés tomber dans le domaine public, à des fins scientifiques, afin qu'aucune revendication de brevet ne puisse entraver la recherche désintéressée dans le domaine de la prophylaxie radio-. technique et, en particulier, du cancer.
Je rappelle à ce propos que si l'industrie française ne s'est pas engagée dans la construction de lampes multiples, le problème a été repris en Allemagne, trois ans plus tard, et partiellement résolu "sous la forme d'une double ou triple "multivalve" par le Dr Sigismund Loewe ( 13 ).
Pour réduire au minimum les connexions et la capacité parasite entre les électrons, pour produire des ondes d'une longueur inférieure à un mètre et demi,
en évitant les mauvais rendements, les déformations et les distorsions de l'onde qui compromettent la pureté de l'émission et altèrent considérablement la modulation, j'ai proposé dans mon brevet de fermer le circuit oscillant et ses connexions à l'intérieur d'une ampoule. Cette invention, difficilement applicable aux ondes longues, est, au contraire, facilement adaptable aux circuits à ondes très courtes, qui comportent des bobines réduites à quelques tours ou même à une fraction de tour et des condensateurs aux capacités infimes (fig. 18).
En pratique, le circuit oscillant ne nécessite qu'une spirale de quelques centimètres de diamètre. Les seules connexions qui sortent du tube sont les fils d'alimentation qui conduisent la tension de la plaque et le courant de chauffage.
Ces tubes peuvent générer des oscillations et les transmettre à des circuits externes (panneaux, antennes) par induction.
Une plus grande efficacité - à ajouter à la simplification pratique - provient du fait que tous les éléments électroniques fonctionnent avec le même niveau de vide. J'ai pu m'en assurer en assemblant les ampoules d'un appareil comportant quatre lampes triodes dans un seul tube de verre (fig. 19). La répartition égale du vide autour des différentes électrodes augmente la pureté et la stabilité du fonctionnement.
J'ai indiqué la possibilité de réaliser d'après ce principe, non seulement un certain nombre d'oscillateurs à éléments simples ou multiples, mais toutes sortes de triodes et de lampes électroniques enfermées dans la même ampoule.
La figure 20, tirée de mon brevet, représente le schéma d'un oscillateur symétrique, à électrodes doubles, avec les filaments montés en dérivation. Cet oscillateur est enfermé intérieurement dans la même enceinte.
La figure 21, également tirée de mon brevet, présente un oscillateur à double symétrie avec les filaments montés en série. Si nécessaire, un condensateur d'accord est prévu, placé comme les électrodes et les spirales du circuit oscillant dans la même ampoule vide.
La figure 22 représente le cas d'un oscillateur double à filament unique.
Pour les ondes longues, j'ai tout de même démontré la possibilité de monter les circuits à l'extérieur de l'ampoule.
Ces différentes réalisations sont extrêmement générales. On sait que le Dr. Loewe dans ses lampes multiples, dont l'utilisation est donc réduite à l'amplification à basse fréquence et à l'amplification à haute fréquence pour les ondes longues, n'a introduit que des résistances et des capacitances. Le rendement de ces lampes est nécessairement médiocre pour les raisons suivantes : grandes résistances de liaison, tensions de plaque élevées (160 à 200 volts environ), impossibilité d'accorder les circuits et de provoquer des résonances.
Au contraire, j'ai toujours prévu des couplages internes au moyen de bobines et de condensateurs qui assurent une efficacité maximale.
La résonance peut être obtenue par l'utilisation d'un condensateur variable à l'intérieur de la lampe et contrôlée de l'extérieur en l'absence d'un autre élément mécanique. Par exemple, en utilisant le domaine de la lourdeur, il suffit de doter l'armature mobile d'un contrepoids et d'orienter la lampe dans l'espace ; ou encore d'utiliser un champ magnétique produit par un aimant ou un électroaimant (fig. 23).
J'ai indiqué le moyen de construire un oscillateur de bonne performance sur les ondes ultra-courtes, avec la possibilité de l'accorder sur toute une gamme de fréquences.
Pour résoudre le problème de manière pratique, bien avant que les fabricants ne se lancent dans la fabrication de lampes multiples, j'ai utilisé un oscillateur symétrique impliquant deux lampes triodes. C'est l'oscillateur radio-cellulaire que j'ai utilisé en 1924 pour traiter et guérir à la Clinique de l'Hôpital de la Salpétrière, des géraniums inoculés du cancer expérimental des plantes.
Le schéma de principe de l'oscillateur radio-cellulaire est présenté à la figure 24 (montage de Mesny). Les plaques, la grille et les filaments sont montés en parallèle. Les circuits de grille et de plaque impliquent chacun une spirale.
Les deux spirales sont couplées de manière variable.
Les plaques et les filaments sont alimentés directement par le courant alternatif du secteur au moyen d'un transformateur approprié. Dans ces conditions, l'émission d'ondes se produit dès que la prise du secteur électrique est branchée.
L'utilisation d'un condensateur d'accord permet de produire toute la gamme d'ondes entre deux et dix mètres de longueur d'onde. L'alimentation en courant alternatif produit un grand nombre d'harmoniques sur lesquelles les oscillations des différentes cellules peuvent résonner. La longueur d'onde fondamentale peut être ajustée en fonction de la nature des cellules à traiter.
La fonction biologique du radio-cellulo-oscillateur consiste à rétablir l'équilibre oscillatoire de la cellule vivante, menacée par toute altération, et notamment par la proximité d'un microbe. En retrouvant sa vigueur normale, grâce à l'irradiation auxiliaire du radio-cellulo-oscillateur, la cellule est capable de détruire le microbe en absorbant son rayonnement nocif.
L'expérience fondamentale, qui démontre le fonctionnement du radio-cellulooscillateur, est celle que j'ai faite à l'hôpital de la Salpétrière, sur des plantes cancéreuses inoculées selon la méthode d'Erwin Smith.
Cette expérience fondamentale a fait l'objet d'une communication à la Société de Biologie le 26 juillet 1924, que nous reproduisons ci-dessous in extenso, à partir du bulletin de la Société.
TEST DE THÉRAPIE EXPÉRIMENTALE DU CANCER PAR LES PLANTES. A. GOSSET, A. GUTMANN, G. LAKHOVSKY ET J. MAGROU.
On sait qu'avec l'inoculation de Bacterium tumefaciens, il est possible de produire, chez différentes plantes, des tumeurs comparables au cancer des animaux (Erwin F. Smith) ( 14 ). L'un d'entre nous a obtenu expérimentalement avec cette méthode ( 15 ), un grand nombre de tumeurs. Ces tumeurs ont un développement indéfini ; il peut arriver que la nécrose les affecte partiellement ; mais elles ne meurent complètement que si la plante entière ou au moins la branche portant la tumeur succombe à la cachexie. Les tumeurs continuent à proliférer même si elles ont été retirées chirurgicalement.
Dans cette note nous nous proposons d'étudier l'action des ondes magnétiques à
haute fréquence obtenues au moyen d'un appareil construit par l'un de nous, pour des applications thérapeutiques et selon ses vues théoriques ( 16 ), le RadioCellulo-Oscillateur de Giorgio Lakhovsky. Ce dispositif produit des oscillations de longueur d'onde Lambda = 2 mètres environ, ce qui correspond à 150 000 000 de vibrations par seconde.
136 SCIENCE ET BONHEUR
Une première plante (Pelargonium zonatum) a été soumise à l'expérience un mois après l'inoculation de la bactérie tumefaciens ; elle présentait alors de petites tumeurs blanches de la taille d'un noyau de cerise. La plante a été exposée à l'irradiation deux fois, à 24 heures d'intervalle, et pour une durée de 3 heures à chaque fois.
Dans les jours qui ont suivi le traitement, la tumeur a continué à se développer rapidement, comme les tumeurs témoins, formant une grande masse multilobée. Environ seize jours après le premier traitement, la tumeur a brusquement commencé le processus de nécrose. Quelques jours plus tard (environ 15 jours), la nécrose était complète ; les lobes de la tumeur étaient ébranlés et complètement desséchés, séparés de la branche qui les portait, et la tumeur se détachait facilement par la moindre traction. La nécrose provoquée par les radiations s'est avérée strictement élective, et s'est limitée aux tissus cancéreux, qu'elle a suivis jusqu'à la profondeur dans laquelle les tumeurs ont trouvé naissance ; les organes sains, branches et feuilles, sont restés indemnes, et la plante a conservé toute sa vigueur.
Un deuxième Pelargonium a subi le même traitement, avec une exposition plus prolongée à l'irradiation (11 séances de 3 heures chacune) ; seize jours après la première séance, la tumeur a commencé à présenter des symptômes de nécrose et, quelques jours plus tard, elle s'est complètement desséchée. Comme dans le premier cas, les parties saines sont restées exemptes de nécrose.
Chez un troisième Pelargonium soumis à une irradiation pendant 9 heures (à raison de 3 séances de 3 heures) la nécrose des lobes de la tumeur a décrit les mêmes phases.
Seize contrôles de Pelargonium n'ont pas subi le traitement. Chacun d'entre eux porte des tumeurs en pleine activité, souvent énormes.
En conclusion, nous nous sentons autorisés à dire que le Pelargonium devenu cancéreux après l'inoculation de Bact. tumefaciens, et dont la chirurgie n'a pu empêcher la récidive, sous l'influence des ondes magnétiques mentionnées cidessus, semble guéri.
(Clinique chirurgicale de la Salpétrière).
Une conclusion très claire se dégage de cette expérience et de son pendant.
D'une part, on observe que des sujets témoins, inoculés avec Bacteriztm tumefaciens et laissés sans traitement, ont produit d'énormes tumeurs qui, absorbant leur énergie vitale, les ont conduits à une mort proche et certaine.
Par contre, les plantes traitées avec le radio-cellulo-oscillateur, choisies au hasard parmi les sujets inoculés, ont récupéré rapidement en acquérant une vitalité considérable attestée par la croissance, le développement continu et la floraison abondante.
Table. III reproduit un géranium un an après la reprise.
Ma théorie de l'oscillation cellulaire, que j'avais formulée avant cette expérience fondamentale, nous permet de comprendre la pathologie du cancer et d'orienter sa thérapie dans une nouvelle direction.
Le cancer, qui touche principalement les personnes d'un certain âge, provient du vieillissement des tissus en raison de la dégénérescence des cellules et du sang. Cette altération cellulaire résulte d'une modification de la composition chimique provoquée par l'addition de corps étrangers qui apparaissent comme des résidus de l'organisme. Ce sont, par exemple, les globulines du sang, riches en fer et en phosphore, produites par les fragments de fibrine, des leucocytes et des hémites. Chaque destruction de la cellule attire une petite masse de cholestérol, le matériau isolant qui constitue l'armure du filament nucléaire, qui engraisse donc le noyau. Chez les personnes âgées, on observe donc, d'une part, une diminution numérique des cellules actives et des globules rouges et blancs, et d'autre part, une augmentation des résidus minéraux (fer, phosphore, globulines) et organiques (cholestérol). Ces modifications chimiques de la cellule ont pour conséquence la variation de l'oscillation cellulaire à la fois sous le rapport de l'intensité, qui provoque les changements de la conductivité et de la résistance électriques, et sous le rapport de la fréquence du rayonnement, qui provoque les changements de capacité et d'induction.
La cellule dégénérée ressemble à un pendule dont l'équilibre a été allongé ou raccourci. Ce désordre oscillatoire, par un excès d'ondes cosmiques, provoque une division cellulaire trop rapide, ce qui facilite la formation de néoplasmes, c'est-à-dire de cellules vibrant à une fréquence différente de la fréquence normale du tissu.
Pendant de nombreuses années, on s'est demandé si le cancer était contagieux ou héréditaire, ou s'il était causé par un microbe. L'analyse histologique semble confirmer l'existence d'un microbe. D'autre part, les inoculations de cancer ne
prennent que rarement racine dans des tissus altérés composés de cellules anormales, comme les grains de beauté, ce qui semble détruire l'hypothèse de la contagion et de l'hérédité.
En réalité, je pense que le véritable microbe du cancer est la cellule néoplasique qui force les cellules voisines à osciller sur sa propre fréquence, transformant ainsi par induction électromagnétique des cellules saines en néoplasmes. Prévenir le cancer, c'est empêcher l'induction néoplasique et donner à la cellule saine suffisamment de vigueur pour rétablir son équilibre oscillatoire.
J'ai été heureux de constater que, malgré le scepticisme de certains, mes expériences ont été reprises en et à l'étranger par différents scientifiques, qui ont montré qu'ils comprenaient l'avenir de la thérapie oscillatoire.
Les travaux réalisés en Allemagne par le professeur Esau à l'Institut TechnischPhysicalisches d'Iena sont particulièrement dignes d'intérêt.
Bien qu'orientées dans des directions parfois très différentes des miennes, ces œuvres présentent une analogie très étroite avec les miennes, du fait de l'utilisation d'un oscillateur sur ondes très courtes similaire à mon radio-cellulooscillateur.
Je crois devoir signaler également qu'un émetteur d'ondes très courtes a été récemment utilisé par le Dr Franz Seidel de Vienne, pour la destruction de la bactérie et, surtout, pour la stérilisation du lait (17). Nous reviendrons plus tard sur ces travaux.
CHAPITRE III. - LA PRODUCTION ARTIFICIELLE DE FIÈVRE ET L'APPLICATION D'ONDES À TRÈS HAUTE FRÉQUENCE.
A la génération d'oscillations à haute fréquence au moyen d'un émetteur tel que mon radio-cellulo-oscillateur, sont liées diverses applications immédiates, telles que celles pour la production de fièvre artificielle et de diathermie, utilisables en médecine comme moyens curatifs.
Le problème n'est pas nouveau puisque les premières applications de courants de très haute fréquence remontent aux célèbres travaux du professeur d'Arsonval en 1890. Depuis lors, il utilisait des faisceaux d'ondes amorties produits par l'exploseur du Dr Oudin et l'oscillateur de Hertz. Ces dernières années, le travail de d'Arsonval a pris un nouvel aspect, suite à l'introduction de lampes triodes produisant des ondes entretenues.
De la production de la fièvre, j'ai donné une nouvelle explication, selon le principe de la théorie de l'oscillation cellulaire, énoncée dans ma récente publication : Le secret de la vie. Il est bien connu que le noyau de toute cellule vivante est constitué d'un filament tubulaire, formé d'une matière isolante (cholestérine, plastine, etc.) remplie d'un liquide, dissolution de substances minérales conductrices d'électricité. Le filament nucléaire est donc analogue à un fil métallique isolé, comme un conducteur d'éclairage recouvert d'une gaine de coton, de soie ou de caoutchouc.
Or, sous l'action de champs électromagnétiques extérieurs, atmosphériques et cosmiques, ce filament conducteur devient le siège d'un courant d'induction oscillatoire dont la circulation produit un développement de chaleur, proportionnel à la résistance électrique qui réapparaît à son age. Et ce, selon l'application élémentaire de la loi de Joule au circuit cellulaire oscillant :
l'échauffement est proportionnel à la résistance électrique du filament et au carré de l'intensité effective du courant.
Cette dégradation régulière et, en quelque sorte, mathématique de l'énergie électrique en énergie couleur, commune à tous les circuits sans exception, produit dans l'organisme le phénomène de maintien de la température du corps résultant de l'équilibre entre l'émanation de chaleur dans la cellule, et la dispersion de celle-ci par irradiation vers l'extérieur.
Supposons qu'à la suite d'une modification chimique de la substance conductrice du noyau, la résistance électrique du filament nucléaire diminue. Le résultat sera une augmentation du courant oscillant, une émanation de chaleur supplémentaire et, par conséquent, une augmentation de la température du corps, qui era de 37° à 38°, 39° C. et même plus : c'est la fièvre.
Il peut également y avoir une augmentation de l'intensité du champ électromagnétique externe ou du champ d'induction des cellules voisines (microbes). Dans les deux cas, l'augmentation du courant oscillatoire provoque une élévation de la température et de la fièvre.
Or, si la température du corps atteint 41° C., la gaine isolante du filament nucléaire, formée de substances facilement fusibles, est détruite, provoquant la mort de la cellule et, par conséquent, celle de l'individu.
Il a été observé que le noyau de certains microbes fond à une température inférieure à celle des noyaux des cellules des tissus. C'est le cas du gonocoque, par exemple, qui, ne ant pas 40° C, est détruit par une fièvre déant cette température.
En raison du rôle qu'elle joue dans la destruction de certains microbes, la fièvre apparaît donc comme une manifestation non seulement pathologique mais aussi thérapeutique des plus utiles.
La thérapie du paludisme, en effet, remet à l'honneur, sous un nouveau nom, un très ancien procédé empirique employé avec succès notamment pour soigner l'épilepsie.
Or, si l'on veut vraiment sortir de l'empirisme en la matière, il ne faut pas se contenter d'avoir découvert l'utilité de la fièvre, mais il faut trouver le moyen de la produire, de la doser, de la localiser exactement.
La gaine isolante du filament nucléaire, constituée de résines, de graisses, de cholestérines, de plastines et d'autres substances en proportions variables, fond, pour chaque espèce de cellule ou de microbe, à une température donnée. La température limite pour divers microbes a déjà été déterminée.
Pour les produits alimentaires, la stérilisation est obtenue par ébullition, autoclavage et pasteurisation à environ 75° C, procédures qui ne peuvent évidemment pas être appliquées aux êtres vivants.
Le mode le plus généralement employé dans le traitement de certaines maladies, comme la paralysie générale et certaines affections des centres nerveux, consiste à inoculer à l'organisme des germes pathogènes souvent dangereux, comme ceux de la malaria.
Il me semble qu'il serait plus rationnel de se er de ces inoculations de bactéries et d'avoir recours à un procédé purement physique ; et je pense qu'il est
possible de produire la fièvre par une nouvelle méthode basée sur l'induction de courants de très haute fréquence produits par un générateur local approprié, tel que le radio-cellulo-oscillateur, éliminant ainsi l'utilisation de vaccins, de substances cholédociennes, etc.
Chez les malades, on observe toujours une diminution de la fièvre au lever du soleil et une recrudescence de celle-ci au coucher du soleil. Le premier phénomène coïncide en effet avec une réduction du champ d'ondes cosmiques à l'approche du jour, le second avec l'augmentation de ce champ à l'approche de la nuit. (Voir figure 1).
Les opérateurs manipulant des émetteurs à ondes très courtes, descendant à quelques mètres de longueur d'onde, sont souvent frappés de fièvres intenses provoquées par l'induction de ces ondes.
Les avantages présentés par ces générateurs en thérapie sont évidents : il est possible de doser la fièvre curative, d'en régler l'intensité et la durée en agissant simplement sur des rhéostats et des interrupteurs. Si l'on pense que, par un traitement préventif approprié, il devrait être possible de modifier la fusibilité des microbes, il devient possible d'espérer que la méthode que j'ai suggérée permettra un jour de faire fondre et, par conséquent, de détruire tout microbe.
Indépendamment de la production d'une fièvre généralisée, les ondes courtes sont également utilisées avec succès pour obtenir des effets locaux de haute fréquence. La diathermie était autrefois produite avec des ondes longues (environ 1000 mètres), avec lesquelles on obtient un chauffage de surface. Deux scientifiques viennois, les docteurs Stieboeck et Franz Seidel, ont tenté avec succès la diathermie à très haute fréquence (ondes de 3 m.).
Avec ce nouveau procédé, l'action calorifique est considérablement différente.
La graisse et les os ne sont que légèrement réchauffés, tandis que l'élévation de la température de la matière cérébrale, des muscles et du foie est presque triplée par rapport à celle provoquée par les ondes longues. Le chauffage de la peau reste pratiquement le même.
Les souris exposées pendant 30 à 40 secondes au champ d'ondes de 3 mètres ont été tuées. Une fraction de seconde d'exposition est suffisante pour déterminer la rigidité cadavérique des mouches.
Cependant, pour les applications générales de diathermie, l'intérêt de la méthode demeure. L'adoption d'ondes courtes permet d'obtenir des températures beaucoup plus élevées dans les organes internes et les articulations. Alors qu'avec des ondes longues, 95 % de la chaleur est localisée dans la peau et 5 % seulement dans la matière cérébrale, avec des ondes courtes de 3 m. au maximum, 50 % de la chaleur peut être localisée dans le cerveau.
En utilisant les courants à haute fréquence circulant entre les deux armatures du condensateur, on peut obtenir un chauffage considérable régulièrement réparti à l'intérieur de l'organe traité.
On pourrait donc obtenir la production de hautes températures dans les organes en plaçant le sujet entre deux plaques de condensateurs, ce qui mettrait en jeu, à haute fréquence, une énergie suffisante et appropriée.
CHAPITRE IV. - L'OSCILLATEUR À ONDES MULTIPLES.
Nous avons vu comment les ondes courtes continues ont un effet thermique, car elles peuvent même provoquer une fièvre artificielle. Il est parfois possible d'obtenir des résultats remarquables dans la destruction des microbes et des foyers d'infection, si les ondes courtes sont utilisées intelligemment, prudemment et avec une très faible énergie.
Mais les ondes courtes sont aussi parfois la cause d'accidents très graves, voire mortels, car lorsqu'une trop grande puissance est utilisée, elles détruisent non seulement les microbes, mais aussi les chromosomes et les chondriomes des cellules vivantes.
A la suite de nombreuses expériences que j'ai faites pendant sept ans au service chirurgical de la Salpetrière, j'ai pu constater le pouvoir nocif de ces ondes thermiques continues sur une seule longueur d'onde. J'ai alors eu l'idée de créer un oscillateur à longueurs d'onde multiples, fonctionnant avec des ondes amorties sans effet thermique et donnant des oscillations électrostatiques sur des quintillions de longueurs d'onde différentes.
Depuis 1923, date à laquelle j'ai commencé mes premières expériences à la Salpétrière avec mon radiocellulo-oscillateur qui produit un champ de 2 à 10 mètres de longueur d'onde, l'application thérapeutique des ondes courtes a pris un développement considérable dans le monde entier.
Au Congrès international des ondes courtes en physique, biologie et médecine, qui a eu lieu à Vienne du 1er au 17 juillet 1937, j'ai pu constater que de nombreuses communications présentées par la plupart des congressistes
présentaient des contradictions, car les résultats obtenus, positifs ou négatifs, dépendaient dans une large mesure des caractéristiques des ondes utilisées, notamment de leur longueur d'onde, de leur puissance, de la nature du sujet et de la maladie traitée.
Certes, il ne semble pas possible d'appliquer des ondes de même longueur et de même puissance à des individus différents, car vous savez que sur les deux milliards d'hommes qui peuplent notre planète, il n'y en a pas deux qui ont le même caractère, la même apparence, les mêmes qualités, et donc aussi les mêmes caractéristiques physiques et chimiques, c'est-à-dire électriques.
Ainsi, une onde de 4 mètres, par exemple, qui convient à un certain individu, peut être néfaste pour un autre.
En 1928-1929 en Allemagne, après les travaux des professeurs Schliephacke de Giessen et Esau d'Iéna qui étudiaient aussi les ondes courtes avec un appareil égal à mon radio-cellulo-oscillateur de la Salpétrière en 1923-1924, mais avec une énergie accrue, j'ai constaté que les ondes courtes pouvaient se comporter comme une arme à deux tranchants, qui stérilise le lait avec l'un et tue la souris avec l'autre. J'ai donc décidé d'abandonner les ondes courtes à effets thermiques, au-delà d'une longueur d'onde bien déterminée, et j'ai essayé de les remplacer par un champ électrostatique fournissant toutes les longueurs d'onde de trois mètres jusqu'à l'infrarouge et ne produisant aucun effet thermique.
Depuis sept ans que mon oscillateur à longueurs d'onde multiples produit des guérisons des maladies les plus graves, comme le cancer, dont certaines sont rapportées dans ce volume, je peux affirmer qu'aucune contre-indication n'a été trouvée, ce qui ne pourrait être dit des ondes courtes en général, ni des rayons X, ni du radium, dont vous connaissez les terribles méfaits, tant sur les praticiens que sur les patients.
C'est ce que je vais démontrer dans cet ouvrage, qui contient les résultats que j'ai obtenus dans les hôpitaux de Paris et certains constatés par des savants étrangers de divers pays à l'aide de mon oscillateur à ondes multiples et les communications présentées au Congrès de Vienne sur cet appareil.
Je ne saurais trop conseiller aux praticiens d'agir avec une extrême prudence dans l'application des ondes courtes à effets thermiques. Bien que des résultats remarquables soient souvent obtenus avec ces ondes, des accidents très graves voire mortels - sont malheureusement survenus lors de séances de traitement.
Je suis même convaincu que le grand scientifique italien Marconi est mort précisément à cause de l'abus d'ondes courtes, avec lesquelles il avait l'habitude de se soigner.
Vous savez qu'il y a quelques années Marconi avait aussi construit un oscillateur à ondes courtes, mais de grande puissance, fonctionnant sur environ 6 mètres de longueur d'onde pour la thérapie qu'il appelait "Marconiterapia".
Enthousiasmé par l'avenir qu'il entrevoyait pour cette thérapie, qu'il considérait comme beaucoup plus importante pour l'humanité que la T.S.F., lui qui avait tant fait pour la radio, ne cessait d'affirmer que ces ondes lui étaient d'un grand bénéfice. Et il est allé jusqu'à proclamer :
"Le corps humain profite grandement de l'application des ondes courtes. J'y ai moi-même eu recours et j'ai observé des résultats heureux. Ils rendent le travail agréable et donnent une nouvelle énergie. Quand je suis fatigué, les ondes courtes me permettent de me reposer."
Ces paroles de Marconi m'ont fortement frappé et j'ai douté qu'il se dirigeait vers un grand danger.
Il est douloureux que Marconi, qui était sans aucun doute un génie, ait ignoré la physiologie cellulaire et la vie. Il ne supposait pas que, comme une lampe T.S.F., chacune de nos deux cent quintillions de cellules renferme des filaments ultramicroscopiques, chromosomes et chondriomes, qui sont la base de la vie, mais qui peuvent fondre et se détruire dans un champ électrique trop intense.
C'est un grand malheur pour la science que Marconi soit mort, au milieu de son activité, victime de son devoir professionnel. Mais son exemple devrait servir à tous les praticiens qui devraient observer une grande prudence dans leur travail avec les radios à ondes courtes.
Lorsque, en 1926, dans mon livre "Le secret de la vie", j'ai envisagé la construction d'un appareil à ondes courtes d'une puissance suffisante pour provoquer une fièvre artificielle, de manière à élever la température du corps à 40 ou 41 degrés centigrades, dans le but de tuer certains microbes, notamment celui de la syphilis, Je voulais dire par là qu'il fallait appliquer ce procédé pendant cinq ou six minutes une seule fois et sur l'ensemble de l'organisme, mais ne pas le prolonger, même localement, pendant une période suffisamment longue, car il y avait un risque de brûler certaines cellules et de tuer en même temps l'organisme.
Je me permets d'autant plus d'insister sur ce point que, comme je l'ai déjà dit, c'est moi qui ai construit le premier appareil pour l'application en thérapeutique et en biologie de ces ondes courtes à la Salpétrière, comme en témoigne la communication que j'ai présentée à la Société de Biologie avec le Professeur Gosset et le Dr Gutmann, le 26 juillet 1924, sur la guérison du cancer des géraniums par ces ondes.
Par contre, le 16 juillet 1937, au Congrès des ondes courtes en biologie, qui s'est tenu à Vienne, lors de la discussion de la question de la priorité, les congressistes ont été unanimes à reconnaître que c'est à moi qu'est revenu l'honneur d'avoir construit en 1923 le premier appareil pour les applications thérapeutiques des ondes courtes.
Cependant, il est certain que les ondes courtes, en général, constituent un outil thérapeutique important pour l'avenir, notamment contre les maladies microbiennes, à condition toutefois d'être prudent sur la puissance des ondes et la durée des applications. En effet, un foyer microbien peut parfois être détruit en quelques minutes d'irradiation autant que les cellules qui le portent. Mais grâce à la division caryocinétique, les cellules détruites sont immédiatement remplacées par des cellules saines. Le microbe, qui ne trouve plus sa résonance, ne se forme plus dans l'organisme. Mais si la puissance et la durée de l'irradiation sont exagérées, trop de cellules sont détruites et on assiste à la dégénérescence de l'organisme, donc à l'affaiblissement de l'état général et parfois même à la mort.
Avant de publier les résultats thérapeutiques obtenus au moyen de mon oscillateur à ondes multiples et présentés au Congrès international des ondes courtes de Vienne (juillet 1937), je crois utile de donner un résumé de ma théorie de l'oscillation cellulaire, que j'ai déjà largement développée dans plusieurs de mes ouvrages ( 18 ).
Toute cellule vivante est composée de deux éléments essentiels, le noyau et le protoplasme, dans lequel elle est immergée. Ce noyau est lui-même constitué d'un grand nombre de filaments tubulaires : les chromosomes. En outre, des centaines de filaments beaucoup plus petits, les chondriomes, sont immergés dans le cytoplasme.
Les chromosomes et les chondriomes sont formés par un tube de matière isolante (cholestérine, résine, graisse, plaquette, etc.) à l'intérieur duquel se trouve un liquide, sorte de sérum, conducteur d'électricité (fig. 6 bis). De sorte que ces
filaments constituent des circuits oscillants ultramicroscopiques, susceptibles d'osciller électriquement sur une large gamme de très courtes longueurs d'onde.
J'ai démontré dans mes travaux que ces circuits cellulaires oscillants, chondriomes et chromosomes, vibrent électriquement sous l'action des ondes électromagnétiques environnantes : ondes cosmiques, atmosphériques et telluriques.
Or, de nombreuses causes externes et internes peuvent provoquer le déséquilibre oscillatoire de ces cellules. Par exemple, la variation du champ des ondes cosmiques, atmosphériques et telluriques, la déminéralisation de la matière organique constituant la substance cellulaire, les traumatismes provoquant la destruction par choc du protoplasme ou du noyau.
Dans tous ces différents cas, l'oscillation cellulaire peut s'arrêter : c'est alors la mort de la cellule. Mais dans la cellule morte, il reste des chondriomes qui continuent parfois à osciller électriquement avec leur propre fréquence. Ce cas est heureusement rare, sinon toute l'humanité serait déjà morte du cancer.
Les chondriomes s'entourent alors d'une membrane et continuent à osciller et à se multiplier indépendamment de la cellule. Elles peuvent donc devenir des cellules néoplasiques (tableau IV).
C'est en 1923 que j'ai eu l'idée de créer un champ électromagnétique produisant une très courte onde entretenue modulée, sur une fréquence unique entre 2 et 10 mètres de longueur d'onde.
J'ai pu, au moyen de ce radio-cellulo-oscillateur, guérir des plantes inoculées par
le cancer.
Pendant six ans à la Salpêtrière, j'ai donc pu constater les effets des ondes courtes.
Avec une très faible énergie de 10 à 12 watts et en limitant la durée de l'application, j'ai pu obtenir des guérisons de cancers humains, mais j'ai aussi dû enregistrer des défaites.
Le succès de mes expériences a déé les frontières. Dans de nombreux pays, on a commencé dès 1928 à construire des oscillateurs à ondes courtes d'une énergie assez considérable et produisant des effets thermiques.
Or, le danger est grand que, sous l'effet du age d'un courant à haute fréquence, les chromosomes et les chondriomes, qui n'ont qu'un dix millième ou un vingt millième de millimètre d'épaisseur, offrent au age d'un courant, même très faible, une résistance considérable, suffisante pour les faire fondre et les détruire.
Il est facile de s'en rendre compte en approchant dans le champ d'un émetteur à ondes courtes une ampoule électrique de 2 ou 3 volts, dont le filament de quelques centièmes de millimètre est intercalé entre deux tiges métalliques formant antennes.
Dans ces conditions, vous verrez immédiatement la lampe s'allumer et parfois même brûler si vous l'approchez trop près de l'émetteur.
Il est évident que les chondriomes et les chromosomes de toute cellule vivante, qui sont infiniment plus minces que les filaments de la lampe, sont également le siège de phénomènes thermiques considérables, qui peuvent provoquer leur fusion.
Sans aucun doute, cette procédure rend de grands services en tuant les microbes dans le corps et les cellules néoplasiques. Mais elle peut aussi détruire des milliards de cellules dans les tissus sains à chaque application d'irradiation.
Et c'est pourquoi, en 1929, j'ai renoncé à l'utilisation des ondes courtes à effet thermique, émises sur une seule longueur d'onde.
D'autre part, je pensais qu'un meilleur résultat pourrait être obtenu en donnant un choc oscillant en même temps à toutes les cellules de l'organisme. Un choc aussi court, produit par des ondes électrostatiques amorties, qui ne provoquent pas d'effet thermique prolongé, ne risque pas de brûler les cellules vivantes.
J'ai donc essayé de provoquer un choc oscillatoire artificiel pour que la cellule malade ou morte oscille à nouveau de manière apériodique.
À première vue, ce problème semble physiquement insoluble, puisque notre corps compte pas moins de 200 quintillions de cellules, chacune oscillant sur sa propre longueur d'onde. Il faudrait donc, en principe, disposer d'autant de longueurs d'onde différentes qu'il y a de cellules pour que chaque cellule du corps oscille en résonance.
Après de nombreuses recherches, j'en suis venu à construire un appareil qui crée un champ électrostatique, dans lequel on trouve toutes les fréquences, de trois
mètres à l'infrarouge. Pour que dans ce champ, chaque cellule puisse trouver sa propre fréquence pour vibrer en résonance.
En physique, nous savons qu'un circuit alimenté par des courants de haute fréquence amortit de nombreuses harmoniques.
J'ai donc eu l'idée de créer un oscillateur à longueurs d'onde multiples, dans le champ duquel chaque cellule, chaque organe, chaque glande, chaque tissu, chaque nerf, peut trouver sa propre fréquence (tableau V).
Dans ce but, j'ai construit un haut-parleur composé d'une série de circuits oscillants circulaires concentriques, chacun d'eux étant suspendu aux autres et en même temps isolé de sa propre fréquence (Tableau V).
J'ai ainsi obtenu un oscillateur qui donne toutes les longueurs d'onde fondamentales de 10 centimètres à 400 mètres, c'est-à-dire toutes les fréquences de 750.000 p:s à 3 milliards. Mais chaque circuit émet également de nombreuses harmoniques qui, avec leurs ondes fondamentales, leurs interférences et leurs effluves, peuvent aller jusqu'au domaine de l'infrarouge et même de la lumière visible (1 à 300 trillions de vibrations par seconde).
Comme toutes les cellules et aussi les chondriomes oscillent précisément audessus des fréquences de ces gammes, ils peuvent donc trouver, dans le champ d'un tel oscillateur, les fréquences qui leur permettent de vibrer en résonance.
LES RÉSULTATS OBTENUS.
En 1930, j'ai fabriqué mon premier oscillateur à longueurs d'onde multiples, qui constituait une amélioration remarquable de mon radio-cellulo-oscillateur avec lequel, en 1924, j'avais guéri du cancer des pélargoniums inoculés avec Bacterium tumefaciens.
Dès 1931, j'ai commencé dans plusieurs hôpitaux de Paris, les applications de mon oscillateur à longueurs d'ondes multiples : Hôpital Saint-Louis, Val-deGràce, Calvaire, Hapital Necker, Dispensaire franco-britannique, laboratoires de la Fédération nationale des lésions pulmonaires et de l'Institut de Physique Biologique.
Dans le corps médical français, les docteurs Pierre Rigaux et Foveau de Courmelles se distinguent dans les applications de ce nouvel appareil, qui est présenté à la Société Médicale des Praticiens le 20 janvier 1933.
Nous mentionnons également le Dr Roux de Laroque à Toulon et le Dr Kopp à Thann, qui ont également fait des communications du plus haut intérêt sur les résultats remarquables qu'ils ont obtenus.
À l'étranger, ce dispositif est déjà utilisé avec succès en Italie, en Espagne, en Belgique, en Hollande, en Suède, en Uruguay, en Argentine, en Grèce et aux États-Unis.
Partout, les résultats obtenus ont déé tous les espoirs.
Il est évident que je ne peux pas rapporter dans ces chapitres toutes les observations mentionnées précédemment dans d'autres publications, ni toutes celles qui me sont parvenues par la suite. Les processus de guérison étant à peu
près les mêmes dans les différents cas, je me contenterai de publier quelques observations personnelles sur les nombreux cas que j'ai traités dans les hôpitaux de Paris et sur ceux qui figurent dans la communication présentée au Congrès des Ondes de Cour à Vienne, le 14 juillet 1937, par l'illustre professeur De Cigna, de l'Académie de médecine de Gênes.
COMMENTAIRES.
L'HÔPITAL DE SAINT-LOUIS. - Mme C..., 68.
Epithélioma du coin de l'œil gauche sur le côté gauche de la racine du nez, qui date de trois ans, de la taille d'une pièce de 50 centimes. Depuis lors, cet épithélioma est resté dur et ulcérant.
Guérie il y a vingt-trois ans par M. Brocq au moyen de rayons X, comme une tumeur de la face, mais plus tard, croûte kératosique.
Cure au moyen de l'oscillateur à ondes multiples de Lakhovsky. Le 8 septembre 1931, après un examen, elle déclare que, depuis six mois, elle a perdu la mémoire et, dans la rue, elle se met à pleurer, sans savoir où elle est ni où elle va.
Début du traitement le 8 septembre. Le 15, à la troisième séance d'un quart d'heure, on constate une amélioration de l'état général. Diminution de la taille de l'épithélioma de l'angle interne de l'œil gauche. La croûte de l'épithélioma est diminuée.
Le sujet retrouve progressivement la mémoire. Le traitement a été poursuivi les 17, 19, 20 et 29 septembre. Une amélioration progressive et certaine a été constatée. Les mardi 13, jeudi 15 et samedi 18 octobre, la tumeur a diminué de plus en plus et le patient a déclaré constater une amélioration générale très sensible. Bon sommeil et excellent appétit. Arrestation jusqu'au jeudi 22. La tumeur diminue et il ne reste qu'une petite tache ulcérée. Le patient déclare se sentir rajeuni. Le 27 octobre, la tumeur, complètement guérie, a presque disparu. Mais elle a senti un léger durcissement à la base. Le 19 novembre, la tumeur avait complètement disparu. Il ne reste qu'une cicatrice sans aucun durcissement. La physionomie montre un rajeunissement efficace. Le 19 novembre, les deux tumeurs de l'œil et de la joue ont complètement disparu. La patiente déclare toujours qu'elle a effectivement rajeuni, elle retrouve sa bonne humeur et sa joie de vivre et elle ne s'est pas sentie aussi bien depuis 30 ans. Cette patiente a une apparence vraiment radieuse (figures 30 et 31).
J'ai guéri, dans les mêmes conditions, à l'hôpital Saint-Louis M. M., âgé de 80 ans, d'un grave novo-carcinome du bras gauche ; M. J. S., âgé de 61 ans, d'un épithélioma basocellulaire de l'œil gauche ; à Valde-Gràce en 1932 M. C... d'une tumeur du trijumeau et d'une surdité de l'oreille droite. M. P., istrateur d'un grand quotidien, d'un cancer de l'estomac inopérable ; M. S., écrivain connu, d'un cancer du foie. Toutes ces personnes sont non seulement complètement guéries, mais sont en excellente santé et semblent rajeunies. La plupart d'entre eux sont déjà guéris depuis sept ans et aucune récidive ne s'est produite.
J'ai récemment vu M. M., que j'ai soigné il y a sept ans à l'hôpital Saint-Louis et qui a maintenant 87 ans. Eh bien, il avait l'air splendide et m'a déclaré qu'il ne s'était jamais senti aussi bien.
Je vais publier à nouveau en entier le cas de Mme S., qui a été guérie il y a 5 ans en seulement quatre séances.
HÔPITAL CALVAIRE. - Mme S., 82 ans.
Epithélioma de la partie supérieure de la joue gauche, de 3 centimètres de large sur 6 centimètres de haut, atteignant le cuir chevelu (Tableau VIII).
Ce patient a été traité il y a trois ans au centre anticancéreux.
Après une opération subie en 1929 dans ce centre, d'une pustule durcie présumée, une plaie ulcérée de nature néoplasique s'est formée. En 1929 et 1930, deux applications du radium ont été réalisées. Après ces applications, une amélioration a été constatée, mais elle a été de courte durée. La tumeur a persisté et s'est développée de plus en plus.
Une autre petite tumeur de la taille d'un haricot a été révélée de façon similaire sur la joue gauche dans la région sous-orbitaire (Tableau VIII).
Dans le cou, il y a des ganglions très durs, dont l'un a la taille d'un œuf de pigeon, sous-maxillaire gauche. De plus, l'oreille présente un œdème avec une peau kératosique.
Vers la mi-avril, ce malade, dont l'état s'aggravait depuis trois ans, fut envoyé à CALVAIRE.
Le 26 avril 1932, le patient a subi le traitement de l'oscillateur Lakhovsky à plusieurs longueurs d'onde, pendant 15 minutes. Ce traitement est répété le 28 avril pendant 10 minutes.
Le 10 mai, après ces deux applications, la tumeur principale a diminué très sensiblement et la croûte est tombée. Il ne reste qu'une petite plaie de 1,5 centimètre de large sur 2 centimètres de haut.
La petite tumeur de la région sous-orbitaire a disparu (tableau IX).
Le 12 mai, le patient a de nouveau été soumis à l'irradiation de l'oscillateur Lakhovsky à plusieurs longueurs d'onde, pendant 20 minutes. L'œdème de l'oreille et les ganglions ont disparu.
Le 28 mai, la Mère Supérieure de CALVARIO m'a dit qu'ils avaient arrêté tous les traitements et tous les médicaments car le patient était complètement guéri.
Ils l'ont photographié à partir du 30 mai 1932. (Tableau X).
On a constaté que non seulement la tumeur avait complètement disparu, mais que l'épiderme s'était rajeuni et que les rides de cette femme de 82 ans avaient considérablement diminué. La peau est devenue lisse, rosée et transparente comme celle d'une jeune fille.
J.S., 61 ans.
Biopsie : épithélioma à cellules basses de l'angle interne de l'œil gauche, datant de quinze ans.
Le traitement au moyen de l'oscillateur à ondes multiples de Lakhovsky a commencé le 13 octobre 1931. Le 19 octobre, l'ulcère a beaucoup diminué. Le patient a déclaré qu'il ne souffrait plus du tout. Le traitement s'est poursuivi jusqu'à la fin du mois d'octobre. La première croûte est tombée, laissant une très légère ulcération.
Le 10 novembre, la deuxième croûte est tombée sans laisser d'ulcère, mais il reste un léger gonflement en forme d'anneau durci. Le mardi 17, le durcissement de la moitié gauche de l'anneau a fortement diminué. Le 24 novembre, le malade observe un léger picotement, mais sans douleur.
Le 1er décembre, il déclare que le piquage a cessé. Il dort bien, a bon appétit et se sent rajeuni. Le 15 décembre, la partie durcie subsiste encore, mais diminue du côté gauche.
Le 29 décembre, l'examen montre que la partie durcie est presque aplatie. La plaie dans l'air est entièrement guérie.
Le malade ne venait plus que tous les huit jours. Le 26 janvier 1932, il ne restait plus que quelques points durs.
Peu de temps après, j'ai dû suspendre ce traitement, ayant cessé de fréquenter l'hôpital Saint-Louis. Le patient, M. J. S..., est revenu me voir quelques mois plus tard dans mon laboratoire et j'ai constaté que, bien que la tumeur ne soit pas revenue, il restait des plaques durcies et rouges.
Je l'ai envoyé à l'Institut de Physique Biologique, où le Dr Rigaux a appliqué une dizaine de séances supplémentaires de la cure.
Dans le courant de l'année 1932, il fut complètement guéri et vint me déclarer qu'il se sentait complètement rajeuni, qu'il pouvait sans effort fournir un travail manuel considérable, - il est ouvrier emballeur, - travail qu'il n'aurait pu faire, même quand il était plus jeune (Tableaux XI et XII).
Je ne m'attarderai pas sur le cas de la guérison d'une radio-dermite sévère au doigt, obtenue par le professeur Sven Johanson, de l'hôpital de Goeteborg (Suède).
Je ne mentionnerai pas non plus la guérison d'un cancer de la verge du Colonel T... obtenue par le Dr Pierre Rigaux, de Paris, en 1932 (18).
J'ai également reçu des observations remarquables du Dr Raul Araujo, de Montevideo, du Dr Nicola Gentile, de la clinique radiologique gratuite pour les patients incurables des Dames apostoliques du Sacré-Cœur de Jésus à Rome. (Cas de cancer, radiodermatite, épilepsie, anémie, hypertension, urémie, ulcères gastro-intestinaux, etc.) ; par le Dr Leonida Roversi, chef de la clinique de Bologne (adénome-carcinome du sein, ulcération cutanée diabétique, paralysie, névrite, etc. etc.) ; par le Dr Henry, de Bruxelles, sur un grand nombre de prostates ; par le Dr Postura, de Groningen (Hollande) (cancers ulcéreux) ; par le Dr Ch. Hulin, de l'hôpital chirurgical de la Salpétrière, sur la pyorrhée alvéolaire.
CONGRÈS INTERNATIONAL SUR LES ONDES COURTES EN PHYSIQUE, BIOLOGIE ET MÉDECINE
(Vienne, 11-17 juillet 1937)
Depuis que j'ai modifié en 1930 la technique de la thérapie par ondes courtes, que j'ai établie il y a quatorze ans, j'ai constaté sans surprise que mes craintes concernant le danger de la thérapie par ondes courtes à effet thermique ont été justifiées dans les nombreuses communications lues au congrès sur les ondes courtes à Vienne.
En effet, si plusieurs congressistes ont rapporté des cas de guérisons remarquables obtenues au moyen des ondes courtes, plusieurs autres ont signalé que parfois, au cours du traitement, des accidents graves et même mortels se sont produits. J'ai déjà expliqué le mécanisme de ces accidents au début de ce chapitre.
Alors qu'avec mon oscillateur à ondes multiples, aucun de ceux qui ont appliqué cet appareil n'a signalé d'accident, ni de contre-indication. Vous verrez plus loin, dans la communication présentée par l'éminent professeur De Cigna, de l'Académie de médecine de Gênes, que, sur des centaines de patients traités avec mon appareil, aucun n'a subi le moindre accident, ni la moindre gêne. Presque tous les sujets traités ont été guéris des maladies les plus diverses et les plus graves.
Voici, en revanche, le texte intégral de cette communication et de celle que j'ai moi-même présentée au Congrès de Vienne.
CONGRÈS INTERNATIONAL SUR LES ONDES COURTES EN PHYSIQUE, BIOLOGIE ET MÉDECINE
(Vienne, 12-17 juillet 1937)
Communication du professeur De Cigna
THÉRAPIE AU MOYEN DE L'OSCILLATEUR À ONDES MULTIPLES LACKHOVSKY
Prof. de Cigna Vittorio, de la R. Univ. de Gênes. Depuis 1934, je me consacre à l'étude de l'oscillateur multi-ondes de Lackhovsky et les cas soumis à cette méthode spéciale de traitement atteignent maintenant quelques centaines. Parmi eux, un certain nombre de cas sont liés à des formes bien définies aujourd'hui de maladies du système nerveux organo-végétatif.
Je dois ettre, après les expériences que j'ai faites, que l'oscillateur à ondes multiples de Lackhovsky fournit, en cette matière, un excellent moyen de traitement avec des résultats d'une rapidité parfois inespérée et durables ; néanmoins j'évite volontairement de parler de ces cas dans cette note, me limitant, comme je l'ai déjà fait dans ma communication à la Reale Accademia di Medicina di Genova (séance du 31 mai 1935) aux cas présentant des lésions que j'ai pu vérifier par des observations cliniques objectives et surtout par des photographies, des radiographies et des examens histologiques. Voici maintenant les cas traités :
LES FORMES EXTÉRIEURES.
(a) Epithélioma basocellulaire du visage. Gaso n° 1. - P. ANGELA, 46 ans.
Diagnostic : épithélioma basocellulaire de l'angle de l'orbite interne droite (examen histologique réalisé à la clinique dermosyphilopathique de l'Université R. de Gênes).
La blessure dure depuis environ dix ans, mais n'a jamais été traitée par aucun moyen physique. Les différents traitements locaux ont complètement échoué.
1ère application le 17 avril 1934 : durée de l'application, 15 minutes ;
2ème demande le 23 avril. La taille de l'ulcération est déjà considérablement réduite.
3ème application le 28 avril ;
4e application le 3 mai ; quinze jours après la première application, l'ulcération est réduite, mais il reste une marge qui n'est pas dure.
La peau, sur toute sa surface, autrefois fortement colorée, est maintenant devenue presque normale ;
5ème application le 12 mai. La photographie a été prise la veille de cette demande, c'est-à-dire après seulement quatre applications et vingt-quatre jours après le début du traitement dans un document pour l'état de la lésion après cette période de traitement. L'ulcération est complètement guérie. Un bord en relief reste sur la peau autour du nombril de la cicatrice.
6ème application : le 17 mai, après la 58ème application, c'est-à-dire vingt-neuf jours après le début, l'arête cutanée que nous avons décrite a pour ainsi dire disparu. La cicatrice, parfaitement lisse, n'est que légèrement teintée de rose.
Quatre demandes ont encore été déposées (les 23 et 26 mai, les 3 et 1'11 juin).
En moins d'un mois et demi à partir du début du traitement, une lésion, qui durait depuis une dizaine d'années, a été complètement guérie.
Le patient a été présenté à l'Académie de médecine.
Aujourd'hui, trois ans plus tard, le résultat obtenu demeure et peut être considéré comme définitif.
Cas n° 2. - G. CIRO, 46 ans.
Ce cas aussi m'a été confié en raison de mes expériences thérapeutiques avec l'oscillateur, grâce à la bienveillance du Prof. Radaelli, directeur de la clinique dermosyphilopathique de l'Université R. de Gênes.
Diagnostic : épithélioma basocellulaire sur la partie externe du dos du nez. L'examen histologique a été effectué à la clinique de dermosyphilopathie.
La blessure remonte à six ans : elle n'a jamais été traitée par aucun moyen physique.
1ère application : le 16 mars 1935 (durée 15 minutes). Une bordure rouge et dure
entoure l'ulcération qui est creuse et comprend des zones de tissu hyperplasique. Il est recouvert d'une épaisse croûte ;
2ème application ;
3ème application : à partir de la 3ème application et même de la seconde, douze jours après le début du traitement, l'ulcération commence à guérir. Le bord relevé a pour ainsi dire disparu, l'ulcération est fortement réduite.
4ème demande le 2 avril (quinze jours après la 3ème).
5ème application le 17 avril. Après la quatrième application, l'ulcération a, pour ainsi dire, disparu. L'épiderme, bien que de forme irrégulière, recouvre presque complètement la lésion. Seulement, dans la partie supérieure, sur le bord, il y a une petite zone ulcérée couverte d'une légère croûte.
6ème demande le 23 avril.
7e application le 28 avril.
8e demande le 14 mai, soit dix-sept jours après la précédente. Ces irrégularités dans les intervalles entre les séances ne doivent pas être attribuées à des raisons thérapeutiques, mais à la négligence du patient.
A cette date, la photographie n°5 a été prise.
Quatre séances ont été pratiquées, puis le patient, un sujet agité et quelque peu étrange, a été perdu de vue. Par conséquent, le résultat définitif de cette cure nous fait défaut. On peut cependant dire que là aussi, l'action de l'oscillateur s'est révélée nettement positive.
Cas n° 3. - O. JOSEPH, 80 ans.
Ulcération turbide au coin de l'orbite interne droite, de forme circulaire et de la taille d'une pièce de dix cents. La lésion dure depuis plus de deux mois. Le patient a été envoyé en traitement avec l'oscillateur, par le docteur E. Merlini.
1ère demande : 30 juin 1934. En raison de la
Tableau XII. - Le même sujet, M. J. S..., après la guérison.
En raison de l'âge avancé du patient et comme j'avais la conviction qu'il serait toujours temps de le faire, aucun prélèvement n'a été effectué lors de la première visite pour l'examen histologique. Cependant, le patient a été envoyé chez le photographe afin d'établir un relevé de l'état de la lésion. Mais cette prescription n'a pas été suivie. Le malade a été revu à 5 jours d'intervalle. Sur le dossier, il a été marqué : l'ulcération est réduite de plus de deux tiers. La surface est sèche et en voie de guérison.
On a de nouveau demandé au malade de se laisser photographier.
2ème application : 9 juillet. Le patient s'est présenté à mon cabinet le 9 juillet. La photo a été prise le 7 du même mois.
Comme on peut le voir sur l'enregistrement photographique, l'ulcération était déjà complètement guérie sept jours seulement après la première application. Ce sujet a été revu (hors de mon cabinet) en février 1935, soit dix-sept mois plus tard. Les conditions de guérison étaient restées parfaites.
En l'absence d'examen histologique, la prudence nous a conseillé de diagnostiquer uniquement un poireau ulcéré.
L'action curative de l'oscillateur, après une application, a donc été très rapide.
Cas n° 4. - S. JIACOMO, 56 ans.
Ulcération au coin externe du bord de la paupière gauche avec infiltration bulbaire sévère. Voile épais sur la cornée. La visibilité a disparu, le sujet ne conserve que l'impression de lumière. Cette blessure remonte à huit ans.
L'examen histologique a été réalisé par le docteur Solimano, directeur de l'hôpital Galliera et du laboratoire de recherche scientifique de ce même hôpital, avec sa compétence et sa courtoisie bien connue. Le résultat était : épithélioma basocellulaire.
La personne malade se plaint de douleurs dans la région oculaire. Ces douleurs irradient vers le front et le sommet de la tête de manière atroce et intolérable. Il a
perdu le sommeil et l'appétit. Perte organique sévère.
Il y a deux ans, des radiographies ont été appliquées à ce patient, mais elles ont été interrompues en raison de l'aggravation de la douleur, sans aucun résultat.
Ce sujet a ensuite été traité régulièrement avec l'oscillateur, du 21 juin au 10 août 1934, en dix séances espacées de cinq à six jours. Après la troisième application, j'ai trouvé l'inscription suivante dans le registre : "Les tissus de la région autour de l'ulcère, déjà affectés, durs et fortement adhérents, sont redevenus mous et élastiques. Les douleurs qui en étaient la conséquence ont cessé".
Six autres sessions ont eu lieu, mais de manière irrégulière, du 1er septembre au 12 novembre 1934.
Après la première amélioration remarquable, non seulement locale, mais aussi de l'état général, les conditions locales sont restées stationnaires : les douleurs ne sont pas réapparues.
Le traitement n'a pas pu être poursuivi car le patient vivait en dehors de Gênes, dans la commune de S. Margherita Ligure.
(b) Lupus érythémateux.
J'en viens maintenant à une lésion cutanée bien connue en clinique, mais d'une étiologie obscure et rebelle à tous les traitements : le lupus érythémateux. Contre cette affection multiforme et tenace dans ses manifestations, les traitements les
plus divers ont été essayés jusqu'à présent, locaux et généraux, avec des médicaments et des agents physiques. Le cas traité ici fournit un exemple typique. Il a été présenté à la Royal Academy un an après la cure, parfaitement guéri.
P. NAPOLEON, 47 ans. - Lupus érythémateux du visage, revenant à l'âge de vingt ans environ.
De nombreux dermatologues et instituts spécialisés en Italie ont essayé, outre les traitements médicamenteux, la Roentgen thérapie, la Curie thérapie, la Finsen thérapie, la Cryo thérapie, avec pour seul résultat de laisser des cicatrices et des pigmentations peu esthétiques. Les zones guéries semblent guérir pendant une courte période et reprennent rapidement leur efflorescence squameuse et donnent lieu, dans l'intervalle, à d'autres manifestations dans les zones voisines. Les régions zygomatiques et celles situées sous le menton, les lobes des oreilles, l'arrière et les côtés du nez, les lèvres supérieures et inférieures et le cou étaient particulièrement touchés.
La dernière tentative de traitement a été faite par un éminent dermatologue de notre ville avec des injections intraveineuses de sels d'or qui sont restées sans résultat.
Première demande le 10 octobre 1930. Je note sur mon registre les remarques suivantes : à partir de la deuxième séance, une diminution des plaques de lupus est constatée. Ceux du menton (les derniers à apparaître), exubérants, en forme de champignons, se sont aplatis.
2ème demande le 15 octobre.
3ème demande le 23 octobre.
4ème application le 29 octobre. Après la 4ème application, la lésion de la région zygomatique droite a disparu. Après la 10ème application, j'ai remarqué :
L'amélioration remarquable se poursuit. Toute la partie s'est ramollie et aplatie. Il ne reste que les cicatrices des traitements précédents.
Après la seizième application, le 26 janvier 1935 (c'est-à-dire après deux mois et demi), je constate : toutes les lésions ont disparu. Les anciennes cicatrices ont été effacées et les pigmentations se sont estompées ou ont complètement disparu.
Le patient a eu quelques séances supplémentaires (vingt en tout). Comme vous pouvez le constater sur ce sujet que je vous présente aujourd'hui, environ huit mois après le début du traitement, la guérison se poursuit.
LES FORMES INTERNES.
Ulcères gastriques et gastro-duodénaux primaires ou récidivants après chirurgie.
Un autre groupe de patients traités avec l'oscillateur à ondes multiples de Lackhovsky mérite une attention particulière. Il s'agit de sujets souffrant d'ulcères gastro-duodénaux. Ces cas sont au nombre de 8, tous contrôlés radiographiquement ; au-delà de ces 8 cas, il y a eu 2 récidives après chirurgie.
Six cas ont été présentés à l'Académie R.
1er cas. - P. GEROLAMO, 41 ans, ulcère duodénal. malade pendant environ dixhuit mois.
Le malade, un de mes anciens clients, de la mastoïdotomie gauche, il y a sept ans, s'est présenté à mon cabinet pour une affection aiguë de l'oreille droite. Frappé par son état d'émaciation et de maigreur, je l'ai interrogé sur les causes de son émaciation et de sa maigreur, et j'ai ainsi appris par hasard qu'il souffrait d'une affection du duodénum. Je lui ai proposé le traitement avec l'oscillateur, et il l'a accepté.
Suite à ma question, le patient m'a communiqué sa fiche histologique établie un an auparavant (22 avril 1933) par un éminent radiologue de notre ville, le Dr Isola, qu'il m'a permis de reproduire textuellement :
Examen radioscopique de la poitrine : condensation hilaire bilatérale. Examen de l'appareil digestif. age normal de l'œsophage. Estomac avec ptose et dilatation de la partie inférieure, stase alimentaire abondante à la fin de la septième heure (deux contrôles). Pylorus et bulbe du duodénum atoniques. Sans lésions organiques. Ptose marquée du côlon, particulièrement du côté droit, avec atonie prédominante : pas de lésion de l'appendice.
Après la première demande, j'ai invité le patient à subir un nouvel examen radiologique, qui a été effectué par le même radiologue, le Dr Isola. Cet examen est résumé dans le rapport ci-t :
Examen radiologique de l'appareil digestif le 25 avril 1934.
Le bulbe du duodénum a maintenant pris l'aspect d'un bulbe ulcéré dans son pli médian. En fait, elle est réduite à une niche, elle est rétrécie et spasmée tandis que le pli latéral est élargi et tordu. La présence d'une niche est également révélée, dans la série de radiographies réalisées, par la présence d'un résidu opaque caractéristique. L'évacuation de l'estomac est mal faite, puisqu'un résidu abondant persiste encore dans l'estomac cinq heures après l'istration du bismuth. L'appendice et le reste de l'intestin ne présentent aucune manifestation pathologique.
Le patient a commencé son traitement dans un état d'émaciation sévère avec une grande pâleur de la peau et des muqueuses apparentes et sous l'influence d'une asthénie physique et psychique très remarquable.
Depuis un an, il est contraint de se contenter d'un régime liquide : lait, soupes de légumineuses, un peu de riz nature, salades et fruits cuits. Poids 56 kilos.
1ère demande le 23 avril 1934 ;
2ème demande le 25 avril ;
3ème demande le 27 avril ;
4e demande le 29 avril.
Je supprime, dès le premier jour, tous les médicaments et prescris un traitement
régulier au jus de citron avant les repas, à des doses rapidement progressives, mais modérées (au maximum 4 verres de liqueur : deux avant le repas de midi, deux avant le repas du soir pendant vingt-cinq jours, puis interruption pendant une dizaine de jours et reprise).
Je dirai incidemment quelques mots de cette cure de jus de citron pur et frais (plus ou moins sucré, selon le goût du malade) que je recommande depuis plusieurs années à tous mes malades atteints de maladies gastriques, et qui m'a toujours donné d'excellents résultats, tant pour les affections d'hyperchlorhydrie que pour celles d'hypochlorhydrie.
Chez ces personnes souffrant d'ulcères de l'estomac ou du duodénum, le jus de citron, strictement proscrit par de nombreux médecins, m'a toujours donné des résultats immédiats en régulant rapidement la sécrétion des sucs gastriques, avec amélioration de la digestion et atténuation des douleurs jusqu'à leur disparition complète.
Après la cinquième application de l'oscillateur (2 juillet), l'état de l'estomac et l'état général se sont beaucoup améliorés. Je recommande un régime mixte (riz, pâtes, beurre, pain, toasts, viande légèrement cuite sur le gril). Tout cela est bien toléré et facilement digéré.
Après la huitième application (16 juillet), c'est-à-dire seulement vingt-trois jours après le début de la cure, le patient pesait 59 kilogrammes. Son poids a augmenté de 3 kilogrammes en 23 jours. Pour répondre au désir du patient, j'ai autorisé un peu de vin rouge aux repas. Au total, le malade a subi douze applications du remède en un mois et demi.
Son état général, tant physique que psychique, s'est tellement amélioré que j'ai conseillé d'arrêter le traitement.
Je revois le malade le 10 octobre 1934. Son poids a atteint 72 kilogrammes. Il a repris son activité physique et intellectuelle et a, pour ainsi dire, repris goût à la vie. Il n'est pas superflu d'insister sur le fait que depuis le début du traitement avec l'oscillateur, le patient n'a pris aucun médicament.
J'invite le patient à soumettre son appareil gastro-intestinal à un examen radiologique. Je transcris le rapport du radiologue écrit le 27 octobre 1935, c'està-dire deux mois après la fin du traitement avec l'oscillateur.
Contrôle radiologique de l'estomac et du duodénum. - Bien que certaines petites irrégularités du bulbe du duodénum persistent dans sa petite courbe, je ne trouve plus la niche pénétrante décrite plus loin dans le pli médian du bulbe. La forme de l'appareil digestif et son fonctionnement se sont améliorés à tel point qu'après cinq heures, le bismuth a quitté non seulement l'estomac, mais aussi presque tout l'intestin grêle. (Dr. Isola).
Cas n° 2. - R. ANDREA, 46 ans, cocher-commissionnaire.
Il a été opéré pour un ulcère duodénal le 31 octobre 1931. Examen radiologique effectué le 5 mai 1930. Symptômes de récidive. Le patient souffre de douleurs très violentes dans l'épigastre avant les repas. Digestion laborieuse. Vomissements fréquents, constipation chronique. Il suit un régime strict depuis plusieurs mois. Lait, légumes verts cuits et en purée, fruits cuits.
Le traitement par oscillateur lui a été appliqué le 31 octobre 1934. Le poids du patient est de 69 kilogrammes. Je supprime tous les médicaments, traite la constipation avec la réflexothérapie nasale, qui provoque dans la même journée une évacuation spontanée et normale de la matière fécale nouvellement formée.
Je commence la cure de citron.
1ère application de l'oscillateur le 31 octobre 1934 ;
2ème demande le 5 novembre.
Dès la deuxième application, les douleurs d'estomac ont diminué et presque disparu, les vomissements ont cessé. L'appétit s'est amélioré. Les intestins continuent à fonctionner régulièrement et spontanément tous les jours.
Après la quatrième séance, 15 jours après la première, le malade est soumis à un régime mixte (riz beurré, pâtisseries beurrées, pain grillé, œufs et un peu de viande légèrement cuite au gril).
Après la cinquième séance, et vingt jours après le début de la cure, les douleurs ont complètement disparu. Le régime indiqué, incluant la viande, est parfaitement é, le malade le trouvant même agréable. La digestion et les fonctions intestinales sont parfaites. Les vomissements ne sont pas réapparus.
Pour ce patient, j'ai fait 20 applications à de longs intervalles (10-12-14 jours). Lors de la quinzième application, deux mois après le début du traitement, le poids du patient avait augmenté de deux kilos et 15 jours plus tard de nouveau de deux kilos. Le 16 février 1935, ce poids atteint 73 kilogrammes. Il a repris ses occupations fatigantes et se sent maintenant aussi en forme et en bonne santé qu'avant la maladie. La dernière séance a eu lieu le 16 mars, soit trois mois et demi après le début de la cure. Je le renvoie complètement guéri : son poids a atteint 74 kilogrammes.
Cas n° 3. - D. FRANCIS, 37 ans, agriculteur.
Dans ce cas également, le diagnostic vérifié radiologiquement est précis : ulcère du duodénum.
Il souffrait d'une constipation sévère depuis environ huit ans, constipation combattue rapidement et avec succès par une cautérisation nasale (méthode Bonnier). Immédiatement, l'intestin a commencé à fonctionner régulièrement et spontanément tous les jours.
L'évolution du traitement et celle de la guérison ont suivi le même cours que dans les deux cas décrits précédemment.
1ère demande le 14 novembre 1934 ;
2ème demande le 15 novembre 1934 ;
3ème demande le 17 novembre 1934 ;
4e demande le 22 novembre 1934.
Après la troisième application, les douleurs ont cessé : après la quatrième, le régime alimentaire qui, jusqu'alors, avait été strict, est devenu mixte : après la
cinquième, on lui a suggéré de prendre un peu de viande et le vin a été autorisé en petites quantités.
Cinquième demande le 24 novembre ; les suivantes, les 10, 19, 29 décembre et 8 janvier 1935. Le treizième, le 11 février. La dernière le 9 mars. Le malade est renvoyé guéri. Son poids a augmenté de 3 kilogrammes. Au total, 15 séances ont été réalisées en l'espace d'environ quatre mois.
Cas n° 4. - P. MARTINO, 34 ans, commerçant.
a été opéré pour une gastro-entéro-anastomose le 5 février 1932. On considère qu'il a été guéri pendant environ deux ans, mais les symptômes gastriques étant réapparus, les examens radiologiques ont été repris le 5 avril 1934 et ont révélé la présence d'une niche à l'embouchure de la gastro-entéro-anastomose au-dessus de l'intestin grêle et un ulcère gastroduodénal.
1ère demande le 5 janvier 1935 ;
2ème demande le 7 janvier ;
3ème application le 8 janvier.
Après la dixième demande - le 26 février 1935 - je trouve les notes suivantes dans mon carnet :
Disparition de tous les symptômes des troubles de l'estomac. Amélioration de l'appétit. Régime mixte normal comprenant de la viande et du vin. Un sommeil régulier. Excellent état général.
Dans deux autres cas, la marche du traitement et les résultats obtenus étaient tout à fait conformes à ceux rapportés précédemment.
Bien que six cas ne soient pas suffisants et que le temps écoulé soit trop court pour parler de guérison définitive, les résultats obtenus dans le traitement de cette grave maladie, souvent rebelle aux soins médicaux habituels et ayant tendance à récidiver malgré le traitement chirurgical, ont été si rapides et si évidents qu'ils ne laissent aucun doute sur l'action des ondes radioélectriques istrées au moyen de l'oscillateur de Lackhovsky. Jusqu'à présent, dix-huit cas du même type ont été traités par cette méthode.
Je crois que l'un de ces cas, parmi les plus récents, mérite d'être mentionné.
Il s'agissait d'un moine de 36 ans de l'ordre des carmélites, le père Nepomoceno, qui souffrait depuis plus d'un an d'un ulcère duodénal aux symptômes graves. Le malade suit un régime strict : il est très émacié et a perdu 10 kilos de son poids normal. Dans les premiers jours de février (de cette année), il a eu une grave hémorragie intestinale pour laquelle une opération chirurgicale a été proposée d'urgence par crainte d'une perforation intestinale. Le malade a refusé d'être opéré. Immobilisé dans son lit avec les soins nécessaires à son état, l'hémorragie ayant été arrêtée, il s'est retrouvé au bout de quinze jours dans le même état qu'avant. Un autre Père, qui avait entendu parler de mon traitement avec l'oscillateur Lackhovsky, lui a proposé, après une timide suggestion de ma part et compte tenu de la gravité de son cas, d'entreprendre ce traitement.
Tout d'abord je fais faire une radiographie préventive (Prof. Bistolfi) dont voici
les détails.
"Le bulbe duodénal présente dans le pli médian et à proximité immédiate du pylore une petite déformation en forme de niche, fixe, douloureuse au toucher, et ressemblante pour toutes les observations et dans toutes les positions... Le cliché radiologique correspond à un ulcère du versant pylorique de la première partie du duodénum avec des symptômes de pylorite et de péridénite." (Prof. Bistolfi, le 16 février 1937).
La première demande est faite le jour suivant, le 17 février. Le poids du patient est de 63 kilogrammes.
Les applications suivantes ont lieu les 18 et 20 février, les 10, 6, 15, 22 et 27 mars, les 3, 8, 15, 22 et 29 avril, puis les 10 et 15 mai. Un total de seize demandes.
Je fais prendre au malade du jus de citron pur, et je supprime tout autre médicament. Un régime alimentaire assez strict est encore maintenu pendant les premiers jours, mais il devient moins sévère après la quatrième application. Le patient prend quatre repas par jour après la cinquième application, c'est-à-dire dix-huit jours seulement après le début de la cure. Le matin, café et lait, pain grillé avec un peu de beurre, filet de bœuf grillé légèrement cuit, légumes verts cuits et fruits cuits ou compote de fruits. A dix-sept heures, une tasse de thé léger avec du pain grillé ou des gressins. Le soir, repas léger : soupe aux herbes, fruits ou légumes verts cuits et une tasse de lait. Les douleurs ont déjà complètement disparu : les repas sont parfaitement tolérés et le patient commence à les désirer. L'appétit augmente de jour en jour, la digestion s'effectue sans difficulté ; la langue est rose et fraîche. Le poids augmente de 1 kg. 500. Le patient se sent bien, dort bien et se repose ; il a repris une bonne partie de son activité physique et intellectuelle. Le 2 mars, après la septième application, le poids a augmenté d'un bon kilogramme, ant à 65,500 kg. Le 8 avril, après la dixième application, le poids a atteint 66 kilogrammes ; le 10 mai, après la quatorzième
application, 67 kilogrammes. Le 15 juin, un mois après la dernière application, il a atteint 68,500 kg.
En quatre mois, après le début du traitement, le patient a gagné 5,500 kg. et a eu tendance à récupérer complètement les 10 kg. qu'il avait perdus depuis le début de sa maladie.
Il se considère en parfaite santé et a pu er sans inconvénient sérieux les efforts physiques et intellectuels inhérents à sa fonction de vice-prieur.
Suivant mes conseils, le contrôle radiographique sera refait dans deux mois.
L'histoire détaillée de ce cas, dont le traitement a été commencé dans un état particulièrement grave, me dispense de toute appréciation. Les auditeurs peuvent facilement juger des résultats obtenus.
Je considère que pour les lésions ulcérées de l'estomac duodénal, le traitement avec l'oscillateur de Lackhovsky est particulièrement efficace.
Parmi les cas guéris avec un résultat clinique objectif et facile à contrôler, je me limite à mentionner à nouveau les suivants :
Un cas d'hémiplégie gauche du larynx suite à une adénopathie trachéobronchique chez un garçon de sept ans. La lésion révélatrice était une dysphonie qui durait depuis près d'un an. Les examens radiologiques effectués à l'Institut Biotypologique de la Clinique Médicale dirigée par le Sénateur Prof.
Pende ont confirmé le diagnostic.
Je trouve entre les notes de mon carnet :
Après la deuxième application, les mouvements de la moitié gauche du larynx ont recommencé. Après la cinquième application, l'amélioration s'est également poursuivie d'un point de vue phonétique.
Après le dixième, les mouvements du larynx sont presque normaux. Les sessions ont lieu un jour sur deux. Le traitement a duré vingt jours.
DEUX CAS D'OTITE MOYENNE CHRONIQUE SUPPURÉE
L'un de ces cas concerne un garçon de 11 ans chez qui la lésion remonte à la petite enfance. Il s'agit d'une forme extensive, de type cholestéatomateux, dans laquelle le processus d'attaque a détruit la totalité de la paroi osseuse postérieure du conduit auditif, y compris la paroi de l'antre, ce qui établit une communication large et complète entre la cavité du tympan et la cavité de l'antre, comme cela aurait pu être fait par un acte chirurgical lorsque la guérison radicale est faite. L'antrum contient des masses cholestéatomateuses et des granulations septiques assez volumineuses.
Chez ce garçon, qui avait déjà été longuement traité par plusieurs spécialistes, la chirurgie avait toujours été recommandée pour obtenir la guérison de la lésion auriculaire. J'ai moi-même, après une assez longue période de traitement médical très consciencieux mais inefficace, proposé une chirurgie radicale.
Cette opération, ayant été acceptée par sa mère après de longues hésitations et plusieurs considérations, dont celle de l'interruption forcée de ses études, j'ai accompagné ce garçon, après la fermeture des écoles en juillet 1935 pour lui faire cette opération.
Mais comme aucun symptôme grave ne nécessitait une opération immédiate, et que la période des fêtes approchait, j'ai proposé d'essayer une série d'applications avec l'oscillateur Lackhovsky. Le traitement a commencé le 28 juillet 1935.
Quinze demandes ont été faites en tout sur une période de trois mois. La sécrétion a beaucoup diminué après la troisième application et a complètement cessé après la douzième. J'ai revu le patient en février 1936, la lésion était complètement guérie.
Le second cas est celui d'un jeune homme de 24 ans, chez qui une récidive de suppuration, consécutive à une intervention chirurgicale de deux ans auparavant, bien que limitée, est restée rebelle aux soins médicaux habituels. Six applications de l'oscillateur ont produit une cicatrisation de la lésion, une cicatrisation qui dure de manière définitive après plus de quatre mois.
Un résultat remarquable a également été obtenu chez une femme opérée quatre ans plus tôt du sein gauche avec amputation de l'organe et évidemment du creux axillaire. Cette femme avait présenté des symptômes de récidive sur la cicatrice au niveau du bord externe gauche, symptômes confirmés par le chirurgien qui l'avait opérée.
Écartant l'opportunité d'une nouvelle opération, le même chirurgien avait proposé à son patient une série de séances de radiothérapie, qui ont été réalisées par un éminent radiologue de notre ville, avec de bons résultats locaux, mais avec le grave inconvénient d'une réaction organique générale chez le patient, qui
a provoqué un état de dépression physique et psychique très grave, de nature à décourager le radiologue de poursuivre le traitement.
Le patient présentait, de façon claire et bien définie, tous les symptômes de la maladie "des rayons" avec une asthénie grave : anorexie, insomnie, impossibilité de s'occuper de quoi que ce soit.
Ayant constaté, au bout de quatre mois, la reprise des symptômes de la rechute, dans le doute entre la crainte du développement de la lésion locale et celle d'une nouvelle période de dépression générale comme conséquence de l'application des rayons X, cédant au conseil d'une de ses connaissances, il voulut essayer le traitement avec l'oscillateur Lackhovsky.
La cure fut commencée le 17 janvier 1935 avec des résultats plus qu'inattendus, non seulement en ce qui concerne la masse récidivante qui fut réduite, après seulement 6 applications, de la taille d'une noix à celle d'un petit pois et finit par disparaître, mais sur les conditions générales qui s'améliorèrent rapidement avec la disparition des douleurs, le retour de l'appétit et du sommeil normal et réparateur, la régularité des fonctions intestinales, la recoloration des joues, l'augmentation du poids et la reprise de la vivacité de l'action physique et intellectuelle.
En l'espace de quatre mois, ce patient avait été soumis à vingt séances de traitement réparties en deux séries séparées l'une de l'autre par un intervalle de quinze jours.
Enfin, je rapporterai deux autres cas de lésions des régions génitales de la femme.
Dans un cas, il s'agissait d'une femme de 43 ans, qui avait été diagnostiquée par un gynécologue comme ayant un fibrome utérin, avec des menstruations abondantes de type métrorragies, qui revenaient fréquemment, parfois même deux fois par mois, des lésions qui duraient depuis presque deux ans et demi.
Dans ce cas également, ils ont pratiqué deux séries de dix applications avec un intervalle de 4,5 jours, à l'exclusion des périodes des règles ; ces deux séries ont été séparées par une période d'un mois l'une de l'autre.
Dès les premières séries, les règles ont été régularisées, tant du point de vue de leur ancienneté que de leur abondance, l'état général s'est manifestement amélioré. Au bout d'une période d'environ cinq mois, les fonctions ovariennes ont repris une telle régularité que l'on pouvait croire la patiente guérie. L'examen du gynécologue a confirmé la disparition de la masse tumorale.
Le deuxième cas concerne une dame de 33 ans qui, sans raison apparente, avait cessé de respecter les règles pendant plus de six mois.
Les conseils et les traitements de plusieurs gynécologues n'ont rien donné. Un illustre clinicien d'une autre ville, après avoir examiné la patiente, lui a dit qu'il s'agissait d'un cas de ménopause prématurée mais définitive.
La deuxième application de l'oscillateur coïncidant avec une période de menstruation, la patiente a eu le mois suivant une évacuation régulière en quantité et en durée et qui a continué régulièrement pendant cinq mois. En deux mois et demi, quatorze demandes ont été déposées. Après un nouvel arrêt cinq mois plus tard, le traitement a été repris, et après la quatorzième application, les règles sont réapparues.
Ainsi, l'action des ondes électromagnétiques sur les fonctions ovariennes est clairement démontrée.
Avant de terminer l'énumération des cas guéris, je voudrais encore mentionner un cas d'hypertrophie de la prostate, le premier que j'ai traité avec l'oscillateur Lackhovsky.
D'autres auteurs ont déjà fait connaître les excellents résultats obtenus avec ce traitement de l'hypertrophie de la prostate : ceux que j'ai moi-même obtenus dans ce cas en sont la confirmation.
Voici, en quelques mots, le cas d'espèce :
Il s'agissait d'un homme de 64 ans qui souffrait depuis environ deux ans de tous les troubles inhérents à une hypertrophie considérable de la prostate. Le diagnostic de la lésion a été établi par des spécialistes de valeur indiscutable ; la seule ressource préconisée pour la guérison, la chirurgie, a été rejetée par la personne atteinte.
La prostate a la taille d'une grosse mandarine.
Le patient ne peut pas uriner spontanément : il doit utiliser la sonde deux ou trois fois par jour, toujours le soir, avant de se coucher et parfois la nuit. Après seulement dix applications, réparties sur environ deux mois, le patient est considéré comme guéri. Après la sixième application, il peut uriner naturellement. Par la suite, il n'a absolument plus besoin d'une enquête.
L'examen digital effectué un mois et demi après la dernière application par le même spécialiste a permis de constater, non sans surprise, que l'hypertrophie de la prostate avait complètement disparu : "Votre prostate, dit le médecin à son patient, a dix ans de moins que vous !
J'ai également guéri un nombre très considérable - et toujours avec succès - de cas de nature nerveuse (asthénie, aboulie, insomnie sévère de longue durée, agoraphobie, etc...), quelques cas de nature névralgique, des cas de rhumatisme, des cas d'atonie gastrique et intestinale.
Et je termine maintenant cette énumération de cas guéris, car elle pourrait me mener trop loin.
Il y aurait encore quelques mots à dire sur le mécanisme par lequel ces agents physiques agissent sur la cellule vivante.
Deux facteurs sont particulièrement pris en compte : la chaleur (diathermie, ondes courtes) et l'oscillation.
Le premier, le plus facilement accessible à nos possibilités d'interprétation, dans les phénomènes de réactions cellulaires sous l'action de ces stimulants électromagnétiques, n'apparaît pas à beaucoup de scientifiques comme un élément indispensable. Beaucoup d'entre eux la considèrent même comme dangereuse à tel point qu'ils conseillent, dans chaque cas, de mettre en pratique, dans ces procédés thérapeutiques, les plus grandes précautions pour éviter sa production, les résultats s'étant révélés d'autant plus évidents que le facteur chaleur était écarté.
Le facteur d'oscillation, lié à la théorie de Lackhovsky que j'ai mentionnée plus haut, a certainement la plus grande importance suggestive, mais son existence ne peut pas encore être prouvée.
Les nouvelles conceptions de la constitution électrique de la matière, à laquelle la cellule vivante n'échappe pas, et de sa transformation basée sur des échanges électroniques, semblent confirmer cette théorie dont on ne peut nier le génie. Mais le problème reste pour l'instant aussi irrésolu que celui de la vie elle-même. Nous devrons donc nous contenter pour l'instant de cette tâche, déjà considérable en soi, de suivre les réactions mystérieuses mais infaillibles de la Nature lorsqu'elle utilise et distribue les effets de ses radiations.
CONGRÈS INTERNATIONAL SUR LES ONDES COURTES EN PHYSIQUE, BIOLOGIE ET MÉDECINE
12-17 juillet 1937, Vienne (Autriche) Communication de M. Giorgio Lackhovsky.
NOUVELLES APPLICATIONS DE L'OSCILLATEUR À ONDES MULTIPLES DE LACKHOVSKY À L'ÉQUILIBRE OSCILLATOIRE CELLULAIRE.
Je ne reviendrai pas ici sur ma théorie de l'oscillation cellulaire, que j'ai déjà exposée avec toutes ses conséquences dans de nombreux volumes.
Je me contenterai donc de la résumer brièvement, puisqu'elle constitue la base de la radiobiologie en général et de mon travail en particulier. On sait que toute cellule vivante est composée de deux éléments essentiels, le noyau et le
protoplasme dans lequel ce noyau est immergé. Le noyau est lui-même formé d'un certain nombre de filaments, appelés chromosomes. Dans le protoplasme sont immergés de nombreux petits filaments ultra-microscopiques appelés chondriomes.
Tous ces filaments sont de petits tubes de matière isolante (cholestérine, graisse, résine, plastine, etc.) remplis d'un liquide, sorte de sérum, contenant la plupart des minéraux présents dans l'eau de mer, et donc conducteurs d'électricité.
Ces filaments cellulaires, chromosomes et chondriomes, constituent donc de véritables circuits oscillants microscopiques, isolés du milieu dans lequel ils sont immergés et susceptibles d'osciller électriquement sur une gamme de très courtes longueurs d'onde.
J'ai démontré expérimentalement et rappelé dans mes travaux que ces circuits cellulaires oscillants vibrent sous l'action des ondes électromagnétiques environnantes : ondes cosmiques, atmosphériques et telluriques.
Or, sous l'influence de nombreuses causes internes et externes, l'équilibre oscillatoire de ces cellules peut se trouver rompu.
Ainsi, par exemple, une forte variation de l'intensité du champ des radiations environnantes (cosmiques, telluriques, atmosphériques), la déminéralisation de la matière organique constituant la substance cellulaire, ou encore des traumatismes provoquant la destruction par choc du protoplasme et du noyau, sont autant de causes qui peuvent produire des perturbations de l'oscillation cellulaire et, par la suite, la maladie et la mort.
J'ai montré dans mes ouvrages Le secret de la vie, et surtout dans La Terre et nous, que toute cellule vivante tire son énergie oscillatoire du champ de rayonnement secondaire, résultant de l'ionisation des substances géologiques du sol par le rayonnement cosmique. Mais certaines de ces radiations naturelles sont particulièrement nocives, notamment celles provenant des failles terrestres, auxquelles on peut attribuer de nombreux cas de cancers, comme l'a constaté le Dr Rambeau de Marburg, notamment en Allemagne.
Ainsi, les nombreux cas dus aux radiations entraînent un déséquilibre oscillatoire cellulaire dans l'organisme.
Pour rétablir cet équilibre, j'ai pensé en 1923 que l'on pourrait créer un champ compensateur constant de radiations très courtes (2 à 10 mètres de longueur d'onde) qui neutraliserait l'action des champs perturbateurs et donnerait en même temps à la cellule vivante l'impulsion nécessaire pour reprendre ses oscillations normales.
À cette fin, j'ai construit mon propre radio-cellulo-oscillateur en 1923, en utilisant deux lampes triodes à ondes courtes que j'ai fabriquées spécialement pour cet appareil.
Par la suite, j'ai essayé plusieurs façons de monter cet oscillateur avec une ou plusieurs lampes et même plusieurs triodes et une lampe contenant des circuits oscillants à l'intérieur de l'ampoule. Les circuits oscillants, constitués d'une seule spirale, étaient branchés entre les deux grilles et les deux anodes respectivement. L'alimentation a été faite directement avec le courant alternatif du secteur.
Vous connaissez les résultats que j'ai obtenus pour la première fois avec des ondes très courtes alimentées par des lampes triodes et à distance, sans électrode de . Ces travaux, réalisés en collaboration avec le professeur Gosset et le
docteur Gutmann à l'hôpital de la Salpetrière, ont été publiés dans la communication faite le 26 juillet 1924 à la Société de Biologie de Paris. Dans cette communication, j'ai démontré qu'avec le rayonnement de mon appareil, on pouvait, en quinze jours, guérir des géraniums inoculés par le cancer.
Cet appareil a également été appliqué de 1924 à 1929 à la Salpetrière à de nombreuses personnes atteintes de cancer. Il a permis d'obtenir des guérisons de cancers de la langue, de la lèvre inférieure et de prolonger de plusieurs années la vie de cancéreux incurables et mourants.
D'autre part, mon radio-cellulo-oscillateur créé en 1923 a été le point de départ de tous les appareils de thérapie par ondes courtes (électropyrexie et autres). J'ai également décrit dans mon livre Le secret de la vie l'utilité de la fièvre artificielle produite au moyen d'appareils à ondes courtes.
Mais j'ai pensé que, outre les effets thermiques, on pouvait obtenir un bien meilleur résultat en donnant, au moyen d'ondes ultracourtes, un choc oscillant à chaque chromosome de la cellule vivante.
C'est alors que j'ai imaginé mon oscillateur à longueurs d'onde multiples, qui permettrait d'exciter chaque cellule afin qu'elle vibre en résonance sur sa propre fréquence.
A cette fin, j'ai créé un appareil produisant un champ contenant des oscillations simultanées de toutes les fréquences, de 3 mètres de longueur d'onde à l'infrarouge. J'ai établi pour cet appareil un diffuseur composé de circuits oscillants circulaires concentriques, chacun d'eux étant suspendu aux autres et en même temps isolé d'eux. Ces circuits sont excités par des courants haute fréquence amortis provenant d'un éclateur.
Ainsi, chacun des circuits de l'enceinte vibre, non seulement sur sa propre fréquence, mais aussi sur de nombreuses harmoniques.
Depuis 1931, j'ai appliqué cet oscillateur multi-ondes dans différents hôpitaux de Paris : Hôpital Saint-Louis, Val de Cràce, Calvaire, Necker, etc...
Parmi les nombreuses guérisons que j'ai obtenues avec ce traitement, je retiendrai surtout celles de plusieurs cas de cancer sur lesquels les rayons X et le radium avaient complètement échoué. Ces sujets, guéris depuis six ans, n'ont pas eu de récidive et se portent actuellement très bien. Dans tous les cas pathogènes, ce traitement donne de très bons résultats. Ne se fixant pas directement sur le microbe, il ne détruit pas les tissus vivants. Mais d'autre part, elle renforce la vitalité de l'organisme par l'accélération de l'oscillation cellulaire : c'est donc la résistance de l'organisme ainsi renforcée qui lutte victorieusement contre le microbe dans chaque cas pathogène.
Ainsi, contrairement aux rayons X et au radium qui tuent les microbes, les cellules néoplasiques et les tissus sains - ce qui explique tous les accidents graves qui suivent ces traitements - les rayonnements à haute fréquence (ondes courtes) appliqués à distance et sans effet thermique guérissent les maladies de toutes sortes, même celles de la prostate dans une proportion considérable (près de cent pour cent).
Quelle que soit la cause pathogène qui afflige le patient, il trouve dans le champ de l'oscillateur multi-ondes toutes les fréquences nécessaires au rétablissement de l'équilibre cellulaire oscillatoire.
En général, il suffit d'asseoir le patient ou de le placer debout dans le champ de
l'appareil, devant le diffuseur. La durée de l'irradiation des tissus est de cinq à dix minutes tous les deux jours. Ces chiffres ne sont donnés qu'à titre indicatif, car cette irradiation, en renforçant l'oscillation cellulaire, ne produit aucune perturbation organique, quelle que soit la durée de l'application.
Pour certains traitements locaux, il est indiqué de concentrer les lignes de force du champ sur la région à traiter au moyen d'une ou plusieurs électrodes supplémentaires.
De même, avec cet appareil, il est possible d'obtenir des résultats très intéressants en excitant le sympathique. Pour cela, il suffit de faire er le long de la colonne vertébrale une électrode terminée par un petit disque métallique. Ce traitement, qui renforce la vibration des cellules nerveuses, détermine la sécrétion des glandes endocrines, et permet d'obtenir des résultats vraiment remarquables dans les maladies organiques graves (maladies du foie, des reins, du tractus gastrique, et même des tumeurs cancéreuses).
Cette méthode est déjà appliquée depuis 1931. Mais je dois vous parler d'une nouvelle application que je viens de réaliser.
Il s'agit de sélectionner une longueur d'onde donnée très courte que l'on veut dans le champ de l'oscillateur, par exemple, une onde de 20, 10, 5 et même 1 cm. de longueur d'onde.
Cette sélection se fait à l'aide du résonateur vibrant demi-onde, qui est facile à réaliser.
Il suffit, en effet, de plier en forme de L un tube de verre d'environ 6 à 8 mm de
diamètre interne, de boucher son extrémité avec un morceau de caoutchouc et d'introduire une aiguille chauffée au rouge pour préparer le siège des électrodes.
Ce tube de verre, complètement isolé, peut servir de à une série d'aiguilles de différentes longueurs, sélectionnant ainsi chaque longueur d'onde.
Ces aiguilles, isolées à leurs deux extrémités, vibrent en demi-onde. Ainsi, une aiguille de 3 cm de long, par exemple, vibrera sur 6 cm de longueur d'onde. Une aiguille de 10 cm. sur 20 cm. de longueur d'onde, etc...
En ant ces aiguilles formant des résonateurs sur la peau, on peut capter une énergie rayonnante considérable sur une longueur d'onde très courte, ce qui donne des résultats remarquables.
Ainsi, en touchant le dos de la main avec une aiguille isolée de 5 centimètres de long, par exemple, on peut diminuer considérablement les taches brunes séniles, non seulement dans la main traitée, mais aussi dans l'autre main.
Des résultats étonnants ont également été obtenus avec ces aiguilles pour le traitement du cancer de la peau, résultats beaucoup plus rapides qu'avec le champ d'irradiation sans utilisation d'électrodes.
Cependant, cette brève communication donne une idée des innombrables applications thérapeutiques de l'oscillateur multi-ondes dans les domaines les plus variés.
Je suis heureux que ce deuxième Congrès International de Radiobiologie m'ait donné l'occasion de faire connaître aux corps médicaux des différents pays ce nouvel agent thérapeutique dont les résultats obtenus jusqu'à présent autorisent les plus grands espoirs.
ATTENTION AVEC L'OSCILLATEUR MULTI-ONDES.
Les oscillateurs multi-ondes actuellement en service ne peuvent fonctionner que sur un courant alternatif. Ils sont conçus pour 110 ou 220 volts ; 42 ou 50 p:s. Ils peuvent se fixer à n'importe quelle prise de courant desservant un appartement et ne consomment que deux à quatre ampères.
Les laboratoires qui vendent mes appareils ont en effet effectué les modifications de types en fonction des questions (nature du courant et caractéristiques) qui leur sont posées par les médecins.
L'utilisation de l'appareil est exceptionnellement simple. Elle ne nécessite aucune connaissance particulière, ni physique ni électrique. Il est mis en marche au moyen d'un interrupteur. L'appareil dispose également d'un régulateur de puissance à trois positions (faible, moyenne, forte).
L'appareil étant composé d'un émetteur et d'un récepteur de manière à établir un champ électrostatique multi-ondes entre ces deux résonateurs, il suffit de les éloigner l'un de l'autre d'un mètre à un mètre 30 ou 1 m. 50 par exemple, et placer le patient entre les deux, debout ou assis sur une chaise non métallique, une chaise ou un tabouret en bois, ou une chaise en osier.
Lorsque la personne malade est en position, on peut donner le courant et
l'appareil fonctionne immédiatement.
La durée de chaque séance dépend de l'état du patient et du degré de la maladie. Un quart d'heure d'application au maximum est suffisant pour chaque séance. Un excellent résultat a été obtenu en faisant une séance de 5 à 7 minutes tous les deux jours.
Certains médecins estiment que chaque séance doit durer de 10 à 12 minutes.
Le nombre de séances est extrêmement variable, en fonction de l'état et des réactions du patient.
Il résulte de la pratique actuelle qu'il est bon d'arrêter le traitement après la quatrième séance (après 15 jours environ) et pendant quinze jours à trois semaines environ. Puis reprenez-le au rythme d'une fois par semaine.
A la fin de ce chapitre, consacré à la thérapie des ondes électromagnétiques courtes à effet thermique et des ondes électrostatiques avec oscillateur multiondes, traitements qui seront l'avenir de la médecine, je voudrais résumer librement les bases de mon expérience personnelle, qui représente un effort de quatorze années de recherche.
Les cellules vivantes qui composent tous les tissus végétaux et animaux sont des organismes élémentaires, très faibles et très fragiles. Les moindres variations des conditions physiques peuvent parfois les détruire, et notamment l'augmentation de la température de quelques degrés.
Nous savons que la fièvre, lorsqu'elle est trop forte, peut tuer un homme. Certains peuvent er une température allant jusqu'à 41° C. Pour d'autres, la mort survient à seulement 39,5°C. Nous allons voir pourquoi.
Je vous ai montré, au cours de cet ouvrage, que tous les éléments cellulaires, notamment les chromosomes et les chondriomes, qui composent toute cellule vivante, dont ils sont les éléments constitutifs essentiels, se présentent sous la forme de petits filaments tubulaires. L'enveloppe de ces filaments est une matière diélectrique dont l'épaisseur peut varier de 1/10 à 1/20 de micron. Vous voyez l'extrême fragilité de ces petits tubes. Or ces substances diélectriques sont fusibles à des températures variables, mais toujours assez basses, Certaines graisses et certaines résines (protéines, paracolestérine) peuvent fondre à environ 38° C., c'est-à-dire pour une très faible élévation de la température du corps humain.
Les autres, comme la plastine, peuvent er des températures beaucoup plus élevées. Selon la composition de cette enveloppe tubulaire, la résistance à la chaleur sera plus ou moins grande.
Comprenez maintenant que lorsque l'individu est en équilibre, les constantes physiques et chimiques restent stables. Sa température est particulièrement constante. Nous pouvons nous demander pourquoi la température du corps humain reste normalement à 37° C., ce qui représente son état de bonne santé, au lieu de subir les variations de la température de l'environnement, comme toute matière inerte. Vous savez maintenant que tout courant électrique produit par effet Joule une certaine quantité de chaleur comme les courants de Foucault, produits par induction. Cette action confirme précisément ma théorie de l'oscillation cellulaire ; les circuits oscillants cellulaires, notamment les chondriomes, les chromosomes et autres, sont le siège de courants induits par les ondes cosmiques, telluriques et atmosphériques, qui par l'effet de la résistance normale de ces circuits, produisent une dissipation de chaleur, quelle que soit la température ambiante de notre corps. La preuve de cette action est que, dès que nous sommes morts, notre corps prend la température de l'environnement,
comme toute matière inerte, car ses cellules ont cessé d'osciller électriquement. J'ai largement développé ces théories dans mon livre "Le secret de la vie" et je ne m'étendrai donc pas davantage.
Mais si la maladie survient, si tout est déséquilibré, si certaines substances colloïdales se floculent par la mort d'un trop grand nombre de cellules, la résistance électrique augmente exagérément, donc la température, car le courant cellulaire produit par les ondes telluriques, atmosphériques et cosmiques ne dépend que du champ de ses ondes et est indépendant de la résistance électrique de la cellule. Ce courant traverse toujours la cellule, quelle que soit sa résistance, en raison du grand pouvoir de pénétration des ondes cosmiques.
Ainsi, lorsque la résistance cellulaire devient trop élevée, par exemple à cause de la floculation, les chromosomes et les chondriomes, portés à une température trop élevée, fondent, ce qui entraîne la destruction de la cellule et la mort.
A plus forte raison, si vous envoyez un rayonnement électromagnétique d'ondes très courtes à travers le corps, ces chondriomes et chromosomes, devenus trop résistants, s'échauffent jusqu'à fondre, comme le filament d'une lampe à incandescence à une tension exagérée, comme je l'ai indiqué au début de cet ouvrage.
On voit ainsi le danger de l'utilisation arbitraire des ondes courtes à effet thermique. Cet agent thérapeutique ne doit être utilisé que par des personnes pratiques ayant une connaissance suffisante de la physique et de la biologie modernes.
Or, la plupart des médecins qui manipulent ces appareils ignorent tout de la physique et de la biologie.
Au congrès sur les ondes courtes de Vienne (1937), au cours duquel des centaines de communications ont été faites sur l'application des ondes courtes à la médecine, j'ai été frappé par la remarquable érudition de la plupart des congressistes, parmi lesquels les physiciens connaissaient bien la biologie et entre eux.
Malheureusement, il reste un certain nombre de médecins qui ne connaissent presque rien à ces sciences et dans les mains desquels les appareils à ondes courtes deviennent des instruments dangereux.
Entre deux sessions du Congrès, alors que les orateurs commentaient leurs communications dans les couloirs, je me suis approché de l'un d'eux qui, au cours de sa conférence, avait rapporté des cas mortels pendant le traitement. Curieux de savoir quel appareil était responsable de ces cas mortels, je lui ai demandé :
- Pourriez-vous me dire, mon cher professeur, quel est le montage de l'appareil que vous avez utilisé ? Quelle est sa puissance ? Combien de lampes possède-t-il ? Ses ondes sont-elles amorties ou maintenues ?
Je fus étonné de constater l'embarras de mon interlocuteur. Au début, il est resté bouche bée, incapable de me répondre. Puis il se ressaisit et dit :
- Pour vous dire la vérité, mon cher collègue, vous m'en demandez trop ! Je ne sais rien du fonctionnement ou de la nature de cet appareil. La seule chose que je sais, c'est qu'il a deux enregistrements : 16 et 20. - 16 et 20 quoi ? Sans doute 16 et 20 mètres de longueur d'onde ?
- Et sans doute cela, bien sûr - il a repris sans conviction. Ma crainte des dangers des ondes courtes a été encore accrue par cette conversation, qui n'était pas la seule.
Mais heureusement, la plupart des congressistes étaient d'éminents physiciens et biologistes, bien au fait de mes théories sur l'oscillation cellulaire, et donc capables d'utiliser leurs appareils en connaissance de cause. Je dois dire que la plupart d'entre eux, qui se disent disciples de mes théories, ont obtenu des résultats inattendus. Comme le Prof. P. Liebesny, de la Faculté de Médecine de Vienne : le Prof. Ugo Walter Reilly de Buenos Aires, fondateur de la clinique de radiologie de cette ville, qui a déjà soigné et guéri avec des ondes courtes plus de 1200 patients, surtout de maladies rebelles à tous les autres traitements, comme la paralysie générale progressive, la paralysie infantile, diverses hémiplégies, tabès, sclérose en plaques, néphrite, etc. etc. Ce médecin est tellement enthousiasmé par mes théories et mes méthodes, qu'il leur a déjà consacré de nombreux ouvrages et articles médicaux.
Je citerai également le Dr Raul Araujo, médecin inspecteur de la Santé Publique et de l'Institut Prophylactique de Montevideo, qui a obtenu des résultats remarquables sur des milliers de cas avec mon oscillateur à ondes multiples. Dans sa clinique, où tous les équipements modernes d'électrothérapie sont disponibles, il préfère utiliser cet oscillateur à ondes multiples qu'il possède depuis 1931.
Le Dr Postma de Leeuwarden (Hollande), qui a consacré un livre, Leven en Golven (La vie et les ondes), à la démonstration mathématique de ma théorie de l'oscillation cellulaire, traite ses patients depuis six ans avec mon oscillateur à ondes multiples et a également obtenu de nombreuses guérisons.
Et je dois omettre de citer des centaines, que je ne peux pas mentionner. Il faut
dire que tous ces praticiens utilisent les ondes courtes avec circonspection et ne subissent que rarement des accidents. Mais tant qu'il y aura des médecins qui ignorent non seulement la théorie de l'oscillation cellulaire, mais aussi la physique et la biologie en général, les ondes courtes resteront une arme dangereuse entre leurs mains.
C'est pour éviter ce désagrément que j'ai créé, depuis 1930, mon oscillateur à ondes multiples, dont j'ai longuement expliqué le fonctionnement dans ce volume et dont le champ électrostatique est tout à fait inoffensif, même entre les mains de profanes peu familiarisés avec lui.
Même pour les ondes thermiques, j'ai toujours essayé depuis 1925, non pas d'augmenter la puissance de mon oscillateur, mais de la diminuer autant que possible, jusqu'à descendre à une puissance complètement négligeable. C'est pour cette raison que j'ai créé mes circuits oscillants autour du patient, circuits qui, en utilisant uniquement les champs cosmiques, atmosphériques et telluriques, oscillent électriquement en permanence avec une énergie si faible qu'elle ne peut produire aucune élévation perceptible de la température, ni aucun accident cellulaire. En bref, il s'agit d'une autre application des ondes courtes.
CHAPITRE V. - APPLICATION DES CIRCUITS OUVERTS OSCILLANTS.
Dans les chapitres précédents, j'ai indiqué quelle est l'influence des ondes astrales sur les êtres vivants qui se comportent comme de véritables résonateurs) et de quelle manière j'ai pu modifier cette influence par l'irradiation d'un oscillateur auxiliaire, local comme mon radio-cellulo-oscillateur.
Dès le début de mes recherches sur l'oscillation cellulaire, j'ai pressenti que le champ électromagnétique atmosphérique pouvait être modifié, non seulement par un générateur local capable de produire des interférences avec le champ astral, mais aussi plus simplement en plaçant un circuit résonateur autour du sujet.
J'ai donc repris l'expérience fondamentale de la guérison des géraniums de cancrb au Laboratoire de la Clinique Chirurgicale de la Salpétrière, en remplaçant le radio-cellulo-oscillateur par un simple circuit oscillant entourant la plante à traiter pour assurer la filtration du champ d'ondes cosmiques.
Le 4 décembre 1924, j'ai placé dans des pots séparés une série de géraniums inoculés avec Bacterium turnefaciens. Au bout d'un mois, lorsque les tumeurs se sont développées, j'ai pris au hasard une de ces plantes et je l'ai entourée d'une boucle circulaire de cuivre nu de 25 mm² de section et de diamètre D = 30 cm ; circuit ouvert dont les extrémités ont été insérées dans un en ébonite (Tableau XIII). On sait qu'un oscillateur similaire, complètement isolé dans l'air, vibre sensiblement en demi-onde sur une longueur d'onde fondamentale définie par la longueur double de celle de la circonférence, soit : = 2 7. D = 1,885 m.
L'onde fondamentale de l'oscillateur est donc de presque deux mètres.
Après une quinzaine de jours, les géraniums inoculés et non traités étaient morts. Seul le géranium entouré de l'armature oscillante avait résisté à la maladie (tableau XIV).
Plus tard, complètement guéri, il s'est développé bien mieux que les plantes saines non traitées. En juin 1925, il était devenu deux fois plus grand que les géraniums non inoculés qui avaient germé naturellement (tableau XV).
Trois ans plus tard, toujours équipé du circuit oscillant, il avait atteint un développement exceptionnel, comme le prouvent les deux photographies du tableau XV, prises à 3 ans d'intervalle et ramenées à la même échelle.
C'est à la suite de ces résultats que, le 2 avril 1928, le professeur d'Arsonval a présenté à l'Académie des sciences la communication suivante :
LA PHYSIQUE PHYSIOLOGIQUE. - L'action exercée sur les êtres vivants par des circuits oscillants captant les ondes cosmiques. Note de Giorgio Lakhovsky.
Selon les vues théoriques que j'ai déjà exposées et qui ont été discutées ( 20 ), il a placé au début de janvier 1925 un circuit métallique oscillant ouvert autour de l'un des trente pélargoniums inoculés le 4 décembre 1924 avec Bacterium tumefaciens ( 21 ). A cette époque, le sujet présentait une tumeur cancéreuse de la taille d'une noisette. Le circuit oscillant était constitué d'un fil de cuivre rigide, nu et enroulé autour de la plante, et complètement isolé dans l'air par un en ébonite.
Le 30 janvier 1925, les géraniums témoins inoculés étaient morts, à l'exception du sujet entouré par le circuit oscillant, dont la tumeur s'était développée rapidement sans entraver la vitalité de la plante (tableau XV). Fin février, la tumeur était complètement nécrosée et détachée de la plante : la plante était guérie.
Par la suite, le pélargonium, également équipé du circuit, s'est considérablement développé ; il a maintenant des feuilles et des branches très vigoureuses et fleurit même en hiver. Sa taille est beaucoup plus grande que la normale, atteignant un mètre quarante centimètres. Cette plante a été photographiée à nouveau le 23 mars 1928 (Tableau XV).
Au printemps 1927, les expériences de ce type ont été reprises à l'Ecole d'Agriculture de Montpellier par Labergerie et ont donné des résultats identiques.
Il est à noter que les tumeurs provoquées par l'inoculation de Bacterium tumefaciens provoquent infailliblement la cachexie et la mort de la plante ou du rameau qui les porte, même lorsqu'elles sont enlevées chirurgicalement.
J'ai ensuite fait appliquer les mêmes procédures, selon mes vues, aux hommes et aux animaux. Les expériences sont en cours.
L'expérience faite sur le pélargonium a été reprise par de nombreux scientifiques en et à l'étranger, notamment en Italie et en Amérique.
J'ai pu étendre avec succès l'application des circuits oscillants ouverts aux
animaux et aux humains, et j'ai eu le plaisir de constater que mes méthodes étaient expérimentées avec succès par d'éminents scientifiques dans des laboratoires et des cliniques d'hôpitaux.
Parmi les recherches les plus caractéristiques, il convient de mentionner celles menées par l'éminent cancérologue, le professeur Sordello Attilj, directeur du service de radiologie de l'hôpital Santo Spirito de Rome. Les résultats de ses travaux ont fait l'objet d'un rapport documenté présenté par l'auteur lui-même au Congrès de radiologie de Florence (mai 1928), reproduit ci-dessous dans son intégralité :
RÉSUMÉ DES THÉORIES ET MÉTHODES DE GIORGIO LAKHOVSKY POUR UN NOUVEAU TRAITEMENT DU CANCER ET DES MALADIES EN GÉNÉRAL.
Rapport du Prof. Dr Sordello Attilj, directeur du service radiologique de l'Ospedale di Santo Spirito in Sassia, à Rome (avec cinq cas d'observations cliniques).
Le grand mystère de l'Univers a toujours été la pensée constante de l'homme, qui s'efforce de déchirer le voile qui l'entoure dans tous les domaines de l'esprit et dans toutes les branches de la science ; mais, bien que le problème soit très loin d'être résolu, ce n'est que depuis plus de cent ans, et surtout depuis le commencement de notre siècle, que l'explication de nombreux points obscurs a été trouvée dans la physique.
Parmi les réalisations les plus récentes dans ce domaine, l'une des plus irables est la découverte des rayons cosmiques, une découverte dont Rutherford et Mac Lennan ont eu l'intuition en 1903, confirmée par Goeckel, par Kolhoerster et, en 1922, par Millikan et Bowen. Le rayonnement, selon Millikan,
provient en quantités énormes de toutes les directions de l'espace et présente, comme l'a constaté Kolhoerster, dans les recherches qu'il a effectuées dans les glaciers de la Jungfrau, deux maxima de rayonnement : dans la direction de la Voie lactée et dans celle de la constellation d'Hercule.
Les rayonnements électromagnétiques connus - qui, selon les connaissances les plus récentes, ne sont pas des ondulations transversales de l'espace, mais, selon la théorie de Plank, une émission de quantités d'énergie très petites et déterminées - comprennent, dans l'état actuel de la science, les ondes électriques, les rayons de Nichols et de Tear, les ondes infrarouges et calorifiques, les ondes lumineuses, les rayons ultraviolets, les rayons X de Holweck, les rayons X de Roentgen, les rayons des corps radioactifs, et enfin les rayons pénétrants ou ultra-X et les rayons cosmiques.
Toutes ces radiations ont la même vitesse dans l'unité de temps (environ 300 000 km par seconde). Mais leur fréquence varie : par conséquent, l'onde sera plus ou moins longue selon sa plus ou moins grande fréquence et, par exemple, un petit nombre de périodes correspondra à de grandes longueurs d'ondes.
C'est donc la longueur d'onde qui caractérise les différentes radiations qui composent le spectre électromagnétique, et, en effet, alors que pour les ondes électriques (celles utilisées dans la radiotélégraphie sans fil T. S. F.) nous avons des longueurs d'onde allant jusqu'à quelques kilomètres, ces longueurs diminuent jusqu'à mesurer pour les rayons cosmiques 0,0002 angstriim (l'angstriim est le dix millionième de millimètre).
On sait également que le pouvoir de pénétration du rayonnement est en relation directe avec la brièveté de l'onde ; ainsi, pour les rayons cosmiques, il est 200 fois supérieur à celui des rayons gamma, 7), du radium et des rayons X les plus durs. Le rayonnement cosmique peut traverser une couche d'eau de 54 mètres et une couche de plomb de 4 mètres.
Après avoir rappelé ces brèves notions de physique, je voudrais résumer les conceptions récentes d'un vaillant physicien français, Georges Lakhovsky de Paris, conceptions qui donnent une orientation nouvelle à la connaissance de la cause déterminante et de la thérapeutique du cancer, terrible fléau contre lequel toutes les nations civilisées cherchent à lutter.
Malgré les efforts, parfois vraiment irables, des scientifiques, il règne encore parmi les médecins, d'énormes différences dans l'étiologie du cancer, une maladie qui touche des hommes appartenant à toutes les classes sociales, même sobres et obéissant aux prescriptions de l'hygiène, et qui en Italie, en l'espace de 3 ans, a tué 44.000 personnes. Les théories en matière d'étiologie du cancer sont nombreuses et peuvent être schématisées en 3 groupes : celles qui font dépendre la maladie du développement d'un germe aberrant d'origine embryologique ; celles (et pas très nombreuses) qui affirment l'origine parasitaire et celles, les plus récentes, qui se basent sur un déséquilibre harmonique ou vitaminique.
Lakhovsky se distancie de ces conceptions et cherche la clé du mystère angoissant dans les ondes électromagnétiques. Les données modernes de la physique lui ont permis d'affirmer que les organismes vivants sont capables d'agir comme collecteurs et comme émetteurs d'ondes. Cette propriété commence à être généralement ise. Personne n'ignore la possibilité qu'ont certains organismes ou organes, animaux ou végétaux, d'émettre des radiations lumineuses, ni la faculté qu'ont tous d'émettre des radiations caloriques. Ces radiations sont appréciables par tous les moyens physiques, et s'expliquent, selon Lakhowsky, par le fait que la cellule, c'est-à-dire l'organisme élémentaire constituant les êtres végétaux et animaux, est un oscillateur électrique élémentaire, formé en réalité d'un filament conducteur isolé dans une masse diélectrique, réalisant par conséquent un circuit oscillant doué de capacité, d'auto-induction et de résistance électrique. La cellule vibre avec une très haute fréquence capable de changer.
Pour Lakhovsky, tous les phénomènes biologiques doivent être compris à partir
de la propriété de la cellule d'émettre et de capter des ondes : dans l'oscillation de la cellule se trouve la vie. Il existe un équilibre oscillatoire entre les cellules : une modification de cet équilibre donne lieu à des maladies. Parmi ceux-ci, le cancer, doit son origine au déséquilibre provoqué par une modification de l'oscillation cellulaire dans le sang, qui entraîne une transformation de la nature des cellules. L'équilibre oscillatoire est maintenu par un échange incessant d'énergie de très haute fréquence et est lié aux radiations cosmiques dont nous avons parlé. Les radiations diffusées dans tous les espaces de l'univers, influencent la cellule vivante qui peut se trouver dans un état d'équilibre oscillatoire.
Lakhovsky, avec ses conceptions, explique très brillamment certains faits jusqu'alors entourés de mystère, par exemple, l'instinct d'orientation de certains animaux comme les pigeons voyageurs ; et il considère aussi l'existence des maladies comme un déséquilibre oscillatoire des cellules provenant de causes extérieures. Il a fait un ouvrage intéressant dans lequel il étudie, à la lumière des statistiques de la ville de Paris, les relations qui existent entre le cancer et la nature du sol. Ses observations présupposent certaines notions : les rayons cosmiques sont en partie captés par le sol qui modifie le champ électromagnétique, et ce d'autant plus que le sol est un bon conducteur d'ondes ; ils sont donc captés en grande proportion par les bons conducteurs comme l'argile, et en très faible proportion par les mauvais comme le sable ; d'autre part, la profondeur de pénétration de l'onde dans le sol est inversement proportionnelle à la racine carrée de ses pulsations, multipliée par la conductivité du sol : à la même intensité, une onde courte sera donc arrêtée à une faible profondeur, mais donnera lieu à une induction plus intense ; ainsi s'expliquent les zones silencieuses de la T. S. F.. S. F. Or, les sols perméables aux ondes (c'est-àdire diélectriques), absorbent fortement les radiations sans donner lieu à des réactions dans le champ de surface, tandis que les sols imperméables (conducteurs) tels que l'argile, les dépôts carbonifères, etc., provoquent des courants très intenses dans le sol avec des réactions réfléchies, réfractées ou diffuses, qui avec les premières provoquent un champ d'interférence et des ondes stationnaires.
Suite à ces constatations - il est établi que le cancer est lié à un déséquilibre
oscillatoire cellulaire - on peut comprendre que cette maladie est rare chez les habitants des sols diélectriques, alors qu'elle est fréquente chez les habitants des sols bons conducteurs exposés aux profondes modifications du champ des rayons cosmiques qui donnent lieu aux profonds déséquilibres oscillatoires ; des cellules vivantes.
L'étude du sol de Paris a permis à Lakhovsky de trouver confirmation de cette affirmation ; et c'est pour cette raison que, se basant sur le sol, il parle de "régions cancéreuses" ; et que les statistiques sur le cancer lui donnent raison. De plus, sur la base de ces données, il explique le comportement de certaines substances dites cancérigènes, telles que le goudron, le naphta, l'aniline, etc., dérivées du charbon, qui, comme nous l'avons vu, est un bon conducteur et perturbe donc l'équilibre électrique. Ainsi, l'hérédité du cancer, ise par certains, peut trouver son explication dans les conditions particulières du noyau cellulaire qui est resté inchangé à travers les générations.
Lakhovsky n'a pas limité ses recherches à la ville de Paris, mais les a étendues à de nombreuses villes en et à l'étranger. D'après ses résultats, on peut conclure que l'origine du cancer se trouve dans le sol, car la plus ou moins grande conductivité du sol a une importance extrême sur la modification de l'équilibre oscillatoire des cellules vivantes, tandis que l'eau - du moins en ce qui concerne les sols sédimentaires - se comportant selon les substances qu'elle contient, soit comme un conducteur, soit comme un isolant, peut contribuer à l'étiologie du cancer, selon qu'elle est ou non en résonance avec le sol de la zone habitée.
Après avoir posé ces principes, Lakhovsky aborde le redoutable problème de la prophylaxie et du traitement du cancer. C'est surtout ici que doit être attirée l'attention de ceux qui, en tant qu'hommes de cœur et d'intelligence, veulent contribuer à la lutte anticancéreuse, lutte d'importance sociale, économique et humanitaire.
A ce propos, je voudrais faire savoir que c'est grâce à la ténacité et à l'activité d'un gentilhomme scientifique, le comte Guido Palagi del Palagio, que l'étude des problèmes importés par Lakhovsky a commencé en Italie, car ses théories ont donné lieu à de larges applications dans la pratique.
En effet, Lakhovsky, en conséquence de ses théories, affirme que si la cause du cancer s'avère être un déséquilibre oscillatoire de cellules altérées, il est nécessaire, pour éviter cette maladie et la guérir lorsqu'elle s'est déclarée, de forcer les cellules à retrouver leur équilibre oscillatoire. Il pense avoir résolu le problème avec la création de collecteurs d'ondes destinés à absorber les rayons cosmiques en excès, en même temps qu'avec le même principe, il apporte une contribution à la connaissance du mécanisme d'action des rayons X et des rayons gamma (v) du radium, déjà utilisés, et non sans résultat dans de nombreuses formes de cancer (il est entendu qu'avec le mot cancer on désigne toute tumeur de structure épithéliale ou conjonctive à évolution maligne). Cette action est due à l'absorption, par rayonnement, des rayons cosmiques en excès.
En ce qui concerne la prophylaxie, il serait nécessaire d'installer des antennes de protection sur les toits des maisons et à l'intérieur des habitations, ou, en tout cas, d'utiliser en permanence des "circuits ouverts" constitués d'une tresse métallique, souple, soigneusement isolée, qui peut aussi être portée sous forme de colliers, bracelets, ceintures.
Une fois la maladie apparue, il existe deux façons de la traiter : l'utilisation de " circuits ouverts ", ou, mieux, l'utilisation d'un appareil, le " radio-cellulooscillateur Lakhovsky " qui permet d'obtenir des résultats plus intenses, plus efficaces et plus rapides. Avant de parler de ce traitement, je rappellerai que Lakhovsky a fait des recherches sur le cancer des plantes, dont nous connaissons bien la cause, la "bactérie tumefaciens", qui provoque des tumeurs végétales très semblables au cancer des animaux. Sur le pelargonium zonatum, très sensible à cette maladie, on a constaté que les plantes laissées à elles-mêmes après l'apparition du cancer mouraient rapidement ; celles, par contre, qui avaient été traitées avec les deux moyens susmentionnés, non seulement survivaient, mais se
rétablissaient rapidement. Les photographies contenues dans un ouvrage de Lakhovsky, "L'origine de la Vie", sont absolument suggestives à cet égard.
Les résultats obtenus sur le pélargonium par Lakhovsky après quatre années de traitement continu (1924-1928) ont été présentés le 2 avril à l'Académie des Sciences par le Professeur d'Arsonval.
Lakhovsky qui, sur le terrain expérimental a trouvé un grand enthousiaste, l'illustre professeur d'Arsonval, et qui avait pour collaborateur un savant célèbre, le professeur Besredka de l'Institut Pasteur, a voulu, sous la direction d'un éminent chirurgien parisien, commencer à la Salpétrière, le grand Temple où veille l'ombre de Charcot, une série d'expériences qui, dit-il, se révéleront très encourageantes.
OBSERVATIONS DU PROF. SORDELLO ATTILJ
T. GIUSEPPE, âgé de 78 ans.
Salle San Paolo (Hôpital S. Spirito) Rome
DIAGNOSTIC : épithélioma ulcéré du fond de la bouche avec métastase sousmaxillaire.
Le patient est chronique depuis plusieurs mois. Une large surface ulcérée occupe tout le plancher buccal et la paroi antérieure de la langue. Le patient dée les critères d'opérabilité. Il a des ganglions dans les régions sous-maxillaires, il
ressent de fortes douleurs au niveau des lésions, ce qui l'empêche d'avaler les aliments et de déglutir.
Un circuit oscillant Lakhovsky a été appliqué (décembre 1927) autour de son torse ; après une douzaine de jours, le patient a ressenti une telle diminution de la douleur qu'il a commencé à manger plus abondamment.
En même temps, la plaie, qui faisait sortir une substance fétide grisâtre, s'est un peu nettoyée, et la mauvaise odeur a cessé.
Cet état de fait devient de plus en plus perceptible et on observe un certain aplatissement des boutons épithéliaux.
A l'heure actuelle, aucune autre métastase n'est notée en dehors de celles existant en décembre 1927.
C. TERESA 25 ans.
Viso nel Lazio, (Frosinone)
DIAGNOSTIC : sarcome récurrent de la main gauche.
Il y a deux ans, la patiente a été opérée à Rome pour un sarcome de la main et après environ 6 mois, elle a eu une rechute pour laquelle elle a subi une seconde opération.
Quelques mois plus tard, il a eu une nouvelle rechute. Actuellement, sur la face palmaire, au niveau du V métacarpe, il existe une tuméfaction dure de la taille d'une grosse prune, adhérente au plan osseux, douloureuse, d'une dureté fibreuse.
La radiographie montre le métacarpien V du côté antérieur raréfié avec une zone de périostite.
On lui a appliqué un circuit oscillant Lakhovsky (un bracelet) (novembre 1927), que la patiente n'a jamais retiré. Réexaminée après quinze jours, elle déclare que la douleur a presque disparu.
Environ un mois plus tard, le gonflement devient moins dur et donne une impression de douceur.
Après 2 mois, le gonflement a presque complètement disparu et vous pouvez sentir directement le métacarpien.
M. ASSUNTA, 28 ans (Trasacco (Aquila) DIAGNOSTIC : sarcome récurrent du sein droit.
Il y a un an et demi, la patiente a subi une intervention chirurgicale pour une importante tuméfaction au sein droit, tuméfaction qui a été diagnostiquée à l'examen histologique comme étant un sarcome.
Le patient a subi une irradiation prophylactique aux rayons de Riintgen (selon la
méthode allemande). Elle s'est bien portée pendant un an, mais après le gonflement est réapparu. Une nouvelle intervention a été tentée qui a permis une exérèse partielle.
En décembre 1927, immédiatement sous la cicatrice, un gonflement de la taille d'une grosse noix dure, non extirpable et spontanément douloureuse était palpable.
Un circuit oscillant Lakhovsky est appliqué (décembre 1927) autour du torse ; le patient est visité à des périodes de 15 à 30 jours. J'ai pu constater que la tuméfaction a régressé de façon continue jusqu'à ne plus être palpable ; en même temps, les douleurs ont cessé.
E. S., 40 ans, Rome
DIAGNOSTIC : douleurs et troubles moteurs après une excision du sein pour un cancer. Petites métastases sur la cicatrice.
Le patient a été opéré à Rome une première fois en mars 1925, une seconde fois en septembre 1926. Avant les deux opérations, elle souffrait de fourmillements dans les mains qui se manifestaient vers six heures du matin pour cesser lorsqu'elle se levait du lit ; après l'opération, les fourmillements ont disparu.
Depuis quelque temps, les picotements dans ses mains sont réapparus. Le 9 novembre 1927, un circuit oscillant Lakhovsky est appliqué autour de son torse. Les picotements ont cessé, pour ne plus réapparaître.
Après l'application du bracelet sur le bras gauche, au même moment, les douleurs ont également cessé, probablement en raison de troubles névrotiques. Un soir, la patiente, qui devait sortir, a enlevé le bracelet en oubliant de le remettre à son retour. Le lendemain, les douleurs thoraciques sont réapparues très fortes. L'utilisation d'antinévralgiques n'a donné aucun résultat. Vers deux heures de la nuit, elle s'est souvenue qu'elle n'avait pas de bracelet. Il l'a immédiatement mis sur son bras. Après une demi-heure, toutes les douleurs ont disparu, sans revenir, car elle a continué à porter le bracelet.
Deux ou trois semaines plus tard, la malade ayant constaté que, du fait de l'étirement de la ceinture en caoutchouc du circuit autour de son dos, les extrémités du conducteur métallique étaient devenues très éloignées les unes des autres, le circuit a été remplacé par un autre circuit, contenant cette fois une tresse en cuivre d'une section 8 à 10 fois supérieure à celle du conducteur du premier circuit. Les mains et les pieds du patient, qui avaient toujours été froids depuis l'enfance, presque gelés, ont été réchauffés à une température normale, qui, grâce à l'utilisation de circuits, a toujours été maintenue.
N.B. - La fille (13 ans) de la malade qui portait un circuit oscillant autour du torse depuis plusieurs mois, et qui, comme sa mère, avait toujours eu auparavant les extrémités froides, interrogée par sa mère pour savoir si elle voulait un circuit de plus grande section, a répondu qu'elle n'en avait pas besoin, car, pendant cet hiver (donc depuis qu'elle portait le circuit oscillant de Lakhovsky), elle avait toujours eu les mains et les pieds chauds.
M. H., 61 ans, Rome DIAGNOSTIC : Polysarcie.
Le malade appartient à une famille d'uricémiques, et pèse 120 livres. Elle souffre de douleurs atroces dans la région lombaire. Mauvais appétit. Grande difficulté dans les mouvements. En position assise, il lui faut 3 ou 4 minutes pour se lever. Contrainte par ses occupations de quitter son domicile et d'y revenir quatre fois par jour, elle a dû recourir à l'utilisation d'un moyen de locomotion, car il lui était
impossible de parcourir la courte distance à pied.
Les 11 et 12 septembre 1927, un circuit oscillant Lakhovsky est appliqué autour de son torse ; et trois ou quatre jours plus tard, les douleurs de la région lombaire disparaissent. La patiente a retrouvé son appétit et, au bout de trois mois, elle n'avait plus besoin de locomotion pour parcourir la courte distance entre l'arrêt de tramway et son domicile, distance qu'elle parcourt désormais quatre fois par jour. Même si elle est assise sur une chaise très basse, elle peut maintenant se lever avec une grande facilité.
Les cas énumérés, bien qu'ils ne permettent pas de tirer une conclusion définitive sur la nouvelle méthode de traitement du cancer, nous incitent sans aucun doute à commencer à étudier et à appliquer cette méthode à de nouveaux malades menacés par le terrible fléau.
Ce dernier cas, et dans une certaine mesure le précédent, montrent également comment les théories de Lakhovsky peuvent trouver une large application, non seulement dans le traitement du cancer, mais aussi dans celui d'autres maladies.
Lakhovsky, comme je l'ai déjà dit, avec un geste généreux et un grand sens de la libéralité scientifique, a donné à l'Hôpital de Santo Spirito un lit radio-cellulaireoscillateur, qui fonctionne depuis quelques jours, et avec lequel, en plus du cancer, on tente des traitements dans le domaine de la nutrition et des maladies du sang. Un premier centre est donc en train d'être créé à Rome, mais il est nécessaire qu'il soit suivi par la création d'un maximum de dispensaires, afin de diff la méthode Lakhovsky, de soulager la douleur, et en même temps de faire de bonnes œuvres.
Les quelques cas cités, qui ne représentent que le début du travail que nous entendons développer, montrent que l'utilisation des "circuits oscillants de
Lakhovsky" est réellement efficace. Quand on pense à la tragique fatalité du cancéreux, qui s'achemine vers la mort au milieu de douleurs qu'aucun remède ne peut apaiser et de graves perturbations de tous les organes, on peut dire que chaque symptôme atténué représente un immense bénéfice pour le pauvre malade.
SORDELLO ATTILJ Directeur du service radiologique de l'hôpital S. Spirito in Sassia, Rome.
Depuis de nombreuses années, j'ai pu moi-même faire dans les cliniques des hôpitaux des observations similaires à celles rapportées par le professeur Attilj. J'ai également pu recueillir un grand nombre de rapports de médecins qui, sans préjugés et sans malentendus, ont testé mes méthodes dans l'intérêt du progrès scientifique et m'ont communiqué leurs conclusions.
Il ne nous est pas possible de publier tout le matériel documentaire, dont une sélection a d'ailleurs déjà été portée à la connaissance du public O. Il suffit ici de reproduire quelques-uns des documents les plus caractéristiques.
D'AUTRES OBSERVATIONS D'AUTRES PATIENTS ET DE MÉDECINS EN
Commentaires
Le jeudi 29 décembre 1927, le professeur Lakhovsky m'a remis son fameux collier pour Mme D--, qui, depuis quelques mois, souffre dans ses jambes, et depuis quelques semaines est tombée dans un état d'abattement singulier.
Mme D-- est une "Ilebitic"... L'année dernière, en juin, elle a fait une cure de Bagatoles. Le remède, au lieu de lui apporter le bénéfice habituel, semble avoir été cette fois-ci plutôt nuisible. D'étranges troubles dans les jambes, des impressions de brûlure, d'échauffement, lui causaient de sérieux désagréments et, surtout, la mettaient dans un état d'appréhension intolérable. Elle était constamment allongée, n'osait pas marcher et ressentait une grande lassitude après le moindre mouvement. Ses nuits étaient agitées. De fréquentes insomnies la tenaient éveillée pendant de longues heures.
Dans ces conditions, elle a mis le collier autour de son cou, et dès la première nuit, les choses se sont améliorées. Elle a dormi huit heures sans interruption, paisiblement.
Les nuits suivantes ont été encore meilleures. Mme D., a pu rester 10 heures au lit, avec un plaisir dont elle ne se souvient plus, pouvant enfin se reposer.
Elle se sentait enveloppée, immergée, dans une chaleur très douce. Peu à peu, ses jambes ont cessé de l'inquiéter ; peu à peu, les phénomènes irritants ont disparu. Elle a pu marcher, s'occuper de ses corvées, qui étaient nombreuses à l'époque, sans que la maladie ne la fasse reculer.
Son estomac digérait merveilleusement bien. Un bien-être matériel a été produit en elle qui s'est extériorisé, dans un élan longtemps oublié.
Cette période a duré six jours.
La septième nuit, Mme D. a été dérangée par la chaleur. Craignant que ce soit à cause du collier, elle l'a enlevé. Elle s'est immédiatement sentie moins bien. La digestion devient difficile et s'accompagne de sensations de brûlure. Elle se sentait moins prête et moins vive dans ses mouvements. Ses yeux ont perdu leur acuité. Le sommeil a encore disparu.
Après cinq jours, il porte à nouveau le collier, espérant retrouver le confort qu'il avait connu pendant six jours inoubliables.
Le collier lui a immédiatement rendu sa vie, sa joie, son sommeil et la régularité de toutes ses fonctions.
C'est vraiment miraculeux.
Fait à Paris le 12 janvier 1928.
Signé : D... Professeur adt.
Valencay, 13 août 1928.
CAMP SCOLAIRE
M. Duke,
Permettez-moi de vous exprimer ma gratitude pour l'immense service que, sans vous en rendre compte, vous avez rendu à ma mère et à moi.
A la Pentecôte, alors que je rendais visite à Miss Mary, je fis connaissance avec la célèbre invention de M. Lakhovsky, dont j'avais déjà vaguement entendu parler.
Ma mère étant atteinte d'un cancer, je lui ai procuré la fameuse ceinture et le bracelet. À partir de ce jour, la maladie n'a plus progressé et, depuis quelques mois, l'état général de ma mère s'est non seulement amélioré de façon étonnante, mais la tumeur et le gonflement ont énormément diminué ainsi que les soufs du malade.
Pour ma part, chaque fois que je vais à Valencay, je suis sujet à une violente crise d'asthme qui nécessite de me faire plusieurs injections de morphine. Maintenant que Monsieur Lakhovsky, à la Salpòtrière, m'a donné un collier, je me sens merveilleusement bien.
Je me permets de vous communiquer ces détails, car si l'expérience que vous avez tentée sur Mlle Maria ne donne aucun résultat, c'est certainement dû au fait qu'elle ne l'a essayée que pendant 48 heures.
Avec mes remerciements, veuillez accepter, Monsieur le Duc, l'expression de mes sentiments respectueux.
Signé : E. J...,
Directeur de la Colonie.
(Je dois cette lettre à l'amabilité du Duc de Valencay, son destinataire, qui me l'a communiquée et m'a autorisé à la publier).
Professeur REMOND,
Toulouse, 20 novembre 1928.
Monsieur,
Voici un cas : H. D.... , anorexie, fièvre rémittente, agripaume, perte de poids d'avril à juillet 1928. Il décide de consulter un médecin. Il est envoyé à l'hôpital. Température de 380 à 39°. Régime alimentaire excessivement restreint. Poids 46 kilos. Opéré fin août : pas de pus ; mais une congestion appendiculaire intense et une ptose généralisée.
Fin septembre : squelettique, anorexie, température subfébrile.
Début octobre ; is dans le service médical ; état identique, 47 livres.
Col : Régime hospitalier légèrement laxatif. Au 15 novembre, 55 livres, appétit complètement retrouvé, sommeil excellent, activité physique complète ; température 37° 370.5.
Vous avez été assez aimable pour m'en donner deux. L'autre venait d'une anémie pernicieuse. Nous verrons bien. Ce n'est que maintenant que vous seriez tout à fait assez aimable pour me les faire payer ; je serais beaucoup plus libre. Si vous voulez voir mon scrupule, envoyez-m'en trois et dites-moi le prix.
Signé : Prof. REMOND de la Faculté de Toulouse.
Professeur REMOND, Toulouse.
Monsieur,
Je vous remercie pour votre ouvrage que j'ai reçu il y a quelques semaines et que j'ai lu. J'y ai pris le plus grand plaisir.
Je voudrais signaler un cas intéressant pour votre méthode.
Un garçon de 4 ans. Angine grippale sous forme pultacée - parasite - muguet. Un muguet très clair, vérifié par culture, qui se reproduit avec la plus grande facilité et nécessite une application quotidienne répétée d'alcalin. La muqueuse sousjacente est atone, pâle, ne se défendant pas ; ganglions douloureux à la base du cou. Pas d'autre parasitisme.
Après 14 mois de traitement et impatience causée par la sensibilité amygdalopharyngée, sans modification : collier. En six semaines, les phénomènes objectifs et subjectifs se sont considérablement améliorés ; la douleur a disparu.
Les colonies ne se reproduisent plus. La muqueuse a retrouvé sa couleur et sa vitalité. De toute évidence, la défense locale a été considérablement renforcée.
Croyez, je vous prie, mes meilleurs sentiments.
Signé : Prof. REMOND
Dr Ch. PERINEAU,
Paris, 6 décembre 1928. REMARQUE I. - M. P. E.... 81.
Antécédents significatifs des dernières années : phlébite des jambes avec petits ulcères variqueux douloureux ; phlébite du bras droit avec limitation consécutive des mouvements ; deux broncho-pneumonies qui ont laissé des arythmies cardiaques et des œdèmes aux bases. En 1922, on découvre un déséquilibre prostatique (Ma. rion) avec rétention presque complète des urines. L'état général ne permet pas qu'une irradiation profonde de la tumeur (Jolly).
En 1927 : poussée fiebitique, ulcères variqueux ouverts, flexions cardiopulmonaires nécessitant un repos total au lit ou en chambre tout l'hiver 19271928 ; en même temps poussée de température continue et rétention complète d'urine avec infection. Du côté de la prostate, il semble qu'il n'y ait rien d'autre qu'une congestion, la tumeur n'ayant que légèrement augmenté de volume.
En août 1928, le malade arrive à Deauville, où il doit rester dans sa chambre, son infirmité urinaire l'empêchant de sortir, et étant, de plus, très faible ; il se plaint
également d'une soif brûlante et d'une tendance constante à la narcolepsie.
En août, en plus du traitement ordinaire, il a reçu un collier Lakhovsky. Il est rentré chez lui en septembre, et petit à petit, il a vu son état général s'améliorer, les ulcères de ses jambes se refermer, et si bien qu'il a pu recommencer à sortir quelques heures sans se sentir fatigué et sans être tourmenté par l'envie constante d'uriner. Son appétit et son sommeil reviennent. Sa soif diminue, son urine devient presque claire.
A la fin du mois d'octobre, sans y accorder d'importance, il enlève le collier. Immédiatement, l'œdème basal réapparaît, un peu de température, des urines sales, de la fatigue. Il doit interrompre les sorties.
En novembre, il a reçu un nouveau collier. A présent, les troubles ont disparu, il recommence à sortir, et affronte l'hiver dans de meilleures conditions que les années précédentes.
COMMENTAIRE II. - M. P. C.... , 45.
Frappé brusquement en juillet 1927 par un lumbago avec sciatique droite nécessitant le lit, puis prolongé toute l'année avec des rechutes continuelles surtout après la fatigue, qui survient plus rapidement que les années précédentes.
En août 1928, il reçoit un collier oscillant Lakhevsky. Au bout de quelque temps, les douleurs diminuèrent considérablement ; il ne se produisit plus de poussées ; il retrouva peu à peu une élasticité normale de presque tous les mouvements ; il put travailler, menant une vie physique et morale très active, sans prendre ni repos ni vacances, dans un très bon état général.
DISPENSAIRE DE LA CROIX ROUGE.
Orphelinat Saint-Joseph, Deauville.
Le 18 décembre 1928.
Monsieur,
La plupart de mes patients ressentent un bien-être inhabituel grâce à l'utilisation de vos appareils et se vantent des bienfaits de votre invention. Une, entre autres, âgée de 76 ans, qui souffrait depuis des années de douleurs rhumatismales nécessitant de fréquentes injections de tranquillisants, depuis un mois ici, c'est-àdire depuis qu'elle porte votre collier, n'a plus besoin de mes soins, et m'assure qu'elle se sent rajeunie de 20 ans. Je vous ai parfaitement compris, car je souffre moi-même depuis plus d'un an de douleurs rénales et de douleurs dans les jambes dues à des varices internes, ce qui rendait ma mission d'infirmière très pénible, et j'ai voulu renouveler l'expérience commencée à Paris, et depuis que je porte la ceinture, tous les phénomènes douloureux ont disparu, et je me sens aussi agile et infatigable qu'au début de ma carrière caritative ; même vous, mes patients, voyant en moi un encouragement, êtes facilement convaincus de l'efficacité du traitement et vous vous empressez d'y recourir. Si ça continue comme ça, je n'aurai plus que l'occasion de rendre des visites amicales à mes anciens patients. Pour une infirmière, c'est un rêve.
Je regrette de ne pas disposer d'un émetteur assez puissant pour vous apporter le concert de bénédictions qui s'élève de tous les districts où votre méthode produit tant d'heureux effets dans un grand nombre de familles où la maladie, sous une forme ou une autre, apportait l'ennui, la tristesse, le malaise et parfois la misère.
Je me réjouis beaucoup du succès qui en résulte pour le bien de ce travail.
Veuillez accepter, monsieur, l'expression de mon respect religieux.
Signé : SUOR MARIA DELL'ANNUNCIAZIONE Religieuse franciscaine, infirmière du Dispensaire.
DISPENSATION DE LA CROIX ROUGE Orphelinat Saint-Joseph, Deauville.
Le 8 janvier 1929. Monsieur,
A Touques, la famille L... a tellement bien réussi que les voisins n'en reviennent pas. Lors de ma première proposition, c'est-à-dire à mon retour de Paris, le mari m'a fait cette réponse caractéristique : " si tu fais en sorte que ma femme arrête de se plaindre, je serai content de toi, car depuis que nous sommes mariés, c'està-dire depuis trente ans, je l'ai toujours entendue se plaindre D. Le fait est que cette dame souffrait continuellement des reins et de varices, ce qui l'obligeait à er de nombreuses heures sur une chaise longue et rendait tout son travail très pénible. Depuis qu'elle porte le collier, toutes ses misères ont disparu et elle donne l'impression d'avoir retrouvé la santé. Je l'ai vue samedi dernier ; elle a vraiment changé. Son mari m'a dit que non seulement sa femme ne souffrait plus, mais que la chaise longue avait été complètement mise de côté. En fait, elle fait maintenant tout son travail sans se sentir fatiguée.
J'ai pensé que ces détails pourraient vous intéresser. Son mari porte également un collier et, en guise de cadeau, ils en ont donné un à leur fille et à leur petite-fille
de 3 ans ; cette dernière était sujette à l'entérite et, depuis qu'elle porte le collier, elle se porte bien. Ils sont maintenant une famille heureuse.
Veuillez accepter, Monsieur, l'expression de mon respect religieux.
Signé : SUOR MARIA DELL'ANNUNCIAZIONE Religieuse franciscaine.
Dr N. VACCARO
des facultés de médecine de Rome et de Paris.
Paris, 12 février 1929.
Seigneur,
Le 26 mars 1928, je vous ai envoyé une observation concernant Mme L...., âgée de 60 ans, atteinte d'un diabète sucré simple avec asthénie que j'ai traité avec le collier Lakhovsky.
Depuis lors, le patient se comporte merveilleusement bien. Non seulement elle n'est plus confinée à de longues heures de repos sur des chaises longues, mais elle travaille toute la journée et m'a récemment confié qu'elle ne s'était jamais sentie aussi bien.
Voici un autre cas extrêmement intéressant :
Mme F.... , âgé de 55 ans, opéré en 1914 d'un kyste hydatique du foie et d'une appendicite. En 1922, plaintes générales caractérisées par une asthénie profonde, des lipotimies fréquentes, des vomissements. Dose d'urée : 0,25 dans le sang). Absence de sucre dans les urines. Ptase du rein, droit très douloureux à la palpation.
Ayant surmonté une crise grave, le patient, après quelques mois, a été opéré, par le professeur Gosset, de la néphrophobie. Au cours des deux premières années suivant l'opération, le patient n'a pas beaucoup souffert, mais en 1925, les troubles ont recommencé. La malade se plaignait toujours d'une faiblesse générale, d'une insomnie rebelle à tout traitement, et parfois de douleurs abdominales.
Plusieurs examens radiologiques successifs du tube digestif et de la vésicule biliaire n'ont rien révélé d'anormal. Des séjours répétés à la campagne et plusieurs périodes de traitement à Vichy, ont amélioré la guérison espérée car l'asthénie et l'insomnie la faisaient toujours souffrir. Une faiblesse générale et des soufs continuelles l'ont obligée à abandonner son emploi de comptable.
En avril 1928, l'état général n'a pas changé ; même après un traitement énergique réparateur, qu'elle avait récemment subi, et un séjour prolongé à la campagne, la malade se plaignait toujours d'une grande faiblesse, d'insomnies et de troubles dyspeptiques.
J'ai alors recommandé le collier Lakhosky. Le patient a accepté mon conseil après beaucoup de résistance, avec un sourire sceptique. Je n'ai eu aucune nouvelle de la malade jusqu'au 15 septembre, date à laquelle elle est venue me voir, me suppliant de lui donner un autre collier, car celui qu'elle avait était cassé
depuis huit jours. Elle m'a dit que sa faiblesse, son insomnie et d'autres maux avaient disparu dès la première semaine de port du collier. En cinq mois, son poids avait augmenté de cinq kilos. Je lui ai mis un autre collier, et elle est partie heureuse, certaine de ne plus avoir à souffrir.
En janvier, elle m'écrivait qu'elle allait bien et qu'elle avait repris le travail qu'elle avait dû abandonner pendant des années ; dans une autre lettre du 2 février, elle confirmait sa guérison et annonçait son départ pour Lyon, où on lui avait offert le poste de chef comptable dans une grande industrie ; son talisman (comme elle appelle son collier) ne la quitte plus, et une réserve de trois autres colliers qu'elle a réussi à se procurer est toujours prête à remplacer celui qu'elle porte en cas de rupture.
Il ne fait donc aucun doute que, dans le cas de ce malheureux patient, l'utilisation du circuit oscillant de Lakhovsky a permis une véritable résurrection. Pour conclure cette observation, je ne peux qu'emprunter les mots justes du professeur Attilj de Rome, à savoir "les théories de Lakhovsky peuvent être largement appliquées non seulement dans le traitement du cancer, mais aussi dans celui d'autres maladies" et ajouter que cette nouvelle méthode thérapeutique, qui est vraiment très efficace, devrait être connue de tous les médecins et largement diffusée.
Signé : Dr N. VACCARO.
Dr E. CINCIN.
Sevran (Seine-et-Oise).
Le 6 mars 1929.
Monsieur,
Je vous rappelle qu'en mai et août 1928, vous m'avez confié quatre colliers pour une dame, ma cliente, en 1925, qui a été opérée d'un sarcome ovarien.
En janvier 1928, la malade commence à se sentir mal (œdèmes, douleurs abdominales, fatigue générale, insomnie douloureuse). Depuis mai 1929, elle porte votre collier et votre ceinture sans interruption. Et elle se porte actuellement très bien. Le chirurgien qui l'a opérée a été surpris ; l'examen histologique ne laisse aucun doute sur la nature de la maladie pour laquelle elle a été opérée. Contre toute attente, après l'application du collier de Lakhovsky, le patient se porte bien, comme jamais auparavant. Veuillez accepter, au nom de mon patient et de moi-même, l'expression de nos remerciements reconnaissants.
Signé : Dr E. CINCIN.
Dr. P. NAQUET.
Paris, 20 février 1930. M. le Directeur,
Conformément à votre désir, j'ai le plaisir de vous informer que l'utilisation personnelle de la ceinture oscillante Lakhovsky a donné d'excellents résultats dans une douleur sciatique de la jambe gauche rebelle à tout traitement. Je ne manque jamais de recommander l'utilisation de vos colliers, et il est à ma
connaissance que deux patients, l'un souffrant d'une faiblesse générale, l'autre d'un rhumatisme très ancien, en ont retiré un grand bénéfice.
Je serai toujours heureux de recevoir de la nouvelle littérature concernant votre circuit, et à l'occasion, si possible, des colliers ou des ceintures pour preuve.
Veuillez accepter mes remerciements et mes meilleurs sentiments.
Signé : P. NAQUET.
Actuellement, on peut calculer à plusieurs millions le nombre de personnes qui portent constamment ces circuits sous forme de bracelets, colliers, ceintures. Les Allemands, qui ont pris possession de mon invention, en ont inondé le monde, non seulement en Europe, mais aussi dans les deux Amériques.
Pour enregistrer toutes les remarques que j'ai reçues des quatre coins du globe, et les lettres enthousiastes que j'ai reçues de toutes parts, il ne suffirait pas d'un gros volume de mille pages.
Je ne citerai que la lettre émouvante que m'a adressée à ce sujet le gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, M. Siadous, avec les observations du docteur Guilliny, qui dirige le laboratoire de prophylaxie anti-ileptique de Ducos :
LETTRE DU GOUVERNEUR SIADOUS ET REMARQUES.
Messageries maritimes
A bord de
la "Ville de Strasbourg" le 5 janvier 1937.
B. Siadous, gouverneur de la Nouvelle-Calédonie
au professeur Lackhovsky.
M. le Professeur,
L'année dernière, après avoir lu votre livre sur les "Circuits oscillants", je vous ai demandé votre avis sur le portage de ces circuits par les lépreux, très nombreux en Nouvelle-Calédonie.
Vous vouliez me conseiller de tenter l'expérience.
Les essais ont commencé environ six semaines avant mon départ de Nouméa. La veille de mon départ, je me rendis à la léproserie de Ducos avec le docteur Guilliny qui, depuis trois ans, dirigeait le laboratoire chargé de la prophylaxie antilépreuse et traitait à ce titre les malades de Ducos. En sa présence et celle des infirmières militaires, j'ai interrogé les patients. Vous verrez leurs déclarations tes ici. Malgré la période assez courte pendant laquelle ils ont porté le collier, ils semblent montrer des améliorations considérables. Ces résultats très
encourageants m'ont incité à prolonger l'expérience et j'ai recommandé de la poursuivre avec le plus grand soin.
Je fais remarquer que les malades à qui l'on avait demandé de porter le collier, avaient été avertis que l'on faisait sur eux une expérience qui n'avait encore jamais été tentée, et qui ne pouvait avoir sur eux aucun résultat désagréable, mais dont on ne savait pas si l'on pouvait obtenir un résultat favorable. L'autosuggestion ne pouvait donc fonctionner que très peu.
Je fais part de ces conclusions au ministre des Colonies aujourd'hui.
Bien que l'idée ne vienne pas d'un technicien, je pense que l'Inspection Générale du Service de Santé suivra l'expérience commencée en Nouvelle-Calédonie et voudra même le faire dans d'autres parties de notre empire colonial.
En tout cas, si elle n'agissait pas, vous pourriez provoquer un essai des circuits dans quelque grande léproserie du monde ; l'expérience de la NouvelleCalédonie est encore trop brève pour être rapportée ; elle est cependant un encouragement à lancer l'idée ; il s'agit d'apporter une amélioration au sort d'une particule d'humanité cruellement frappée.
J'espère être à Paris à la fin du mois de février ; je vous demanderai alors une audience.
Veuillez croire, Herr Professeur, à mes sentiments de la plus distinguée considération.
signé : SIADOUS.
OBSERVATIONS DE LA LÉPROSERIE DE DUCOS.
Le 30 novembre 1936, le gouverneur se rend à Ducos avec le médecin commandant Guilliny et, en présence des infirmières, les malades ayant reçu des circuits oscillants sont interrogés.
Boissery. Il porte le circuit depuis un mois. Les premiers jours, aucun effet, puis les maux de tête ont cessé très rapidement, puis la force et l'appétit sont revenus, il a pris un kilo. La fièvre habituelle du soir a baissé d'un degré, le moral s'est amélioré, les évacuations sont redevenues régulières.
Lévèque. Elle porte le collier depuis 40 jours ; au premier mal de tête ; elle a pris des cachets. Ayant eu du sang par le nez lorsqu'il s'est abaissé, au bout de 3 jours le mal de tête et le saignement de nez ont cessé, il se sent mieux et plus fort ; il se couche plus tard et se lève plus tôt et mieux disposé. Deux vieilles plaies de 5 ou 6 ans que le traitement au méthyl bleu avait fermées puis rouvertes, sont maintenant guéries.
Mme Lévèque. Elle porte le collier depuis un mois ; après deux semaines, les furoncles rouges ont cessé d'apparaître, le sang habituel dans son nez a cessé, elle se sent mieux ; elle travaille toute la journée sans fatigue ; elle se couche plus tard et se lève plus tôt, et est mieux disposée.
Mme Claude. Elle porte le collier depuis 40 jours ; avant et après l'accouchement, elle avait de la fièvre tous les soirs ; trois jours plus tard, elle n'a plus de fièvre ; les nouvelles cloques rouges ne sont pas réapparues, celles qui
existaient déjà s'atténuent ; elle se sent mieux, ses jambes sont moins enflées le soir.
Mme Level. A porté le collier pendant 10 jours ; maux de tête les deux premiers jours ; se sent moins énervé.
Mme Berthe. Elle porte le collier depuis 8 jours, sans souffrir d'une plaie.
André Benoit. Elle porte le collier depuis un mois ; au début elle avait des maux de tête ; avant elle était aphone, maintenant la voix qui avait disparu depuis six mois est de retour, moins de fatigue dans les jambes le soir.
Selon le témoignage des infirmières militaires, les indigènes ont porté le collier pendant 40 jours.
Femme. Au début, maux de tête et sang dans le nez, mais lorsque le bracelet était sur le bras gauche ; lorsque sur le bras droit, aucune manifestation, puis ces conséquences ont disparu ; elle se sent améliorée ; elle travaille et les ganglions tuberculeux deviennent moins sensibles.
Irénée. Elle a eu de la fièvre pendant les 8 premiers jours, puis les saignements de nez et la fièvre ont cessé ; elle se sent mieux.
Dominique. Elle se sent mieux.
Une nonne blanche lépreuse dit qu'elle porte le collier depuis 3 semaines. Elle se sent plus forte, physiquement et moralement ; elle se lève le matin avec moins de fatigue et a meilleur appétit.
Le gouverneur a signé : SIADOUS
Comme il me l'avait annoncé, j'ai eu au mois de mars 1937, la visite du gouverneur Siadous, qui m'a expliqué en termes iratifs les résultats obtenus sur les lépreux au moyen de mes circuits oscillants. Il me l'a dit en ces termes précis :
"Dans ma lettre et dans l'observation que je vous ai envoyée, je me suis efforcé de contenir mon enthousiasme, mais, croyez-moi, je suis loin de la vérité. En effet, il y a des guérisons très remarquables que nous avons obtenues sur des lépreux de Ducos avec vos circuits.
Vous n'ignorez pas que la lèpre est une maladie terrible qui a, jusqu'à aujourd'hui, résisté à tous les traitements, aussi bien aux traitements physiques les plus énergiques, comme les rayons X, la radio et même les ondes courtes. L'échec de ces traitements est dû précisément à leur puissance, qui sure la réceptivité des éléments cellulaires, qui sont extrêmement petits, tout au plus de l'ordre de quelques microns ou fragments de microns.
Au contraire, la puissance extrêmement faible du champ créé par mes circuits oscillants, dont la fréquence ne varie pas, est précisément de l'ordre de grandeur de ces éléments cellulaires microscopiques.
Je suis convaincu, d'autre part, qu'avec mon oscillateur multi-ondes on
obtiendrait des résultats encore meilleurs sur les lépreux, comme cela a déjà été vérifié pour d'autres maladies, en raison de la multiplicité des longueurs d'onde et de la faiblesse de l'énergie, mise en jeu, et pourtant très pénétrante en raison de son degré de potentialité.
L'utilisation de circuits oscillants a également donné des résultats remarquables dans le domaine de la fertilisation. Le Dr V. m'a confié qu'après dix ans de mariage, il n'avait toujours pas pu avoir d'enfants. En 1929, lui et sa femme ont appliqué la bande oscillante. Après quatre mois, cette dernière a entamé une grossesse qui, coïncidant avec la rupture de la ceinture, a été interrompue à 3 mois par une fausse couche. Quelques mois plus tard, Mme V. a reçu une nouvelle ceinture et un nouveau col. Elle en est maintenant au sixième mois d'une grossesse normale à tous égards.
Des nombreuses observations faites partout par les représentants les plus distingués du corps médical, j'ai pu tirer les conclusions suivantes : Le circuit oscillant produit sur les différents sujets une amélioration perceptible de l'état général et un rajeunissement caractéristique.
Il est efficace pour combattre les effets de la nervosité, comme l'insomnie due au surmenage ou à une maladie, et il agit également comme analgésique, réduisant ou supprimant parfois la douleur, même en cas de cancer.
Le circuit oscillant produit également l'activation de la circulation sanguine et lymphatique, ce qui se traduit par une augmentation du nombre de globules et une sensation de réchauffement interne et externe. Il est également efficace contre l'anémie.
Il produit l'accélération des sécrétions internes, et l'accélération des fonctions digestives, stomacales et intestinales ; et donc il permet le gaspillage du régime
même aux végétariens. Il favorise la diminution de l'acidité gastrique et de la paresse intestinale, la reprise de l'appétit, la prise de poids et l'activité musculaire.
Selon une observation généralement faite, il y a une augmentation considérable de la capacité de travail chez les porteurs de circuits oscillants. Certains sujets qui se sentaient épuisés après deux ou trois heures de travail étaient capables de er un travail intensif pendant 12 et même 15 heures sans fatigue.
Pendant la grippe de 1928, j'ai interrogé plusieurs centaines de porteurs de colliers, qui m'ont tous assuré qu'ils étaient immunisés et se portaient parfaitement bien. Deux seulement m'ont dit avoir souffert d'une légère attaque de grippe qui a duré 24 heures.
En raison des résultats distincts observés dans des cas pathologiques très différents, on m'a demandé à plusieurs reprises de donner une explication des effets thérapeutiques des circuits oscillants ouverts dont j'ai préconisé l'application aux organismes vivants.
Le professeur d'Arsonval a souhaité présenter la note suivante sur ce sujet à l'Académie des Sciences le 25 février 1924.
LA PHYSIQUE BIOLOGIQUE. - Explication des effets thérapeutiques des circuits oscillants ouverts sur l'organisme des êtres vivants. Note de M. George Lakhovshy.
J'ai décrit ( 22 ) les expériences de cancérothérapie expérimentale des plantes faites sur des géraniums inoculés avec la Bactérie tumefaciens, au moyen d'un
générateur à lampe triode à ondes très courtes ("),. 2 m.), que j'ai spécialement construit et que j'ai appelé radio-cellulo-oscillateur.
Les génarli, guéris du cancer en un mois, vivent encore et sont luxuriants, tandis que les génarli témoins, non traités, sont tous morts il y a 5 ans, quelques mois après l'inoculation du cancer.
Franz Seidel a récemment démontré que le lait et les aliments peuvent être stérilisés par les mêmes ondes courtes, d'une longueur d'onde de 1,5 à 3 mètres.
Esau a prouvé expérimentalement que des souris inoculées de tuberculose peuvent être guéries par les mêmes ondes courtes (1 = 2 m.) avec lesquelles, il y a 5 ans, j'ai guéri des pélargoniums inoculés de cancer, ces ondes étant capables de détruire rapidement les bacilles de Koch.
Huit mois plus tard, le 24 décembre 1928, j'ai repris les expériences en remplaçant mon radio-cellule-oscillateur par une simple bobine de cuivre ouverte, également de longueur d'onde lambda = 2 m. environ, entourant la plante, et soutenue par un morceau d'ébonite isolé dans l'air. Avec cette procédure, j'ai également réussi à guérir des géraniums inoculés avec Bacterium tumefaciens, alors que les géraniums témoins sont tous morts. Les sujets guéris vivent et prospèrent encore, comme je l'ai montré ailleurs ( 23 ).
Les mêmes expériences ont été reprises avec un succès identique, au printemps 1927, par Labergerie, à l'école d'agriculture de Montepellier, et, récemment, par le Dr Brunori de New-York, par Vincenzo Rivera au laboratoire de pathologie végétale de l'Institut supérieur agraire de Pérouse ( 24 ).
Comme je l'ai déjà annoncé dans ma dernière communication, j'ai expérimenté comme de nombreux scientifiques - en et à l'étranger, mes circuits oscillants sur une grande variété de maladies.
Le nombre d'observations recueillies montre que le circuit apporte une amélioration très efficace et, assez fréquemment, la guérison de malades de toutes espèces, parfois considérés comme incurables.
Il est probable que les circuits oscillants ouverts agissent sur l'organisme comme mon oscillateur radio-cellulaire, c'est-à-dire qu'ils oscillent sous l'effet de l'induction des innombrables ondes de toutes fréquences qui traversent constamment l'atmosphère.
On sait, en effet, que des décharges électriques (éclairs, etc.) se produisent en permanence dans l'atmosphère, et que les applications de l'électricité (éclairage à l'arc, dynamos, moteurs industriels, moteurs de traction, aimants, etc.) donnent lieu à de multiples étincelles. Tout ceci génère des ondes très courtes dans l'atmosphère. À ces ondes s'ajoute la catégorie de celles utilisées pour les communications radio, à tel point qu'il est actuellement impossible de trouver un poste vacant dans leur gamme.
Les circuits oscillants utilisés en thérapeutique, de toute taille et de toute longueur d'onde, isolés de l'intérieur (lambda = 0,35 à 2 m.) trouvent toujours dans l'atmosphère des ondes qui les font osciller à leur propre fréquence. Le champ électromagnétique ainsi créé filtre les ondes cosmiques telles que la lumière, les rayons ultraviolets, les rayons X et le radium ; mais en provoquant un effet ~moins brutal et plus durable, en raison de la constance et de la faible intensité de ses radiations.
Il y a longtemps, et bien avant les lampes à triode, D'Arsonval a été le premier à
appliquer avec succès des courants à haute fréquence en thérapie. En 1890, il utilise également le dipôle de Hertz pour descendre en dessous de deux mètres de longueur d'onde. Les courants à haute fréquence ont également pour effet de créer des champs électromagnétiques, filtrant les ondes cosmiques.
CHAPITRE VI. - ACTION DU CIRCUIT OSCILLANT OUVERT SUR LA GERMINATION DES PLANTES.
L'objectif de mes recherches est avant tout de poser les bases théoriques et pratiques d'une thérapie oscillatoire. C'est pourquoi j'ai considéré - tout au long de ce travail - les ondes cosmiques, les ondes atmosphériques et celles produites artificiellement par un oscillateur local, comme les moyens appropriés pour rétablir l'équilibre oscillatoire de la cellule malade.
Une généralisation est nécessaire. Si l'on considère l'ensemble du développement de la vie sur la surface de la terre, la thérapeutique oscillatoire apparaît comme une exception n'intéressant que les individus malades, alors que l'hygiène oscillatoire touche tous les êtres sans exception.
Lorsque j'ai guéri quelques géraniums du cancer expérimental des plantes en appliquant un circuit oscillant ouvert, j'ai fait de la thérapie oscillatoire ; lorsque pendant cinq ans j'ai suivi le développement des plantes guéries et toujours entourées du circuit oscillant, j'ai fait de l'hygiène oscillatoire.
Dans les pages précédentes, en me référant à une communication à l'Académie des Sciences, j'ai présenté les résultats de plusieurs années de traitement. Le sujet s'était en effet, au cours du traitement, développé de manière anormalement exubérante. Après quatre ans, elle a atteint la hauteur de cinq pieds, c'est-à-dire cinq fois plus que sa hauteur primitive, et beaucoup plus que la hauteur normale des plantes de la même espèce âgées de plus d'un an. Les tiges de ses feuilles et de ses tiges sont droites. La plante est encore en pleine santé, elle fleurit même en hiver, et même à cette saison, elle présente des feuilles très larges et vertes.
Au printemps 1927, des expériences similaires sont renouvelées à l'Ecole d'Agriculture de Montpellier par Labergerie, et en Italie par le Professeur Vincenzo Rivera de l'Université de Perugia, avec le même succès.
Il semble donc prouvé que le circuit oscillant ouvert, en captant les ondes, agit non seulement dans le sens du rétablissement de l'équilibre cellulaire oscillatoire compromis par la maladie ; mais aussi de l'activation du fonctionnement de la cellule saine en faveur du développement du tissu.
Partant de ce point de vue, des recherches ont été entreprises dans plusieurs pays pour vérifier dans quelle mesure le circuit oscillant de Lakhovsky accélère le développement des organismes végétaux et animaux.
L'un des travaux les plus remarquables sur ce sujet est certainement la communication présentée le 17 février 1929, à l'Accademia Reale dei Lincei, à Rome, par deux éminents scientifiques italiens de l'Université de Bologne, le professeur G. Mezzadroli et le Dr. Vare-ton, pour démontrer l'action exercée par le circuit oscillant métallique sur la germination des plantes. Nous la reproduisons intégralement.
RAPPORTS DE L'ACADÉMIE ROYALE DES LYNX. Classe de sciences physiques, mathématiques et naturelles.
ACTION EXERCÉE PAR LE CIRCUIT MÉTALLIQUE OSCILLANT LAKHOVSKY SUR LA GERMINATION DES PLANTES.
Notes de G. MEZZADROLI et E. VARETON, présenté par B. LONGO, membre à part entière de l'Institut.
Dans une note préliminaire ( 25 ), nous avons donné de brèves informations sur le mode de comportement du pouvoir germinatif des graines sous l'action des ondes courtes naturelles d'origine sidérale, en utilisant le circuit oscillant qui a servi à Lakhovsky pour obtenir la guérison du cancer des plantes.
Le circuit oscillant a une longueur d'onde fondamentale de lambda = 2 mètres.
Des graines de haricot, de blé, d'orge et de betterave ont été exposées à la lumière ambiante ou à l'obscurité, sur un sol argileux et riche en humus, sur du sable lavé chimiquement et sur de la ouate humidifiée, à l'action du circuit oscillant de Lakhovsky.
Les expériences ont été réalisées dans des conditions identiques, avec ou sans le circuit Lakhovsky, afin d'avoir une comparaison exacte. Les expériences que nous avons réalisées se réfèrent pour l'instant à la germination des graines, c'està-dire à la période pendant laquelle les plantes vivent aux dépens de leurs réserves.
Nous rapportons ici les résultats des expériences réalisées :
Influence exercée par un circuit oscillant de Lakhovsky sur la germination des haricots.
Expérience n° 1.
Les graines de haricot (Phaseolus vulgaris), au nombre de 50 par "germoir", avaient un substrat de sable lavé chimiquement.
Température : environ 20° C.
Les germoirs étaient situés dans l'obscurité. Le circuit oscillant Lakhovsky était formé d'un fil de cuivre nu de 5 mm d'épaisseur, enroulé en spirale d'un diamètre de 30 cm, isolé dans l'air par un en ébonite. Substrat : sable ; circuit : fil de laiton. Lambda = 2 mètres.
Expérience n° 2.
50 graines de haricot ont été soumises à la germination, dans les mêmes conditions que dans l'expérience n° 1, mais uniquement sur le substrat de coton humide.
Les résultats obtenus sont similaires.
Subtratum : ouate humide ; circuit : fil de laiton ; lambda= 2 mètres.
Commentaires
Dans l'expérience 1 et l'expérience 2, ainsi que dans toutes les autres expériences que nous avons réalisées, nous avons observé que les plantules de haricot continuaient à croître après le 8ème jour, en maintenant la distance de
développement acquise. Les plantules ont également montré un développement aérien plus important que celles des témoins.
Nous avons voulu vérifier si l'épaisseur du fil de cuivre constituant le circuit de Lakovsky avait une influence sur le phénomène. Les expériences réalisées dans ce but ont montré que les circuits de fils de cuivre épais (de 5 à 8 mm.) exerçaient en fait une action plus remarquable sur le phénomène que les fils de cuivre plus fins (de 1 à 3 mm.).
Nous avons voulu voir si la nature du métal affectait le phénomène observé et nous avons répété l'expérience avec des circuits identiques à ceux de Decrini, mais constitués de fils de laiton ou de nickel.
Les circuits de nickel se comportent absolument comme ceux de cuivre et provoquent comme eux une exaltation du pouvoir germinatif. Les circuits en fil de laiton se montrent indifférents.
Influence exercée par un circuit oscillant de Lakhovsky sur la germination du blé.
Les graines de blé, au nombre de 50 par germoir, avaient un substrat de sable, température ambiante : environ 240 C. Les 1 germoirs étaient situés en lumière diffuse. Le circuit oscillant n'était qu'un circuit en cuivre.
Expérience n° 3.
Résultats de l'expérience : Substrat : sable humide ; circuit : cuivre. lambda = 2 mètres.
Commentaires
Deux expériences similaires réalisées sur un substrat en ouate et avec un circuit oscillant en nickel ont donné des résultats comparables. L'augmentation moyenne de la germination des graines soumises à l'action du circuit de fils de nickel se maintient à environ 48-50 pour 100.
Influence exercée par un circuit oscillant de Lakhovsky sur la germination des glomérules de betterave.
Résumé des conclusions.
Les glomérules de betteraves, au nombre de 50 par germoir, avaient un substrat de coton maintenu humide. Les expériences ont été réalisées à la lumière et dans l'obscurité avec des circuits oscillants Lakhovsky, qui ont déjà été mentionnés.
Nous avons observé la germination des glomérules de différents types de betteraves.
Fourragère jaune - "Ortense rossa", "Ortense tonda di Bassano", de distillerie blanche à collier rose, fourragère Mamouth, fourragère Eckendorf.
Résultats obtenus avec des glomérules de betteraves blanches de distillerie à coloration rose, température ambiante, environ 25. C..
Expérience n° 4.
Substrat : coton humidifié ; circuit de cuivre ; lambda = 2 mètres.
Résumé des conclusions.
1. La présence d'un circuit oscillant Lakhovsky à spirale unique, de 30 cm de diamètre, capable de capter les ondes cosmiques naturelles, avec une longueur d'onde proche de 2 mètres, exerce une action favorable sur le pouvoir germinatif des graines.
2. Il peut être calculé sur la base d'une augmentation de 25 à 50 % de la germination des graines germées par rapport aux autres graines non exposées au circuit oscillateur de Lakhovsky.
Les graines placées sous l'action du circuit atteignent la germination complète 1 à 3 jours plus tôt que les graines témoins.
Elle peut être calculée sur une diminution du temps de germination qui peut aller jusqu'à une réduction de moitié du temps nécessaire aux graines non exposées au circuit oscillant de Lakhovsky pour atteindre le même degré de germination.
CHAPITRE VII. - L'ACTION DU CIRCUIT OSCILLANT OUVERT SUR LES ANIMAUX.
J'ai reçu de Paul Fournier-Ormonde, l'illustre directeur de l'Institut physiologique de la Croix Blanche de Vaucresson, fondateur et directeur du Laboratoire du "Pur-sang" où, depuis plus de trente ans, il s'est spécialisé dans les problèmes d'élevage, un rapport détaillé sur les expériences faites, avec les circuits oscillants, sur les chevaux.
ACTION DU CIRCUIT OSCILLANT LAKHOVSKY SUR LES CHEVAUX PUR-SANG.
Séduit par les théories de Lakhovsky sur l'oscillation cellulaire, j'ai personnellement expérimenté ses circuits oscillants, et, après avoir constaté la renaissance de ma force, j'ai eu l'idée de commencer des recherches en laboratoire en appliquant ce traitement à l'amélioration de la race chevaline.
Voici le résultat des observations que j'ai pu faire. J'ai équipé un certain nombre de chevaux (7 lors de la première expérience) de circuits oscillants sous forme d'un collier de 80 ou 85 cm. de tour.
J'avais déjà noté que les résultats de l'élevage ne sont pas toujours comparables entre eux, car une fonction de la nature géologique du sol et certaines résistances au développement des forces et des mouvements sont encore mal définies.
J'ai observé que le collier restaure la force et l'équilibre oscillatoire des organes
minés par des causes pathologiques. Le circuit oscillant apparaît donc comme un stimulant qui permet au cheval comme à l'homme de récupérer progressivement l'énergie perdue. D'après ce que mon expérience avec les chevaux m'a montré, le circuit oscillant est spécifique à la déficience nerveuse, cause de la plupart des maladies équines.
J'ai pu constater que le circuit oscillant, provoquant une sorte de catalyse, excite la substance grise du tissu nerveux.
Les organes nobles, les glandes à sécrétion interne, sont particulièrement sensibles à l'action du collier, qui provoque une sorte de coup de fouet à l'allumage du moteur animal. J'ai observé ses bons effets sur la fécondité des juments difficiles à féconder. Son influence sur les sujets jeunes, minces, chétifs et délicats est inespérée.
Un autre cas encore plus intéressant : l'application du collier a provoqué le rajeunissement d'un vieil étalon de 24 ans ; résultat absolument convaincant.
L'application du circuit autour du cou, après un temps plus ou moins long selon les sujets, donne lieu à des symptômes d'amélioration sans équivoque : les yeux brillent, le pelage devient brillant, la peau s'amincit, les mouvements acquièrent de l'agilité, l'animal respire le bien-être et a envie de galoper. L'appareil digestif fonctionne parfaitement.
Sur le sang, l'influence du col est évidente : il augmente le nombre de cellules sanguines, rend le sang plus fluide en diminuant sa viscosité qui est un facteur de dissipation de l'énergie. La résistance des globules rouges augmente : immergés dans une solution hypotonique, ils présentent une augmentation de la résistance démontrée par le déplacement du point d'hémolyse.
En étudiant le fluide alimentant les nerfs de grands animaux qui, avant d'être abattus, avaient porté le collier pendant un an, nous avons constaté que des modifications importantes s'y étaient produites ; et après avoir étudié les modifications qui s'étaient produites dans le cerveau, dans la moelle et dans toutes les substances rendues liquides par le procédé habituel, nous avons réduit le liquide obtenu à l'état de vapeur, afin de le soumettre à l'analyse spectrale et à l'analyse infiniment plus fine des rayons positifs, ce qui nous a permis de discerner dans le tissu nerveux la présence d'un nouveau constituant qui entre en action, se libère et se manifeste sous l'action du circuit, et seulement sous son influence, car avec les excitants chimiques il ne nous est jamais venu à l'esprit d'en constater la présence.
L'analyse spectrale a révélé la présence d'un gaz qui nous est inconnu. Mais quelle est la nature de la substance inconnue dans les nouvelles conditions électriques ?
Le spectre de cette substance, qui n'est qu'une petite quantité, est masqué par celui du corps auquel elle est associée.
La méthode des rayons positifs, plus sensible que l'analyse spectrale, nous a permis de mettre en évidence ce nouveau corps et de savoir que sa molécule est diatomique avec deux paraboles indiquant chacune des particules de double masse.
Comme le circuit oscillant provoque la naissance d'une substance ou la modification de substances déjà existantes, il faut chercher à connaître la nature exacte de cette transformation ; et comme celle-ci peut être très compliquée, il faut procéder par degrés, en commençant par les organes les plus simples pour arriver progressivement aux plus complexes.
Ce qui est certain, c'est que l'application du circuit oscillant, comme je l'ai montré ci-dessus, améliore considérablement la vivacité et la santé du cheval, et permet d'utiliser les vieux étalons de la race, même à un âge très avancé, grâce à un rajeunissement clairement observé.
Je suis heureux que l'autorité d'un expert en la matière tel que FournierArmonde, l'éminent directeur de l'Institut physiologique de la Croix Blanche, ait démenti la légende répandue par certains détracteurs, selon laquelle le collier oscillant n'agit que par suggestion.
CHAPITRE VIII. - PROPHYLAXIE OSCILLATOIRE
Dans les chapitres précédents, j'ai dit que la maladie, qui résulte du déséquilibre oscillatoire des cellules vivantes, peut être combattue efficacement par tous les moyens appropriés pour rétablir l'équilibre perturbé.
Parmi ces moyens, l'un des plus rationnels consiste à filtrer les ondes cosmiques qui entourent le sujet de telle sorte qu'elles maintiennent autour de lui une valeur presque constante, et s'éloignent des variations naturelles qui déterminent le déséquilibre.
Rappelons que les ondes cosmiques rencontrent constamment celles provenant des irradiations astrales, surtout de la lumière solaire à cause des taches des protubérances du Soleil, et de la radiation lunaire, car les phases de la Lune ont un effet sur les phénomènes radioélectriques et donnent lieu à des interférences. Le champ direct du rayonnement cosmique est, par contre, modifié par le rayonnement secondaire produit par les réactions du sol, qui sont différentes selon qu'il s'agit d'un sol conducteur ou isolant.
Si l'on recourt aux filtres électriques que j'ai suggérés, sous forme de circuits oscillants, le déséquilibre oscillatoire dépendant de la variation des ondes cosmiques, peut être évité. Les circuits créent un champ magnétique auxiliaire qui, par interférence, filtre les ondes cosmiques en absorbant leur excès.
Comme je l'ai indiqué au cours de ce travail, au moyen de circuits oscillants isolés, sous forme de colliers, de bracelets ou de ceintures, il a été possible d'obtenir de bons résultats et des améliorations appréciables dans le traitement des maladies animales, végétales et humaines.
Agir directement sur la cellule vivante, qui, comme nous le savons, contient un oscillateur lilliputien, est tout sauf inutile. Une des formes de déséquilibre oscillatoire est, en effet, la modification des constantes chimiques du noyau cellulaire, ce qui entraîne l'altération des constantes électriques de la cellule, faisant varier la capacité, l'auto-induction et la résistance du circuit. La conséquence est une modification de la fréquence et de l'intensité de l'oscillation, d'où résulte le déséquilibre, c'est-à-dire la maladie.
Le déséquilibre est d'ailleurs rendu quelque peu fatal par le jeu de la division cellulaire. Il est bien connu que la cellule vivante se reproduit en général par le processus de caryokinèse, qui génère deux cellules filles pour une cellule mère. Cette multiplication cellulaire intense est logique et nécessaire dans la petite enfance, pendant toute la période de croissance, jusqu'à l'état adulte. Depuis lors, l'organisme tire son équilibre du simple remplacement des cellules âgées. Un calcul élémentaire montre que si la reproduction cellulaire maintenait sa progression géométrique, le corps prendrait, en un temps déterminé et relativement court, une masse aussi considérable que celle du Soleil. Il suffit de reprendre le calcul de Charles V qui, voulant, dit-on, récompenser l'inventeur du jeu d'échecs, ne trouva pas en assez de sacs de blé pour aligner les grains en progression géométrique sur les cases de l'échiquier, en partant de l'unité.
Heureusement pour nous, un équilibre judicieux s'établit entre les cellules qui naissent et celles qui meurent. Mais ces derniers ne disparaissent pas sans laisser de traces. Il existe des résidus de matière organique "non oscillante" dont la seule fonction est de perturber l'oscillation cellulaire, conduisant l'organisme vers la dégénérescence et la mort.
Les phénomènes de nutrition interviennent également à chaque instant pour modifier la composition chimique des cellules et altérer leurs substances oscillantes. De plus, notre alimentation n'est généralement pas rationnelle. La surconsommation d'aliments cuits, notamment de viande et de poisson, nuit à la nutrition et provoque l'accumulation dans les cellules de résidus (toxines,
ptomaïne, etc.) qui entravent leur oscillation normale. Ondes : destruction des cellules, décrépitude physiologique, vieillesse et mort prématurée.
Il est donc logique de chercher une nouvelle procédure qui permette de rétablir l'équilibre cellulaire interne, tout comme l'utilisation de circuits oscillants permet de rétablir l'équilibre externe.
Dans ce sens, j'ai indiqué quelques traitements de nature physique ou chimique propres à maintenir l'équilibre altéré par une cause interne (microbe, résidu organique) ou externe (variation du champ cosmique). En particulier, dans ma Contribution à l'étiologie du cancer, j'ai proposé l'absorption par la bouche ou l'injection hypodermique de substances minérales capables de dissoudre les résidus organiques qui affaiblissent l'oscillation cellulaire, ...pour rétablir les substances chimiques et, par conséquent, électriques qui font momentanément défaut à l'oscillation cellulaire.
Il y a quelque temps, j'ai imaginé une nouvelle méthode intéressante pour la biologie, qui est basée sur l'introduction directe dans l'organisme de substances vivantes élémentaires, à savoir ces biomagnomobiles dont j'ai parlé et que j'ai définis plus haut. L'équilibre oscillatoire de la cellule peut également être rétabli par l'irradiation des molécules des éléments biologiques.
L'école de Pasteur a toujours été orientée, en effet, vers l'utilisation de substances stérilisées et, par conséquent, aseptiques. C'est pourquoi la plupart des injections sont faites avec des vaccins de microbes morts, préparés à chaud. Cette méthode, qui a le grand avantage de ne pas introduire de germes dangereux, a cependant le défaut de renoncer, par principe, à toutes les substances vivantes qui pourraient renforcer l'oscillation cellulaire par leur propre oscillation. Les atomes biologiques que j'ai appelés biomagnomobiles sont en effet détruits par la stérilisation et, s'ils conservent leur forme et même leur composition chimique, après stérilisation, ils ne possèdent plus les propriétés électromagnétiques et vibratoires que leur confère l'oscillation cellulaire.
Or les substances mortes, injectées après une préparation à chaud, s'assimilent très difficilement à la matière vivante. Comme ils n'oscillent plus, ils sont considérés comme des corps étrangers par la substance cellulaire vibrante. L'assimilation est laborieuse et ne laisse que de nombreux résidus.
En injectant, par contre, des substances vivantes, on introduit dans l'organisme les éléments oscillants essentiels, qui, pour les biologistes, sont les vitamines, pour moi, les biomagnétiseurs, car, étant rapidement transportés dans les différents tissus, ils s'assimilent à la substance cellulaire, à laquelle ils apportent la vie sous forme d'oscillation électromagnétique. En effet, la reconstruction de l'équilibre oscillatoire de la cellule vivante s'opère simplement par le jeu des biomagnomobiles, qui apportent à la cellule les éléments oscillants physiques, chimiques et électromagnétiques qui lui font défaut.
J'ai cherché à savoir quelles sont, parmi les substances vivantes, celles qui sont les plus aptes à représenter dans l'organisme la part des biomagnétiseurs.
Nous rappelons que tout le bulbe de l'oignon, et surtout le collet de la racine, émet une irradiation dont il a été possible de mesurer la longueur d'onde avec la méthode interférentielle, et qui a pu être identifiée spectroscopiquement avec les rayons ultraviolets. Cette propriété de l'oignon, manifestement commune à un grand nombre de légumes, suggère les avantages que l'on peut tirer de sources similaires de rayonnement cellulaire.
Pour mes recherches, j'ai choisi l'oignon, qui se prête facilement aux expériences, en raison des propriétés oscillatoires caractéristiques qu'il possède, et de la facilité avec laquelle on peut se le procurer en toute saison, le conserver et l'ingérer. Dans le même ordre d'idées, il est certain que les plantes bulbeuses, et notamment l'ail, peuvent être équivalentes.
Il semble d'ailleurs que les propriétés oscillatoires de certaines plantes soient utilisées empiriquement depuis des siècles. Depuis des milliers d'années, les peuples orientaux utilisent une plante très rare dont les propriétés curatives sont absolument remarquables. Cette plante, qui pousse au Tibet et en Mongolie, est connue sous le nom de ginseng. La rareté de son espèce est évidemment liée à la nature du sol de ces terres. Il est connu que ces régions sont extrêmement riches en minéraux précieux (or, argent, platine, iridium, osmium) et surtout en substances radioactives qui remontent à la surface en de nombreux endroits et affectent le développement de la végétation. Le ginseng, aux propriétés extraordinaires, semble se trouver précisément à proximité de gisements minéraux radioactifs, qui communiquent leurs rayonnements aux cellules de la plante, laquelle possède une forme singulière et absolument anormale. Les cellules du ginseng, à leur tour, rayonnent la radioactivité qu'elles reçoivent, dans leur propre gamme de fréquences ; d'où les propriétés curatives de cette plante.
Quant au ginseng, il faut savoir que cette plante très recherchée est si rare qu'elle est vendue deux fois son poids en or. Avant la guerre, deux paysans russes, les frères Kudiakoff, se sont installés à Vladivostock et ont réussi à le cultiver sur les pentes des montagnes Sikhota-Alin, faisant une fortune colossale.
Dans certaines forêts de Sibérie pousse une espèce d'ail sauvage appelée tchérémissa. Les propriétés thérapeutiques de cette plante bulbeuse sont si exceptionnelles qu'à l'automne, de vieux paralytiques et des malades de toutes sortes se rendent en pèlerinage dans ces forêts pour y manger. Après quelques jours de traitement, les malades reviennent guéris et les vieillards se sentent rajeunis.
Sur les effets de l'oignon, j'ai pu recueillir des informations précises et concordantes : j'ai appris que les populations de diverses régions orientales, notamment de Russie et de Pologne, ignorent tout du cancer ; et que dans cette même ignorance vivent certaines sectes israélites qui ne travaillent pas et vivent
misérablement dans le jeûne et la prière. Les membres de ces sectes n'interrompent leurs exercices pieux que pour manger du pain et des oignons crus, avec du sel, car ils n'ont aucun moyen de se nourrir autrement. Malgré le manque absolu d'hygiène et l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivaient, il y avait de nombreux centenaires parmi eux. Rarement malades, ils ne connaissent pas le cancer. On a d'abord pensé que cette singulière immunité était une caractéristique de la race, mais cette hypothèse s'est vite révélée fausse. Car les Israélites de toutes les nations, l'Angleterre, la , les États-Unis et l'Allemagne, sont tout autant victimes du cancer que leurs compatriotes de races autochtones.
L'enquête que j'ai menée dans de nombreux autres pays confirme cette opinion. Dans de nombreux pays du Sud, il est de coutume d'accrocher des colliers d'oignons ressemblant à des chapelets autour du cou des enfants malades. Il s'agit, bien sûr, d'une thérapie empirique, mais elle a sa raison d'être.
J'ai également mené mon enquête dans d'autres pays, o-,, et les populations mangent de l'oignon cru quotidiennement.
La gentillesse des légations et des ambassades m'a permis d'entrer en avec des scientifiques et des universités de tous les pays. J'ai ainsi pu constater que le cancer est quasiment ignoré dans tous les pays où la population consomme quotidiennement de grandes quantités d'oignons, alors même que la nature géologique du sol est favorable au développement du cancer.
A titre d'exemple, parmi les nombreuses lettres que j'ai reçues, je citerai celle de l'éminent chirurgien Professeur P. Stoianoff de l'Université de Sofia :
J'ai é notre Direction de la Santé, et je vous envoie deux années de ses statistiques. J'ai été heureux de constater que vous avez raison : les paysans -
c'est-à-dire quatre-vingts pour cent de la population - sont moins sujets au cancer ici aussi. Il faut savoir que dans ces régions, sauf peut-être en Roumanie et en Serbie, on mange beaucoup d'oignons. Je ne pense pas qu'un autre pays mange autant que nous. En outre, nos maraîchers sont connus dans le monde entier comme les meilleurs cultivateurs de légumineuses, et ils vont partout, en Espagne, en Amérique et même en Australie, précisément pour cultiver et vendre des légumineuses. Ici, les oignons se mangent crus avec du pain, du sel et du poivre. On consomme beaucoup de poivrons et d'ail, mais surtout des oignons.
Des statistiques que m'a fait parvenir le professeur Stoianoff, il ressort que chez les paysans bulgares, tous grands consommateurs d'oignons crus, la mortalité par cancer est presque douze fois plus faible qu'ici : 12,5 pour 100 000 habitants (0,125 pour 1 000), alors qu'en elle est en moyenne de 143 pour 100 000 (1,43 pour mille).
La longévité des Bulgares est légendaire. En Bulgarie, il n'est pas rare de trouver des personnes âgées de 120, voire 140 ans. C'est le pays qui compte le plus de centenaires.
On dit que cette longévité extraordinaire est due à la grande consommation de yaourt et de lait caillé. Mais cette explication n'est pas recevable, car les peuples du Caucase et de la Russie méridionale, qui sont aussi de grands mangeurs de yaourt, ne connaissent pas une longévité comparable à celle des Bulgares ; car les oignons ne constituent pas - comme pour les paysans bulgares - la base principale de leur alimentation.
En revanche, à long terme, l'abus de yaourt et de lait caillé, est débilitant à cause des effets de l'acide lactique qui déminéralise l'organisme. L'exemple de Metchnikoff le démontre. Bien qu'il ait une constitution très robuste, il est mort dans la plénitude de l'âge, précisément parce qu'il avait abusé du yaourt et des enzymes du lait.
J'ai reçu des réponses similaires de Turquie, de Syrie, d'Égypte, et aussi d'Algérie, où les fellahs et les Arabes consomment beaucoup d'oignons et d'ail crus et ignorent presque tout du cancer. Comme je l'ai déjà dit, en Turquie, un homme de 162 ans appelé Zaro est mort il y a 2 ans, et il y en a un autre en Égypte qui se souvient de ses fonctions de consul sous Napoléon.
Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, de tels phénomènes sont biologiquement possibles. Parmi les nombreux cas cités par Jean Finot dans sa Philosophie de la longévité, il y a ceux - et les cas ont été vérifiés - de personnes âgées atteignant le bel âge de deux cents ans.
En Afrique, certains peuples qui mangeaient des racines d'ail et d'oignon crues, ont ignoré le cancer jusqu'à l'arrivée des Britanniques de qui ils ont appris l'usage "civilisé" de la cuisson des aliments. Depuis lors, ils connaissent le cancer.
Ayant recueilli tous ces renseignements, je commençai moi-même une cure d'oignon et d'ail cru ; et pour ne pas incommoder mes semblables par l'odeur de l'oignon, je pris l'habitude de faire, avant de me coucher, une expectoration composée d'une miche de pain beurré, et d'un oignon cru de la grosseur d'une figue, assaisonné seulement de sel. J'en ai été très heureux. Cette cure est maintenant suivie par de nombreuses personnes, qui se sentent très bien. Il est vrai qu'eux et moi portons également le collier oscillant, ce qui favorise sans doute l'action de l'oignon.
Malheureusement, dans nos pays "civilisés", beaucoup de gens ont une véritable horreur des oignons, et rien ne pourrait les persuader de se soumettre à un traitement aussi efficace que facile.
J'ai interrogé de nombreux patients atteints de cancer dans les hôpitaux. Un grand nombre d'entre eux m'ont répondu que, dans leur jeunesse, ils avaient l'habitude de manger beaucoup d'oignons crus à la campagne ; mais que, lorsqu'ils avaient déménagé dans les villes, ils y avaient renoncé pour ne pas gêner leurs voisins par leur mauvaise haleine. Cela prouvait que leur organisme avait subi un déséquilibre, les ancêtres de leurs cellules ayant été primitivement habitués à osciller selon la fréquence consécutive à l'absorption de l'oignon. Ce déséquilibre a préparé le terrain pour le cancer.
J'ai condensé l'ensemble de mes recherches sur l'oignon dans un article paru dans La nature, le 1er mars 1930, qui a suscité un grand intérêt, et m'a procuré un grand nombre d'observations reçues de médecins et de médecins-chefs, qui en et à l'étranger, ont poursuivi mes expériences en obtenant des résultats remarquables. Des effets prodigieux sur la syphilis m'ont même été rapportés.
Des recherches antérieures confirment cette nouvelle méthode. Les expériences faites à l'Institut Pasteur sur des souris sont bien connues : la moitié d'une colonie de souris était nourrie exclusivement d'aliments cuits et d'eau bouillie, l'autre moitié de betteraves, de salade crue et d'eau non bouillie. Au bout d'un mois environ, les souris nourries avec des aliments cuits étaient toutes mortes, tandis que les autres continuaient à vivre tranquillement. Pour expliquer ces résultats, la théorie des vitamines a été créée.
L'asepsie est évidemment une grande réussite de la chirurgie et de la médecine, mais l'hygiène alimentaire en abuse. Depuis les découvertes de Pasteur, nous mangeons trop de substances cuites, de poisson cuit, de viande cuite, de pain, et même de fruits cuits. La recrudescence du cancer qui en résulte est la contrepartie des avantages de l'asepsie.
On cite le cas de personnes qui, dans les temps anciens, ont vécu 300 ans ou plus. Vérifier ces cas est bien sûr impossible, mais vu le point de vue dans lequel je me place, ils deviennent tout simplement probables et donc possibles, car en
ces temps reculés où les allumettes, le gaz, l'électricité, n'existaient pas, les gens devaient manger essentiellement des aliments crus, des oignons, de l'ail, de la salade, des racines de toutes sortes, des fruits et même du poisson et de la viande crus.
D'ailleurs, la preuve que les aliments cuits sont nocifs pour l'organisme nous est donnée par les animaux domestiques qui, précisément parce qu'ils se nourrissent des restes de notre cuisine, sont presque sujets aux maladies qui nous affectent, alors que les animaux sauvages, qui se nourrissent exclusivement de plantes, d'insectes ou d'autres animaux vivants, ne les connaissent pas du tout.
Je crois et j'espère qu'en généralisant la consommation d'aliments crus, de salades, de légumineuses, de fruits et surtout d'oignons, ainsi qu'une quantité raisonnable de viande et de poisson cuits, le cancer finira par devenir une maladie négligeable.
De plus, contrairement à une opinion très répandue, l'oignon cru n'est pas un aliment désagréable ; au contraire, mélangé à de la salade, à des pommes de terre à l'huile, à du lait caillé ou à de la crème fraîche, c'est un aliment délicieux. Il ne faut pas croire que les Égyptiens, les Turcs, les Syriaques et les Bulgares le mangent contre leur gré comme un médicament ; ils le considèrent, au contraire, comme le plus juteux et le plus parfumé des fruits. Pour ma part, j'ai appris à l'aimer, et c'est mon plat préféré.
J'ai déjà dit que la recrudescence du cancer peut être considérée comme la contrepartie des avantages de l'asepsie. Mais l'asepsie de la nutrition conduit à la dégénérescence de l'organisme et à une mort prématurée. Un exemple frappant nous en est donné par ses grands apôtres, qui l'ont religieusement appliquée. S'il en était autrement, les scientifiques qui ont dirigé l'Institut Pasteur depuis sa fondation auraient dû atteindre les limites extrêmes de l'existence et devenir plus que centenaires. Mais la peur des microbes les a conduits à supprimer de leur alimentation tous les éléments vivants. Ils ne mangeaient aucune chose crue,
aucune salade, aucune légumineuse, aucun fruit cru, et ne buvaient que de l'eau bouillie, de peur de contracter une maladie microbienne. Mais qu'avons-nous vu après Pasteur ? Le réalisateur Duclaux est mort relativement jeune. Le plus âgé des chefs de service, Metchnikoff, est mort à l'âge de 73 ans. Bien qu'il ne mangeait pas d'aliments crus et ne buvait que de l'eau bouillie, il a quand même pu atteindre cet âge, car il consommait du lait caillé, qui est pourtant une substance vivante qui déminéralise l'organisme. Le cas de Prévost, mort de la fièvre typhoïde à l'âge de 56 ans, est significatif, c'est-à-dire d'une maladie à laquelle, à cet âge, on ne succombe généralement pas, aussi parce qu'on est habituellement immunisé. Mais son organisme était tellement stérilisé qu'une seule colonie de microbes aurait suffi à l'empoisonner.
Je connaissais une pléiade de scientifiques et de chefs de laboratoire qui travaillaient à l'Institut Pasteur et qui observaient religieusement l'hygiène aseptique. La plupart d'entre eux sont morts entre quarante et soixante ans.
Que voit-on, en revanche, chez les agriculteurs qui mangent de la salade et des fruits crus ? Parmi eux, nous comptons de nombreux centenaires. Mais il y a plus. Les Orientaux, Turcs, Bulgares, Arabes, Egyptiens, qui ne connaissent ni les microbes ni les règles d'hygiène, vivent jusqu'à un âge très avancé. J'ai cité le cas de deux vieillards : l'un âgé de 162 ans en Turquie, l'autre de 160 ans en Égypte. Or, une telle longévité est, sans doute, due au fait qu'ils se nourrissent d'aliments crus : légumineuses, oignons, ail, navets, fruits et racines de toutes espèces.
Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas tenir compte de l'hygiène, ni recourir à l'asepsie, qui est un excellent moyen d'éviter les microbes et les maladies contagieuses ; mais si, sous prétexte de tuer tous les microbes, on détruit la matière vivante de tous les aliments par la cuisson, on prive l'organisme des éléments biologiques, ions et biomagnésium, indispensables à notre vie.
Si les règles d'hygiène et d'asepsie s'accordent aux besoins de la nutrition, tout en
contenant l'excès des vibrations des ondes cosmiques au moyen de circuits oscillants, et en consommant des substances vivantes pour la nutrition de nos cellules, il serait enfin possible de réunir les facteurs primordiaux de la longévité.
CONCLUSION
Au terme de cette série d'études sur la vibration cellulaire et la vie, je me suis demandé si je pouvais conclure, sans fausse modestie, que j'avais contribué au progrès de la connaissance et du bonheur.
Le phénomène essentiel et primordial de la vie, qui semble toujours échapper à l'investigation scientifique, peut être envisagé de plusieurs manières. Certains font de la vie un mystère et la considèrent uniquement d'un point de vue théologique. D'autres prétendent qu'il s'agit d'un phénomène purement biologique, soumis aux lois d'un déterminisme rigoureux. Certains, qui ne pensent qu'au maintien de la santé, ont compilé le code d'hygiène. Les autres, qui s'intéressent uniquement aux manifestations pathologiques de la vie, recherchent et étudient les règles de la thérapie.
Pour ma part, je suis convaincu que pour découvrir le secret de la vie, il faut réunir tous ces points de vue et en faire la synthèse en se plaçant dans une position nouvelle, comme je me suis efforcé de le faire au cours de ce travail.
Il apparaît sans doute que les recherches les plus fructueuses doivent être menées sur le plan le plus positif, c'est-à-dire sur celui où les données scientifiques nous fournissent des arguments précis. C'est pourquoi j'ai conçu et développé la théorie de l'oscillation cellulaire qui, pour l'étude de la vie, fait appel aux découvertes scientifiques les plus récentes.
Je me sens encouragé à poursuivre dans cette voie - et j'en suis heureux - par les résultats remarquables obtenus dans tous les domaines par l'application de mes théories dans les laboratoires, les cliniques, les universités et dans la pratique
professionnelle d'éminents médecins de divers pays.
En étudiant la propagation des ondes, leur origine et la nature de la pensée, j'ai montré que les phénomènes mentaux, psychiques et moraux dont l'être vivant est le siège réagissent constamment sur l'équilibre oscillatoire de l'individu ; et qu'ils sont un élément de cet équilibre. Le maintien de la santé et le développement de la vie sont donc à tout moment fonction des vibrations captées ou émises par les centres nerveux et psychiques de l'individu, vibrations qui tendent, selon les cas, à préserver ou à détruire l'équilibre vital.
Je pense donc qu'indépendamment des moyens prophylactiques, thérapeutiques et hygiéniques dont nous disposons par les nouvelles méthodes scientifiques, et en particulier par la théorie de l'oscillation cellulaire, nous devons tenir le plus grand compte des dispositions morales et mentales, qui sont créées et entretenues par les ondes de la pensée.
Pour atteindre ce bonheur que tous les hommes recherchent si ardemment non seulement sur terre, mais aussi dans la survie éternelle, dont je me suis efforcé d'entrevoir les bases scientifiques, nous devons parvenir à la compréhension la plus large de la vie.
Si l'humanité veut marcher en toute sécurité vers le but ensoleillé du bonheur, la thérapie et l'hygiène physique, la philosophie et la stricte hygiène morale, doivent être unies.
Soyons donc convaincus que les conditions du bonheur et de la joie, dans la vie comme dans la survie, se résument à la recherche de l'harmonie, c'est-à-dire de l'équilibre oscillatoire, tant des forces physiques qui entretiennent la vibration cellulaire que des forces morales soutenues par les vibrations de la pensée, car toutes deux ont leur origine dans cet immense réservoir d'ondes interstrales que
j'ai appelé l'universion.
Je suis très heureux de voir que déjà dans tous les domaines, une multitude de chercheurs, travaillent sur les applications scientifiques rendues possibles par le développement de ma théorie de l'oscillation cellulaire.
Je suis persuadé qu'une œuvre aussi vaste nous permettra bientôt d'élargir l'horizon scientifique et métaphysique, au-delà des limites marquées par nos préjugés actuels.
Ce sera la grande fortune des générations futures de pouvoir enfin connaître les conditions presque mathématiques du bonheur moral, et de posséder la certitude de cette véritable liberté intérieure de notre nature que nous affirmons toujours, bien que nous en doutions toujours.
Il apparaîtra alors à une humanité meilleure, libérée des instincts mesquins de la jalousie et de la haine, cette bonté virtuelle dans la compréhension d'autrui et cette aération de l'âme que les plus grands génies ont conçues et vantées en tout temps comme notre meilleur espoir terrestre.
Il y a vingt-deux siècles, Aristote écrivait : "Nous devons nous immortaliser autant que possible)). À la fin du drame européen de la Révolution française, Beethoven a célébré la paix de l'homme dans la Neuvième Symphonie, et Wagner a conduit les héros à la Rédemption par le Renoncement.
Magnifiques allégories dans lesquelles l'esprit du peuple trouve, comme dans toutes les manifestations universelles de l'art, l'expression de toutes ses aspirations ; mais aussi enseignements dont il ne peut bénéficier que loin des
ions, et par la connaissance, s'il veut enfin trouver le repos.
Si mon effort contribue à hâter le triomphe de la "Religion de la Joie", j'en serai aussi heureux que du meilleur résultat que l'on puisse obtenir de ma vie périssable, dans l'harmonie de la vibration qui m'est propre, et dans laquelle ma pensée vibrera éternellement avec celle de tous les êtres vivants, comme je me suis efforcé de le démontrer, dans la divinité de l'Univers.
Je suis convaincu que si nous parvenons à supprimer, voire à atténuer, les trois fléaux de l'humanité, qui rongent notre organisme et tuent les nations comme les individus, je veux dire la jalousie, la haine et l'envie, l'humanité deviendra bien meilleure. Cet idéal est d'autant plus accessible que - comme je l'ai expliqué - il ne s'agit pas d'aspirer à une récompense hypothétique, mais à une récompense immédiate : le bonheur et la santé, dont chacun doit se soucier par intérêt. Les nations en bénéficieront de la même manière, car la plupart des guerres - du moins celles qui éclatent en raison de différences de religion ou de doctrines politiques - n'auront plus de raison d'être. La compréhension du bonheur humain sera un facteur primordial pour éliminer tout conflit et établir la paix universelle.
Par l'accession à la connaissance, qui nous permettra de concevoir scientifiquement le Paradis, et d'éliminer de notre existence tout sentiment rongeur de l'organisme, atteindrons-nous un jour dans la paix de l'âme, le bonheur le plus parfait ?
Je suis conscient d'avoir légèrement ouvert la porte derrière laquelle la vérité est cachée. Une lumière vive frappe déjà nos yeux ; mais il faut ouvrir la porte en grand pour que la vérité nous apparaisse dans toute sa splendeur.
Notes
( 1 ) L'Origine de la Vie. - Gauthier - Villars, éditeurs, 1926.
( 2 ) Le secret de la vie. - F.11i Bocca, éditeurs, Milan, 1938.
( 3 ) L'Universion. - Gauthier, Villars, éditeurs, 1927.
( 4 ) Contribution à l'étiologie du cancer. - Gauthier, Villars, éditeurs, 1927.
( 5 ) Gauthier, Villars, éditeurs.
( 6 ) L'Universion, Paris, 1927.
( 7 ) La théorie de la vibration de la pensée a été développée de façon plus complète et plus détaillée dans mon livre : La Natura e le sue Meraviglie (F.11i Bocca, Editori Milano, 1938).
( 8 ) G. B. GALLE et TALON : Recherches relatives à la propagation des ondes radioélectriques effectuées à l'occasion de l'éclipse du 9 mai 1929. Comptes rendus des Séances de 1'Académie des Sciences, 6 janvier 1930. T. 190, NO. 1.
( 9 ) L'Universion, p. 127, Gauthier-Villars, éditeurs.
( 10 ) Ce sont les rayons ultraviolets du soleil qui ont des effets cancérigènes sur la peau. En revanche, certains aliments contenant du cholestérol et exposés au soleil pendant un certain temps deviennent fortement cancérigènes, comme le montrent les remarquables travaux du professeur Roffo de Buenos Aires.
(11) G. LAKHOVSKY. Brevet français n° 601.155 du 18 octobre 1924.
12) G. LAKHOVSKY. Brevet allemand n° 427.596 du 26 mai 1925.
( 13 ) Demande de brevet en le 7 mai 1927.
( 14 ) Erwin F. SMITH. Introduction aux maladies bactériennes des plantes. Vol. I. Philadelphie et Londres, 1920.
( 15 ) J. MAGROU. Revue de Pathol. comparée, mars 1924.
(16 ) Georges LAKHOVSKY. Radio-Revue, novembre 1923 et Conférence à l'Ecole Supériore de P.T.T. 2 juin 1924.
( 17 ) Les ondes ultra-courtes contre les bactéries. (Radio-Welt, 27 janvier 1929, N. 4, p. 108 Vienne.
( 18 ) Les observations complètes de tous ces cas sont données dans mon livre L'Oseillateztr à ondes multiples Lokhovsky. - Editions, S.A.C.L., Paris.
(19) Séance du 2 avril 1928.
( 20 ) Radioélectricité, t. V, 25 otc. 1924 ; Conférence à la Station de l'Ecole supérieure des P.T.T., 2 juin 1924.
( 21 ) La description de ces expériences, avec les photographies correspondantes, est reproduite dans mon ouvrage L'origine della vita. - F.lli Bocca, éditeurs, Milan, 1938.
( 22 ) A. GOSSET, A. GUTMANN, G. LAKHOVSKY, J. M&CROU, Essais de Thérapeutique du cancer expérimental des plantes. (C. R. Soc. Biol., 91, 26 juillet 1923, p. 626 et loc. cit.).
( 23 ) GEORGES LAKHOVSKY, L'action sur les étres vivants des circuits oscillants (Comptes rendus des séances de l'Acadénzie des Sciences, 186, 1928, p. 1019).
( 24 ) VINCENZO RIVERA, Influence des circuits ouverts de Lakhovsky sur le développement des tumeurs dans les plantes. (Bulletin de la R. Stazione di Patologia Vegetale di Roma. - Nouvelle série, 7, 1928, p. 3).
( 25 ) G. Mezzadroli et E. VARENTON. Influence du rayonnement astral à
ondes courtes sur la germination des graines et la croissance des plantes. (Congrès de Strasbourg, juillet 1928).