Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures
Dossier pédagogique Marie-Anne Rabouille C.P.A.V. Bassin de Douai
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Sommaire
Présentation L’histoire du costume depuis la préhistoire jusqu’à nos jours Les textes officiels L’histoire des arts En découdre avec les mots La dimension interdisciplinaire Une démarche pour des cheminements Notions et orientations Références symboliques et mythologiques Propositions d’activités Proposer des temps de réception S’intéresser aux fonctions du vêtement Découvrir des types de vêtements Découvrir des collections textiles Découvrir des structures culturelles Réaliser des collections Etablir des relations sensorielles Voyager dans la haute couture Proposer des temps de production Collecter, dessiner, peindre, coller, installer... Réaliser une collection de vêtements et de costumes Dans les coulisses d’un défilé de mode Réaliser des collections d’accessoires Les contes de fil en aiguille Le précieux Réaliser une boutique ou une vitrine Le costume de théâtre Le costume de clown Tisser Se déguiser Bibliographie Ressources culturelles : des lieux à visiter Référents culturels : Des œuvres, des artistes, des démarches Les valises de reproductions d’œuvres d’art Le costume dans les œuvres du musée de la chartreuse à Douai Analyse de quelques œuvres du musée de la chartreuse Références littéraires : Extraits littéraires et poésies Vivre un cheminement
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Présentation Pourquoi et comment le vêtement ? La fonction du vêtement Depuis toujours, l’enfant aime à porter des vêtements, des chaussures, des accessoires, à se parer de bijoux, le plus souvent empruntés aux parents, aux grands frères, aux grandes sœurs... à se couvrir, se draper dans de vieux draps, de vieilles nappes... à se déguiser pour jouer des rôles et pour poursuivre des rêveries. Il s’agit donc de développer cette propension naturelle pour inviter les élèves à s’impliquer dans les diverses situations proposées dans ce dossier. Le vêtement est un ensemble de différentes pièces d’habillement destiné à couvrir certaines parties du corps pour le protéger et le parer. Depuis des milliers d’années, l’homme a cherché à se vêtir. Les premiers hommes de la Préhistoire s’habillent de peaux de bête. De nos jours, les Inuits portent eux aussi des vêtements en peau de phoque. A l’origine, la fonction du vêtement est de protéger les individus des agressions du climat, du froid, de la chaleur, du soleil, de la pluie... des intempéries. Le vêtement cache la nudité et respecte la pudeur. Cette notion de pudeur varie d’une culture à l’autre. Le vêtement, création de l’homme destinée à couvrir le corps, se veut fonctionnel et doit répondre à des exigences liées à son usage. En s’agrémentant d’ornements, le vêtement devient aussi parure, il répond alors à des intentions esthétiques, il habille, révèle le corps, s’enrichit d’accessoires pour mettre en valeur la personne qui le porte. L’histoire du vêtement est étroitement liée à sa fonction, il existe des vêtements adaptés au travail, au sport, à la guerre... Le vêtement joue également un rôle social, sorte de « signe » d’une époque et d’une société. Les hommes portent des vêtements qui les distinguent les uns des autres. Cette distinction apparaît également au sein d’une même fonction pour différencier les différents rôles et états. Le vêtement révèle une classe sociale, une corporation, un métier reconnaissable par l’ensemble des individus d’une société. Il est aussi « signe » politique et religieux, il indique le rang social de la personne dans sa hiérarchie. Les religieux portent des vêtements différents en rapport avec leur fonction. Le Pape, l’évêque, le prêtre.... ne portent pas les mêmes vêtements et c’est cette différence qui au premier regard permet de les reconnaître. Le vêtement qui différencie les sexes est aussi un facteur d’intégration marquant l’appartenance à un groupe. La forme et la couleur de certains vêtements sont porteurs d’une symbolique. Le noir est reconnu en Europe comme étant la couleur du deuil, le blanc celui de la pureté, de la virginité alors qu’en Asie, le blanc est la couleur du deuil.
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L’histoire du vêtement est étroitement associée aux découvertes (le ver à soie...), aux progrès techniques (les premières aiguilles fabriquées dans de l’os i remontant au Paléolithique, le métier à tisser...), aux innovations techniques (la création de fibres artificielles et de teintures chimiques...). Les codes vestimentaires sont nombreux et traversent l’Histoire. « Propre de l’homme, puisqu’aucun autre animal n’en porte, le vêtement est un des premiers indices d’une conscience de la nudité, d’une conscience de soi, de la conscience morale. Il est aussi révélateur de certains aspects de la personnalité, en particulier de son caractère influençable (modes) et de son désir d’influencer. L’uniforme, ou telle partie du vêtement (casque, casquette, cravate, etc.), indique l’appartenance à un groupe, l’attribution d’une mission, d’un mérite... » « Les vêtements nous ont donné l’individualité, les distinctions, les raffinements sociaux ; les vêtements ont fait de nous des hommes, mais ils menacent de faire de nous des mannequins (Carlyle) Extraits de Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Robert Laffont, « Vêtement » page 798
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures L’histoire du costume depuis la préhistoire jusqu’à nos jours S’intéresser à l’évolution du costume c’est considérer l’histoire du vêtement et de la mode. Les vêtements sont des objets périssables. Les plus anciens ont disparu. Les œuvres d’art, les découvertes archéologiques... apportent des témoignages sur les habitudes vestimentaires. Il s’agit de : - Engager les élèves dans des recherches documentaires. - Collecter des images de tous types à caractère artistique, historique, géographique... - Proposer des extraits littéraires. - Repérer et positionner les connaissances sur la frise chronologique. - Découvrir un vocabulaire spécifique. Pour chaque période historique, s’intéresser à divers sujets : - Les différents types de vêtements et leur fonction - Les matières et matériaux - Les formes et les couleurs - Les ornementations - Les accessoires - les tendances de la mode - les vêtements féminins et masculins, les vêtements des enfants - les vêtements et la société - ... Il existe différents types de costumes : - le costume drapé travaillé autour du corps par recouvrement et enroulement - le costume que l’on enfile fait d’une seule pièce trouée pour er la tête - le costume cousu et fermé composé d’un assemblage de pièces de tissu - Le costume cousu et ouvert réalisé à partir de plusieurs morceaux d’étoffes assemblés, croisés et superposés à d’autres vêtements - Le costume fourreau ajusté près du corps et associé à d’autres vêtements Durant la Préhistoire, les vêtements de fourrure et de cuir sont de rigueur. Des parures de coquillages et d’ambre apparaissent au Paléolithique supérieur. L’utilisation des aiguilles à chas en os témoignent des techniques de couture utilisées pour assembler les différentes parties d’un vêtement. Le tissage des matières est apparu très certainement dès le Néolithique. Les pièces tissées sont assemblées et cousues. La peinture corporelle complète le costume. L’ocre rouge est utilisé durant le Paléolithique. Les colorants utilisés pour les teintures sont essentiellement extraites de plantes. L’ocre provient des terres. Dans l’Antiquité, la tunique est le vêtement de base. 5
Les égyptiens portent un vêtement drapé en lin blanc. Les femmes grecques portent le péplos sur le chiton appelé aussi khiton qui est un vêtement de dessus généralement en laine, cousu sur un côté et retenu sur les épaules par une fibule. Le péplos est rectangle de tissu drapé maintenu également sur les épaules par des fibules. L’homme et la femme portent un manteau, l’himation composé d’un rectangle d’étoffe drapée. L’homme grec porte lui aussi un chiton plus court que celui des femmes. Les philosophes, les anciens, les rois quant à eux le portent long. La chlamyde, sorte de manteau drapé et attaché par une fibule forme une capuche à l’arrière de la tête. Le lin est plissé à l’ongle, il est empesé et tordu. Il sèche et blanchit exposé au soleil. Hommes et femmes portent des sandales. Les femmes divisent leur chevelure en deux bandeaux ramenés en chignon sur la nuque. Elles portent aussi des diadèmes. Les romains portent la toge. Ils emprunteront aux gaulois les braies et le capuchon. Au début du Moyen Age, la tunique reste de rigueur. Au Ve siècle, le roi franc Childéric est vêtu d’un manteau brodé d’or et d’une cuirasse, attributs des officiers romains, il porte les cheveux longs et sa tête est nue. Les bijoux de cette époque révèlent l’importance de l’orfèvrerie issue des Germains de l’Est. Le haut Moyen Age est influencé par les coutumes vestimentaires romaines et barbares. Les Barbares qui envahissent l’Europe sont vêtus de tuniques, de braies et portent aussi la cotte de mailles et le casque à cornes. Mérovingiens et Carolingiens s’habillent d’une tunique courte appelée la gonnelle particulièrement pratique pour monter à cheval. La ceinture est utilisée pour attacher l’aumônière qui contient argent et menus objets car les vêtements de l’époque ne possèdent pas de poches. Hommes et femmes adoptent le chainse qui est une longue tunique de lin aux manches étroites et resserrées. Le bliaud, robe aux longues manches et le manteau complètent la tenue. Les vêtements féminins sont très longs et traînent au sol. Le vêtement est porté vers le devant du corps au moment de la marche ce qui oblige les femmes à adopter une posture cambrée. Les coiffures et les coiffes sont extravagantes, le hennin en forme de cône peut atteindre des hauteurs démesurées. Durant le bas Moyen Age, les hommes s’habillent d’une tunique de lin blanc à manches longues et de braies (chausses) portées sous le surcot maintenu à la taille ou sur les hanches par une ceinture brodée. Un manteau de forme rectangulaire ou parfois arrondie complète la tenue. Ils portent les cheveux longs sous des calottes ou des capuchons. Les poulaines sont des chaussures à pointe longue et effilée. Au cours des siècles suivants, les costumes vont s’enrichir d’ornements, les matières vont se diversifier. Les costumes de cour deviennent particulièrement élégants. Au XIVe siècle, on commence à utiliser les boutons et les vêtements sont rembourrés et les différentes pièces sont ajustées, boutonnées, lacées. Au XVe siècle, les pourpoints des hommes raccourcissent et se portent avec des chausses ajustées. Hommes et femmes portent la houppelande, sorte de manteau. Les croisés ramènent de nouvelles étoffes et de nouveaux procédés de teinture.
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Soies, fourrures et riches étoffes habillent les nobles quant aux paysans leur tenue plus modeste est confectionnée dans des tissus plus « grossiers ». Au XVe siècle, la Renaissance italienne influence la mode. L’industrie textile est en plein essor en Italie. Les costumes particulièrement élégants sont taillés dans des tissus richement brodés : soieries, damas, brocard... les robes décolletées mettent en valeur les poitrines parfois couvertes d’une gorgerette. Les jupes sont volumineuses et les manches dites à crevés dévoilent le vêtement du dessous. Après avoir été influencée par l’Allemagne, la mode se laisse séduire par l’Espagne. Au milieu du XVIe siècle, les hommes portent des pourpoints et des chausses bouffantes rembourrés tous deux de laine et de crin. Les costumes féminins apparaissent particulièrement « rigides ». Le vertugadin qui est un jupon raidi, cerclé de bois ou de fil de fer donne à la jupe la forme d’une cloche ou d’un tonneau. Les fraises tuyautées et amidonnées portées autour du cou deviennent de plus en plus importantes, elles sont renforcées, empesées et plissées au fer chaud. Au XVIe siècle, les dames de la Cour et de la noblesse consultent les premiers « journaux de mode ». Au XVIIe siècle, vertugadins et fraises sont abandonnés, seule la Hollande adopte la fraise en forme de roue. Chaque pays possède sa propre mode. Sous Louis XIV, la mode française rayonne dans toute l’Europe. Une profusion de rubans, de dentelles et de plumes parent les costumes extravagants de la Cour. Les costumes féminins et masculins sont coupés dans des soieries de plus en plus précieuses. L’homme porte une brassière et une chemise blousante ainsi qu’une étonnante culotte largement ornée de volants, de dentelles et de rubans appelée la rhingrave et les célèbres chaussures à talon rouge agrémentées de nœuds. Le chapeau plat est garni de plumes d’autruche. Les cheveux se portent longs et la perruque se généralise. Au XVIIIe siècle, les femmes optent pour différents styles de robe : la robe à la française qui est une robe à paniers et la robe à la polonaise. Les jupes des robes à paniers prennent de l’ampleur, sous celles-ci les armatures peuvent atteindre jusqu’à cinq mètres. La jupe de la robe à la polonaise se compose de trois volants posés sur des paniers circulaires. Les bustiers ajustés sont fermés dans le dos. Les hommes portent des habits dits à la française. C’est la mode des cheveux et des perruques poudrées de craie ou de farine. Les coiffures féminines sont monumentales, elles atteignent des hauteurs vertigineuses. La révolution entraîne des changements importants. Les vêtements réclament davantage de simplicité et les tissus deviennent plus légers.
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Le « sans-culotte » s’habille d’un pantalon qui remplace la culotte et d’une veste courte appelée la carmagnole. Les hommes portent les cheveux courts. La jeunesse s’habille de manière provocante, les élégants appelés les Incroyables portent des habits à pans carrés et les élégantes appelés les Merveilleuses de longues robes près du corps, largement décolletées et à la taille haute marquée par un ruban appelée la ceinture-àla-victime. Elles tiennent à la main un petit sac, le réticule. Après la Terreur, en 1794, la mode opte pour un style inspiré de l’Antiquité. Au début du XIXe siècle, la femme adopte la crinoline, « cage » faite de cercles flexibles maintenus à la taille, donnant à la jupe une forme circulaire sur laquelle elle superpose plusieurs jupons. Elle porte aussi un corset ou une guêpière pour affiner la taille et accentuer la cambrure. Après la crinoline, les femmes de la Belle Epoque portent des corsages et des jupes à tournure. Le volume de tissu se répartit dans le dos. Les progrès marquent une évolution importante dans la réalisation des vêtements. Le costume masculin d’une grande sobriété se compose d’un pantalon, d’une redingote droite et d’un gilet croisé. Les hommes portent le haut-de-forme et les femmes de coquets chapeaux particulièrement sophistiqués, ornés de dentelles, de plumes, de fleurs... il n’est pas question de sortir tête nue. La machine à coudre est inventée en 1850 et bouleverse la mode, les premiers vêtements de confection apparaissent. En 1857, Charles-Frédéric Worth (1825-1895) crée la première maison de haute couture à Paris, il présente ses collections sur des mannequins vivants. A l’origine, vêtement de travail confortable et résistant, le Blue-jeans appelé aussi jeans, vêtement porté par les conquérants de l’Ouest américain au moment de la ruée vers l’or, habille actuellement des hommes et des femmes de tous les âges et de toutes les catégories sociales du monde entier. Il est dit qu’en 1835, Oscar Levi Strauss confectionne des salopettes dans de la toile de tente pour les travailleurs qui ont besoin de pantalons solides. Plus tard, vers 1860, il remplace la toile de tente par le denim fabriqué à Nîmes, une toile résistante en coton teinté en bleu (blue-jeans) par des bains d’indigo. Le jeans reste le vêtement emblématique de notre époque. A la fois vêtement de travail, de loisirs, de mode, le jeans est présent dans toutes les garde-robes. De nos jours, il est devenu un produit de luxe qui figure parmi les créations des plus grands couturiers et stylistes. Au début du XXe siècle, les hommes portent le complet : veste, gilet et pantalon assortis. Les femmes abandonnent le corset pour le porte-jarretelles, elles adoptent des vêtements adaptés aux différents besoins de la journée. Le style garçonne a marqué les années 1920, les femmes portent les cheveux courts. Les jupes raccourcissent, les femmes portent un soutien-gorge, le maillot de bain une-pièce devient un vêtement à part entière. Les robes s’allègent, les tissus épousent les courbes du corps.
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Le travail féminin explique en grande partie le besoin de libérer le corps et de porter des vêtements adaptés et fonctionnels. Le manteau de fourrure est lancé à Paris par la maison de couture Revlon. Après la guerre, en 1947, un couturier Christian Dior crée le style New-look. La femme qui s’émancipe va porter le pantalon puis la mini-jupe puis le bikini. De nos jours, nombreux sont ceux et principalement les adolescents qui donnent une importance aux « marques ». Celles-ci sont plus importantes que le vêtement lui-même : une manière comme une autre de trouver sa place et de revendiquer son identité au sein d’un groupe.
Le vêtement ici et ailleurs, autrefois et aujourd’hui S’intéresser aux vêtements c’est considérer son évolution au fil du temps, c’est aussi découvrir les différentes coutumes vestimentaires des autres cultures et civilisations. Il conviendra de proposer aux élèves une grande diversité d’images et d’ extraits littéraires AILLEURS La Chine : La robe dragon de Jainjing « L’empereur Jainjing a régné sur la Chine entre 1796 et 1820. Comme ses ancêtres, il vivait dans la Cité interdite et le cérémonial de la cour lui dictait sa façon de s’habiller. Moi, empereur mandchou qui règne sur la Chine, j’ai imposé officiellement la robe dragon à toute la cour. Elle est longue, croisée sur la poitrine, et fendue pour monter à cheval. Les manches sont serrées aux poignets. Je porte également ce type de robe : celle que j’ai mise aujourd’hui est jaune, la couleur de l’empereur. Elle est magnifiquement décorée de nuages et du dragon impérial à cinq griffes. Mes courtisans se contentent de quatre ! A la cour, chacun doit s’habiller selon son rang. Je sais à peu près à qui j’ai à faire grâce au chapeau et au carré de mandarin. Cousu sur la poitrine de mes fonctionnaires, il est orné d’un animal qui symbolise leur fonction. Ceux des officiers de l’armée sont décorés de bêtes féroces, tandis que les oiseaux sont réservés aux civils. les femmes, elles aussi, sont soumises à des règles. Tout dépend de leur origine : si elles sont chinoises, elles portent une longue robe sur un pantalon, ainsi qu’une veste courte. Mais si elles sont mandchoues, comme moi, elles s’habillent d’une robe fendue et d’un long gilet sans manches. Le décor de leurs vêtements a également sa signification : le papillon, par exemple, est symbole de longue vie ! Tout le monde porte donc la robe, les hommes comme les femmes ! Au fil des siècles, on l’a aimée longue ou courte, à manches très amples ou plus raisonnables, sur des pantalons ou sur des jupes, mais on n’a jamais pu s’en er ! » Extrait de la revue Dada La route de la soie n°104 Le costume inuit « Les couturières Inuits confectionnent les vêtements en respectant les principes traditionnels utilisés par leurs ancêtres. Le vêtement conserve la chaleur, chasse l’humidité, empêche l’eau et le vent de pénétrer et dure longtemps... ». « Le costume inuit consistait en une veste, un pantalon, des mitaines et des bottes. Le caribou, le phoque et les oiseaux marins étaient les principales sources de matériaux pour ces vêtements 9
légers cousus avec des du fil de tendon. Les vêtements étaient coupés en fonction de qui les portait. Les vestes de femme avaient un amaut (poche à enfant)... les vestes d’homme avaient des épaules très amples pour faciliter la chasse... En hiver, deux vestes et deux pantalons étaient portés l’un par-dessus l’autre. Le poil du vêtement de dessous était tourné vers l’intérieur, contre le corps, tandis que le poil du vêtement de dessus était tourné vers l’extérieur... Des herbes et de la mousse séchée étaient placées à l’intérieur du bas, sous le pied, pour absorber la transpiration, et au fond de l’amaut en guise de couche... Pendant les mois froids et secs de l’hiver, les chasseurs peuvent porter jusqu’à cinq couches de peau de caribou ou de phoque sur les pieds : bas, chaussettes, bottes et chaussons extérieurs... Les accessoires du costume inuit étaient fonctionnels, décoratifs et symboliques... » (Sources internet : extrait du catalogue de l’exposition Ivalu. Traditions du vêtement inuit, 1988) AUTREFOIS La garde-robe des enfants « Dans les civilisations égyptienne, grecque, romaine et byzantine, les enfants étaient vêtus comme leurs parents. Il a fallu attendre le début du XXe siècle pour qu’ils cessent de ressembler à des adultes en miniature et commencent à avoir des vêtements bien à eux. Mais le vrai changement dans la mode enfantine est survenu après la Seconde Guerre mondiale. C’est alors qu’on a créé pour eux un style de vêtement à la fois confortable, pleins de fantaisie, solide et d’un entretien facile. » Extrait de Le costume et la mode, L. Rowland-Warne, Les Yeux de la découverte, Gallimard Voir textes dans § « Références littéraires : Extraits littéraires et poésies »
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Les Textes officiels Programmes de l’école maternelle On peut lire dans la partie « Percevoir, sentir, imaginer, créer » : - « Les activités visuelles et tactiles, auditives et vocales accroissent les possibilités sensorielles de l’enfant. Elles sollicitent son imagination et enrichissent ses connaissances et ses capacités d’expression... Elles sont l’occasion de familiariser les enfants, par l’écoute et l’observation, avec les formes d’expression artistique les plus variées ; ils éprouvent des émotions et acquièrent des premiers repères dans l’univers de la création. Ces activités entretiennent de nombreux liens avec les autres domaines d’apprentissage... Le dessin et les compositions plastiques (fabrication d’objets) sont les moyens d’expression privilégiés. Les élèves expérimentent les divers instruments, s et procédés du dessin. Ils découvrent, utilisent et réalisent des images et des objets de nature variées. Ils construisent des objets en utilisant peinture, papiers collés, collage en relief, assemblage, modelage... ... l’enseignant aide les enfants à exprimer ce qu’ils perçoivent, à évoquer leurs projets et leurs réalisations ; il les conduit à utiliser, pour ce faire, un vocabulaire adapté. Il les encourage à commencer une collection personnelle d’objets à valeur esthétique et affective. L’enfant est capable de : - adapter son geste aux contraintes matérielles - utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation - réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé - observer et décrire des œuvres du patrimoine, construire des collections
Programmes du et CE1 Pratiques artistiques et histoire des arts : arts visuels - « La sensibilité artistique et les capacités d’expression des élèves sont développées par les pratiques artistiques, mais également par des références culturelles liées à l’histoire des arts. Ces activités s’accompagnent de l’usage d’un vocabulaire précis qui permet aux élèves d’exprimer leurs sensations, leurs émotions, leurs préférences et leurs goûts. Un premier avec des œuvres les conduit à observer, écouter, décrire et comparer. » Compétence 5 : La culture humaniste L’élèves est capable de : - s’exprimer par.... le dessin, la peinture, le volume (modelage, assemblage) - distinguer certaines grandes catégories de la création artistique - reconnaître des œuvres visuelles.... préalablement étudiées - fournir une définition très simple des différents métiers artistiques...
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Programmes du CE2, CM1 et CM2 Pratiques artistiques et histoire des arts : arts visuels « La sensibilité artistique et les capacités d’expression des élèves sont développées par les pratiques artistiques, mais également par la rencontre et l’étude d’œuvres diversifiées relevant des différentes composantes esthétiques, temporelles et géographiques de l’histoire des arts. » « L’enseignement des arts visuels... conduit à l’acquisition de savoirs et de techniques spécifiques et amène progressivement l’enfant à cerner la notion d’œuvre d’art... Pratiques régulières et diversifiées et références aux œuvres contribuent ainsi à l’enseignement de l’histoire des arts. » « L’histoire des arts porte à la connaissance des élèves des œuvres de référence qui appartiennent au patrimoine ou à l’art contemporain. Ces œuvres leur sont présentées en relation avec une époque, une aire géographique (sur la base de repères chronologiques et spatiaux acquis en histoire et en géographie), une forme d’expression (dessin, peinture, sculpture, architecture, arts appliqués, musique, danse, cinéma), et le cas échéant avec une technique, un artisanat, ou une activité créatrice vivante. » « L’histoire des arts en relation avec les autres enseignements aide les élèves à se situer parmi les productions artistiques de l’humanité et les différentes cultures considérées dans le temps et dans l’espace. Confrontés à des œuvres diverses, ils découvrent les richesses, la permanence et l’universalité de la création artistique. » « ... rencontres sensibles avec des œuvres... ». L’enseignement d’histoire des arts s’articule sur les six périodes historiques du programme d’histoire ; il prend en compte les six grands domaines artistiques suivants : - les arts de l’espace : architecture, jardins, urbanisme ; - les arts visuels : arts plastiques (architecture, peinture, sculpture, dessin et arts graphiques, photographie, etc.), cinéma, photographie, arts numériques... - les arts du langage - les arts du quotidien - les arts du spectacle vivant - les arts du son Compétence 5 : Culture humaniste « La culture humaniste des élèves dans ses dimensions historiques, géographiques, artistiques et civiques se nourrit aussi des premiers éléments d’une initiation à l’histoire des arts. La culture humaniste ouvre l’esprit des élèves à la diversité et à l’évolution des civilisations, des sociétés, des territoires, des faits religieux et des arts ; elle leur permet d’acquérir des repères temporels, spatiaux, culturels et civiques. » « Les pratiques artistiques individuelles ou collectives... sont éclairées, dans le cadre de l’histoire des arts, par une rencontre sensible et raisonnée avec des œuvres considérées dans un cadre chronologique. »
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La culture humaniste : compétences attendues à la fin du CM2 (Extrait des nouveaux programmes de l’école primaire) - [...] - connaître quelques éléments culturels d’un autre pays ; - distinguer les grandes catégories de la création artistique (littérature, musique, danse, théâtre, cinéma, dessin, peinture, sculpture, architecture) ; - reconnaître et décrire des œuvres visuelles ou musicales préalablement étudiées : savoir les situer dans le temps et dans l’espace, identifier les domaines artistiques dont elles relèvent, en détailler certains éléments constitutifs en utilisant quelques termes d’un vocabulaire spécifique ; - exprimer ses émotions et préférences face à une œuvre d’art, en utilisant ses connaissances ; - pratiquer le dessin et diverses formes d’expressions visuelles et plastiques (formes abstraites ou images) en se servant de différents matériaux, s, instruments et techniques ; - inventer et réaliser des textes, des œuvres plastiques, des chorégraphies ou des enchaînements, à visée artistique ou expressive. » Pour en savoir plus sur l’enseignement de l’histoire des arts à l’école primaire Consulter l’encart du BO n° 32 du 28 août 2008 Extraits « L’enseignement de l’histoire des arts est obligatoire pour tous les élèves de l’École primaire... C’est un enseignement fondé sur une approche pluridisciplinaire et transversale des œuvres d’art. Il s’appuie sur trois piliers : les « périodes historiques », les six grands « domaines artistiques » et la « liste de référence » pour l’École primaire... L’enseignement de l’histoire des arts est fondé sur l’étude des œuvres... Les œuvres sont analysées à partir de quatre critères au moins : formes, techniques, significations, usages. Chaque année, l’enseignement de l’histoire des arts est organisé par l’équipe pédagogique... Le volume horaire à partir du cycle 3 est de vingt heures. »... « Cycles 1 et 2 : l’enseignement de l’histoire des arts se saisit de toutes les occasions d’aborder des œuvres d’art de quelques repères historiques... Fondé sur une découverte sensible, cet enseignement construit une première ouverture à l’art. Cycle 3 : L’enseignement de l’histoire des arts se fonde sur les 3 piliers...
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Histoire des arts Se référer aux exemples d’œuvres proposés dans la liste Eduscol « Histoire des arts » Parmi les différents domaines artistiques cités dans les programmes relatifs à l’enseignement de l’histoire des arts, le vêtement et le costume relèvent des arts du quotidien. Ils peuvent être également abordés dans le cadre de l’étude des arts du spectacle vivant (danse, théâtre) et des arts du visuel (portraits peints, sculptés, photographiés). Exploiter les ressources locales. S’intéresser à la dimension patrimoniale de la région. Visiter des musées, des écomusées... Présenter des reproductions d’œuvres d’art d’époques et de styles différents. Etudier l’histoire du vêtement à travers les siècles depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours. Croiser des domaines artistiques et des périodes historiques - le costume féminin au Moyen Age - le costume des enfants au fil des siècles - le costume et la guerre au Moyen Age - la mode vestimentaire au siècle des lumières - les parures de l’Antiquité gallo-romaine - ... S’intéresser à divers domaines artistiques : - les arts du quotidien : les costumes d’époques différentes les matériaux textiles les affiches de mode - les arts du spectacle vivant : le costume et la danse le costume et le théâtre le costume et le masque de carnaval le costume et la fête le costume et le cirque le costume folklorique... - les arts du visuel : le costume dans la peinture le costume dans la sculpture... les plis et drapés la fonction sociale du costume les artistes et la création de costumes... - les arts du langage : extraits littéraires (descriptions de costumes) et poésies
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Proposer des sujets d’étude en relation avec la thématique - le portrait d’apparat aux XVI e, XVIIe et XVIIIe siècles - le costume dans les œuvres d’art du XVIIIe siècle - le précieux à la Renaissance - la parure depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours - le costume de théâtre depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours - les liens entre vêtements, découvertes textiles et progrès techniques - l’évolution des techniques : tissages, broderies, dentelles... - le vêtement et la religion - la fonction sacrée du costume - le vêtement et la danse - ... Proposer différentes sources documentaires - collections d’images de tous types (reproductions d’œuvres d’art, gravures de mode, images à caractère historique...) - sites et images sur internet, - catalogues, ouvrages divers (livres d’Histoire...) - extraits de films (La Bête et la Belle de Jean Cocteau, Les Visiteurs du Soir de Carné...)
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures En découdre avec les mots Définitions Le vêtement L’habit Le costume L’uniforme Le déguisement Les effets L’accessoire La parure Les atours Les dessous Les sous-vêtements La garde-robe La toilette La couture La haute couture La mode La confection Le prêt-à-porter Le stylisme Le styliste Le couturier La couturière Le chapelier La modiste ... Des définitions à nuancer Le vêtement : Habillement (comprenant le linge mais non les chaussures) • habillement, habits S’habiller, se vêtir Le costume : Pièces d’habillement qui constituent un ensemble • vêtement, tenue Vêtement d’homme composé d’une veste, d’un pantalon et parfois d’un gilet • complet, costard (fam.) Costume habillé • smoking Le costume ou la tenue est un ensemble de vêtements et d’accessoires assortis et faits pour être portés ensemble. Les déguisements sont des habits portés pour le théâtre ou certaines cérémonies.
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L’habit : L’ensemble des pièces qui composent l’habillement, vêtements visibles du dessus • affaire(s), vêtement(s) L’uniforme : Costume militaire dont la forme, le tissu, la couleur sont définis par un règlement. Vêtement déterminé, obligatoire pour un groupe. Le déguisement : Un vêtement qui déguise. Déguiser : vêtir quelqu’un de manière à le rendre méconnaissable. Modifier pour tromper. Les atours : Toilette et parure féminine Les effets : Le linge et les vêtements La toilette : Manière dont une femme est vêtue et apprêtée • mise, parure, vêtement Les vêtements que porte une femme Un accessoire : Elément associé à une toilette Objet nécessaire à une représentation théâtrale, un déguisement La parure : Ensemble des vêtements, des ornements, des bijoux d’une personne en grande toilette Ensemble de bijoux assortis Ensemble assorti de pièces de linge Les dessous : Sous-vêtements, vêtements de dessous féminins La garde-robe : Armoire où l’on range les vêtements Ensemble des vêtements d’une personne La couture : Action de coudre Confection professionnelle des vêtements Profession de couturier Assemblage par une suite de points exécutés avec du fil et une aiguille La haute couture : La conception et la fabrication de vêtements féminins uniques qui créent la mode
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La mode : Manière, façon Habitudes collectives et agères en matière d’habillement A la mode : conforme au goût du jour La confection ou prêt-à-porter L’industrie des vêtements qui ne sont pas faits sur mesure Le stylisme : Le styliste : Spécialiste de la création de modèles dans la mode... Le couturier : personne qui dirige une maison de couture, crée des modèles La couturière : celle qui coud, qui exécute, à son propre compte, des vêtements La modiste : fabricante de coiffures féminines Le chapelier : personne qui fait ou vend des chapeaux pour hommes
Découvrir un vocabulaire spécifique au fil des activités Des actions Coudre, tisser, tresser, draper, plisser, plier, froncer, froisser, chiffonner, enrouler, natter, empaqueter, épingler, superposer, trouer, effilocher, franger, découper, tailler, ourler, lier, relier, nouer, ligaturer, agrafer, croiser, entrelacer, enfiler, attacher, ficeler, torsader, découdre, ajourer, tordre, déchirer, découper, lacérer, entortiller, entrelacer ... Peindre, teinter, amidonner, rigidifier, plâtrer, encoller, maroufler, modeler, façonner, coller... Des objets La bobine, le métier à tisser, l’écheveau, le fuseau, la pelote, la navette... Les ciseaux, le dé à coudre, les aiguilles, les épingles, les fils à coudre, à broder, à repriser, à tisser, la machine à coudre, le métier à tisser... Des matériaux textiles Le tissu, l’étoffe, le tissu d’ameublement, le tissu éponge, le tissu imprimé... Le tulle, le coton, la soie, le lin, le nylon, le linon, la laine, le polyester, la rayonne, l’acétate, la dentelle, le tricot, le velours, la cotonnade, le drap, le satin, le sisal, le jute, le lainage, la soie, le madras, la toile de Jouy, le coutil, la mousseline, le shirting, le calicot, l’ottoman, la percale, la cretonne, le pilou, la ratine, le damas, le jersey, l’éponge, la gaze, le taffetas... Méli-mélo de mots Des vêtements d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui La peau de bête, , le complet, l’ensemble, la livrée, la robe, le tailleur la jupe, la jupe-culotte, le jupon, la chasuble, la tunique, le kilt, le paréo, le tutu, le fourreau, le peignoir, le pull-over, le cardigan, le chandail, le débardeur, le maillot, le tricot, le chemisier, le corsage, le châle, la chemise, la blouse, le manteau, la redingote, le caban, la cape, le cache-poussière, l’imperméable, le manteau, la casaque, l’anorak, la canadienne, la saharienne, le blazer, le
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blouson, la veste, le veston, le spencer, la Jacquette, la redingote, le costume, le frac, la queue-de-pie, la jaquette, la vareuse, le smoking, le spencer, l’aube, le cafetan, la djellaba, la toge, la tunique, le sari, le péplum, le pagne, le péplos, le chiton, la chlamyde, gandoura, la soutane, le pourpoint, le burnous, la casaque, le caftan, le duffle-coat, la gabardine, la houppelande, le macfarlane, le pardessus, la pèlerine, la pelisse, le poncho, le trois-quarts, la layette, la brassière, le tablier, le haïk, les braies, la gonnelle, la chainse, le bliaud, la robe, la pelisse, le chaperon, la cotte, les chausses, le paletot, la houppelande, le verdugo, le vertugadin, les hauts-de-chausses, la fraise, le jabot, le justaucorps, la cravate, le corset, la gourgandine, le gilet, la culotte, la crinoline, le blue-jean, le maillot de bain, le duffle-coat... Voyage dans les mots Les vêtements ailleurs : djellaba, boubou, kilt, poncho, pagne, kimono, sarouel, gandoura... Des tissus Acrylique, laine, soie, lin, cachemire, alpaga, coton, damas, feutre, dentelle, organdi, polyamide, polyester, rayonne, satin, taffetas, stretch, toile, tulle, velours, viscose...
Etablir des relations Le vêtement et le corps Le vêtement et l’espace Le vêtement et le temps Le vêtement et la société Le vêtement et le travail Le vêtement et les loisirs Le vêtement et le sport Le vêtement et la religion Le vêtement et l’Histoire Le vêtement et les civilisations Le vêtement et les domaines artistiques (danse, théâtre, cinéma...) Le vêtement et les coutumes et traditions ...
Proposer des activités en liaison avec le vocabulaire Évoquer des métiers et des activités d’hier et d’aujourd’hui La couturière, la brodeuse, la tricoteuse, la fileuse, le tisserand, le lissier, le tapissier, le mannequin, la styliste, la modiste... Lister des matières et des matériaux Le lin, le coton, la soie, la fourrure, le cuir, la toile.... Jouer avec les mots Proposer des mots »mystérieux » : abaca, alpaga, bayadère, angora, batiste, bourrette, cachemire...
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Inventer des définitions. Rechercher les véritables définitions et utiliser les mots à l’oral ou à l’écrit pour en vérifier le sens. (Angora : fil fabriqué à partir du poil du lapin Angora et mélangé à d’autres fibres. Alpaga : étoffe fabriquée avec la laine d’un animal l’alpaga. Abaca : matière textile fabriquée à partir d’une plante appelée abaca qui est utilisée pour réaliser des cordages et des tissus grossiers...). Réaliser un abécédaire Proposer un mot ou des mots pour chaque lettre de l’alphabet. Ecrire le nom. Noter sa définition. Représenter en choisissant une technique. Illustrer avec humour et fantaisie Proposer des mots « amusants ». Représenter en tirant parti du pouvoir évocateur des mots. Présenter les réalisations plastiques accompagnées du mot. Rechercher les définitions. Rechercher des images pour illustrer les différents mots. Exemple : Les oreilles-de-chien : les deux longues boucles qui encadrent le visage des Incroyables. Les ailes-de-pigeon : les rouleaux de cheveux qui recouvrent les oreilles des messieurs au XVIIe siècle. Les chausses-parties : « collant » qui possède la particularité d’avoir deux jambes de couleurs différentes. Le laisse-tout-faire : tablier élégant porté au XVIIIe siècle. Un pet-en-l’air : veste très courte qui s’arrête au dessus des fesses. Une queue-de-pie : veste courte devant et possédant deux longs pans derrière. Exploiter le pouvoir d’évocation des mots Proposer des noms étranges de vêtements inconnus. Inventer des descriptions, des usages... décrire oralement et par écrit. Imaginer et représenter les différents vêtements. Rechercher le sens exact, proposer la bonne définition et rechercher des illustrations de ces vêtements. Comparer les réalisations des élèves aux documents. Présenter sous la forme d’un mur d’images et en diptyque : les textes, les réalisations plastiques... et les différents documents collectés. Quelques propositions : - la Witzchoura - le strapontin - la culotte à pont - les manches à gigot - le casaquin - ...
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Texte de référence extrait de Les mots de la mode, Catherine -Diéterle, Paris musées/Actes Sud « ... D’origine polonaise, ce manteau à coqueluchon est une pelisse que les dames jettent sur leurs épaules pour affronter les rigueurs de l’hiver. Elles la préfèrent aux manteaux, et même aux douillettes, quand le gel fait briller les pavés et que la neige blanchit les toits, quand il faut, dans le froid d’une antichambre, attendre patiemment son cocher... Les couturières la garnissent de ouate légère ou plus souvent de fourrure qui se cache volontiers sous la doublure pour mieux réapparaître en epoil, en larges bandes tout au long du vêtement... » Expressions Rechercher des expressions Pieds et poings liés Lier une sauce Lier ses idées Dans cette affaire tout est lié Lier amitié Lier conversation Être fou à lier Être lié par un serment Cousu de fil blanc Donner du fil à retordre Avoir un fil à la patte Être mince comme un fil Filer doux Se laisser manger la laine sur le dos Se mettre dans de beaux draps Filer un mauvais coton Avoir les jambes en coton En découdre avec Pommes de terre en robe de chambre L’habit ne fait pas le moine Prendre une veste Une main de fer dans un gant de velours Avoir la tête près du bonnet Ne pas faire un pli Porter la culotte Porter le chapeau Manger son chapeau Chercher une aiguille dans une botte de foin De fil en aiguille A brûle-pourpoint Jeter le gant Etre tiré à quatre épingles C’est une autre paire de manches Rire sous cape
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En baver des ronds de chapeau Le petit doigt sur la couture du pantalon Chapeau bas Tirer son chapeau Battre à plates coutures Se serrer la ceinture Avoir les deux pieds dans le même sabot Trouver chaussure à son pied Boucler la boucle C’est coton ! Donner du fil à retordre Faire er un chameau par le chas de l’aiguille Rendre son tablier Tomber la veste Avoir le béguin Examiner sous toutes les coutures Battre à plate couture La griffe d’un couturier ... Découvrir le sens de certaines expressions Illustrer des expressions au pied de la lettre Varier les techniques : dessin, peinture, collage, transformation d’images, technique mixte, sculpture, gravure, installation, photographie... pour traduire en image, avec humour, fantaisie et originalité, les expressions suivantes : « Avoir un fil à la patte », « cousu de fil blanc », « se laisser manger la laine sur le dos », « des pommes de terre en robe de chambre », « filer un mauvais coton », « avoir les deux pieds dans le même sabot »...
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures La dimension interdisciplinaire Les liens avec les autres disciplines et les autres domaines artistiques et culturels Créer des liens, jeter des erelles entre les différentes disciplines Il convient de se référer aux Programmes pour dégager les compétences à faire acquérir aux élèves. Dans une perspective de cohérence et de continuité, il est important d’insister sur les liens, à établir entre les différentes disciplines dans le cadre d’une recherche autour de la thématique retenue. La langue française et littérature Encourager, diversifier et multiplier les activités langagières et les situations de communication et d’écriture : dire, lire, écrire, exprimer, s’exprimer, raconter, décrire, interviewer, argumenter, expliquer, justifier, donner son point de vue, rédiger des comptesrendus, prendre des notes ... Écouter, lire... des textes, des récits... des extraits littéraires, des contes, des légendes, des poésies... Découvrir des albums, des documentaires... Enrichir le vocabulaire spécifique... Consulter des documents, préparer des questionnaires de visites, de rencontres... Le vivre ensemble - L’éducation civique Vivre des situations ancrées dans une dimension citoyenne « le vivre ensemble ». Adopter des comportements, prendre des initiatives, faire des choix. S’impliquer dans des projets collectifs. L’expression corporelle et la danse Établir une relation : corps / espace, corps / costume. Vivre corporellement des situations : adopter des attitudes, mimer des attitudes, des postures... S’aider d’accessoires, d’objets... Construire des scénographies, des chorégraphies. La technologie et les mathématiques Construire, bâtir, assembler.... fabriquer et utiliser des structures. Aborder les notions de mesure, d’échelle, de proportion. Découvrir et manipuler divers matériaux. Expérimenter des principes. L’éducation musicale Constituer un répertoire musical : musiques, chansons, comptines. Réaliser des costumes sonores. 23
La Découverte du monde, l’histoire et la géographie S’intéresser aux différents costumes d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs. Le patrimoine Engager un travail sur notre identité. Aborder la notion de mémoire. S’intéresser aux traditions et au folklore Les arts visuels (Voir dossier)
Établir des liens avec les grands domaines artistiques Dans le cadre d’une culture humaniste, la thématique se nourrit des autres arts dans une recherche esthétique. Elle entretien des liens étroits avec : - les arts visuels, - la danse (relation au corps), - le design (relation à l’objet), - le théâtre, - le patrimoine... Elle tisse des liens étroits avec l’histoire, la géographie et le vivre ensemble.
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Une démarche pour des cheminements Dans le cadre de ce type de projet, il est essentiel de privilégier l’alternance des phases de production et de réception. Les unes interagissent avec les autres et donnent tout son sens au travail de recherche engagé. Les phases de production trouvent leur ancrage dans l’action, dans le « faire », dans « l’agir » et constituent le fondement d’un parcours authentique riche de temps de pratiques diversifiées : exploration, manipulation, expérimentation, apprentissage, réinvestissement... Les phases de réception permettent aux élèves de constater les effets produits et de dégager avec eux de nouvelles pistes de travail. Elles privilégient des temps d’observation et d’analyse d’œuvres d’art, de créations architecturales qui permettent d’enrichir les recherches en cours et les productions à venir en tirant parti de démarches, de procédés, de techniques. Des objectifs incontournables Sentir, percevoir, regarder Réaliser des productions Agir Découvrir, explorer et tirer parti de procédés Découvrir, explorer et tirer parti de techniques Acquérir une culture Évaluer Des étapes à privilégier Le tâtonnement, l’expérimentation La mise en œuvre de projets individuels ou collectifs L’exploration et l’application de techniques, de procédés, de démarches La confrontation des réalisations des élèves avec des œuvres d’artistes L’observation, l’analyse des productions, des démarches des élèves La découverte d’œuvres d’art La recherche de documentation, d’images L’enrichissement du musée personnel, du musée de classe La présentation et l’exposition des réalisations Il convient de varier : les situations les formes de travail les types de réalisations (produire en deux et trois dimensions) les plans de travail les s les médiums
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les outils-médiums les matériaux les outils les actions Quelles opérations plastiques travailler ? Varier les opérations plastiques : isoler, reproduire, associer, transformer Diversifier les actions : Isoler : choisir, cadrer, recadrer, découper, sortir du cadre, cacher, masquer partiellement, désigner, marquer, souligner, extraire, dissocier, accentuer, contraster, fragmenter, cerner... Reproduire : représenter, figurer, répéter, multiplier, copier, imiter, schématiser, styliser... Utiliser des techniques pour reproduire : dessiner, calquer, décalquer, tracer les contours d’un gabarit, photocopier, imprimer, photographier... Associer : assembler, rassembler, accumuler, rapprocher, ajouter, lier, relier, réunir, combiner, juxtaposer, superposer, chevaucher, intercaler, imbriquer, mêler, unifier, fusionner, empiler, agglomérer, multiplier, composer, agencer, grouper, regrouper, construire... Transformer : modifier, déformer, retravailler partiellement ou totalement, changer la couleur, la forme, la matière, la texture, changer la technique, déformer, métamorphoser, agrandir, grossir, rétrécir, rapetisser, étirer, fragmenter, brouiller, déstructurer, morceler, décomposer et recomposer, changer d’échelle, brouiller, rendre flou, exagérer un détail... Possibilité de combiner des opérations plastiques : isoler et reproduire, isoler et transformer, reproduire et transformer, isoler, reproduire et transformer... Quels ancrages et quels déclencheurs privilégier ? Le vécu artistique et culturel, les situations d’apprentissage dans les différentes disciplines, une collection d’images, une œuvre ou un corpus d’œuvres d’art, un ou des extrait(s) littéraire(s), une ou des poésie(s), un ou des album(s), un reportage photographique, des recherches documentaires, une rencontre avec des professionnels de la mode... la visite d’un musée... Quelles techniques choisir ? Le dessin, la peinture, le collage, la gravure, les techniques mixtes, le modelage, la sculpture (par retrait, par ajout, par assemblage, par estampage, sculpter des rondes-bosses, des basreliefs), la photographie, le photomontage, la transformation d’images, le détournement et la transformation de vieux vêtements, la vidéo, la réalisation de film, de film d’animation, l’installation... sans oublier l’utilisation des logiciels de transformation d’image...
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Notions A travers la diversité des situations à faire vivre aux élèves, développer des notions Protection Identité Parure Enveloppe Confort Intimité - pudeur Elégance Apparat Esthétique Présentation - représentation Corps / œuvre Matière - texture Couleur Matériau Forme - informe Portable - importable Proportion - échelle... Différenciation Identification Identité sociale - intégration sociale... Brut - précieux Sobriété - surcharge... Voiler - dévoiler Montrer - cacher Masquer Déguiser - travestir Camoufler Transformer Métamorphoser Détourner Théâtraliser Magnifier Sacraliser...
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Mode Prêt-à-porter Collection Couture et haute couture Des liens avec d’autres domaines Dimension culturelle, artistique, esthétique, technique, patrimoniale, socio-culturelle... Design Histoire Géographie Patrimoine Coutumes et traditions
Orientations de travail Les fonctions du vêtement Le vêtement, le costume, l’uniforme, le déguisement Les parures et accessoires Le vêtement, le costume à travers les grandes périodes historique, depuis la Préhistoire, jusqu’à nos jours Les vêtements des enfants au fil du temps Les vêtements féminins au fil du temps Les coutumes vestimentaires dans les différentes cultures : la chine, l’Inde, le Japon, l’Afrique.... L’industrie textile L’industrie de la mode L’histoire d’un vêtement : les différentes étapes de fabrication Fils et textiles Plis et drapés La tradition textile La tradition textile du Nord-Pas-de-Calais L’art du textile, de la tapisserie, de la broderie... Les momies égyptiennes Les costumes traditionnels Les images de mode au fil du temps Les créations des grands couturiers Les tapisseries du Moyen Age, de Lurçat, d’Aubusson Les créations des stylistes et des designers L’évolution des techniques de tissage Les matériaux textiles au fil des siècles Les végétaux et les animaux producteurs de fibres textiles La haute couture : créateurs et grands couturiers L’art et le textile ...
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Recentrer les activités autour de thématiques Costume et histoire Costume et civilisation Costume et artistes Costume et danse Costume et théâtre Costumes et détournement d’objets Costume et métamorphose Costume sonore Costume éphémère Costume animé Costume et mouvement Costume et lumière Costume et éléments naturels Costume du futur Costume et transparence Costume et jardin Costumes et contes Costume et voyage...
Matériaux de récupération à collecter Matériaux textiles (pièces, bandes, bandelettes...), pièces d’étoffe, couvertures, draps, couettes, bâches, serpillières, tapis, toiles, nappes, serviettes, torchons, mouchoirs, toiles cirées, voiles, voilages... Foulards, écharpe, étole... Boutons, bobines, perles, plumes... Raphia de différentes couleurs, rubans, laines, dentelles, galons, ementeries, broderies... Fils de tous types : fils à coudre, ficelles, cordes, cordelettes, bolduc, lacets, cordons, fils métalliques, fils plastifiés, Pinces, pinces à linge, trombones, élastiques, attaches parisiennes, épingles de nourrice, agrafes... pour attacher, maintenir Bandes ou feuille de plastique Trames, grillages, résilles, canevas, filets... Vieux vêtements Eléments naturels et matières végétales (paille, branchages, écorces, graminées, herbes, roseaux, tiges...) Papiers de toutes sortes : papier journal, papier de soie, papier calque... Cartons et feuilles cartonnées... Objets et matériaux divers de récupération Matériel de couture Matériel et matériaux pour assembler : colle, ruban adhésif, agrafeuse, attaches parisiennes... Structures portantes : mannequins, cintres, portants... 29
Agir sur des matériaux textiles Engager des actions Envelopper, superposer, recouvrir, découper, nouer, trouer, tisser, tresser, lacérer, franger, torsader, effilocher, ajourer, froncer, plisser, plier, coudre, épingler, amidonner, rigidifier...
Encourager une diversité de techniques et de procédés Réaliser en 2 et 3D. Varier les techniques en 2D : dessin, peinture, collage, photographie... Varier les procédés en 3D : - Assembler des matériaux pour donner forme - Transformer des vêtements ou des objets existants Fabriquer des vêtements, des costumes et des parures portables (possibilité de les enfiler et de les porter) et d’autres importables (présenter, exposer, installer, mettre en scène...).
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Références symboliques La symbolique du vêtement « L’habit monastique... L’habit des moines bouddhistes n’évoque pas que le détachement du monde, la poussière des haillons ramassés au hasard des chemins. L’investiture du patriarcat zen se fait par la transmission de la robe, de la käsaya... ... Le vêtement hiératique est par excellence celui du pèlerinage... Le pèlerin doit changer ses vêtements habituels contre un vêtement spécial qui le sacralise. ... En Chine, le vêtement impérial est rond en haut (au col), carré en bas : il fait donc de celui qui le porte, le médiateur entre le Ciel et la Terre, le cercle symbolisant le ciel et le carré la terre. ... La robe ornée d’étoiles, le bonnet pointu et le bâton du magicien, dans l’imagerie occidentale, rappellent le Kaftan du chaman... ... Le vêtement n’est donc pas un attribut extérieur, étranger à la nature de l’être qui le porte ; il exprime au contraire la réalité essentielle et fondamentale. » ... » Extrait du Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Robert Laffont, « Vêtement », page 798 Vêtement « Au commencement, selon la Bible, Adam et Eve étaient nus au paradis. Ce n’est que lorsqu’ils eurent fauté, c’est-à-dire lorsque, sur les conseils du serpent, ils eurent goûté au fruit de l’arbre de la Connaissance, qu’ils « connurent qu’ils étaient nus » et qu’ils allèrent se cacher dans les buissons. Exilés sur la terre, ils durent désormais s’habiller, ce qui signifie que l’humanité dut apprendre à maîtriser toutes les techniques qui permettent de fabriquer des habitats (filages, tissage, teinture, chasse aux animaux à fourrure, etc.). En bref, l’homme a dû er de l’état de nature (bienheureuse) à l’état de culture. A la suite de la dispersion liée à la Tour de Babel, on peut penser aussi que les peuples finirent par s’habiller différemment : on savait quasiment d’un coup d’œil, dans l’Antiquité, de quel pays ou de quelle région était originaire un homme en considérant sa façon de s’habiller. » Extrait du dictionnaire des symboles, Jean Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 798 Tissage « Dans la tradition de l’Islam, le métier à tisser symbolise la structure et le mouvement de l’univers. En Afrique du Nord, dans les humbles chaumières des massifs montagneux, la maîtresse de maison possède un métier à tisser... Le travail du tissage est un travail de création, un enfantement. Lorsque le tissu est terminé, la tisserande coupe les fils qui le retiennent au métier et, ce faisant, prononce la formule de bénédiction que dit la sage-femme en coupant le cordon ombilical du nouveau-né... Est-ce par hasard que Platon a recours au tissage pour trouver un symbole capable de représenter le monde... ? Tissu, fil, métier à tisser, instruments servant à filer ou à tisser (fuseau, quenouille), sont tous autant de symboles du destin...
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La lune tisse les destins ; l’araignée tissant sa toile est l’image des forces qui tissent nos destinées. Les Moires sont des fileuses, elles nouent le destin, ce sont des divinités lunaires. Tisser, c’est créer des formes nouvelles. Tisser ne signifie pas seulement prédestiner... et réunir ensemble des réalités différentes... mais aussi créer, faire sortir de sa propre substance, tout comme le fait l’araignée, qui bâtit sa toile d’elle-même. D’innombrables déesses, de Grandes Déesses, tiennent en main fuseaux et quenouilles et président, non seulement aux naissances, mais au déroulement des jours et à l’enchaînement des actes... » Extrait du dictionnaire des symboles, Jean Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 751
D’autres définitions Araignée Extrait du dictionnaire des symboles, J. Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 47 Fil Extrait du dictionnaire des symboles, J. Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 347 Fuseau Extrait du dictionnaire des symboles, J. Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 372 Quenouille Extrait du dictionnaire des symboles, J. Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 633 Liens Extrait du dictionnaire des symboles, J. Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 453 Nœud Extrait du dictionnaire des symboles, J. Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 531 Ruban Extrait du dictionnaire des symboles, J. Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 661 Tresse Extrait du dictionnaire des symboles, J. Chevalier, A. Gheerbrant, Robert Laffont, page 764 ...
Références mythologiques Le fil d’Ariane Ariane est la fille du roi de Crète Minos et de Pasiphaé. Elle est séduite par Thésée qui se rend en Crète pour combattre le Minotaure enfermé dans le labyrinthe. Elle désire l’aider à en sortir et lui donne une pelote de fil. Elle lui conseille d’attacher l’extrémité du fil à l’entrée du labyrinthe et de laisser le fil se dérouler. Thésée tue le Minotaure et parvient à sortir du labyrinthe grâce à ce stratagème. Thésée et Ariane quitte la Crète mais au cours d’une escale dans l’île de Naxos, il l’abandonne. Dionysos (Bacchus) découvre Ariane, il lance la couronne de la jeune fille dans les cieux et crée la constellation d’Ariane. Dionysos épouse Ariane.
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Les Parques Les Parques, divinités romaines du Destin, sont au nombre de trois. Elles sont les filles de Jupiter et de Thémis. Les sœurs Atropos, Clotho et Lachésis règlent l’existence des mortels. Elles dévident le fil de la vie humaine. Clotho File le destin et tient la quenouille, Lachésis dévide le fil et tient le fuseau, Atropos tranche le fil du destin humain. Pénélope Pénélope est la fille d’Icare et de Péribée, elle est aussi l’épouse d’Ulysse et la mère de Télémaque. Après la chute de Troie, Ulysse quitte Ithaque pour exécuter un périple de plus de dix ans en Méditerranée. Six ans après son départ, Ulysse est retenu Sur l’île Ogypie par Calypso. Persuadés qu’Ulysse est mort, de nombreux prétendants pressent Pénélope de choisir un nouvel époux qui deviendra roi à son tour. Fidèle à son époux dont elle attend le retour, Pénélope repousse les prétendants en usant d’un stratagème. Elle doit avant tout achever un tissage destiné à son beau-père Laërte. Toutes les nuits, inlassablement, pénélope défait le travail accompli durant la journée. Arachné Arachné est une jeune fille lydienne experte dans l’art de tisser. On la dit élève de la déesse Minerve. L’orgueilleuse Arachné défie la déesse prétendant la déer en habileté. Minerve souhaite des excuses mais Arachné s’entête. Minerve relève le défi. Arachné tisse une toile représentant les amours des dieux (les métamorphoses de Jupiter ou de Neptune pour séduire les mortelles). Devant la qualité du travail exécuté par la jeune fille, Minerve s’emporte, déchire la toile et frappe Arachné à coup de fuseau. Arachné, frappée par la colère divine, tente de se pendre mais Minerve la métamorphose en araignée pendue à son fil. (Minerve est Athéna en grec est une des douze divinités de l’Olympe, fille de Jupiter.) Représentations : Des œuvres d’art : Diego VÉLASQUEZ, La fable d’Arachné, vers 1653 LE TINTORET, Minerve et Arachné, vers 1543-44 VÉRONÈSE, Arachné ou la dialectique, 1575-1577 Pour en savoir plus : La Mythologie, Edith Hamilton, Marabout Histoire Héros et dieux de l’Antiquité, Guide iconographique, Flammarion Mythologie du Japon La salle de tissage sacré « Ni dans le Kojiki, ni dans le Nihonshoki n’est précisé la fonction exacte de la salle de tissage sacrée, pas plus que ce qu’Amaterasu et ses compagnes y tissent. Plusieurs possibilités sont néanmoins suggérées.
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Amaterasu était une grande prêtresse chargée de tisser les vêtements des dieux, et la salle de tissage était son lieu de travail. Selon certains, elle et ses compagnes tissaient des étoffes destinées aux prêtresses qui accomplissaient les cérémonies liées au culte du Soleil. Une hypothèse d’une plus grande portée suggère qu’elles y bâtissaient la trame de l’univers encore inachevé. Dans cette perspective, les actes de violence perpétrés par Susano-Wo se conçoivent comme autant d’assauts des forces du chaos menaçant l’ordre universel ou cosmique. Cette salle de tissage sacrée, en tant que berceau de la création, est nécessairement le lieu d’affrontements entre les incarnations divines du cosmos (Amaterasu) et du chaos (Susano-Wo). Extrait de Mythologies du monde entier, Roy Willis, Bordas
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Propositions d’activités Il convient à chaque enseignant en fonction de son projet de classe et du projet d’école, d’adapter les propositions de travail, au contexte pédagogique dans lequel il s’inscrit (cycle, conditions matérielles, évènements...) et aux compétences des élèves.
Proposer des temps de réception S’intéresser aux fonctions du vêtement Découvrir des types de vêtements Réaliser des collections d’images et de mots Collecter toutes sortes d’images : images de mode, images de magazine, catalogues, reproductions d’œuvres d’art, gravures de mode... Inventorier les différents types de vêtements en relation avec leur fonction. Réaliser des tris et constituer des murs d’images selon des critères : les vêtements qui protègent des intempéries, les vêtements de travail (uniformes, tenues de pompiers, de policiers, d’infirmiers, de militaires...), les vêtements de sport... et dégager leurs spécificités. Utiliser un vocabulaire spécifique. Différencier les différents types de vêtements Inventorier les différences pièces qui constituent les vêtements de travail, de sport, de ville... Repérer dans le temps et noter sur la frise chronologique. Réaliser une collection d’images représentant des vêtements spécifiques d’époques et de styles différents. Découvrir les changements, les évolutions au fil du temps (exemples : le costume de bain, les tenues de sport...). Etudier le rapport entre la fonction, la forme et les matériaux utilisés.
Découvrir des collections textiles Visiter le musée de Dentelles et Broderies de Caudry Découvrir les collections, les installations et les expositions. S’intéresser aux différentes étapes de la réalisation de la dentelle. Participer à une démonstration du tulliste. Visiter le musée de la Dentelle à Calais Découvrir les collections textiles du musée la Piscine à Roubaix, musée d’Art et d’Industrie Découvrir les collections des arts appliqués. S’intéresser à l’histoire de l’industrie textile et de la mode. Consulter la tissuthèque (sur rendez-vous) et les archives textiles. Découvrir la richesse du fonds présenté dans les cabines au premier étage du bassin : pièces de tissus, livres d’échantillons... depuis l’Egypte copte jusqu’aux créations les plus récentes.
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(Des animations et des ateliers sont proposés autour du textile : « le textile et les couleurs », « le textile et les matières », « le textile et les motifs », « le textile et les vêtements »....
Découvrir des structures culturelles Visiter l’écomusée de Fourmies Découvrir les vitrines du musée de Lewarde Des reconstitutions présentant les divers objets de la vie quotidienne dont des costumes, des vêtements et des accessoires.
Réaliser des collections Réaliser des collections d’images et d’objets Collecter, récupérer, trier, classer, ranger toutes sortes de matériaux textiles et d’objets : des pièces de tissu, de drap... des torchons, des nappes, des serpillières... de vieux vêtements... des bâches... des toiles cirées... de vieux tapis... de vieilles couvertures... des voilages, des rideaux... des filets, des résilles... des ficelles, des cordes et cordelettes, du ruban, du bolduc, des fils de qualité et de grosseur différentes, des ementeries, de la dentelle, des broderies... des boutons, du fil à coudre... Réaliser un mur d’images Engager les élèves dans des recherches documentaires. Constituer une collection d’images. Trier selon des critères. Associer les images, les extraits littéraires collectés, les réalisations plastiques des élèves et leurs textes. Privilégier un accrochage mobile afin de faciliter les réaménagements au fil du temps. Réaliser un musée de classe thématique Présenter, exposer, mettre en scène des images (images publicitaires, reproductions d’œuvres d’art, photographies de mode, de reportage... des affiches, des cartes postales...), des ouvrages, des albums, des catalogues d’exposition... des objets et les réalisations des élèves.
Etablir des relations sensorielles Collecter et manipuler des matériaux pour engager des expériences sensibles Créer des situations pour permettre aux élèves de découvrir, de manipuler... les différents matériaux collectés. Établir des relations au corps et aux objets pour développer des sensations et explorer les différentes textures. Collecter des matériaux lourds, légers, fluides, rigides, épais, fins, transparents, opaques... Prévoir des rubans, des cordelettes, des foulards, des cravates, des ceintures... pour lier, enrouler, maintenir, nouer, serrer... Expérimenter des situations :
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Par exemple : Envelopper un objet dans un vieux drap, envelopper un camarade ou s’envelopper dans ce même drap. Varier les actions : (se) protéger, (se) couvrir, (se) recouvrir, (s’) enrouler, (se) cacher, (se) camoufler, (s’) emballer, (s’) envelopper, (s’) emmailloter, (se) draper... Varier les matériaux pour explorer des perceptions et des sensations différentes. Découvrir et nommer les qualités, les textures des différents matériaux et différencier : Transparence / opacité, lourdeur / légèreté, élasticité, souplesse / dureté, ... Vivre des situations corporelles dans la salle de jeu : se déplacer... danser... en utilisant des voilages, des tapis, de grands draps... Adopter des poses, des attitudes, s’aider d’accessoires... Photographier les situations. Dessiner, croquer au crayon, à la sanguine, au fusain, au pastel... Retravailler les photocopies des photographies. Présenter les réalisations. Explorer la notion d’enveloppe : le vêtement « second peau » Proposer aux élèves d’expérimenter des situations au cours desquelles la peau et son enveloppe se « confondent », cacher la partie du corps tout en la laissant deviner. Enserrer un bras, une jambe dans un matériau particulièrement léger, fin et souple de manière à permettre une parfaite « adhérence ». Expérimenter des actions : recouvrement, enroulement... Photographier les tentatives.
Voyager dans la haute couture Découvrir des collections de grands couturiers S’intéresser aux grands noms de la haute couture. Découvrir des créations, sensibiliser aux différents styles de chacun d’entre eux. Réaliser une collection d’images. Propositions extraites du catalogue Musée de la Mode et du Textile, Beaux Arts Magazine Charles Frédéric Worth (1826-1895) Caroline Reboux (1840-1927), appelée « la reine des modistes » Jacques Doucet (1853-1929) Mario Fortuny (1871-1949) Madeleine Vionet (1876-1975) Jeanne Lanvin (1867-1946) Gabrielle Chanel (1883-1971) Elsa Schiaparelli (1890-1973) Cristobal Balenciaga (1895-1972) Christian Dior (1905-1957) Pierre Cardin né en 1922 André Courrèges né en 1923 Yves Saint Laurent né en 1936 Paco Rabanne né en 1934
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D’autres créateurs : Sonia Rykiel, Kenzo, Nina Ricci, Jean Patou, Givenchy, Gianni Versace, Claude Montana, Jean-Paul Gaultier, Thierry Mugler, Emmanuel Ungaro, Karl Lagerfeld, Christian Lacroix, Issey Miyake, Vivienne Westwood, Jean-Charles Castelbajac... Propos de Christian Lacroix recueillis par Myriam Boutoulle « Certaines Propositions des vêtements du XIXe siècle me fascinent, particulièrement durant les périodes transitoires : les épaules et les manches 1830 que l’on retrouve en 1895 ; la crinoline qui, avec la taille haute, connaît son apogée vers 1867 puis, au moment où elle se replie sur elle-même, lorsqu’elle forme la tournure – les « faux-culs » - des années 18701875. M’intéressent également les « visites », ces vestes-capes souvent conçues à partir de châles cachemire pour « rendre visite », qui épousaient la forme des faux-culs, aussi appelés « poufs ». J’aime aussi les subtilités des tissages, des imprimés et des rubans. Si je ne devais retenir qu’un seul moment de cette période, ce serait celui des poufs, qui, avaient atteint au milieu des années 1870 un summum de complication, avec des bouillonnés et des drapés, proches dans leur conception de l’art des tapissiers de la même époque. » Consulter des ouvrages Christian Lacroix. De fil en aiguille... Nadine Coleno, éditions du Regard, SCÉRÉN-CNDP Découvre la mode de Karl Lagerfeld, Nadine Coleno, éditions du Regard, SCÉRÉN-CNDP ... Déceler les sources d’inspiration Réaliser une collection d’images représentant des créations de la haute couture. Repérer des styles, des formes... inspirées de vêtements anciens et préciser le rapport à l’Histoire. Exemple : Certaines robes de Madeleine Vionnet (1876-1976) s’apparentent de part leur forme aux péplos portés par des modèles antiques, d’autres robes drapées évoquent les vêtements grecs... En 1965, Yves Saint Laurent crée la collection Mondrian et en 1966, la collection Pop art. En 1979, une partie de sa collection est consacrée à Picasso... Les créations de Paco Rabanne sont influencées par l’architecture dont il est issu... Propos de Vivienne Westwood : « Regarder en arrière est le seul moyen de créer le futur ».
Proposer des temps de production Collecter, dessiner, peindre, coller, installer... Réaliser une tissuthèque Collecter des échantillons de tissus de toutes sortes. Engager les élèves dans des recherches documentaires, s’intéresser aux tissus et aux matières d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui. Découvrir la fonction et l’utilisation des différents tissus et matières : le coton pour le linge de maison et de corps... La laine utilisée pour les vêtements chauds... La paille tressée pour les chapeaux légers et confortables de l’été... S’intéresser aux étiquettes des vêtements, découvrir la composition des tissus... Repérer les matières qui sont les plus souvent citées.
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Consulter des catalogues de tissus d’ameublement, les collections textiles des musées de notre région... Présenter la collection de la classe ou de l’école, varier les formes de présentation : catalogue, collage... Réaliser des tissus peints Peindre des draps, des toiles... Varier les techniques et les procédés : peindre avec des rouleaux, des grosses brosses, des éponges... utiliser des pochoirs, des gabarits, réaliser des empreintes de matériaux, d’objets, projeter de la peinture... Teindre après avoir engagé certaines actions : plisser, nouer, ligaturer, plier... sur le tissu. Présenter, mettre en scène les différents tissus. Concevoir une collection de tissus Réaliser des petits et des grands formats. Utiliser des matériaux textiles neutres comme s à peindre, à imprimer. Varier les techniques et les procédés : peindre, teindre, réaliser des impressions, des frottages. Fabriquer des séries de pochoirs, de gabarits, de tampons... pour multiplier les effets décoratifs. Peindre à la gouache, aux encres colorées, à la peinture acrylique, à la barbotine, au cirage... Varier les outils et les traces. Détourner des objets de leur fonction habituelle (raclettes, spatules...). S’intéresser aux techniques de teinture. Découvrir l’origine des teintures* : l’indigo, la garance... (Origine végétale, animale, minérale). Teindre en utilisant différents colorants : les teintures traditionnelles, les brous de noix... ainsi que les colorants naturels fabriqués par les élèves (betterave rouge, café, thé...). Expérimenter des techniques de teinture et des techniques de batik. Préparer des bains de teinture. Engager des actions : nouer, ligaturer, plisser, plier... avant de procéder à la teinture. Dessiner en variant les médiums : des lignes droites, courbes, serpentines, entrelacs, arabesques... des motifs figuratifs ou non... Réaliser des frottages : superposer, entrelacer, coller des fils pour obtenir des réseaux, accumuler des matériaux... pour obtenir des reliefs... Déposer le textile et frotter pour obtenir des empreintes. Pour animer un grand format, déplacer le et répéter le frottage. Présenter la collection de tissus. Varier la présentation des grands formats : toiles peintes suspendues, accrochées, drapées... Varier la présentation des petits formats : regrouper les échantillons (petits formats identiques) dans un catalogue, les juxtaposer pour réaliser un collage type patchwork... Conserver un témoignage de l’activité en réalisant un catalogue d’échantillons. * La garance (rouge) : racine L’indigo (bleu) : plante Le safran (jaune-orange) : fleur Le murex (pourpre) : coquillage La cochenille (rouge) : insecte originaire du Mexique, torréfié et réduit en poudre
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Réaliser une collection d’échantillons imprimés Récupérer et collecter toutes sortes de matériaux. Découper des échantillons de format identique. Trier et classer les différents échantillons : les unis et les imprimés. Observer et inventorier les différents types d’imprimés et les motifs décoratifs de la collection de tissus : les lignes, les points, les pois, les bandes, les rayures, les carreaux, les écossais, le motif cachemire, les motifs floraux... Etudier leur agencement, leur composition, leur combinaison : répétition, multiplication, symétrie, alternance, inversion... Compléter la collection existante, s’en inspirer pour réaliser des imprimés. Utiliser des techniques et des procédés variés pour imprimer des motifs : des gabarits, des pochoirs, des tampons existants et fabriqués par les élèves (impressions à la pomme de terre, empreintes d’objets, tampons réalisés à partir d’un collage de matériaux)... Utiliser de la gouache, de la peinture acrylique, de l’encre... Organiser les différents motifs sur le textile. Présenter les pièces de tissus imprimés. Varier les présentations. Réaliser des peintures corporelles S’intéresser aux peintures corporelles rituelles. Collecter des images : Présenter différents types de peintures corporelles. Transformer certaines parties du corps : main, bras, jambe, pied. Peindre, dessiner en variant les procédés et les techniques (tampon, pochoir, impression... graphisme, dessin...) Photographier les parties du corps. Présenter les photographies. Réaliser une collection de dentelles Collecter des images et des fragments de dentelles. Engager les élèves dans des recherches documentaires. S’intéresser aux collections des musées de la région. Présenter la collection. Réaliser un musée de la dentelle. Enrichir la collection en réalisant des empreintes de dentelles sur papier et sur tissu (drap blanc). Utiliser les napperons de dentelle en papier et bomber. Fabriquer des napperons en découpant des papiers pliés... Réaliser des frottages de dentelles, utiliser des pastels secs, des pastels gras, du fusain... Peindre en utilisant le napperon de dentelle comme pochoir. Varier les procédés pour varier les effets. Organiser les empreintes et les impressions pour composer des motifs. Présenter les échantillons. Variante : Coller des morceaux de dentelle sur des tampons. Tremper dans de la gouache ou de l’encre colorée.
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Réaliser des impressions. Composer des motifs en associant les diverses empreintes. Présenter les échantillons. Réaliser des empreintes Utiliser des « tampons » réalisés avec des tissus et des fils trempés dans la gouache. Tirer parti des qualités et des textures des tissus et des fils pour obtenir des effets différents. Plier, plisser, draper, chiffonner le tissu... Utiliser des tissus avec « reliefs », des dentelles... Enrouler de la ficelle, de la cordelette, des fils... autour du tissu. Expérimenter différentes traces en variant les gestes : taper, tamponner, essuyer, glisser... Jouer sur l’effet d’estompage en répétant l’impression (la trace s’estompe car moins chargée de peinture). Organiser les traces et les empreintes. Présenter la collection. Inventer des motifs décoratifs Utiliser des matériaux textiles, des objets ou des fragments d’objets. Combiner différents matériaux, textiles et autres, pour varier les effets. Associer aux empreintes textiles d’autres traces (utiliser des boules de papier journal froissé et trempé dans la gouache, des plaques de carton ondulé, des objets présentant des reliefs...). Organiser sur le . Présenter les tissus peints. Réaliser un répertoire de motifs décoratifs puisés dans la peinture Présenter des reproductions d’œuvres d’art. Pierre BONNARD, Henri MATISSE, Maurice DENIS, Edouard VUILLARD, Gustave KLIMT, Alfons MUCHA... Isoler les motifs décoratifs, les photocopier ou les scanner. Présenter sous forme de catalogue. Enrichir le répertoire de motifs. Composer de nouveaux motifs en s’inspirant de la collection : dessiner, peindre... Associer, combiner des fragments : découper, coller... Réaliser des patchworks Tirer parti des collections de tissus et des réalisations des élèves. Découper des échantillons de format identique. Associer, assembler, juxtaposer en collant sur un rigide. Se donner des règles de composition : juxtaposer, rapprocher des échantillons obligatoirement différents, trier et regrouper les échantillons selon des critères de couleur (la famille des rouges... tous les bleus...), selon les motifs décoratifs, le type d’imprimé... associer des échantillons unis et des rayures... Réaliser des collages. Présenter et mettre en scène.
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Réaliser des sculptures : modeler des matériaux textiles Expérimenter différents procédés pour réaliser des volumes. Associer différents matériaux : pièces de tissus et liens divers. Tirer parti de structures existantes : bâtons, lattes, cadres, grillages, branchages... Bourrer des vêtements, des taies d’oreilles, des bas... Déstructurer des vêtements : découper, détricoter... Assembler vêtements, matériaux textiles... pour faire surgir des associations, des combinaisons insolites... Transformer les matériaux, changer leur aspect : rigidifier en trempant dans la barbotine, le plâtre, la colle, l’amidon. Enfermer, emmailloter... cacher des objets dans des matériaux textiles : changer la forme, la texture, la couleur... Ficeler, ligaturer... pour maintenir ensemble les différents éléments. Présenter les sculptures sur des socles : mettre en espace et en lumière.
Réaliser une collection de vêtements et de costumes Proposer des extraits littéraires Exemple : « Depuis 1958, Étienne Martin (1913-1995) sculpte des Demeures. Il représente à l’infini la maison de son enfance à Loriol : « cette maison c’est moi ». Ses maisons, objets de réminiscence, sont de toutes tailles. D’abord faites de plâtre et de bois, il les exécute en bronze à partir de 1996. Il réalise également une série de Manteaux-Demeures (des maisons-manteaux imaginaires dont il pourrait se vêtir) avec toutes sortes de tissu et de matériaux. » Extrait de Petit dictionnaire des artistes contemporains, P. Le Thorel-Daviot, Bordas « La prodigieuse série des « Demeures » dont « Le Manteau » constitue la cinquième, est pour le sculpteur Etienne Martin, le moyen de faire revivre et de perpétuer à jamais la maison de son enfance. Le travail pourrait désigner l’artiste plutôt comme un architecte qui vit actuellement dans le monde qu’il crée. « Je me souviens de mon enfance et j’ai dessiné ma maison. Une maison. Cette maison, c’est moi. Moi, avec mes contradictions, et les pièces sont les cheminements de ma pensée, de ma vie avec toutes ses époques. » Comme l’escargot, il porte tout ce qu’un homme souhaite garder et revêt une de ses plus curieuses créations, « Le Manteau », gigantesque chasuble faite de tissus, de cordes entrelacées, reliquaire couvert d’amulettes. E. Martin construit sa maison, lui donne différentes figures où le corps s’installe, où l’esprit échafaude diverses réflexions. De tout temps, l’homme n’a cessé de construire sa maison à son image. Poète de la forme et de la matière, E. Martin envisage l’architecture comme un « lieu de mystère pour une vie rêvée », à la différence de l’architecte qui privilégie l’aménagement fonctionnel de l’espace. Ainsi la 5e des « Demeures » témoigne-t-elle du dialogue qu’il a poursuivi en collaborant tout au long de sa vie avec les architectes. » Claire Stoullig Extrait de Fils et textiles, pour une pratique des arts plastiques, Dessain et Tolra
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Étudier la fonction du vêtement Réfléchir à la fonction du vêtement : protéger, révéler, magnifier... Raconter des histoires, découvrir des contes, présenter des extraits littéraires. Confectionner un vêtement pour une fonction précise. Confectionner un vêtement avec une intention précise : séduire, effrayer, surprendre, étonner, am, se cacher, transformer la silhouette, jouer un rôle... Insister sur la notion de protection. Réaliser une collection d’images Collecter des images représentant des vêtements de tous types : vêtements de travail, de cérémonie... de tous les styles et de toutes les époques. Classer, trier selon des critères plastiques ou sémantiques (textures, matières, couleurs, vêtements de travail...). S’intéresser à l’histoire d’un type de vêtement (le maillot de bain, le vêtement de sport...). S’intéresser au métier de styliste et de couturier. Découvrir des œuvres d’artistes et s’intéresser à leur démarche. Étudier le rapport entre le corps et le vêtement. S’intéresser au vocabulaire spécifique Reconnaître les différents types de vêtement : le manteau, la redingote, le caban, la cape... la jupe, le jupon, la robe, le corsage... Proposer des images représentant les différents vêtements. Présenter de manière scientifique : associer image et cartel précisant le nom du vêtement, la période et tous les renseignements trouvés sur ce type de vêtement au cours des recherches. S’intéresser à l’histoire et à l’évolution du vêtement au fil des siècles S’engager dans des recherches documentaires. Rechercher les types de vêtements portés au cours des grandes périodes historiques. Enrichir la frise chronologique en plaçant des repères : images de magazine, reproductions d’œuvres d’art... S’intéresser à la dimension patrimoniale Consulter les archives. Réaliser une collection d’images de tous types. Découvrir des vêtements portés par nos aïeux dans diverses circonstances. Différencier les vêtements de fête (mariage...), les « habits du dimanche », les vêtements de tous les jours, les vêtements de travail... S’intéresser aux différentes pièces des costumes, aux sous-vêtements des différentes époques, aux accessoires et parures... S’intéresser aux vêtements portés par les mineurs, les galibots et les femmes... S’intéresser à la dimension folklorique Réaliser une collection d’images et de petites poupées folkloriques. Découvrir différents types de costumes folkloriques issus de diverses régions. Détailler les différentes pièces du costume. Etablir des rapprochements, étudier les différences et les similitudes.
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S’intéresser aux costumes dits traditionnels Réaliser une collection d’images représentant des costumes de divers pays : le kilt et le plaid écossais, le boubou africain, le kimono et l’obi japonais, le burnous arabe, le sari indien... S’intéresser à des figures emblématiques Réaliser une collection d’images représentant les Gilles de Binche. Observer et décrire le costume. S’intéresser à l’histoire du vêtement et aux traditions qui l’entourent. S’intéresser à la fonction sociale Etudier des portraits d’époques différentes. S’intéresser aux types de vêtements qui composent les costumes. Etudier des portraits d’apparat d’époques différentes. Analyser les détails vestimentaires qui déterminent la richesse, la puissance... S’intéresser aux personnages peints, rechercher leur fonction dans la société dont ils sont issus. Comparer des portraits représentant des personnages issus de différentes classes sociales et repérer les modes vestimentaires. Découvrir des portraits d’apparat au musée de la Chartreuse à Douai La Famille de Francqueville, 1711, François de TROY, huile sur toile, 175 x 226 cm Portrait équestre de Louis XIV, Charles LE BRUN (1619-1690), huile sur toile, 329 x 257 cm Enfant âgé de deux ans, Albert CUYP (1620-1691), huile sur bois, 80 x 63 cm Collecter des matériaux Récupérer divers matériaux : tissu, végétaux, plastique, papier, toile cirée, carton, serpillière, toile, bâche, tapis, couverture, filet, voilage, voile, foulard... Fil, cordelette, ficelle, ruban, fil de fer, cordon, laine... Épingles, épingles à nourrice, ciseaux, agrafeuse, ceintures... Matériaux en bande, en fil... Développer les perceptions sensorielles : couleur, matière, texture... S’intéresser aux différentes qualités : Léger/lourd, opaque/transparent, brillant/mat, doux, lisse/rugueux... fin, souple, élastique, rêche, velouté, pelucheux... Uni, à motifs, à carreaux, à rayures, écossais... Établir une relation au corps Manipuler des matériaux textiles de toutes sortes. Établir des relations sensorielles. Travailler sur son propre corps ou jouer à tour de rôle au couturier, à la styliste et au modèle. Utiliser des structures portantes (mannequin de couturière, structure de grillage, cintres...). Diversifier les actions : (se) couvrir, (s’) enrouler, (s’) envelopper, (se) draper, (s’) emmailloter, ... Expérimenter des associations, des superpositions, des juxtapositions... Photographier les réalisations.
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Dessiner, réaliser des croquis (fusain, crayon, sanguine, pastel sec...). Présenter la collection. Variante : Photocopier et agrandir les photographies. Retravailler les photocopies pour proposer une variété de couleurs, de motifs... pour un même vêtement. Présenter les séries. Dessiner d’après modèle vivant Choisir un « élève-mannequin » à habiller. Récupérer des matériaux textiles et les draper sur le corps du mannequin. Dessiner en variant les points de vue pour représenter de multiples détails des drapés. Traduire les effets de la lumière par des jeux de contraste. Varier les outils médiums : crayon graphite, crayon de couleur, fusain, sanguine, pastel sec... Photographier le modèle en variant les points de vue. Présenter les dessins en relation avec les photographies. Représenter, dessiner, reproduire Réaliser une collection d’images représentant des collections de vêtements, des costumes d’apparat, des défilés de modes, des photographies d’élèves en situation... Dessiner en s’inspirant, en copiant certains détails révélés dans les différentes images pour constituer une collection de vêtements. Réaliser des photomontages Photocopier des images représentant des pièces de vêtements, des costumes de tous types, d’époques et de styles différents, d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui. Déstructurer et recomposer une nouvelle image en associant des fragments issus d’images différentes. Travailler les liens entre les différents morceaux : continuité des lignes, des formes... (Retravailler au crayon si nécessaire). Coller et retravailler ensuite à la couleur : crayon de couleur, encres colorées, pastel sec, pastel gras, crayon pastel... pour unifier plastiquement. Présenter les réalisations épinglées sur un pour simuler les esquisses des créateurs. Créer un vêtement en 3D Devenir styliste, couturier... Choisir un type de vêtement. Envisager toutes les étapes de la création d’un vêtement : dessins, croquis, échantillons de tissu, gammes de coloris, patron, assemblage des pièces, piquage, essayage... Utiliser les compétences et le matériel des mamans ou des grands-mères couturières pour coudre les différentes pièces. Utiliser un mannequin de couturière Collecter des matériaux divers textiles et autres. Couvrir, draper, plier, plisser, superposer, froisser... les divers matériaux. Photographier les différentes tentatives.
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Présenter la collection de photographies. Utiliser des structures portantes Récupérer des objets, des structures pouvant être utilisés pour présenter des réalisations : cintres, portants, tringles, barres, mannequins de couturière... Tirer parti de certains éléments et matériaux : grillage, branchages, manches à balai... pour fabriquer des structures (ossature en grillage...) Créer une installation en variant les procédés. Fabriquer des mannequins « Robinson le vit revenir en traînant sans douceur une sorte de mannequin. La tête était faite dans une noix de coco, les bras et les jambes dans des tiges de bambou. Surtout il était habillé avec de vieux vêtements de Robinson, comme un épouvantail à oiseaux. Sur la noix de coco, coiffée d’un chapeau de marin, Vendredi avait dessiné le visage de son ancien maître. Il planta le mannequin debout en face de Robinson. » Vendredi ou les limbes du Pacifique, Michel Tournier Réaliser des structures portantes faisant office de mannequin de couturière ou de mannequin de vitrine. Utiliser ces structures pour présenter les vêtements portables qui peuvent être enfilés et portés et les réalisations importables à exposer. Récupérer des matériaux, des objets de récupération, collecter des éléments naturels : branchages, tiges, bambous... Expérimenter des assemblages pour construire des structures légères et stables à poser au sol, à suspendre, à poser contre un mur... Associer vêtements et mouvement Agir sur des vêtements pour transformer le rapport habituel au corps. Intervenir sur les gestes et les déplacements. Ajouter un manche à balai dans le dos, élargir la carrure en positionnant des morceaux de carton, enfiler des bâtons ou des règles plates dans les manches ou dans les jambes du pantalon... Les résultats font que le vêtement dont les formes habituelles se trouvent transformées « gêne », entrave certains mouvements et déplacements (impossibilité de plier le bras, de tourner la tête, de marcher, de se plier, de ramasser quelque chose au sol...) et impose d’autres gestuelles. Photographier les différentes propositions. Se mettre en scène Réaliser des vêtements pour : - Se protéger, - Séduire, - Tromper, - Se cacher - Se différencier - Se faire remarquer - Surprendre, étonner...
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Faire peur ...
Réaliser des dessins, des esquisses représentant les vêtements choisis. Noter les intentions du créateur et les effets attendus sur le public. Coller son visage à l’endroit de la tête. Présenter les réalisations. Transformer des vêtements Récupérer de vieux vêtements. Transformer en variant les actions : découper et retirer, ajouter, déstructurer, combiner un ou plusieurs vêtements, associer différentes parties... peindre pour changer la couleur partiellement ou totalement... Exemples : découper des « fenêtres » et « boucher » les vides avec des matériaux choisis pour les effets produits, changer les manches de plusieurs vêtements, fixer des objets, des images... superposer plusieurs épaisseurs de tissu déchiré en bande... Associer différentes parties appartenant à des vêtements différents... Agir sur les matériaux textiles : découdre, découper, entailler, trouer, effilocher, coller, épingler, coudre, attacher, nouer, tisser... Présenter les réalisations. Varier les mises en scène (boîte, vitrine, portant, sur cintre... sur des socles, des sellettes, dans des boîtes présentées sur le mur comme des œuvres d’art). Photographier et réaliser un catalogue de la collection. Confectionner des vêtements Fabriquer des costumes, des vêtements en variant les procédés : utiliser des matériaux à assembler, combiner, coudre... ou transformer des vieux vêtements. Enrichir les réalisations en travaillant la parure. Jouer au mannequin... A tour de rôle devenir couturier et modèle. Réaliser un vêtement pour une fonction précise Déterminer le type de vêtement et sa fonction : un vêtement pour se protéger, séduire, se déguiser, surprendre, faire peur, jouer un rôle, se cacher... Préciser le projet de fabrication du costume : oraliser et écrire (un vêtement pour qui, pourquoi, comment,... ?). « Raconter » l’histoire de ce vêtement. Représenter en 2 et 3D en choisissant les techniques et procédés. Présenter les réalisations en 2D : dessin, collage... Présenter et porter le vêtement fabriqué (assemblage de matériaux divers, transformation de vêtements récupérés, utilisation de matériaux et d’objets...). Se mettre en scène : exposer ses intentions, se donner à voir... sous la forme d’une performance. Filmer les différentes performances des élèves individuelles ou de groupes.
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Réaliser la garde-robe d’une poupée (3D) Récupérer de vieilles poupées. Utiliser les poupées comme mannequin à habiller. Collecter toutes sortes de matériaux. Varier les actions : enrouler, draper, plisser, froncer... Utiliser des liens, des rubans, des épingles... pour maintenir. Réaliser une garde-robe complète : dessous, maillot de bain, manteau... Photographier la collection. Variante : Utiliser des mannequins en bois (type Beaux Arts) Réaliser la garde-robe d’une poupée en carton (2D) Dessiner ou photocopier une image de poupée ou photographier une poupée. Détourer la silhouette de la poupée. Dessiner une collection de vêtements et d’accessoires. Découper puis coller la silhouette de la poupée et les vêtements sur du carton pour rigidifier. Prévoir des languettes pour attacher les vêtements sur la poupée. Habiller des corps nus Découvrir la collection de « nus » du musée de la Chartreuse Photographier les sculptures et photocopier les photographies. Transformer les images de nus sculptés en les rhabillant. Varier les techniques : dessiner, peindre, coller des matériaux et/ou des fragments d’images. Présenter la nouvelle collection de sculptures du musée. Habiller des sculptures de fil de fer Fabriquer des sculptures en fil de fer. Recouvrir les structures de bande plâtrée en alternant les pleins et les vides. Les installer sur un socle pour faciliter leur maniement. Habiller les corps après séchage avec des chutes de tissu et des matériaux divers. Présenter et photographier. Transformer des poupées Récupérer de vieilles poupées mannequin. Transformer leur apparence en les recouvrant de bande plâtrée, de bande de tissu enduite de barbotine... les peindre pour leur donner l’apparence de sculptures en bronze ou en terre cuite. Figer la « sculpture-poupée » sur un socle. Habiller avec des morceaux d’étoffes. Tirer parti des qualités des différents matériaux textiles pour draper, plisser, froncer... rigidifier avec de la colle, de l’amidon pour « appuyer » et intensifier les effets de plis... Jouer avec des effets de transparence, enrouler des tissus souples et légers... Présenter : mettre en espace et en lumière.
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Réaliser un trousseau Définir le mot trousseau. S’inspirer du texte « Trousseau d’une poupée décrit par la comtesse de Ségur dans Les Petites Filles modèles, publié en 1858 ». (Voir § Références littéraires). Composer le trousseau d’une princesse de conte, d’une jeune fille vivant à notre époque, d’un personnage imaginaire... Ecrire la liste de vêtements, choisir une technique et représenter certaines pièces de ce trousseau (dessin, transformation d’images...). Réaliser des patrons Présenter des patrons de couturière. Lire les indications : lignes de couleurs différentes, pointillés, chiffres... Choisir un type de vêtement et réaliser le patron. Réaliser des pages de magazines Présenter des magazines de mode et de couture d’hier et d’aujourd’hui. Observer, décrire et analyser la composition des différentes pages. Détailler certaines pages composées de patrons et de notes explicatives relatifs à des modèles de vêtements. Expliquer le rôle d’un schéma, d’un croquis... Présenter et étudier des patrons de couturière. Utiliser un patron pour la coupe des différentes parties d’un vêtement. Composer des pages de magazines : dessiner le vêtement, représenter le patron annoté et détailler la fiche explicative. Présenter les différentes pages sous la forme d’un catalogue ou d’un magazine. Imaginer le nom de ce magazine et élaborer la couverture. Réaliser une collection de vêtements pour des êtres de petite taille (2 et/ou 3D) Choisir parmi les ressources littéraires ou filmographiques (exemples : les Zéfirottes de Claude Ponti, Poucette d’Andersen... les créatures merveilleuses : elfes, fées...) Représenter les différents types de vêtements (vêtements de travail, de fête...) en fonction des personnages et de leurs caractéristiques). Présenter la garde-robe. Imaginer une collection de vêtements pour une civilisation ancienne inconnue Découvrir les vêtements portés par des civilisations anciennes (par exemple les civilisations précolombiennes). Réaliser une collection d’images. Imaginer l’existence d’un peuple disparu. Inventer leur histoire, leur donner un nom, décrire leurs conditions de vie, leur type d’habitat, leurs traditions et coutumes, leur religion... La vie quotidienne, leurs relations sociales et familiales... Décrire leurs vêtements, leurs coiffures, leurs parures et bijoux... Justifier les causes de leur disparition de manière scientifique ou au contraire totalement fantaisiste. Représenter les différents types de vêtements (vêtements quotidiens, de travail, costumes rituels, costumes de fête...)
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Présenter les réalisations de manière scientifique. Réaliser des broderies « Broder » certaines parties d’un vêtement : manche, bas de jupe, plastron... ou exécuter « la broderie » sur un tissu qui sera ensuite cousu, coller ou épingler sur le vêtement. Rechercher des motifs, expérimenter des compositions, obtenir des effets. Inventorier les matériaux à récupérer : perles, rubans, boutons, cailloux, coquillages, galets... Varier les techniques et les procédés : Dessiner des broderies avec des feutres fins et des feutres pour tissus. Coller, coudre, ligaturer... des matériaux et des éléments naturels. Présenter les réalisations. Réaliser une collection de chasubles Réaliser un patron de chasuble à la taille des élèves. Découper et coudre une chasuble pour chaque élève dans un tissu ou une toile neutre. Laisser les élèves choisir librement les techniques, procédés et matériaux : peindre, dessiner, coller... projeter des diapositives et reporter les formes et couleurs... Epingler des matériaux, des éléments naturels, des objets... Présenter les chasubles au cours d’un défilé. Photographier, filmer. Transformer des chasubles Habiller les élèves de longues chasubles toutes identiques découpées dans de vieux draps. Projeter des diapositives représentant des œuvres d’art sur les chasubles. Jouer sur les couleurs, les lignes, les formes... Photographier. Variante : Projeter et reprendre au feutre ou au crayon ou à la craie les formes... Retravailler à la couleur, utiliser la chasuble comme un « tableau » à peindre. Présenter la collection de chasubles dans le cadre d’une exposition ou d’un défilé de mode. Photographier et réaliser un catalogue. Créer des collections de vêtements Réaliser une collection de tuniques Réaliser une collection de kimonos Réaliser une collection de caftans Réaliser une collection de robe à crinoline Réaliser une collection de robe à vertugadin Réaliser une collection de robe à panier Réaliser une collection de tenues de bain Choisir un type de vêtement. Réaliser une collection d’images. Analyser les caractéristiques de ce type de vêtement : forme, matière, envergure... S’intéresser à l’histoire de ce type de vêtement (par exemple : les robes à crinoline, le vertugadin...).
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Proposer aux élèves de dessiner une collection de vêtements en variant les outils-médiums : crayon de couleur, crayon aquarelle, le pastel sec, le pastel gras, l’encre colorée (dessin retravaillé au lavis)... Présenter les dessins. Choisir un modèle et le réaliser en 3D. Le présenter sur un mannequin ou le porter au cours d’un défilé. Variante : Réaliser les accessoires et les parures correspondant au type de vêtement. Engager les élèves dans des recherches documentaires. Réaliser les costumes du futur S’intéresser aux progrès techniques et technologiques, aux innovations de l’industrie textile (tissus qui filtrent les UV, tissus « qui respirent », qui « tuent les bactéries », tissus écologiques...). « ... le vêtement semble être l’objet de l’attention d’un nombre croissant de designers... leur attention se porte sur l’aspect fonctionnel, voire multifonctionnel de l’habit, qui participe au confort... La préoccupation dominante qui se dégage des recherches, tant technologiques que conceptuelles, se résument en deux mots : la protection du corps. Ainsi, dans le domaine textile, les tissus multiplient des propriétés nouvelles liées à la santé : antistress, anti-acariens, antibactériens...on s’intéresse à l’intégration dans les fibres de produit pour le corps : crème hydratante, tonique veineux, vitamines... tandis qu’en matière de conception, l’idée de seconde peau, au sens propre comme au sens figuré, capable de défendre le corps contre les agressions extérieures, physiques et psychologiques, devient un leitmotiv... » Extrait de Le Design, Claire Fayolle, Tableaux Choisis, éditions Scala Il existe des vêtements climatisés, des textiles infroissables, des matériaux parfumés, des maillots de bain qui favorisent le bronzage intégral... Imaginer de nouveaux matériaux textiles : Envisager des vêtements inusables... des vêtements qui n’ont pas besoin de nettoyage... des vêtements qui protègent à la fois du froid et de la chaleur, des vêtements qui soignent certaines maladies... Décrire leur aspect, leur texture, leur couleur, leur composition et leur caractère innovant... Réaliser un catalogue. Réaliser une ligne de vêtements futuristes. Proposer des vêtements pour le travail, les loisirs, le sport... Réaliser des croquis annotés. Présenter la collection. Confectionner des costumes sonores Collecter divers matériaux présentant un intérêt sur le plan des sonorités. Regrouper des objets identiques en nombre pour constituer des grappes de clous, de capsules, de coquillages... Utiliser une structure portante sur laquelle suspendre, accrocher, lier, ligaturer, nouer... des matériaux « sonores ». Porter ce costume dans le cadre d’un défilé de mode ou le présenter telle une sculpture à animer si celui-ci est importable de part sa forme ou son poids.
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Réaliser des costumes « thématiques » Retenir des sujets, des idées, des thèmes, des notions... la couleur, la lumière, la transparence, le jardin, l’animal, le fantastique... Réaliser des dessins, des esquisses... Choisir une proposition et réaliser le costume à la taille d’un élève. Présenter. Dessiner des costumes évocateurs (évoquer le jardin : proposer des « costumes fleurs », revisiter le « costume du jardinier », réaliser « des costumes des quatre saisons »...). Choisir une couleur et décliner une série de costumes : collection de costumes bleus, collection de costumes rouges... Collecter des matériaux et des matières de cette couleur pour réaliser un costume à porter. Collecter des objets et des matières transparents pour fabriquer un costume transparent, des matières et des objets lumineux pour réaliser un costume lumière... Réaliser des costumes allégoriques Représenter des costumes évoquant les quatre saisons. Varier les techniques : dessin, peinture, collage, photomontage... Exemple : habiller la déesse Flore Découper des fleurs dans des magazines. Choisir une figure féminine dans un magazine ou la dessiner. Recouvrir en collant les fleurs découpées. Présenter les différentes réalisations. Rencontrer des professionnels Rencontrer des professionnels de la couture, de la mode... sur leurs lieux de travail ou les inviter à venir en classe. Se confronter à des points de vue et à des spécificités de certains métiers. Préparer la rencontre : interview... Privilégier un type de matériau Réaliser un costume fait de plumes ou de ficelle ou de plastique bulle ou de papier journal ou de carton ondulé ou de papier de soie ou de bouteilles en plastique... Intervenir sur le matériau pour engager des actions différentes et obtenir des effets Exemple : utiliser le papier journal Plisser, plier, tordre, nouer, froisser, réaliser des boules... et composer par assemblage un costume. Confectionner une robe de mariée Réaliser une collection d’images représentant des robes de mariée. Consulter des catalogues. Proposer aux élèves d’observer, de décrire, d’analyser l’œuvre de Niki de SAINT PHALLE, La Mariée ou Eva Maria, 1963 Envisager toutes les étapes de la fabrication de la robe de mariée : dessiner des esquisses, réaliser des photomontages en associant des fragments d’images... Retenir un modèle. Réaliser le patron à la taille d’un enfant.
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Découper et assembler les pièces de tissu. Présenter la création au cours d’un défilé de mode. Variante : Transformer des vêtements existants. Déstructurer, démonter, assembler... des « morceaux » de vêtements pour confectionner une robe. Agrémenter : ajouter des éléments, des accessoires. Réaliser un vêtement-refuge S’intéresser à la notion de protection. Inventorier tous les éléments protecteurs du corps : le vêtement en général, l’armure, la cuirasse, la carapace... Réaliser une collection d’images. Collecter divers matériaux à assembler : tissu, végétaux, plastique, papier, toile cirée, carton, serpillière, toile, bâche, tapis, couverture, filet, voilage, voile, foulard... Fil, cordelette, ficelle, ruban, fil de fer, cordon, laine... Épingles, épingles à nourrice, ciseaux, agrafeuse, ceintures... Matériaux en bande, en fil... S’intéresser aux différents types de manteau : burnous, caban, caftan, cape, capote, casaque, djellaba, duffle-coat, gandoura, gabardine, houppelande, imperméable, macfarlane, paletot, pardessus, pèlerine, pelisse, poncho, redingote, trois-quarts... Récupérer de vieux vêtements : manteaux, capes, imperméables... Engager des actions de transformation pour personnaliser son « manteau – refuge ». Se mettre en scène. Photographier. Proposer des référents culturels Les Demeures d’Etienne Martin et les vêtements refuge de Lucy Horta Texte : « La prodigieuse série des « Demeures » dont « Le Manteau » constitue la cinquième est, pour le sculpteur Etienne Martin, le moyen de faire revivre et de perpétuer à jamais la maison de son enfance. Le travail pourrait désigner l’artiste plutôt comme un architecte qui vit actuellement dans le monde qu’il crée. « Je me souviens de mon enfance et j’ai dessiné ma maison. Une maison. Cette maison, c’est moi. Moi, avec mes contradictions, et les pièces sont les cheminements de ma pensée, de ma vie avec toutes ses époques. » Comme l’escargot, il porte tout ce qu’un homme souhaite garder et revêt une de ses plus curieuses créations, « Le Manteau », gigantesque chasuble faite de tissus, de cordes entrelacées, reliquaire couvert d’amulettes. E. Martin construit sa maison, lui donne différentes figures où le corps s’installe, où l’esprit échafaude diverses réflexions. De tout temps, l’homme n’a cessé de construire sa maison à son image. Poète de la forme et de la matière, E. Martin envisage l’architecture comme un « lieu de mystère pour une vie rêvée », à la différence de l’architecte qui privilégie l’aménagement fonctionnel de l’espace. Ainsi la 5e des « Demeures » témoigne-t-elle du dialogue qu’il a poursuivi en collaborant tout au long de sa vie avec les architectes. » Claire Stoullig Extrait de Fils et textiles, pour une pratique des arts plastiques, Dessain et Tolra
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Réaliser des marionnettes Récupérer des vêtements de bébé type grenouillères, pyjamas... Bourrer avec de vieux collants, de la mousse, du kapok... Réaliser des têtes et des mains selon divers procédés. Utiliser du polystyrène extrudé, du papier encollé... Relier tête et mains au corps bourré. Manipuler la marionnette comme une poupée. Le marionnettiste est alors présent sur scène et anime sa marionnette. Transformer la forme Transformer une silhouette en ajoutant certains éléments : porter un jupon de grillage, un jupon réalisé à partir d’un enroulement de fil de fer (attention à la protection des élèves). Utiliser des cerceaux pour réaliser un «jupe- panier » attaché aux épaules par des bretelles. Enfiler à la taille un carton d’emballage percé maintenu par des bretelles... Elargir une carrure en enfilant un manche à balai. « Epaissir » une carrure en fixant des épaulettes rembourrées. Déstructurer une silhouette en modifiant les proportions habituelles : allonger, étirer, épaissir... Détourner des vêtements Changer la fonction du vêtement, agir sur l’objet, le transformer en engageant diverses actions. Quelques exemples : Récupérer de vieux vêtements. Etudier leurs formes, leurs matières, leurs textures. Tirer parti de leurs caractéristiques et les transformer en d’autres objets. Faire preuve de fantaisie : un foulard noué aux quatre coins devient un « sac-baluchon », un pantalon aux jambes cousues ne peut plus être enfilé mais peut se transformer en... Des bretelles peuvent être enfilées par les bras et être portées sur le dos... Se mettre en scène : présenter les nouvelles créations. Photographier. Réaliser des costumes végétaux éphémères Dessiner des costumes : varier les outils médiums : crayon de couleur, pastel sec, pastel gras, crayon aquarelle, fusain, sanguine... Présenter les réalisations. Récolter des éléments naturels. Utiliser des structures portantes pour tisser des herbes, des tiges... Transformer des vêtements : attacher des guirlandes de fleurs, des branchages souples... Réaliser des costumes portables ou importables à exposer. Sensibiliser au caractère évolutif. Photographier les changements de couleur, de matière... Présenter des séries de photographies en lien avec les costumes.
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Réaliser une collection de « vêtements d’artistes » Présenter des reproductions d’œuvres d’art. Observer, décrire, analyser et extraire les dominantes plastiques. Réinvestir en peignant des tissus ou des vêtements existants. Réaliser un vêtement qui s’inspire des gouaches découpées de Matisse, de la manière de peindre de certains artistes : le dripping de Pollock... s’inspirer de la touche picturale impressionniste... reproduire des détails selon le procédé pointilliste... Réaliser des monochromes bleus, couleur de prédilection de l’artiste Yves Klein (le bleu Klein)... Présenter les vêtements portables au cours d’un défilé et exposer les vêtements importables. Réaliser des costumes pour des personnages célèbres Présenter aux élèves des images, des illustrations représentant des personnages illustres de la littérature, de l’Histoire... Proposer des extraits littéraires : contes, légendes... des albums de littérature de jeunesse... Concevoir la garde-robe de certains personnages : réaliser en 2D et /ou 3D. Habiller Robinson Crusoé, compléter la garde-robe de Peau d’Ane, représenter la robe de bal de Cendrillon, concevoir les costumes des personnages de la Belle et la Bête... Réaliser des costumes d’apparat Remonter le temps et choisir une certaine période historique. Réaliser des costumes d’apparat inspirés des œuvres d’art et plus précisément des portraits de cette époque. S’inspirer des modèles peints par les artistes de cette époque (constituer une collection de reproductions d’œuvres d’art). Dessiner et s’attacher à rendre les effets de matière et à reproduire les motifs décoratifs. Réaliser des vêtements de poupée Récupérer des chutes de tissu et des matériaux divers. Expérimenter des procédés d’assemblage pour fabriquer les vêtements à la taille de la poupée choisie. Réaliser la garde-robe de la poupée. Présenter, mettre en scène et photographier. Réaliser à partir d’un type de vêtement Récupérer des vêtements en nombre : des pyjamas d’enfants... Transformer par ajout et retrait. Présenter la collection. Réaliser un livre à combinaisons multiples Présenter des livres conçus sur le principe de la combinatoire. Dessiner des silhouettes de mannequins de taille identique habillées différemment. Couper la silhouette dans le sens de la largeur pour dissocier les trois parties du corps : au niveau du cou et de la taille (2 découpes horizontales). Relier les différentes images et expérimenter de multiples combinaisons. Variante : Collecter des images présentant des personnages en pied de taille identique.
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Présenter : Un tutu pour M. Loyal, Anne-Lise Fontan, Irina Karlukovska, Albin Michel jeunesse Réaliser une collection de vêtements insolites Réaliser une collection d’images représentant des vêtements de tous types, de toutes les époques et de tous les styles. Réaliser des photomontages. Photocopier les images puis les déstructurer. Composer des nouvelles images de vêtements en associant des fragments issus d’images différentes. Jouer sur des rencontres étonnantes. Retravailler à la couleur. Présenter la collection. Réaliser des costumes « accumulation » Réaliser des costumes imaginaires, insolites, fantaisistes résultant de l’assemblage d’objets récupérés en nombre. Fabriquer un costume « bouteille plastique » (associer des bouteilles transparentes, des bouteilles colorées, des bouteilles compressées...). Répéter un même objet présentant des formes et des couleurs différentes. Accumuler toutes sortes d’images : se draper dans des affiches, associer des cartes postales, épingler des photographies...). Associer des objets... Habiller des objets Présenter l’œuvre de Meret OPPENHEIM, Le Déjeuner en fourrure, 1936, Les emballages de CHRISTO, Les œuvres de Joseph BEUYS Découvrir les démarches, les motivations, les intentions des artistes. Différencier les motivations de Christo et d’OPPENHEIM... Récupérer des matériaux textiles de différentes qualités. Choisir des objets à « habiller » et énoncer clairement les intentions : - Détourner les objets de leur fonction habituelle et les rendre inutilisables - Imaginer une histoire dans laquelle les objets s’identifiant aux humains cherchent à se protéger des intempéries, à cacher leur pudeur... - Changer les couleurs, les matières, les textures, les volumes pour rompre avec le déterminisme des choses et en faire des réalisations plastiques. Nuancer : - Habiller et laisser deviner l’objet pour pouvoir le reconnaître - Déguiser - Recouvrir pour transformer les caractéristiques plastiques et rendre l’objet méconnaissable - Changer certaines composantes : ce qui est dur doit apparaître mou... - Voiler - Transformer partiellement - ...
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Dans les coulisses d’un défilé de mode Différencier la haute couture (le vêtement est coupé à la taille de la personne qui doit le porter) et le prêt-à-porter (les vêtements sont fabriqués en série, cousus à la machine et reproduits à de multiples exemplaires). Réaliser un reportage S’intéresser aux différents métiers de l’atelier de haute couture : le couturier, les mannequins, les petites mains, les premières et secondes mains... Découvrir leurs activités. S’intéresser aux différents types d’atelier (atelier tailleur et atelier flou)... Rendre compte : réaliser un document associant des dessins, des photographies, des textes... Défiler Installer une relation corps-vêtement, corps-espace et corps-mouvement. Bouger, se mouvoir, marcher, se déplacer... Amplifier certains gestes et gestuelles. Organiser un défilé de mode S’interroger sur « Comment organiser un défilé de mode ? Rencontrer des professionnels : stylistes... les interroger sur les conditions et modalités requises. Visionner des extraits de films. Dégager les principes relatifs à tout défilé, repérer les similitudes et les différences. Noter les grandes lignes du projet : - la « thématique » retenue pour donner une unité à l’ensemble - le « détail » qui crée l’identité du couturier (maquillage ou coiffure identiques, accessoire porté par tous les mannequins...) - le lieu à investir - les estrades ou le « couloir » pour défiler - l’installation des coulisses - la musique - la lumière - l’installation du public - les déplacements des mannequins - l’organisation des activités dans les coulisses - les coiffures et le maquillage - les accessoires. - les types de déambulation : défiler seul(e), à deux, en couple, à plusieurs... - déterminer les allers-retours : copier des mannequins professionnels - le final... Engager un travail d’expression corporelle pour permettre aux élèves d’acquérir de l’aisance pour les déplacements. Déterminer à l’avance les types de déplacements. Se déplacer sans et avec les costumes... Conserver des témoignages de la prestation : photographier et filmer.
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Compléter une collection de haute couture Présenter des modèles créés dans le cadre d’un défilé de haute couture. Observer, décrire et analyser les caractéristiques. Dégager les spécificités des modèles. Repérer des dominantes : couleur, forme, matière, inspiration... Poursuivre et compléter la collection en proposant d’autres modèles. Dessiner les modèles : crayon de couleur, pastel sec, pastel gras, crayon aquarelle... Présenter les réalisations sous la forme d’un mur (épingler dessins et échantillons de tissu). Jouer au créateur Concevoir une ligne de vêtements (costumes de bain et draps de bain, robe du soir...). Envisager toutes les étapes de création : - conception des modèles : dessins, esquisses, croquis - réalisation du patron - essayage sur mannequin - coupe et assemblage des différentes pièces - essayage sur mannequin vivant Exploiter une source d’inspiration A la manière de certains grands couturiers qui s’inspirent de l’œuvre de certains artistes ou de vêtements appartenant à d’autres civilisations ou qui revisitent des modes anciennes... Créer des modèles inspirés d’un artiste, d’une époque historique, d’une œuvre d’art précise, d’un personnage légendaire ou emblématique. Réaliser une collection insolite Collecter des images de défilés de mode, des gravures de mode... de différents grands couturiers. Réaliser des photomontages : déstructurer les modèles et en recomposer de nouveaux en associant divers fragments issus d’images différentes. Présenter les réalisations. Transformer des vêtements de haute couture Proposer des images représentant des vêtements de haute couture. Photocopier les images. Transformer partiellement ou en totalité en variant les techniques : colorier pour changer les couleurs, coller des matériaux, des matières... des fragments de papier magazine, de papier gouaché, de papier encré.... Accentuer le caractère insolite et fantaisiste. Reproduire et transformer Choisir des créations parmi la collection d’images. Décalquer des tenues. Retravailler en utilisant diverses techniques : peindre, colorier en changeant les couleurs, coller des matériaux pour jouer avec les effets de matière, ajouter des graphismes, dessiner des motifs décoratifs... Présenter les différentes propositions.
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Réaliser des photomontages Photocopier des images. Déstructurer les différentes tenues. Réaliser un nouveau vêtement en recomposant différents morceaux issus d’images différentes. Présenter les créations. Créer des illusions Réaliser une collection de vêtements blancs ou de couleur neutre. Au moment du défilé, projeter des diapositives présentant des effets de couleurs, de lignes, de matières, de textures... sur les tissus drapés sur les corps des élèves. Pour chaque diapositive, envisager le age de tous les mannequins. A chaque diapositive projetée, les vêtements prennent une nouvelle apparence. Constater les effets. Filmer et photographier. Réaliser des broderies Récupérer des fils de différentes qualités et de différentes grosseurs ainsi que des aiguilles à broder. Tracer un motif à cerner et/ou à remplir. Utiliser différents fils et jouer sur les effets de couleur, de matière, de texture. Broder des parties de vêtements ou des morceaux de tissus qui seront ensuite posés sur les vêtements à porter.
Réaliser des collections d’accessoires Certains accessoires qui complètent les tenues vestimentaires sont des objets fonctionnels : les chaussures, les chapeaux, les gants jouent un rôle protecteur. Mais au-delà de leur toute première fonction, ces objets sont aussi fortement chargés d’une dimension esthétique. Nombreux sont les accessoires qui sont choisis pour leur originalité, leur fantaisie voire leur extravagance. Alors que certains accessoires sont fort utiles : la fibule retient les pans de la toge antique, les boutons ferment les vêtements, l’épingle maintient le chapeau... D’autres destinés à compléter les tenues apparaissent superflus : bijoux, parures, colifichets et bibelots... Depuis la nuit des temps, l’homme a porté des parures souvent chargés de symbolique destinées à orner les vêtements dans un souci d’esthétique. L’homme du paléolithique décore les peaux de bêtes dont il s’habille de coquillages. Les bijoux, les pierres rares et les métaux précieux continuent à séduire les hommes. Réaliser des collections d’images présentant des accessoires d’époques et de styles différents. Proposer un vocabulaire précis relatif aux chapeaux : le bonnet, le canotier, le béret, le hautde-forme, la capeline, la cloche, le melon, le hennin, le chapeau claque, le bibi, la capote... S’intéresser aux matières utilisées : le feutre, la paille, la laine... les plumes, les perles, les rubans, les dentelles...
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Proposer un vocabulaire relatif aux chaussures : les bottes, les chaussons, les pantoufles, les bottines, les mules, les souliers, les mocassins, les sandales, les sandalettes, les tongs, les sabots, les poulaines, les escarpins, les chopines... Collecter des matériaux divers destinés à orner les accessoires. Récupérer des chapeaux, des sacs à main, des gants, des chaussures, des ceintures... et les transformer en variant les actions. Présenter les collections en proposant diverses présentations. Représenter, dessiner, reproduire... des accessoires Réaliser une collection d’images représentant divers accessoires. Utiliser ces images pour concevoir une collection d’accessoires. Dessiner en s’inspirant, en copiant, en modifiant certains détails présents dans les différentes images pour réaliser de nouveaux accessoires. Réaliser des accessoires par photomontage Photocopier des images représentant divers accessoires : chaussures, chapeaux, sacs à main... d’époques et de styles différents. Déstructurer et recomposer une nouvelle image en associant des fragments issus d’images différentes. Travailler les liens entre les différents morceaux : continuité des lignes, des formes... (Retravailler au crayon si nécessaire). Coller et retravailler ensuite à la couleur : crayon de couleur, encres colorées, pastel sec, pastel gras, crayon pastel... Présenter les réalisations épinglées sur un pour simuler les esquisses des créateurs. Transformer des accessoires en 3D Collecter des bijoux de pacotille, de vieux chapeaux, des sacs à main, des gants, des ceintures... des perles, des rubans, de la ementerie, de la dentelle... Transformer par ajout ou par retrait. Transformer les couleurs (peindre, bomber). Transformer les matières et les textures (coller, épingler, coudre, nouer... des matériaux, des objets, des fragments d’objets...). Présenter, mettre en scène les réalisations : expérimenter différentes installations. Se parer, essayer les accessoires et se faire photographier. Présenter la collection de photographies en relation avec les accessoires. Porter ces accessoires au cours d’un défilé de mode. Photographier et filmer. Réaliser des parures extravagantes, excentriques S’inspirer de la collection d’images pour inventer de nouveaux objets. Varier les techniques (2D et 3D). Dessiner, coller, réaliser des photomontages, transformer des images... Assembler des matériaux et des objets divers pour composer des parures : colliers, broches, bracelets...
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Réaliser un chapeau Varier les techniques et les procédés. Choisir de transformer un vieux chapeau ou de procéder par assemblage de matériaux divers. Réaliser et porter le chapeau. Photographier les différents essayages. Porter le chapeau Constituer la collection de portraits des élèves de la classe. Réaliser des chapeaux en 2D. Choisir ses techniques et ses procédés. Réaliser les chapeaux isolément des portraits. Présenter la collection de chapeaux. Procéder à des « essayages » : coiffer chaque portrait d’un chapeau différent et photographier les différentes tentatives. Présenter les photographies. Transformer des chapeaux Récupérer de vieux chapeaux de toutes sortes. Transformer l’objet pour le rendre « méconnaissable » et « importable » : pour qu’il devienne quelque chose d’autre, tout sauf un chapeau. Travailler par ajout, retrait, déstructuration, combinaison... Présenter les réalisations telles des « sculptures » sur des socles, des sellettes... Fabriquer des chapeaux « fous » Réaliser des chapeaux remarquables pour leur extravagance. Imaginer des structures s pouvant servir de base pour de multiples transformations : un égouttoir à salade, un abat-jour, une corbeille en vannerie, une casserole à la taille de la tête de l’élève, une lampe chinoise en papier de soie... Rivaliser de fantaisies pour tirer parti de la structure. Collecter des matériaux, des objets à associer. Présenter la collection de couvre-chefs. Proposer une mise en scène en adéquation avec le type de réalisations. Réaliser des chapeaux pour des personnages connus Choisir un personnage historique, un héros de bande dessinée... Réaliser un chapeau en étroite relation avec la psychologie du personnage choisi. Se référer à la mode vestimentaire des différentes époques historiques si le personnage choisi est lui-même historique (exemple : un chapeau pour le roi Soleil, pour MarieAntoinette, pour Vercingétorix...) Idem, pour les héros des films, des bandes dessinées, des jeux vidéos... veiller à respecter l’époque, la fonction du personnage... Représenter en 2D et/ou en 3D. Choisir des techniques et des procédés de dessin, de collage, de transformation d’images... pour représenter les chapeaux. Retenir divers techniques et procédés pour concevoir les chapeaux en 3D. Présenter les chapeaux en étroite relation avec les images des héros et personnages choisis.
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Réaliser une page de magazine Etudier différentes pages de magazine de couture présentant des schémas et des notes explicatives pour confectionner des vêtements ou des accessoires. Fabriquer un chapeau, dessiner le patron des différentes pièces à associer, proposer le schéma et rédiger les explications. Porter le chapeau et se faire photographier Réaliser la page en associant la photographie du modèle, le patron, le schéma, les notes... Constituer un catalogue en regroupant les différentes pages. Variante : Possibilité de réaliser les différents modèles de chapeau d’après le contenu des pages. Réaliser des chapeaux pour des personnages précis Choisir de travailler en 2D et/ou 3D. Revisiter certains types de chapeaux et de coiffes. Imaginer de nouveaux accessoires. Inventer un nouveau chapeau pour le jardinier, une nouvelle toque pour le cuisinier... Choisir des matériaux, des objets évocateurs des différents métiers à illustrer. Présenter la collection de chapeaux. Réaliser des chapeaux pour des fonctions inhabituelles Après avoir réfléchi aux principales fonctions des différents couvre-chefs, proposer aux élèves d’imaginer d’autres fonctions « inhabituelles » : un chapeau pour voir la vie en rose, un chapeau-nichoir, un chapeau pour rêver... Présenter les différents projets. Réaliser des têtes pour présenter les chapeaux S’inspirer des « têtes à coiffer » pour réaliser des têtes à chapeaux. Découvrir les s utilisés pour les perruques... Varier les techniques et les procédés : modeler des têtes en terre, en papier encollé... fabriquer des têtes de marottes (bas bourrés de papier journal).... Utiliser les structures portantes pour présenter les collections de chapeaux récupérés ou confectionnés. Réaliser une collection d’ombrelles Collecter des images présentant des ombrelles d’époques et de styles différents. S’intéresser à l’usage de l’ombrelle. Différencier ombrelle et parapluie. Transformer de vieux parapluies en ombrelle : agir sur la toile imperméable (peindre, coller, coudre, épingler... des matériaux divers, ajouter des rubans, de la ementerie, des dentelles... ou retirer la toile imperméable pour utiliser la structure portante et les baleines pour tendre, recouvrir... d’autres matériaux (tissus, voilages...), tisser des fils, des bandelettes de tissu, de plastique... Présenter et mettre en scène la collection d’ombrelles (vitrines de magasins...) ou les porter au cours d’un défilé de mode.
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Réaliser une collection de foulards Collecter des foulards. Etudier les différents types de motifs. Inventer des « cartons » représentant une grande variété de motifs. Gérer l’espace du : travailler les quatre cotés, prévoir des frises, des bandes... Exploiter des organisations : symétrie, alternance, translation, inversion... Présenter les différents « prototypes ». Variante : Choisir un motif à reproduire sur du tissu fin et léger. S’intéresser à l’histoire de la chaussure Découvrir les différentes fonctions de la chaussure : - protection - symbole social - pratiques religieuses - accessoires de mode - créations artistiques Aborder la dimension historique : Découvrir les différents types de chaussures portées par les hommes, les femmes et les enfants au fil des siècles. Découvrir le vocabulaire spécifique de la chaussure. Les chaussures d’hier et d’aujourd’hui, la chaussure d’ici et d’ailleurs Les sandales, les souliers, les sabots, les mules, les bottes, les bottillons, les pantoufles, les sandalettes, les chaussons, les tongs, les bottines, les mocassins, les ballerines, les chaussures de sport (chaussures à crampons, patin à glace, chaussures de tennis, chaussures de bain...), les babouches, les galoches... S’intéresser à certaines traditions, celle par exemple de la chaussure à semelle compensée. (Les chaussures surélevées portées par les geishas japonaises, les chaussures à plateaux datant des années 1970, les chaussures-échasses portées dans certaines occasions par les femmes turques, les chopines vénitiennes du XVIe siècle, les chaussures des femmes aristocrates Manchoue de la fin du XIXe siècle, en Chine...). S’intéresser aux traditions historiques : les chaussures à talon rouge portés par les aristocrates et la cour du roi Louis XIV, les chaussures traditionnelles faites de fourrure d’ours des samouraïs japonais... S’intéresser aux coutumes : le bandage des pieds des femmes chinoises de classe supérieure pour obtenir des pieds dits de lotus (coutume bannie au début du XXe siècle). S’intéresser aux chaussures des créateurs. Des créateurs : Pinet, Roger Vivier, André Pérugia, Herbert et Beth Levine, Salvatore Ferragamo...
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Découvrir les différents métiers de la chaussure. Proposer des œuvres d’art représentant des chaussures: - les Souliers, 1887, Vincent VAN GOGH - Le Modèle rouge, 1935, René MAGRITTE Différencier les chaussures : l’objet de consommation et la création Découvrir les liens entre l’accessoire, l’objet de confection et les créations. Photographier des chaussures Réaliser une collection de photographies représentant des chaussures selon des points de vue et des cadrages différents. Donner à voir des détails imperceptibles, des points de vue inhabituels... Présenter les photographies : composer un mur d’images Transformer des images de chaussures Agir sur des images de magazines ou des photocopies de photographies. Dessiner : ajouter des détails, prolonger... Coller des éléments, des fragments de matière, des fragments d’images... pour réaliser de nouvelles chaussures plus extravagantes les unes des autres. Présenter les réalisations. Transformer des chaussures Récupérer de vieilles chaussures d’enfant, d’homme et de femme. Engager des actions de transformation : changer la couleur partiellement ou totalement (bomber, peindre), changer la matière, coller, ajouter des matériaux... Réaliser une collection de chaussures extraordinaires portables ou importables. Présenter en variant les mises en scène : vitrine, accumulation de boîtes à chaussures... Photographier les installations. Détourner des chaussures Détourner l’usage habituel de la chaussure. Transformer en un autre objet utilitaire ou décoratif. Engager diverses actions de transformation. Présenter les réalisations. Réaliser des types de chaussures (2d ou 3D) Inventer des chaussures pour aller danser, des chaussures pour le sport, des chaussures d’intérieur... Dessiner les créations. Fabriquer en volume les chaussures en assemblant divers matériaux ou transformer des chaussures existantes. Réaliser une collection de cravates Proposer un patron de cravate en papier (gabarit). Réaliser différents motifs sur le patron : jouer sur la répétition, multiplication, effets d’alternance, de symétrie...
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Privilégier des motifs : des lignes, pois, ronds, carrés, rectangles, losanges... des dessins... Présenter les différents prototypes. Réaliser une collection de cravate à porter. A partir d’un patron de cravate réaliser un accessoire en tissu et le « décorer ». Utiliser différents médiums : feutre, peinture pout tissu. Présenter la collection de cravates sur des structures portantes ou au cours d’un défilé. Réaliser une collection de collants S’intéresser à la collection dessinée de collants d’Agatha Ruiz de la Prada. Proposer un patron de collants en papier. Varier les propositions : collants unis, à motifs géométriques, à fleurs... Présenter les dessins de la collection.
Les contes de fil en aiguille Proposer des contes S’intéresser aux descriptions et aux illustrations des vêtements et costumes portés par les personnages dans les contes. Proposer différentes éditions d’un même conte et comparer les descriptions et les illustrations. Photocopier ou scanner les images pour réaliser un mur d’images. Représenter les costumes des héros de conte Raconter, lire... et représenter les habits des personnages. Varier les techniques : dessiner, peindre, coller... Présenter les réalisations. Représenter d’après une description Proposer un extrait littéraire décrivant avec précision un costume ou un détail d’un vêtement. Représenter le plus fidèlement possible. Comparer les différentes réalisations. Présenter les productions en relation avec les textes. Réaliser la garde-robe de certains personnages de contes Représenter : la robe de bal de Cendrillon, celles de Peau d’âne : la robe couleur du temps, la robe couleur de lune, la robe couleur de soleil...le costume du Marquis de Carabas...
Le précieux Sensibiliser à la notion de précieux Jouer sur les nuances : précieux, riche, de grande valeur... en relation avec les costumes d’apparat, les vêtements religieux... Proposer : - des reproductions d’œuvres d’art d’époques et de styles différents, des portraits d’apparat...
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- des images publicitaires, des illustrations, des images de magazines montrant des parures, des bijoux, des accessoires, des collections de vêtements, des défilés de mode, des créations de grands couturiers... - des albums de littérature jeunesse, des magazines, des livres d’art... pour enfants. - des textes, des extraits littéraires, des poésies... - des contes... Présenter des référents culturels Présenter des œuvres d’art des musées du Nord Quelques exemples : Portrait de femme vers 1565 de Paolo VÉRONÈSE au musée de la Chartreuse Elisabeth de de Frans II POURBUS au musée de Valenciennes... La Marquise d’Anforti, 1873, CAROLUS-DURAN au musée de Cambrai Engager des activités langagières Découvrir un vocabulaire spécifique : objets, qualités, qualificatifs... Précieux, riche... Boîte, écrin, coffre, coffret... Bijou, parure, collier, bracelet, bague, pendentif, broche, boucle d’oreille... Tissu, voile, dentelle, broderie.... Transparent, léger, brillant, scintillant... Réaliser le musée du « Précieux » Collecter, présenter, mettre en scène : - des images, des ouvrages... - des objets, des fragments d’objets, des bijoux de pacotille, des accessoires pour les cheveux... - des matériaux, des matières, des papiers d’emballage, des papiers de soie, des papiers argentés, dorés, des papiers de bonbon... - des tissus brillants, damassés, brodés... du velours, du voile, du voilage... des rubans, de la ementerie, des dentelles, des galons, des lacets, des boutons, des perles... - des coquillages, des cailloux, des pierres, des fleurs en soie... Développer les perceptions sensorielles Décrire avec tous ses sens. Encourager les manipulations, nommer les qualités, les sensations... Trier, classer selon des critères précis. Composer un mur d’images. Associer les images de la collection et les réalisations plastiques des élèves. Magnifier Présenter, mettre en valeur, exposer les objets et matériaux précieux. Expérimenter des installations, des présentations, des scénographies... en variant les formes. Utiliser divers contenants : boîtes, bocaux, vitrines...
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Réaliser des bijoux, des parures S’inspirer de la collection de bijoux et des images mises à la disposition des élèves. Observer les formes, les couleurs, les matières... Réaliser un mur d’images. Collecter des matériaux de tous types pour encourager les associations, les rapprochements : des coquillages, des fils de cure-pipe, des cailloux, des pierres, des sables de différentes couleurs, des boutons, du raphia, de la ficelle, de la laine, des perles, des galets, des fils, des bouts de ruban, des fleurs en soie, de petits objets, des papiers fins, du carton, du carton ondulé, des plumes... Prévoir les moyens, les outils et le matériel pour fixer, coller, nouer, ligaturer, épingler, enfiler... Varier les techniques : - Dessiner des bijoux (crayons de couleur, feutres, pastel à l’huile, pastel secs, fusain, sanguine...) - Modeler des bijoux (pâte à modeler, terre qui durcit à l’air, pâte à sel...). Exploiter les formes simples : bille, boule, colombin, galette, plaque. Peindre et vernir, cirer et vernir... Associer des formes simples: enfiler des boules de terre, des billes, des colombins... - Associer des objets ou des fragments d’objets ou des matériaux divers récupérés. - Varier l’utilisation des matériaux en fil (enrouler du fil doré autour d’un galet, enfiler des perles sur un fil de fer, assembler de petits volumes de fil de fer entortillé, enrouler autour d’un objet ou d’un élément naturel des fils de qualités différentes ...) - Tremper dans la barbotine, dans le plâtre, recouvrir de bande plâtrée... puis peindre. - Recouvrir de papier encollé, laisser sécher et peindre. - Emballer dans du papier de soie encollé, froisser, plisser pour obtenir des effets de relief... - Transformer des objets : changer la couleur, la forme, la texture, coller des matières et matériaux... - Enrouler des papiers, les coller pour obtenir des perles allongées et le peindre... - Peindre avec de la gouache dorée et argentée. Varier les présentations : - Installer dans des boîtes à bijoux. - Epingler sur des cartons. - Réaliser une vitrine de bijoutier... Réaliser la malle de tissus et la collection de bijoux de la vénitienne peinte par VÉRONÈSE et exposée au musée de la Charteuse Etudier le tableau de VÉRONÈSE. Observer, décrire, analyser précisément les étoffes et les bijoux qui parent le modèle. Proposer une malle contenant une grande variété de tissus présentant des qualités, des textures, des couleurs, des motifs différents. Manipuler, décrire les sensations... Retrouver dans la malle, des étoffes qui s’apparentent à celles utilisées pour confectionner le somptueux costume du modèle. Justifier les choix.
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Idem pour les bijoux. Proposer un coffret à bijoux contenant une grande variété de bijoux fantaisie. Trier et retrouver les bijoux qui ressemblent le plus par leur nature, leur forme, leur couleur... à ceux portés par la vénitienne. Photographier les différentes manipulations. Si les échantillons de tissu le permettent, encourager les élèves à établir une relation entre les étoffes et leur corps : se couvrir, se draper, s’enrouler... Par exemple : froncer et positionner un lourd velours autour de la taille, habiller un poignet ave une dentelle... Photographier et/ou filmer. Réaliser le musée des bijoux d’une collection d’œuvres d’art Au cours d’une visite au musée, repérer, dessiner, photographier les bijoux et accessoires précieux qui se trouvent dans les tableaux : colliers, bagues, ceintures, bracelets, broches, épingles, peignes, médailles... Jouer au faussaire et réaliser des copies des différents accessoires en les reproduisant en 2 ou 3D. Utiliser des matériaux divers pour copier formes et couleurs ou transformer des objets existants. Présenter la collection. Réaliser une boîte précieuse Pour enfermer, cacher... Pour montrer, présenter, mettre en valeur, magnifier... Présenter différentes sortes de boîtes à bijoux, des écrins, des coffrets... Regarder des vitrines de bijouteries. Proposer des boîtes différentes : varier taille, forme, aspect..., transparentes ou opaques. Laisser les élèves choisir leur boîte. Mettre à leur disposition tous les matériaux et objets collectés. Prévoir le matériel d’arts plastiques habituel. Travailler l’intérieur et l’extérieur de la boîte (contenant et contenu) en variant les techniques et les procédés. Varier les actions : Peindre, draper, recouvrir, tapisser, plisser, froisser, superposer... Associer des matériaux : coller du papier de soie froissé et des morceaux de dentelle... Utiliser des procédés : peindre des trames de dentelle, un napperon de papier, un voilage... pour obtenir des impressions... Installer le contenant. Présenter les boîtes, mettre en scène les boîtes précieuses, organiser un espace d’exposition. Associer boîtes et images.
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Réaliser un trésor Collecter des objets, des accessoires : barrettes, peignes, boutons, perles... Bomber, peindre en doré et en argenté. Réaliser des médailles, des pendentifs, des boucles d’oreilles dans du métal à repousser (or et argent). Modeler des bijoux dans de la terre, du papier encollé, du plâtre... et bomber. Utiliser des fils dorés pour enfiler... Recouvrir avec des fils dorés ou argentés encollés. Envelopper dans des papiers brillants... Coller des paillettes... Présenter, mettre en scène le trésor. Réaliser la collection d’accessoires d’une princesse Observer, décrire le Portrait de femme de VÉRONÈSE exposé au musée de la Chartreuse. S’intéresser au costume de la riche vénitienne et aux bijoux. Consulter la collection d’images. Proposer aux élèves de compléter la collection d’accessoires de la princesse. Varier les techniques : dessiner, peindre, coller, modeler, transformer des images, des objets... Créer ou transformer des objets existants : ceintures, chaussures, sacs, chapeaux, coiffes, accessoires pour les cheveux... Présenter les réalisations. Varier les formes de présentation : installer dans des boîtes, des coffres, des coffrets... Réaliser une collection de couronnes Observer des portraits d’apparat dans lesquels les personnages portent des couronnes (Le sacre de Napoléon 1er (1805-1808) peint par Jacques Louis DAVID... par exemple). Observer et décrire le Portrait de femme de VÉRONÈSE exposé au musée de la Chartreuse... Compléter sa panoplie de princesse et réaliser sa couronne. Varier les techniques et les procédés : Utiliser des gabarits en carton, peindre, dessiner, coller... Récupérer et transformer des accessoires pour cheveux : diadèmes... Choisir des dominantes : utiliser des éléments naturels, des matériaux « bruts », des éléments d’une même couleur (collection colorée au départ ou transformation par la couleur)... Opter pour des couronnes insolites... Présenter la collection.
Réaliser une boutique ou une vitrine « A mademoiselle Alys marchande de merveilles Mademoiselle la marchande, On raconte partout, de port en port, de val en val,
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de ville en ville que vous êtes marchande d’un magasin extraordinaire. J’ai entendu dire, sur les chemins de terre, dans les chemins de fer que bientôt c’est votre anniversaire. On murmure même que le choix de votre cadeau est difficile tant votre magasin enferme de merveilles. » Extrait de Aux Merveilles d’alys, Magasin Zinzin, pour fêtes et anniversaires, Frédéric Clément, Ipomée-Albin Michel Observer des vitrines Au cours d’une sortie, observer les vitrines des magasins. Repérer leur agencement, leur organisation (installation des objets les uns par rapport aux autres...). Analyser la circulation du regard dans l’espace d’exposition. Insister sur les caractéristiques, les spécificités et leurs composantes plastiques (espace, plan, couleur, matière, lumière...) Photographier. Organiser et présenter les collections dans un espace vitrine Collecter des matériaux textiles de toutes sortes, du linge, des vêtements, des objets, du matériel, des ouvrages, des catalogues, des images... Choisir des types de présentation adaptés aux matériaux et objets. Utiliser des structures pour organiser l’espace de présentation (boîtes, emballages, mannequin, porte-manteau, fils tendus). Installer, présenter, mettre en espace, mettre en scène. Varier les présentations : pièces de tissu pliées, enroulées, en partie déroulées, drapées, soigneusement plissées, suspendues, tendues... Associer des matériaux textiles, tirer parti des effets de transparence de certains tissus... Réaliser une vitrine d’une seule couleur, trier et présenter les matériaux de couleur chaude ou froide, « jouer » avec les motifs décoratifs... Associer d’autres éléments : matériel de couture, boîte de boutons, bobines de fil, des accessoires (gants, chaussettes, chapeaux...) et éventuellement des images, des photographies pour compléter la mise en scène. Mettre en lumière, si possible prévoir un éclairage. Photographier les différentes étapes de la réalisation de la vitrine. Photographier les différentes tentatives. Réaliser une boutique Au cours d’une sortie, visiter des boutiques. Réaliser une collection d’images de magazine présentant des intérieurs de boutiques, les salons des grands couturiers...
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Repérer leur agencement, l’espace réservé à la clientèle, les structures portantes, les types de rangement, la décoration... ce qui est de l’ordre du fonctionnel, ce qui relève de l’esthétique. Dans l’école, délimiter un espace pour présenter les collections. Choisir le type de boutique à restituer : la mercerie, le magasin de tissu, la boutique de prêtà-porter. Prévoir des aménagements pour agencer l’espace boutique (tissu et mercerie) : installer des tables, des tréteaux... prévoir des boîtes, des emballages, des étagères... Varier les présentations : plier soigneusement dans des boîtes, enrouler des pièces de tissu... Draper sur des mannequins... Entasser dans des malles... Présenter des boutons sur des cartes... Ranger des bobines de fils selon leur couleur dans des boîtes... Disposer des pelotes et des écheveaux de laine de grosseurs différentes dans des paniers ou des casiers... Associer des torsades et des tresses de laine ou de fils divers... Mettre en évidence et en valeur les ementeries, les galons et les dentelles... Réaliser une boutique de prêt-à-porter Collecter des vêtements et associer les réalisations des élèves. Prévoir le matériel : portants, étagères... possibilité de détourner des objets et du matériel... de leur fonction habituelle. Suspendre des manches à balai, des branchages... et les utiliser comme portants. Réaliser un mur de boîtes et l’utiliser comme étagère... Photographier en variant les cadrages et les points de vue Inventer des boutiques ambulantes Rechercher des structures et des principes qui permettent à la boutique d’être déplacée (la marchande des quatre saisons, le colporteur d’autrefois...). Réfléchir aux conditions nécessaires pour déplacer, pour faire rouler, pour pousser, pour ranger et transporter... Examiner toutes les contraintes inhérentes aux différentes particularités de cette boutique (le déplacement, le rangement...). Inventorier les différentes possibilités. Récupérer des objets ou fabriquer des systèmes. Exemples : Utiliser une brouette, une charrette... Installer une malle sur un plateau sur lequel des roues sont adaptées... Concevoir toutes les étapes de l’invention : dessin, croquis annoté, prototype...
Le costume de théâtre « Le costume est la deuxième peau, l’autre langage, la fonction sociale de l’artiste » Gérard Vicaire Crée en 1927 par Charles Vicaire, l’atelier de couture, situé au 1, rue Richer, va prendre un essor considérable en se spécialisant dans les costumes de spectacle. Les plus grands noms
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des scènes parisiennes, françaises et internationales viendront se faire faire des costumes de lumière dans la maison Vicaire... » Extrait de Au Cirque. Le Peintre et le saltimbanque, Somogy, Editions d’Art « Le rôle du costume est fondamental pour la construction du personnage... le personnage naît d’une série de « réactions en chaîne » entre le costume et l’acteur, entre le geste et la particularité du costume : une manche trop large ou trop étroite, trop longue ou trop courte, peut modifier la projection scénique d’un personnage, demander à l’acteur une modification de son attitude qui provoque ensuite des inventions-constructions pour le costume et ainsi de suite. » Giorgio Strehler, Un théâtre pour la vie « Le costume entretient avec le vêtement des rapports qui, souvent, indiquent la position du théâtre lui-même par rapport au réel, et à sa lisibilité. » Extrait du dossier diapositives Actualité des Arts plastiques n° 52, Le Costume de théâtre, Georges Banu A l’origine était le théâtre... « J’ai toujours été attiré par la création de costumes et peut être même avant de travailler dans la mode. Cela vient de ma ion pour l’Histoire qui depuis mon enfance accompagne mon imaginaire et mes jeux. J’ai toujours aimé reconstituer ou rechercher en vérité les décors, les meubles et les costumes. Ma famille a encouragé cette affinité et mon grand père a certainement contribué par sa ion pour l’histoire à développer mon lien au é. Au retour de l’école, du lycée ou même de la fac, c’est dans l’histoire des costumes que je me plongeais. » Propos de Christian Lacroix, extrait de Christian Lacroix, Costumier, Les Editions du Mécène « Je fais peu de différence entre mon travail de couturier et mon travail de costumier... que se soit pour une cliente anonyme qui achète un de mes jeans ou un acteur, mon devoir et mon plaisir sont de donner à ces caractères une enveloppe dans laquelle j’ai tâché de mettre un plus, un esprit, des racines... ... Mes maquettes de costumes habillent autant le caractère du rôle que l’esprit et le corps de l’acteur. » Propos de Christian Lacroix, extrait de Christian Lacroix, Costumier, Les Editions du Mécène Des costumes d’artistes Proposer des images de costumes réalisées par des artistes : Pablo PICASSO, Sonia DELAUNAY, Fernand LÉGER... Le costume de théâtre dans la peinture Découvrir, présenter, analyser les œuvres de REMBRANDT. Par exemple : Saskia en Flore L’artiste habillait ses modèles de somptueux costumes de scène, lui-même dans de nombreux autoportraits se présente richement vêtu. Le théâtre et la haute couture Présenter des créations de grands couturiers inspirés par le costume de théâtre et par les courants artistiques.
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Le style de Mariano Fortuny (1871-1949) par exemple, est influencé par le théâtre mais aussi par la peinture. Certaines créations s’inspirent de l’Art nouveau, du symbolisme, du Moyen Age...
Le costume de clown Réaliser des costumes de clown (clown blanc) Collecter des images représentant des costumes de clowns blancs. Observer, décrire, analyser... dégager les caractéristiques plastiques : forme, couleur, matière, texture... Exploiter la fascination des élèves pour les costumes de paillettes, les costumes de lumière... Proposer des gabarits de costume. Colorier, peindre, coller des paillettes, des matériaux colorés et brillants... Présenter la collection de costumes. Réaliser une collection de costumes de clown blanc à porter Proposer un patron. Découper dans du tissu uni, dans de vieux draps blancs... Dessiner, peindre, coller, épingler, coudre... des matériaux divers. Présenter la collection de costumes au cours d’un défilé. Tirer parti d’une expression : costume de lumière Collecter des images représentant des costumes de clown blanc. Imaginer des créations qui respectent l’expression au pied de la lettre. Transformer des images par ajout de matières et de matériaux. Présenter les différentes réalisations. Réaliser des costumes portables dans le cadre d’un défilé à la taille des élèves. Réaliser la garde-robe des artistes du cirque Réaliser une collection d’images représentant les différents artistes de cirque. S’intéresser plus précisément aux types de costumes portés par : les trapézistes, les dompteurs, les clowns, Monsieur Loyal... Concevoir les différents pièces des costumes. Varier les techniques. Réaliser des silhouettes à habiller, les détourer et les coller sur du carton fort. Idem pour les différents vêtements. Prévoir un système de languettes pour maintenir les vêtements sur les silhouettes. Varier les tenues. Photographier. Présenter en série. Autre piste : S’intéresser et réaliser des costumes de géants
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Tisser S’intéresser à l’histoire de la tapisserie Se documenter sur l’art de la tapisserie. Replacer la tapisserie dans le contexte artistique du Moyen Âge : les types de représentation, sa fonction... Présenter des reproductions de tapisseries d’époques et de styles différents : La Dame à la licorne, musée de Cluny L’Apocalypse, musée du château d’Angers Les tapisseries du musée d’Aubusson, du musée des gobelins à Paris Les tapisseries de Grau-Garriga S’intéresser à l’évolution des techniques : matériaux, outils et métiers S’intéresser aux différentes techniques de tissage utilisées ici et ailleurs, autrefois et aujourd’hui. Découvrir la spécificité de certains métiers, les outils et les matériaux qui leur sont étroitement associés : le tapissier, le lissier, le tisserand, la fileuse... Cibler certains ages dans la littérature (la quenouille, le rouet... dans La Belle au bois dormant, La tapisserie de Pénélope...) Engager les élèves dans des recherches documentaires : réaliser une collection d’images et d’extraits littéraires. Pour en savoir plus : visiter des musée, rencontrer des artistes textiles qui travaille la tapisserie, visiter des expositions régionales, des ateliers (L’Atelier du Tisserin à Flers). Découvrir des métiers à tisser et s’intéresser à leur histoire S’intéresser à l’évolution du métier à tisser et aux techniques de tissage au fil des siècles. Consulter une documentation. Visiter le musée de Caudry, le musée de la Dentelle à Calais, des filatures... Observer des tisserands au travail Rencontrer des professionnels. Découvrir les conditions de travail et les aspects techniques liés au tissage. Interviewer, questionner... s’intéresser à la dimension technique et artistique. Découvrir différents produits : vêtements, pièces de décoration, d’ameublement... Fabriquer des métiers à tisser Récupérer ou fabriquer des cadres de bois. Planter des clous en vis-à-vis à intervalles réguliers. Utiliser des cageots sans fond, planter des clous sur deux bords en vis-à-vis à intervalles réguliers. Tendre les fils de la chaîne (fils tendus verticalement) et les attacher solidement. Autre procédé : Coller sur les lattes horizontales (haut et bas) des bandes de carton ondulé. Entourer le cadre d’un fil résistant pour constituer la chaîne en ant et en maintenant le fil dans le creux de la cannelure du carton. Tendre le fil de manière à ce qu’il reste parfaitement maintenu.
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Tisser les fils et les bandes à tisser horizontalement pour constituer la trame. Enrouler les fils sur des « navettes » en carton pour faciliter les ages successifs. Rapprocher les fils de la trame pour resserrer le tissage. Lorsque le tissage est terminé, couper et nouer les fils de chaîne deux par deux. Fabriquer des métiers à tisser - Varier les techniques et les procédés. Expérimenter des matériaux, des outils, des s variés pour s’exercer à la technique du tissage. Varier les actions, diversifier les moyens d’interventions sur les matériaux. Combiner des actions : tisser, nouer, tresser, torsader, effilocher, franger... Associer différents matériaux : utiliser des fils de nature, d’épaisseur, de qualité... différentes, des laines (fil, écheveau, tresse, torsade), des ficelles, des cordelettes, des bandes de tissu (coton, voilage...), des bandes de toile (jute...), des bandes de plastique, des bandes de papier, des lanières, des rubans, des lacets, du raphia, de l’osier... - Récupérer de vieux vêtements et de vieux tissus. Déchirer, découper des bandes, tirer des fils, détricoter de la laine... Utiliser des éléments naturels, des matières végétales : des tiges, des herbes hautes, des graminées, des lamelles d’écorces, des branchages flexibles, de la paille... - Varier les s : utiliser des métiers à tisser, des cadres, des grillages, des trames tendues, des serpillières usagées et tisser dans les parties effilochées, des matériaux textiles usés présentant des trames à investir partiellement... - Détourner des objets de leur fonction : utiliser le fond d’un cageot pour tisser des végétaux, tendre un filet à légumes pour tisser divers matériaux en fil... Utiliser les alvéoles d’un grillage comme une trame à tisser. - Assembler différents types de canevas présentant des trames de différentes grosseurs. Expérimenter le age alterné dessus-dessous dans un sens puis dans l’autre pour tisser les différents matériaux. - Combiner différentes actions : tisser, tresser, nouer, enchevêtrer... pour effectuer des combinaisons et varier les effets : couleur, matière, texture, relief... Présenter et mettre en scène les réalisations. Variante : Composer des costumes par association des différents tissages ou présenter des tissages sur des parties de costumes... Réaliser des tissages d’herbes Récolter des herbes sèches avec de longues tiges de préférence (céréales, graminées, joncs...). Fabriquer des cadres de bois avec des lattes. Planter deux rangées de clous dans deux lattes opposées (intervalle d’environ 2cm). Tendre de la ficelle pour réaliser la chaîne du métier à tisser. Tisser les différentes espèces végétales. Ajouter d’autres végétaux pour varier les effets. Présenter les cadres tissés verticalement. Mettre en scène les différentes réalisations. S’intéresser aux œuvres de Marinette Cueco.
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Réaliser des vêtements « toile d’araignée » Utiliser des structures portantes pour fabriquer des s de jupe, de tunique, de kimono... (Mailles de canevas, grillages, tiges flexibles...) Tisser des fils, des ficelles, des cordelettes... des matériaux en fil de qualité et de couleur différentes. Présenter les réalisations. S’intéresser à une démarche artistique originale « Jean-Luc Bruniaux crée en collaboration avec les araignées. Avec lui, par lui, sous sa direction, elles participent à ses œuvres tissées, à des textures, à des tressages subtils, à des entrelacs délicats, à des voiles, à des étoffes presque imperceptibles, à des trames très légères, à des réseaux impondérables ... Jean-Luc Bruniaux est le complice des araignées, leur ami, leur compagnon, leur associé. Il les guide, les pilote ; il les gouverne. Il installe des sites pour les faire travailler. Il transforme leurs fils, leurs pièges en des objets esthétiques... il est le maître d’œuvre de leurs activités, de leurs constructions presque impalpables. » Déjà en 1975, l’artiste utilise des cordes et réalise une toile d’araignée géante. En 1977, il sculpte une immense toile d’araignée en terre cuite... Il imagine des fils tendus, placés dans les angles d’une chambre... » Gilbert Lascault « Non seulement la référence textile de la toile d’araignée est indubitable mais elle est multiple. Extraits du catalogue d’exposition Jean-Luc Bruniaux
Plis et drapés Explorer plis et drapés Réaliser une collection d’images représentant des plis et drapés : images de tissu ; de vêtements, plis, plissements, papiers pliés, ondulations, reliefs naturels, détails de matériaux, gros plans sur la peau, détails sur des objets, des éléments naturels, des paysages... Engager les élèves dans une recherche d’images de tous types : images à caractère scientifique (géologie), reproductions d’œuvres d’art, images publicitaires... Photographier des détails dans l’environnement de la classe. Cadrer des fragments d’images. Observer et analyser des œuvres anciennes et contemporaines : statuaire grecque, les architectures emballées de Christo, les compressions d’Arman... S’intéresser aux vêtements grecs Le péplos : tunique en laine L’himation : manteau de laine drapé autour du corps Le chiton : tunique de lin plissée à l’ongle La chlamyde : cape de laine agrafée Le colpos : partie blousante de la draperie obtenue par l’utilisation d’une ceinture
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La chlaina : manteau de laine agrafé Les accessoires : la ceinture, la fibule (sorte de broche)... Etablir une relation au corps Se draper dans des tissus aux qualités différentes pour obtenir des plis « mous », des plis « lâchés », des plis « cassés »... Se draper dans des tissus épais, fins, lourds... présentant divers aspects et textures. Photographier. Représenter des drapés Collecter des images de mode, des reproductions de sculptures (statuaire grecque). Repérer dans la collection d’images, les plis et drapés mais aussi les plissés, les chiffonnés, les froissés... Reproduire par le dessin, varier les médiums : crayon graphite, crayon de couleur, fusain, sanguine, craie d’art, pastel à l’huile... Travailler les effets d’ombre et de lumière (contraste, valeur). Présenter les réalisations. Photographier des drapés Repérer et photographier des plis et drapés : papiers froissés, linges mouillés, vêtements, sols, reliefs... Étudier l’incidence de la lumière : contraste de l’ombre et de la lumière, jeu des valeurs... Photographier et/ou filmer des situations vécues corporellement : se couvrir, s’enrouler... de tissus d’étoffes présentant des qualités différentes, se déplacer, se mouvoir... Présenter la collection de photographies. Réaliser des plis et drapés Proposer une grande variété de matériaux : papiers de différentes qualités (papier journal, papier nappe, papier de soie, papier calque, papier aluminium, papier cellophane...), papier encollé, tissu enduit de colle, d’amidon, de barbotine, de plâtre... Modeler les matériaux pour travailler les reliefs et obtenir des effets. Mettre en espace et en lumière. Etudier l’incidence de la lumière. Photographier. Réaliser une collection de plis et drapés en 2 et 3D Repérer dans la collection d’images, les froissés, les plissés, les chiffonnés, les drapés... Les reproduire fidèlement par le dessin en ayant le souci du détail. Varier les outils médiums : crayon graphite, crayon de couleur, fusain, sanguine, pastel sec, pastel gras... Modeler des plis et drapés en utilisant des tissus enduits d’amidon ou de colle ou de barbotine ou de plâtre. Installer les modelages sur des s ou des structures portantes. Présenter la collection de dessins et de sculptures.
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Poursuivre une image Isoler et extraire un détail dans une image. Coller ce fragment sur un . Prolonger, poursuivre ce détail par le dessin. Choisir les médiums en fonction des effets attendus. Photocopier des plis et drapés. Réaliser des plis et drapés avec divers matériaux : papiers de différentes qualités, tissus... Positionner les volumes sur la vitre d’un photocopieur et recouvrir d’un tissu noir. Photocopier en variant les intensités de noir et en jouant sur les agrandissements et les réductions. Retravailler les images photocopiées pour intensifier les effets de plis et drapés. Varier les outils : crayon graphite, fusain, feutre noir, encre de chine... Présenter les réalisations. Créer des sculptures Collecter des matériaux textiles, jouer sur leur diversité (couleur, texture...). Manipuler, expérimenter des actions : froisser, tordre, plier, plisser, nouer, franger, découper... Associer, assembler, lier, coudre... les formes pour réaliser des sculptures. Installer, mettre en scène et photographier. Transformer les sculptures molles en les rigidifiant : tremper dans la colle à papier peint ou la colle vinylique diluée ou dans l’amidon. Associer les différentes sculptures pour réaliser une production collective. Présenter sur un socle et mettre en lumière. Variante : tremper les sculptures dans la barbotine ou le plâtre. Les volumes se rigidifient, les couleurs se modifient, la production prend l’aspect d’une sculpture en terre ou en plâtre. Possibilité de peindre les volumes en plâtre. Plier et draper des matériaux rigides en feuille Plier, froisser, plisser... des papiers, du métal à repousser, des feuilles de papier aluminium... Les matériaux réagissent différemment car les plis restent permanents. Varier les effets, assembler les différentes pièces (agrafer...). Photographier en variant les mises en lumière. Étudier l’incidence de la lumière sur les reliefs. Reproduire en dessinant. Traduire le jeu des valeurs, le contraste de l’ombre et de la lumière. Réaliser un tableau vivant Choisir une reproduction d’œuvre d’art (peinture ou sculpture) qui donne à voir des plis et drapés. Prendre un ou des élèves comme modèle(s). Choisir les matériaux adéquats pour habiller les modèles. Draper et plisser les tissus en « copiant » le plus fidèlement possible. Reproduire la composition du tableau et les postures des figures sculptées. Mettre en lumière : étudier l’incidence de la lumière en variant les sources lumineuses (nature, position, distance, intensité).
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Photographier en reprenant le point de vue et le cadrage de la composition peinte ou en multipliant les points de vue (360°) s’il s’agit d’une sculpture. Présenter la reproduction d’origine et les réalisations. Habiller un mannequin de couturière Vêtir le mannequin en drapant, en plissant des textiles divers (toile, drap, voilage, voile...). Eventuellement, associer d’autres matériaux. Photographier les différentes tentatives. Variantes : Utiliser des matériaux rigidifiés (trempés dans le plâtre ou la barbotine). Modeler, façonner, plisser, draper... pour donner forme sur le mannequin. Ajouter des accessoires : draper des foulards, des châles, des capes... Choisir des matériaux textiles présentant des couleurs, des textures, des motifs décoratifs intéressants. Les tremper dans la colle puis draper...
Se déguiser J’ai un gros nez rouge Deux traits sous les yeux Un chapeau qui bouge Un air malicieux. Deux grandes savates Un grand pantalon Et quand je me gratte Je saute au plafond. Chanson de Nagy-Boyer Celui qui me parlait avait les pieds nus dans d’énormes ribouis, percés de part et d’autre et laissant déborder ses doigts de pied. Un pantalon trop large pour lui, descendait en vrille sur ses godasses. Ce pantalon bâillait largement à la place de la ceinture. Mon interlocuteur portait en outre, une redingote verdie et élimée dont les manches recouvraient presque entièrement les mains et dont les pans frôlaient le sol... » Nous les Fratellini, Anne Fratellini, Grasset S’intéresser aux circonstances liées au déguisement Inventorier avec les élèves les différentes circonstances et situations qui amènent les enfants à se déguiser : porter les vêtements et les chaussures trop grandes de sa maman ou de sa grande sœur, se déguiser en... pour le défilé de Carnaval... Donner du sens en insistant sur les différences : s’habiller, se vêtir, se costumer, se déguiser... Se déguiser pour surprendre, étonner, changer de personnalité, devenir quelqu’un d’autre, s’identifier à un héros, se dissimuler, se cacher... Proposer une malle contenant divers vêtements, accessoires, parures récupérés... Se déguiser et se faire photographier.
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Présenter les photographies. Se déguiser dans le cadre d’un défilé de Carnaval Se déguiser et éventuellement se maquiller, se grimer. Choisir des maquillages particuliers : maquillage de clown... Réaliser des déguisements thématiques Proposer des thèmes ou des sujets : le bestiaire, les héros de bandes dessinées, les personnages de conte, le végétal, les saisons, les dieux et déesses de la mythologie, les personnages historiques, les rois et reines, les quatre éléments, les friandises... Collecter des images relatives au thème retenu : observer, analyser les composantes des costumes portés. Composer un mur d’images. Lister les matériaux à collecter. Rechercher les pièces de vêtements et les divers matériaux nécessaires à la réalisation des déguisements. Varier les actions : - Transformer des vieux vêtements. - Déstructurer et recomposer diverses pièces issues de vêtements différents. - Ajouter des tissus, des accessoires, des matériaux, des objets pour compléter les déguisements. - Utiliser des structures portantes ou des trames pour accrocher, tisser, nouer... Exemple : le thème du végétal nécessite la récolte d’éléments naturels éphémères : fleurs, graminées, branchages, feuilles, lierre... qui doivent être maintenus, tissés, ficelés... sur des trames ou s. Se maquiller si nécessaire. Expérimenter des procédés pour réaliser des coiffures et des coiffes. Se faire photographier. Présenter les déguisements au cours d’une manifestation : défilé ou autre.
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Bibliographie Des ouvrages pour les enseignants Consulter le site du CRDP Christian Lacroix. De fil en aiguille... Nadine Coleno, éditions du Regard, Scéren-CNDP Découvre la mode de Karl Lagerfeld, Nadine Colene, éditions du Regard, Scéren-CNDP Arts visuels et Habits et habillages, Claude Guillhot, scéren-CRDP de Poitou-Charentes Arts visuels et Fils, bouts de tissu, Claude Gilhot, scéren-CRDP Poitou-Charentes L’Atelier des images, La Parure : Vêtements et accessoires Les activités plastiques à l’école, Claude Reyt, A. Colin Plis et drapés dans la statuaire grecque, Musée du Louvre Fils et structures linéaires avec les 5-6 ans, S. Breton, A. Rutily, Nathan Monique Friedman, la couleur tissée, Musée Matisse, le Cateau-Cambrésis Savoir-faire et techniques de la Dentelle Leavers, Musée Caudésien des Dentelles et Broderies Christian Lacroix, Costumier, Les Editions du Mécène Les portemanteaux, 20 monotypes de Sarah D’Haeyer, Ritagada Un jardin de corazones, catalogue d’exposition Agatha Ruiz de la Prada, musée de la Piscine à Roubaix Garde-robes, Union centrale des arts décoratifs, Musée de la mode et du textile Tenues de fête, Michèle Papin, Petites Pratiques Hachette Art et mode, F. Müller, collection « Mémoire de la mode », Assouline Musée de la mode et du textile, Beaux arts, hors série, n° 134 L’album du Musée de la mode et du textile, RMN Europe 1910-1939, quand l’Art habillait le vêtement, Collectif, catalogue Paris-Musées Dictionnaire de la mode au XXe siècle, Bruno Remaury, éditions du Regard La mode N° 511, Découvertes Gallimard Histoire de mode, Christian Lacroix, Les arts décoratifs Histoire de la mode et du costume, James Lever, l’univers de l’art, Thames & Hudson La Mode, art, histoire et société, Grazietta Butazzi, Hachette Histoire de la mode, Didier Grumbach, Seuil Des modes et des hommes, deux siècles d’élégance masculine, Farid Chenoune, Flammarion Le défilé de mode, petit voyage dans l’histoire du costume féminin, Ch. Flamant, Casterman Le Système de la mode, Roland Barthes, Seuil Art et mode, Valérie de Givry, éditions du Regard L’art contemporain et la mode, Jill Gasparina, éditions du Cercle Se vêtir au XVIIIe siècle, Madeleine Delpierre, Adam Biro Les dessus et les dessous de la bourgeoisie : une histoire du vêtement au XIXe siècle, Philippe Perrot, Fayard 100 ans d’illustration de mode, Cally Blackman, Eyrolles Dessiner la mode : tendances et styles de l’illustration de mode aujourd’hui, Laird Borrelli, La Martinière
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Dessins de mode des créateurs, Laird Borrelli, La Martinière Créateurs de mode, Pamelin Gobelin, éditions du Chêne Le musée de la mode, Richard Martin, Phaidon Histoire du costume en Occident, de l’Antiquité à nos jours, François Boucher, Flammarion Les mots du costume, Colette Guillemard, Belin Histoire des costumes du monde, P. Rieff Anawalt, Flammarion Histoire du costume, François-Marie Grau, Que sais-je ? PUF Mille ans de costume français, Jean Cuisenier, éditeur Gérard Klopp Le Costume occidental de l’Antiquité à la fin du XIXe siècle, John Peacock, Chêne Le Costume et la mode, L. Rowland-Warne, Gallimard Le costume. Grammaire des styles, Flammarion L’Aventure du costume, De la feuille de vigne au prêt-à-porter, Casterman Dictionnaire du costume et des accessoires, des armes et des étoffes : des origines à nos jours, Maurice Leloir, André Dupuis, Gründ Histoire de la chaussure à travers les âges, Bata Shoes Organisation Fils et textiles, Dessain et Tolra L’art textile, Thomas Michel, Skira La grande histoire des tissus, Caroline Lebeau, Patricia Corbett, Flammarion Histoire des tissus en , Alexandra Fau, Ouest- L’Afrique des textiles, Anne Grosfilley, Edisud Dictionnaire culturel du tissu, Régis Debray, Fayard Textiles africains, couleur et créativité à l’échelle d’un continent, John Gillow, Richard Grevier, Regard Dictionnaire historique des étoffes, Elisabeth Hardouin-Fuhier, Bernard Berthood, Martine Chavent-Fusaro, Amateur Tissus indiens : tradition et modernité, Rahul Jain, Charles Moreau Les textiles mayas, Régis Bertrand, Mango Bleus et ocres de Guinée : teintures végétales sur textiles, Anne-Chantal Gravellini, Sepia La révolution textile : au-delà de l’imagination, Elisabeth Frésard, LEP Les routes de la soie, Philippe Lamarque, Romain page Jouer la lumière, catalogue exposition, Musée de la Mode et du Textile, Adam Biro Musée des tissus de Lyon, Guide des collections, Editions Lyonnaises d’Art et d’Histoire Décoration textile, 100 recettes pour teindre, peindre et imprimer le tissu, Tracy Kendall, Eyrolles Le Tissage, Jacques Anquetil, Dessain et Tolra / Chêne Le Monde du tapis, Maurizio Cohen, La Bibliothèque des Arts Les Plis, Nadine Vasseur, Seuil La Tapisserie de Bayeux, David M. Wilson, Flammarion La Tapisserie de Bayeux, Simone Bertrand, Ouest- La Tapisserie de Bayeux : œuvre d’art et document historique, Lucien Musset, Zodiaque La Tapisserie au Moyen-Âge, Fabienne Joubert, Ouest-
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La Tapisserie médiévale, Musée national du Moyen-Âge, Thermes de Cluny, Fabienne Joubert, RMN Tapisserie flamande, G. Delmarcel, Imprimerie nationale Chagall-Tapisseries, Jacob Baal-Teshuva, Taschen Grau-Garriga à Douai, Musée de la Chartreuse de Douai Kenzo, Ginette Sanderchin, Thales & Hudson Des ouvrages pour les élèves Peaux, tissus et bouts de ficelles, Zigzart, Centre Pompidou Les Vêtements, S. Hendra, collection C’est dans la poche, Autrement Le Costume et la mode, Les yeux de la découverte, Gallimard Le Vêtement, Henri Galeron, Gallimard Les Vêtements, S. Hendra, collection « C’est dans la poche », Autrement Mes vêtements, collection « Un tout premier livre d’images », éditions Manise Le Livre des costumes, tome 1. La mode à travers les siècles, Découverte Cadet, Gallimard Le livre des costumes, tome 3. Les costumes traditionnels, découverte Cadet, Gallimard Coco Chanel, Brigitte Labbé, Michel Puech, Jean-Pierre Joblin, Milan Jeunesse La Mode. Des métiers, une ion, Gentiane Lenhard, Nikita, Sophie Leblanc, Milan Jeunesse Mon carnet de tendances, Sophie Leblanc, Milan Jeunesse De mémoire de ... costumes. L’art du vêtement et de la parure à travers les âges, Jacqueline Morley, Hachette Jeunesse La mode, collection Autrement Junior-Arts, scéren CRDP Des albums : Ermeline et sa Machine, O. Douzou, I. Chatellard, éditions du Rouergue Les Vêtements, S. Hendra, coll. « C’est dans la poche », Autrement La route de la soie, revue Dada, Mango La Semaine de Souris Chérie, Magdalena Guiro Jullien, Maïté Laboudigue, Kaléidoscope, L’Ecole des loisirs Monsieur Monsieur et Mademoiselle : le chapeau à secrets, Claude Ponti, L’Ecole des loisirs La nouvelle casquette de Nisse, Olof et Lena Landstrom, L’Ecole des loisirs Le Chapeau qui dansait, Kéthévane Davrichevy, Alan Mets, L’Ecole des loisirs Le Chapeau volant, Tomi Ungerer, L’Ecole des Loisirs Je m’habille, Mes premières découvertes, Milan Jeunesse Où sont les habits ?, Koji Ishikawa, Mes premières découvertes, Milan Jeunesse Habille-toi Babilou, Pierrick Bisinski, L’Ecole des loisirs Costume de savon, Michel Gay, L’Ecole des loisirs Mon pull, Audrey Poussier, L’Ecole des loisirs Zoé se déguise, Isabelle Bonameau, L’Ecole des loisirs Bon à croquer, Pascale Bourgeault, L’Ecole des loisirs Et si le loup y était, Julia Kaergel, L’Ecole des loisirs Coco Panache, Catharina Valckx, L’Ecole des loisirs Le mouton en habit de loup, Helen Lester, L’Ecole des loisirs Bibou s’habille toute seule, Pierrick Bisinski, L’Ecole des loisirs
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Il ne faut pas habiller les animaux, Judi et Ron Barrett, L’Ecole des loisirs La Princesse coquette, Christine Nauman-Villemin, Marianne Barcilon, L’Ecole des loisirs Elise la couturière, Nadja, Olga Lecaye, L’Ecole des loisirs Grande Flore, Anaïs Vaugelade, L’Ecole des loisirs Souliax, Olivier Douzou, Lamia Ziadé, éditions du Rouergue Les Manchots s’habillent, Carolyn Baker, Ecole des loisirs Un tutu pour M. Loyal, Anne-Lise Fontan, Irina Karlukovska, Albin Michel jeunesse La route de la soie, un voyage en Chine d’autrefois, Laurie Krebs, Helen Cann, Hatier Le Fil de l’art, mode et textile, revue Dada, n° 118, Mango Art et costume, revue Dada, n° 18, Mango Des contes : Les Trois fileuses, conte de Grimm Peau d’âne, conte de Perrault Le Valeureux petit tailleur, les frères Grimm Les Habits neufs de l’empereur, conte d’Andersen Le Chat botté, conte de Perrault Et aussi : Cendrillon, Le Bal des douze princesses ... Des films : La Belle et la Bête de Jean Cocteau ...
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Ressources culturelles : des lieux à visiter Possibilité de consulter les sites des différents centres culturels Dans notre région : Musée des dentelles et broderies à Caudry Musée des Beaux Arts et de la Dentelle à Calais Musée d’Art et d’Industrie à Roubaix Musée du Textile et de la vie sociale à Fourmies Atelier du Tisserin, Flers-en-Escrebieux Cité internationale de la Dentelle et de la Mode à Calais Ailleurs : Musée de la Mode et du Costume, Palais Galliéra à Paris Musée de la Mode et du Textile, Palais du Louvre, 107 rue de Rivoli à Paris Musée de la Mode à Marseille Musée du costume à Avallon Musée du costume à Bourg-Saint-Maurice Musée du costume à Château-Chinon Musée des costumes anciens à la Chapelle-Caro Musée de la Chapellerie à Espéraza Musée de la Chaussure à Fougères Musée international de la Chaussure à Romans-sur-Isère Musée de la Chemiserie et de l’élégance masculine à Argenton-sur-Creuse Musée des Coiffes à Fresnay-sur-Sarthe Musée des Coiffes à Les Pont-de-Cé Musée de l’armure à Osny Musée des Tissus à Lyon Musée de la Toile de Jouy à Jouy-en-Josas Conservatoire de la Dentelle à Bayeux Musée de la soie à Montboucher-sur-Jabron Musée de la Soierie à Charlieu Musée de l’Impression sur Etoffes à Mulhouse Musée de la soie à Saint-Hyppolyte-du-Fort Musée de la Dentelle à Alençon Musée de la Viscose à Echirolles Musée de la Tapisserie et des arts du tissu à Tournai, Belgique Manufacture nationale des Gobelins à Paris
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Centre Guillaume le Conquérant à Bayeux (Tapisserie de Bayeux) Musée de la tapisserie à Aix en Provence Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie contemporaine à Angers Musée du Vieux Tapissier à Aubusson Musée de la Tapisserie à Aubusson Musée des Tissus à Lyon Maison des Canuts à Lyon Atelier-musée Jean Lurçat à Saint-Laurent-les-Tours Musée du tissage à Bussières Maison de la ementerie à Jonzieux Musée du Feutre à Mouzon Atelier-musée des Tisserands et de la « Charentaise » à Varaignes ... Découvrir les richesses des écomusées, des musées d’Art et d’Histoire, des musées d’Art et de Traditions populaires, des musées d’Art sacré, des musées d’Arts décoratifs
Quelques précisions Musée du textile et de la vie sociale de Fourmies Des collections à découvrir - Collections ethnologiques composées d’objets témoins de la vie des hommes et se rapportant au patrimoine industriel, artisanal, rural et social. Une rue pavée avec commerces et estaminet plonge le visiteur dans l’ambiance du début du XIXe siècle. - Collections techniques relatives au patrimoine textile, verrier, agricole et artisanal. Découverte des machines textiles, de la fabrication des tissus et des fils (histoire du tissage et du filage). Musée d’Art et d’Industrie de Roubaix Des collections à découvrir : - un fonds Beaux Arts, Mais aussi - une collection textile composée de milliers d’échantillons issus de la production française de 1835 à 1940 et des pièces textiles allant de l’Antiquité à la création contemporaine. - la collection de mode. ...
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Référents culturels Des œuvres, des artistes, des démarches Découvrir des artistes, des stylistes, des œuvres d’époques et de styles différents qui ont utilisé de diverses manières le matériau textile au sens le plus large du terme. Etudier les différentes utilisations du matériau ainsi que le traitement des éléments décoratifs. Proposer des référents divers et variés qui établissent des liens avec la création de costumes de théâtre, de tapisseries... Certains artistes ont utilisé le textile comme et matériau d’autres comme Gustav Klimt ont développé dans leurs œuvres, à la richesse décorative exceptionnelle, une grande variété de motifs et de graphismes décoratifs... Des artistes comme Paul Gauguin ont représenté des personnages aux costumes traditionnels (bretonnes)... Issey MIYAKE Annette MESSAGER Christian BOLTANSKI Etienne MARTIN Sonia DELAUNAY CHRISTO Joseph BEUYS Paul GAUGUIN Natalia GONTCHAROVA Raoul DUFY François ROUAN Monique FRIEDMAN Claes OLDENBURG Jannis KOUNELLIS Meret OPPENHEIM Michelangelo PISTOLETTO Marisa MERZ Alighiero BOETTI Niki de SAINT PHALLE Gustav KLIMT Fernand LÉGER Jean LURÇAT GRAU GARRIGUA Jana STERBAK (robe de chair, robe de viande)
Des œuvres, des artistes, des démarches contemporaines Christian BOLTANSKI (né en 1944) Réserve, 1990 Tissu, lampes Dimension variable selon le lieu de l’installation 87
L’artiste utilise en 1988 le vêtement pour créer des installations. Il crée une œuvre intitulée Réserve, Canada Cette installation qui évoque les entrepôts dans lesquels les nazis accumulaient les effets des déportés apparaît particulièrement émouvante et interpelle le spectateur. Christian Boltanski associe le vêtement à l’idée de la mort. Le vêtement évoque une présence disparue et s’impose comme une trace, une empreinte, un témoignage d’une vie ée. Citation de l’artiste : « La photographie de quelqu’un, un vêtement ou un corps mort sont presque équivalents : il y a quelqu’un, il y a eu quelqu’un, mais maintenant c’est parti ». Dans la série des Réserves, les différentes installations proposées par l’artiste sont des variations sur le thème de la disparition et du souvenir. Les mises en scène diffèrent, les vêtements peuvent être empilés ou laissés au sol. Dans l’œuvre citée, l’artiste suspend les vêtements sur les murs. L’odeur de la poussière qui se dégage de l’installation fait partie de l’œuvre qui se veut à la fois visuelle et olfactive. En mettant en scène la présence disparue de ceux qui ont porté ces vêtements, cette œuvre qui invite à méditer sur la mort, s’apparente à une sorte de vanité. Michelangelo PISTOLETTO (né en 1933) Vénus aux chiffons, 1967 Ciment, mica, chiffons 180 x 130 x 100 cm ionné de théâtre, auteur de performances, l’artiste crée des installations et des films. La Vénus aux Chiffons et l’Orchestre de chiffons sont des œuvres qui participent à une même installation et se réfèrent à un courant artistique l’Arte Povera. PISTOLETTO utilise des matériaux dits pauvres. Dans Vénus aux chiffons, le rapport à la statuaire grecque est évident. L’artiste met en scène des chiffons et une sculpture représentant Vénus. Vénus est présentée à proximité d’un tas de chiffons colorés et usagés. Yssey Miyake (né en 1938) “Yssey Miyake se dit designer plutôt que styliste ou artiste. « Savoir associer de l’humain, du savoir-faire, du goût à l’outil industriel », telle est sa démarche d’éternel chercheur. Marier des étoffes anciennes avec les dernières innovations technologiques, adapter des techniques artisanales au processus de fabrication industriel, mélanger des fibres naturelles et synthétiques, inventer de nouveaux matériaux, créer des effets de matière insolites : c’est tout ce qu’il aime... Ainsi, en 1973, le designer a-t-il employé un tissu traditionnel japonais utilisé depuis le VIIIe siècle, le sashiko, pour créer des jeans, ou en 1992, détourné une technique utilisée dans la métallurgie, l’électro-cutting, afin de souder les unes aux autres les différentes parties d’un vêtement pour produire des coutures extraplates et des surjets en guise d’ourlets... » « Issue d’une longue série d’expérimentations sur la technique du plissé et sur le polyester, « Pleats Please » est plus qu’une ligne, un concept d’habillement abouti.» Extrait de Le Design, Claire Fayolle, Tableaux choisis, éditions Scala
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Sonia DELAUNAY (1885 – 1979) De 1913 à 1935, elle se consacre aux arts appliqués, elle s’intéresse à la mode et crée des tissus, des vêtements et des costumes pour le théâtre. Elle crée avec son mari Robert DELAUNAY et les surréalistes et plus précisément Tristan TZARA, les premières robes poèmes. Serge de Diaghilev lui fait découvrir le monde de la mode. Elle fonde « l’Atelier simultané » (1923-1924) pour créer et éditer des tissus, produire des vêtements et accessoires. Elle ouvre aussi des boutiques de mode et de décoration. Fernand LEGER, Pablo PICASSO... réalisent de nombreux projets de décors et de costumes pour le théâtre. Artistes présentées dans le cadre de la mise en œuvre de l’EROA au collège Châtelet Manon Gignoux Des œuvres à mi-chemin entre le stylisme et la création plastique, l’artiste crée des vêtements portables, objets de mémoire et d’histoire. « Manon Gignoux crée des vêtements pour accueillir des objets ou emmitoufle des objets dans des vêtements... elle navigue entre stylisme et textile et a consacré son ouvrage de fin d’études aux tenues de travail des ouvriers du début du siècle dernier : blanchisseuses, pêcheurs, tailleurs, charpentiers... Dans des petits carnets, Manon a collectionné des centaines de photos – détails de plis de tabliers, de manches retroussées, d’accrocs reprisés, de poches déformées – qui l’inspirent dans sa réflexion sur l’usure et le travail du temps. De l’image d’un écheveau de corde sur l’épaule d’un ouvrier, elle tire une écharpe confectionnée dans des lambeaux de costume, de la soie sauvage et du coton. Elle froisse des draps de lin, découpe une tunique dans la doublure d’un pantalon en lainage, sculpte des plis à grands coups de fer à reer et glisse un sac de couchage dans une redingote en guise de faux-cul.... » Au sujet d’une exposition intitulée « Détournement de vêtements », article de Frédérique Deschamps et Sonya Faure Propos de l’artiste Entre vêtements et objets « Pour moi, le vêtement est une forme qui respecte le corps, avec des volumes qui s’en échappent. A la base de mon travail, les notions de récupération, de détournement et de décalage esthétique » Aude Franjou (Prochain EROA au collège châtelet et prochaine installation au musée de la Chartreuse) Exposition dans l’EROA du collège et extension dans la chapelle de la Chartreuse qui abrite la collection de sculptures. «... dans un dialogue entre les corps sculpturaux et le chanvre dompté par Aude Franjou qui développe un corps « végétal » dans l’espace. Un corps « végétal » qui naît du lien entre une fibre de chanvre et un fil de lin dans un acte créatif qui met en jeu le corps de l’artiste qui doit se rendre maître de la matière. » Yann Stenven, professeur d’arts plastiques au collège Châtelet, Douai
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Les valises de reproductions d’œuvres d’art Choisir parmi les différentes reproductions d’œuvres d’art celles qui ont un lien avec les sujets traités Exploiter leurs spécificités Extraire des dominantes : - le vêtement, le textile, les plis et drapés... - la dimension sociale : les vêtements du quotidien et les costumes d’apparat... - les modes vestimentaires au fil du temps... - la parure... « Valise-Musée », Daniel Lagoutte, Hachette Education Gentile Da FABRIANO (1370-1427), L’Adoration des mages, 1423, peinture sur bois, 300 x 282 cm - Hans HOLBEIN (1497-1543), Les Ambassadeurs, 1533, huile sur panneau de chêne, 207 x 209 cm - Louis LE NAIN (1593-1648), Famille de paysans, vers 1645, huile sur toile, 113 x 160 cm - Diego VELASQUEZ (1599-1660), Les Ménines, 1656, huile sur toile, 318 x 276 cm - Johannes VERMEER (1632-1675), Jeune femme écrivant une lettre et sa servante, vers 1667, huile sur toile, 71,1 x 60,5 cm - Hyacinthe RIGAUD (1659-174 »), Louis XIV en costume de sacre, 1701, huile sur toile, 277 x 194 cm - Eugène DELACROIX (1798-1863), La Liberté guidant le peuple, 1830, huile sur toile, 2,60 x 3,25 cm - La Victoire de Samothrace, Grèce, vers 190 avant J. C., marbre de Paros, h : 2,45 m - JAN VAN EYCK (vers 1390-1441), Les Époux Arnolfini, 1434, huile sur bois, 82 x 59 cm - Man RAY (1890-1976), L’Enigme d’Isidore Ducasse, 1920, photographie, 30,5 x 40,5 cm « Valise-Atelier », Daniel Lagoutte, Hachette Education - ETIENNE-MARTIN (1913-1995), Le Manteau (Demeure 5), 1962, tissus, ementeries, cordes, cuir, métal, enveloppe en toile de bâche et cuir, 160 x 200 x 30 cm - Claude VIALLAT (né en 1936), Sans Titre, 1979, acrylique sur bâche militaire, 265 x 405 cm - PIERRE et GILLES, Les Cosmonautes, 1991, photographie peinte, 78 x 105 cm Valise « Image de l’art » 1 - Poncho de momie, Pérou, période Nazca, 900 après J. C., tissu fait de fibres, 70,5 x 70,5 cm - Gérard DAVID (1460-1523), L’Annonciation, panneau A : L’Archange Gabriel, huile et tempera sur bois, 76,2 x 61 cm Valise « Image de l’art » 2 - Fragment d’une cape de momie, 500 après J. C., Pérou, 100-800 après J. C. Vallée de Nazca, côte sud du Pérou, tissage en coton et laine, 96,5 x 56 cm - Dragon aux cinq griffes, Chine, Dynastie Ming (1368-1644), étoffe brodée, 31,1 x 30 cm
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- Gérard DAVID (1460-1523), Période de repos pendant la fuite en Egypte, tempera et huile sur bois, 50,8 x 43,2 cm Valise « Image de l’art » 3 - Maître M. S. connu vers 1500, La Visitation, 1506, bois peint, 139 x 95 cm - Georges de LA TOUR (1593-1653), Le Nouveau-né, huile sur toile, 76 x 91 cm - Johannes VERMEER (1632-1675), L’Atelier, vers 1665, huile sur toile, 120 x 100 cm - Francisco GOYA (1746-1828), Don Manuel Osorio de Zu•iga, 1784, huile sur toile, 127 x 101,6 cm - James TISSOT (1836-1902), Octobre, 1877, huile sur toile, 204,7 x 109 cm - Pierre-Auguste RENOIR (1841-1919), Madame Charpentier et ses enfants, 1878, huile sur toile, 153,7 x 190,2 cm Valise « Jocatop » - Jan VAN EYCK (1390-1441), La Vierge au chancelier Rolin, 1435, peinture sur bois, 66 x 62 cm - Jan VERMEER DE DELFT (1632-1675), L’Atelier du peintre, entre 1665 et 1667, huile sur toile, 120 x 100 cm - Claude VIALLAT (né en 1936), Bâches, 1978, acrylique sur grands fragments de tente militaire, 275 x 600 cm Valise « Les Arts décollent » cycles 2 et 3 (valise rouge) - ETIENNE-MARTIN (1913-1995), Le Manteau, 1962, tissus, ementeries, cordes, cuir, métal, enveloppe en toile de bâche et cuir, 160 x 200 x 30 cm - Edgar DEGAS, Danseuses bleues, vers 1890, huile sur toile, 85 x 75,5 cm - Jeanne Lanvin, Calot en plumes de faisan marron en forme d’oiseau couché aux ailes déployées de part et d’autre, vers 1920 - Tokio Kumagaï, Escarpins, daim rouge gansé de cuir noir, œil incrusté sur l’empeigne, 1983
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Le costume dans les œuvres du musée de la chartreuse Explorer des parcours thématiques Plis et drapés dans la peinture et la sculpture Vierge de l’Apocalypse, vers 1506, d’après le Maître de FLEMALLE, huile sur bois, 83 x 90 cm L’Adoration des Mages, vers 1408, Gherardo STARNINA, tempera sur bois, 30,5 x 57,5 cm La Vierge au voile, vers 1550, d’après Jan GOSSAERT, huile transposée sur toile, 126 x 106 cm Le Polyptyque de la Trinité, vers 1511, Jean BELLEGAMBE, huile sur bois Le Polyptyque de saint Jacques et saint Etienne, vers 1540, Jan VAN SCOREL, huile sur bois La Famille de Francqueville, 1711, François de TROY, huile sur toile, 175 x 226 cm Vierge de l’Annonciation, début du XVIe siècle, tilleul 129 x 50 cm La Nymphe des eaux, 1827, Charles CORDIER, marbre, 191 x 71 cm Le Printemps, Eugène Ernest CHRETIEN, marbre L’Amérique du Sud, Aimé Millet et Edouard HOUSSIN, statue en plâtre Vêtements, costumes et accessoires dans la peinture et la sculpture Modes vestimentaires Richesse des vêtements, des étoffes, des parures, des bijoux... des costumes d’apparat Fonction sociale du portrait Jardin d’Amour, Maestro dei deschi DA PARTO, vers 1370, tempera et feuille d’or L’Adoration des Mages, 1510-1530, école d’Anvers, 1er tiers du XVIe siècle, huile sur bois, 80 x 68 cm La Vierge protectrice de l’ordre de Cîteaux, vers 1507, Jean BELLEGAMBE, huile sur bois Le Polyptyque de la Trinité, vers 1511, Jean BELLEGAMBE, huile sur bois Les Epreuves de Job, Jan MANDYN, 1540-1550, huile sur bois Portrait de femme, Paolo VERONESE, vers 1565, huile sur toile Portrait équestre de Louis XIV, Charles LE BRUN (1619-1690), huile sur toile, 329 x 257 cm Enfant âgé de deux ans, Albert CUYP (1620-1691), huile sur bois, 80 x 63 cm La Couturière, 1620-1640, école d’Utrecht, huile sur toile, 99 x 84 cm Portrait de fillette, 1651-1660, C. HASTENBOURG, école d’Utrecht, huile sur bois, 74 x 51 cm Portrait d’un ingénieur militaire, anonyme, école hollandaise, XVIIe siècle, huile sur bois, 73 x 59 cm Le Jeune musicien, XVIIe siècle, Willem Cornelisz DUYSTER, huile sur bois, 36 x 27 cm Portrait de Madame de Dreux-Brézé, Jean-Marc NATTIER (1685-1766), huile sur toile, 73 x 59,5 cm Mes Petits soldats, 1809, Louis-Léopold BOILLY (1761-1845), huile sur toile, 44 x 32 cm Portrait de Mademoiselle A. P., Adèle de ROMANCE (1769-1846), huile sur toile, 138 x 113 Modèle se déshabillant, Pierre BONNARD, 1912, huile sur toile, 54 x 45 cm Charles X, Théophile BRA, (1797-1863), buste en marbre Monument Dupleix, Edouard HOUSSIN, statue en plâtre, esquisse Le Petit savoyard, 1852, Emile BLAVIER, statue en bronze
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Analyse de quelques œuvres du musée de la chartreuse LE POLYPTYQUE D’ANCHIN POLYPTYQUE DE LA TRINITÉ Vers 1511 Jean BELLEGAMBE (vers 1470-1535) Huile sur bois Œuvre à caractère religieux Richesse des vêtements liturgiques et des objets de culte Traitement du sacré et du divin Cette œuvre réalisée entre 1509 et 1513 est une commande de l’abbé Coguin pour l’abbaye bénédictine d’Anchin. Le polyptyque se compose de neuf volets polychromes présentant des scènes différentes. Le polyptyque ouvert se compose de cinq panneaux qui représentent « L’Adoration de la Sainte Trinité » par le monde céleste. Le polyptyque fermé se compose de quatre panneaux qui représentent « L’Adoration de la Croix » par le monde terrestre. Le polyptyque ouvert, composé de cinq panneaux : au centre la Trinité encadrée par saint Jean- Baptiste et la Vierge. Sur les deux panneaux extérieurs les apôtres : Pierre, Paul et André et les martyrs : saint Etienne, sainte Catherine et sainte Barbe. Le polyptyque fermé, composé de quatre panneaux, présente le Christ et la Vierge. Les panneaux extérieurs figurent le donateur, l’abbé Charles Coguin agenouillé en présence de saint Charlemagne, son saint patron et le prieur et les moines guidés par saint Benoît. La composition parfaitement équilibrée des différents panneaux présente une succession de plans organisés selon la perspective atmosphérique. Les éléments des différents panneaux du polyptyque ouvert s’inscrivent dans une composition triangulaire. L’artiste installe ses personnages dans des « paysages-décors », véritables paysages panoramiques de type nordique dans lesquels il combine des scènes animées qui fourmillent de détails et architectures somptueuses. De nombreux phylactères serpentent dans l’espace des panneaux, apportant des renseignements supplémentaires à la compréhension de l’œuvre (références théologiques). Polyptyque ouvert - Panneau central Dieu le père est assis dans une attitude figée sur un trône doré, somptueux, monumental, remarquable pour son ornementation (travail de « dentelle »), il est coiffé d’une tiare et
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porte une tunique blanche sous une dalmatique rose et sur ses épaules un lourd manteau rouge brodé de pierres précieuses et de perles. L’or symbolise le divin. Il porte une longue barbe grise et sa tête est nimbée de rayons dorés. Placé de face, il tient son fils blessé, sur son genou droit et de l’autre main un livre présenté ouvert sur lequel est posée la colombe aux ailes ouvertes qui symbolise le Saint Esprit. Le Christ penche légèrement la tête, le regard dirigé vers la Vierge, il porte la couronne d’épines. Il se présente nu, vêtu d’un périzonium. Sa main droite est placée sur son torse et indique avec ostentation ses plaies, l’autre main est posée sur le livre. Ses pieds reposent sur un globe. Le trône se prolonge sur les deux panneaux latéraux, matérialisant la relation entre les différentes scènes peintes. Des anges musiciens apparaissent entre les colonnes du trône et dans les tribunes du dais. Au premier plan, au pied du trône, chantent des séraphins aux ailes rouges dont les paroles s’échappent de leur bouche. Les différents éléments qui encadrent le trône s’organisent de manière symétrique (position des personnages et décors architecturaux). Les deux figures représentées fonctionnent comme deux pendants. La Vierge et saint JeanBaptiste sont positionnés légèrement de trois quarts face et occupent des espaces identiques et sont placés à la même hauteur. - Panneau latéral gauche La Vierge est assise sur un trône protégé par un dais, les mains croisées sur la poitrine, les yeux baissés. Deux anges qui volent au dessus de sa tête nimbée d’or portent une couronne. Un ange soutient un pan de son manteau, un autre placé de profil et agenouillé à ses pieds tient un encensoir. Dans le paysage, au lointain, l’artiste a représenté Adam et Eve près de l’arbre de la Connaissance. Une partie du trône sur lequel est assise la Trinité se prolonge sur le panneau. - Panneau latéral droit Saint Jean-Baptiste est reconnaissable à ses attributs. Il est vêtu d’une tunique en poils de chameau recouverte d’un manteau rouge. Sa tête est auréolée. Il est assis sur un trône couvert d’un dais, les mains tes, le regard levé vers la Trinité. Il est souvent représenté décharné et pâle pour rappeler sa condition d’ermite dans le désert. Au premier plan, un ange agenouillé et placé de profil tient une coupe. La position des deux anges placés de part et d’autre de la Trinité accentue l’effet de symétrie propre à la composition. - Panneau latéral gauche Les apôtres, Pierre, Paul, Jean et André reconnaissables à leurs attributs se tiennent assis, positionnés de trois quarts, regardant en direction de la vierge et de la Trinité. Au premier plan, saint Pierre est assis sur un trône et tient à la main, la clef du Royaume, son regard désigne une petite figure humaine placée à ses pieds.
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Saint Paul croise ses mains sur une épée, objet de son martyre (décapitation), son regard est dirigé vers la Trinité. A l’extrémité gauche du panneau, Saint Jean tient une coupe qui rappelle une épreuve dont il sort victorieux (il est contraint de boire un poison), la tête est baissée et le regard est dirigé vers le bas du tableau. Saint André placé au second plan, porte la croix de son martyre, appelée aussi la croix de saint André (crucifixion), il regarde Saint Jean et désigne la Trinité du doigt. L’ange placé au premier plan tient un pan du manteau de la vierge. L’artiste articule les différents panneaux en veillant aux liens qui permettent la circulation du regard. De nombreux anges musiciens se tiennent dans les galeries ouvertes. A l’arrière plan, des femmes rassemblées portent la palme des martyrs. - Panneau extérieur droit L’artiste représente des martyrs auréolés. Saint Etienne agenouillé en position de prière, les mains tes regarde la Trinité. Il porte la dalmatique et l’étole du diacre. Ses principaux attributs sont les pierres qui symbolisent sa lapidation. Derrière lui, sainte Catherine est reconnaissable à la roue qu’elle porte et sainte Barbe qui tient la palme possède comme principal attribut la tour percée de trois fenêtres. Les anges musiciens sont toujours présents dans la tribune. De nombreux personnages religieux, papes, cardinaux, évêques, moines... sont rassemblés dans les différents édifices. L’arrière plan est occupé par une foule de petits personnages regroupés dans les galeries ouvertes des architectures et composant différentes petites scènes. Au premier plan, placé devant les martyrs, de jeunes enfants représentés dans des situations de jeux et portant une palme côtoient un angelot qui souffle des bulles de savon. Un enfant placé de face, tient à la main, un virolet, d’autres enfourchent des chevaux de bois, jouent aux échasses... A l’arrière plan, l’artiste a peint un groupe de danseurs composant une ronde. Polyptyque fermé - Le panneau central gauche Le Christ nimbé d’or, placé de face, regarde le spectateur. Il est assis sur un trône, le buste dénudé, vêtu d’un perizonium, les jambes recouvertes d’un manteau rouge, les pieds posés sur un coussin, le bras droit tendu, désignant la croix. Il porte les traces de sa crucifixion. Son regard est dirigé vers les spectateurs. Le trône occupe l’espace entier du panneau. Un phylactère s’enroule autour de la croix. Des anges portent trois couronnes placées au dessus de la croix, une épée et une palme. Au premier plan, deux anges agenouillés, au pied du trône tiennent entre leurs mains les chaînettes d’un cartouche. L’architecture est typique de la Renaissance. - Le panneau central droit La Vierge agenouillée au pied du Christ, présente la couronne. Sa tête est délicatement auréolée.
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Des angelots l’entourent et portent la traîne de son manteau. Celui qui porte une palme la regarde, un autre placé de dos, agenouillé au tout premier plan, tient un miroir, celui placé de face, derrière elle, tient un rameau de trois roses blanches. Un cartouche est déposé aux pieds de la Vierge. La scène se déroule sous un portique soutenu par des colonnes. Un phylactère s’enroule autour d’un lys blanc. A l’arrière plan, dans le paysage, de nombreux personnages composent de petites scènes animées. Des anges volent dans le ciel et se dirigent vers la Vierge, ils portent des couronnes. Les figures placées au second plan sont agenouillées, on reconnaît parmi les anges des religieux et plus précisément une religieuse qui porte l’habit des cisterciens. A l’arrière plan, l’artiste a peint un paysage dans des tonalités bleutées : une ville au pied d’une montagne. - Le panneau latéral gauche L’abbé Charles Coguin agenouillé devant le Christ, les mains tes, est vêtu de la robe des bénédictins et d’une chape. Un livre déposé sur sa custode est ouvert devant lui. Au second plan, se tient debout et de face, son saint patron Charlemagne à la tête auréolée qui porte la couronne impériale. Il tient dans la main gauche le globe et dans l’autre main le glaive, objets emblématiques de son pouvoir. Deux religieux habillés d’une dalmatique sont agenouillés derrière l’abbé Coguin, l’un tient une mitre richement ornée d’or et de pierres précieuses et l’autre qui désigne l’abbé de son bras droit, une crosse. Cinq personnages assistent à la scène. A l’arrière plan, l’artiste a représenté les bâtiments de l’abbaye d’Anchin. Des angelots portent l’écu sur lequel les armoiries de l’abbé sont représentées et un phylactère porte sa devise. - Le panneau latéral droit Le prieur et les moines agenouillés, les mains tes présentés de trois quarts sont tournés vers la Vierge et le Christ. Saint Benoît désigne d’un geste la scène, il porte les habits des moines bénédictins et tient dans la main gauche une crosse. Des angelots portent l’écu de l’abbaye d’Anchin.
Portrait de femme, vers 1565 Paolo VÉRONÈSE (1528 ?-1588) Huile sur toile 60 x 80 cm Portrait individuel Portrait à fonction sociale Toilette d’apparat (richesse) Le portrait de la jeune vénitienne est à rapprocher du portrait de la Belle Nani (1560), exposé au musée du Louvre. L’identité du modèle reste inconnue.
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L’artiste privilégie une beauté assez impersonnelle qui correspond à l’expression d’un idéal. Ce portait de commande qui témoigne de la richesse de l’Italie et plus précisément de la Venise du XVIe siècle, démontre la fonction sociale du portrait. Une jeune femme richement vêtue de velours, de dentelle, de voile est parée de somptueux bijoux : boucles d’oreilles, collier, broche, bagues, ceinture... Le cadrage particulier présente la figure coupée au-dessus des genoux. La position du modèle met en valeur la richesse du costume, la finesse des traits et la beauté du visage. Une légère torsion du corps casse la rigidité de la pose. L’expression calme, douce, sereine est particulièrement réservée et le sourire à peine esquissé. La main gauche est cachée derrière la robe et la main droite tient la ceinture ; par ce geste, la jeune femme nous désigne sa richesse avec une certaine ostentation. Le modèle est centré et occupe la totalité de l’espace pictural. Il s’inscrit dans un triangle dont le visage est le sommet. La répétition des lignes courbes et des ovales en rimes plastiques (visage, collier, ceinture) exalte la féminité. La figure se détache de manière frontale sur un fond neutre. La gamme chromatique réduite au vert, au rouge (traités en demi-teintes : vert sombre et rouge-brun) et au blanc coloré (de jaune, de vert, de rouge) joue du contraste des complémentaires. La lumière baigne le visage et le décolleté, incarne les richesses des matières, celles des étoffes (transparence, finesse des dentelles, opacité et lourdeur du velours) et celles des bijoux (brillance et nacré des perles...) rendues avec beaucoup de réalisme et de subtilité. Elle modèle le personnage et exalte la blancheur du teint et la délicatesse de la carnation. Un fort contraste clair-obscur s’établit entre la figure et le fond. Les valeurs claires et sombres s’opposent et s’équilibrent. Deux masses, l’une claire et l’autre foncée, s’imbriquent et s’alternent dans les manches du costume. Extrait du document Le Portrait dans les musées du Nord, partenariat I.A. du Nord et Association des conservateurs des musées du Nord et du Pas-de-Calais
Portrait équestre de Louis XIV Charles LE BRUN (1619-1690) Huile sur toile 329 x 257 cm Portait équestre Portait historique Grandeur et splendeur Scène théâtralisée Dans ce tableau aux dimensions monumentales, seules la figure du roi et la tête du cheval ont été peintes par l’artiste. Ce portrait équestre (portrait historique) présente Louis XIV en conquérant et non pas en souverain. Du guerrier, il possède les attributs : l’armure, l’épée, le bâton de commandement.
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Le sujet au premier plan occupe l’espace pictural du tableau. La pose adoptée : le buste redressé à la verticale renforce l’élégance et la symbolique de la stabilité du pouvoir royal. L’attitude immobile et sereine du roi ainsi que la profondeur de son regard contrastent avec le mouvement du cheval cabré et son expression farouche. La monumentalité du tableau, le cadrage du sujet, la somptuosité du décor renforcent le caractère théâtral de l’œuvre. Le changement d’échelle contribue largement à renforcer la présence du roi. Une disproportion évidente s’établit entre la tête élégante et fine du cheval et son corps massif. Une scène de bataille et un cantonnement se laissent deviner à l’arrière-plan ; A la verticalité du corps du roi, s’oppose un jeu d’obliques (pattes, bâton de commandement, épée, jambes, axe du dos de l’animal) et des courbes (crinière, queue de cheval, drapé) qui renforcent le mouvement de la monture. La colonne et la tenture ferment l’espace derrière le cavalier et conduisent le regard dans le paysage lointain où le ciel prédomine. A la partie supérieure, le buste du roi et la tête du cheval, s’inscrivent dans un cercle parfait. La lumière issue de la partie supérieure gauche du tableau, éclaire le poitrail, la tête de l’animal, le visage du roi, et fait briller l’armure. La gamme des teintes, relativement restreinte, installe un contraste de complémentaires entre les ocres du premier plan et les bleus du lointain. Extrait du document Le Portrait dans les musées du Nord, partenariat I.A. du Nord et Association des conservateurs des musées du Nord et du Pas-de-Calais
La famille de Francqueville, 1711 François de Troy (1645-1730) Huile sur toile 175 x 226 cm Scène d’intimité familiale Portrait de famille Fonction sociale du portrait Ce portrait de famille de grand format remplit sa fonction sociale. Cette œuvre de commande révèle le goût pour l’apparat et le luxe de cette époque. La famille de Francqueville installée vraisemblablement dans un patio, sur une terrasse assiste à une leçon de musique (éducation des jeunes filles de l’époque). La richesse des costumes, la somptuosité des décors à la limite du « pompeux » s’inscrivent dans les goûts de la noblesse et de la bourgeoisie de l’époque. Le rapport qui s’installe entre les éléments de l’architecture et les personnages renforce la monumentalité du lieu. Certains détails : les colonnes, la sculpture, les ifs, la fresque peinte révèlent une prégnance « italianisante ». Les éléments : le clavecin, la sculpture, les livres... renvoient aux arts et à la connaissance. La famille adopte une pose particulièrement affectée et théâtrale.
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Le jeu des mains et des regards dévoile et renforce les rapports affectifs qui lient les différents personnages : l’échange des regards entre les époux, la main de la mère posée sur le bébé... Seule la fille aînée échappe au triangle dans lequel s’inscrivent les autres membres de la famille. Un « air de ressemblance » se décèle sur les visages des enfants qui regardent le spectateur. L’attitude et le geste de l’homme, debout, le doigt levé confirment son statut de chef de famille. La nourrice est assise avec le bébé sur les genoux sur un coussin en position d’infériorité. La palette des couleurs privilégie les roses, les bleus, les ors exaltés par le jeu des complémentaires. Une lumière dorée baigne l’ensemble du tableau. C’est avec beaucoup de talent que sont rendues la richesse et la préciosité des matières : la brillance des étoffes, les reflets chatoyants des soieries, la transparence et la finesse des dentelles, la lourdeur du velours... Les lignes courbes et les arabesques dessinées par les corps et les tissus drapés... contrastent avec les verticales de l’architecture, les horizontales de l’escalier et le réseau géométrique du dallage.
Charles X, 1825 Théophyle BRA (1797-1863) Buste en marbre 60 x 48 x 32 cm Ce sculpteur douaisien réalise des bustes académiques des personnalités de son époque et honore de nombreuses commandes officielles qui s’attachent à exalter les vertus morales. En quête d’ascèse et d’absolu, il pense que science et religion doivent s’unir en une vaste synthèse. Ce portrait sculpté à vocation sociale est exécuté en marbre pour les Tuileries et la Chambre des Députés. L’artiste a exalté la dimension humaine en insistant sur l’expression naturelle du visage. Les dimensions imposantes du buste confèrent au modèle présence et dignité. Les nombreuses lignes ondulantes, la répétition des courbes, l’enchevêtrement des mèches des cheveux, la position du jabot créent une impression de mouvement et suggèrent vivacité et dynamisme. La matière est traitée avec beaucoup de virtuosité et de réalisme, l’artiste a traduit certains effets : cheveux, dentelle du jabot, ementerie de la fourragère, cape de fourrure par un remarquable travail de ciselures. Les accessoires, les distinctions honorifiques (sorte d’attributs) sont autant d’indices historiques pour deviner l’identité du personnage. Le costume se remarque par la qualité du traitement des nombreux détails qui lui confèrent toute sa richesse.
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La Nymphe des eaux, 1827 Charles CORDIER Marbre 191 x 71 cm Cette œuvre est la première sculpture de Charles CORDIER, elle s’inspire de la nymphe Nyssia réaliser par PRADIER. Elève de Rude, il s’installe à Paris en 1848 grâce à une subvention de la ville de Cambrai et du département du Nord. Très vite, il connaît le succès et reçoit de nombreuses commandes. Il réalise des bustes et des têtes de différentes ethnies. Une riche clientèle s’intéresse à ses portraits historiques, il reçoit de nombreuses commandes de Napoléon III. Cette sculpture qui est une œuvre de jeunesse est réalisée dans un marbre de Carrare d’une très grande finesse, très vite, elle se révèle d’une extrême fragilité. Dès 1853, date de sa réalisation, elle doit être restaurée ; depuis elle fut de nombreuses fois brisée. A l’origine, elle devait être installée dans une niche au musée du Louvre. Une jeune femme nue qui incarne la jeunesse et la féminité naissante, se tient debout. Ses cheveux ondulés s’éparpillent en lourdes mèches qu’elle écarte de sa main gauche. La main droite tient une étoffe sur laquelle sont posés des bijoux. Sa chevelure et sa coiffure évoquent celles des Vierges, deux bandeaux de cheveux frisés se répartissent de chaque côté d’une raie médiane. La ligne du corps souple légèrement fléchi et la grâce nonchalante exaltent la pureté du corps juvénile. L’expression du visage est douce et sereine. Un puissant jeu graphique dessine la chevelure. La lumière sculpte le drapé accentuant les effets de matière. Une opposition de matière s’installe entre le marbre lisse et le marbre extrêmement travaillé de la chevelure et des plis et drapés. Des petites fleurs sont finement sculptées sur le socle (évocation du végétal).
L’Amérique du Sud, 1877 Edouard Charles Marie HOUSSIN (1847-1917) Plâtre 98 x 70 x 70 cm L’artiste étudie à l’école des Beaux Arts de Paris. Il enseigne aux écoles académiques de Douai. Il exécute de nombreux portraits ainsi que des monuments. Cette œuvre de commande officielle réalisée en fonte de fer dorée à l’origine fut exposée sur la terrasse du Palais du Trocadéro pour l’exposition universelle de 1878. Elle est actuellement installée sur la terrasse du musée d’Orsay à Paris. Cette ronde bosse présentée isolément fait partie d’un ensemble de six sculptures qui représentent les différents continents. Cette sculpture en plâtre est un travail préparatoire, une « esquisse » à échelle réduite destinée à être reproduite à taille réelle dans un autre matériau : la fonte. Les pointes de métal visibles sur l’épreuve en plâtre ont servi de repères à la fabrication du moule destiné à la fonte définitive (report et agrandissement). Une jeune femme à la poitrine dénudée représente une « indigène » qui sert de faire-valoir aux différents éléments choisis pour évoquer l’Amérique du Sud. Dans cette œuvre
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descriptive, le sculpteur utilise la figure comme pivot de la composition autour de laquelle il dispose des éléments caractéristiques du continent. Le modèle est assis sur des ballots ficelés. Une amphore déverse à ses pieds des fruits exotiques identifiables : citrons, ananas, grenades, dattes... (Image de la corne d’abondance). Derrière le modèle, un condor décapité fait référence à la Cordillère des Andes. Elle tient, dans la main droite, un blason sur lequel sont inscrits des noms de pays de l’Amérique du Sud : Brazil, Chile, Bolivia, Uruguay, Paraguay, Peru...) Le modèle porte des bijoux : colliers, bracelets, boucles d’oreilles. Le ruban qui retient ses cheveux est piqué d’une épingle. De lourds plis et drapés s’enroulent autour de son corps et relient les différents éléments (blason, fruits, condor, ballots) pour en faciliter la lecture. L’expression lointaine renforcée par la légère torsion de la tête évoque la rêverie et l’invitation au voyage. Les différents éléments de la composition reposent sur le socle qui leur sert de point d’appui. Cette œuvre allégorique et décorative illustre la richesse commerciale de cette époque.
Le Printemps, 1882 Eugène Ernest Chrétien (1840-1909) Marbre 240 x 95 x 85 cm Relation intime entre deux personnes : étreindre, enlacer, serrer, entourer Traitement des plis et drapés Deux personnages, l’un féminin et l’autre masculin sont enlacés. Les corps sont souples et les formes particulièrement gracieuses. Le réalisme de la musculature des corps se trouve gommé au profit d’une représentation de la beauté idéalisée dans une perspective de recherche d’harmonie (formes, lignes, volumes, matières), de lyrisme et de raffinement. Certains éléments (l’instrument de musique, les fleurs...), les gestes (la main dans la chevelure de la femme...), les attitudes et les expressions empreintes de grâce et de douceur sont fortement imprégnés de romantisme. La traduction d’une beauté idéalisée ret la beauté et la pureté des sentiments. Le socle rond incrusté de motifs floraux et décoré d’une guirlande de lierre finement gravée présente un travail du marbre particulièrement raffiné. Sur le socle, à l’arrière des figures, une souche se laisse deviner. Le personnage masculin curieusement doté d’une sorte d’excroissance en forme d’aile est « décollé » du socle. Cette position crée une sensation de légèreté, d’agilité, d’envol. Le mouvement est aérien ; le drapé, la chevelure, le geste du bras... accentuent cette impression. L’artiste débute au salon de 1868 avec une sculpture de Bacchus et jusqu’à la fin de sa vie continue de prendre part aux expositions. Le modèle en plâtre du groupe Le Printemps fut présenté au salon de 1880. Témoignage de l’œuvre de salon par excellence qui avait la faveur du public, la sculpture fut ensuite commandée en marbre par l’État. L’artiste participe à l’exposition universelle de 1889.
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Références littéraires Extraits littéraires et poésies Les vêtements et accessoires « Sous la Restauration, l’audace et l’imagination s’exercent surtout... dans la coupe des manches ! Elles se métamorphosent, se font amovibles, se superposent, et voilent de leur gaze ou de leur fine mousseline les manches du dessous. En 1820, si elles sont courtes, elles sont « ballon » mais si elles sont longues elles descendent en mitaine sur la main. Soudain les voici, juste pour trois ans, courtes et aplaties, et l’on dit alors qu’elles sont « en béret ». En 1828, le cœur des élégantes balance : manches à trois ou quatre sabots séparés par des bracelets ou manches « à la polonaise », ouvertes du coude au poignet, qui réclament simplement le moelleux de nœuds en satin ? Puis la mode des manches « à gigot » prend toute son envergure, et pendant six ans les femmes vont ressembler à de grands oiseaux. Considérablement gonflées, montées très bas sur les épaules tombantes, les manches à gigot exigent des s en tissu empesé... » Extrait de Les mots de la mode, Catherine -Diéterle, Paris Musées/Actes Sud « On aimerait accorder quelques crédits à la naissance légendaire du falbala au milieu du XVIIe siècle. Il était un ruban « froncé et fixé par des nœuds de distance en distance ». Quand le Grand Condé le vit pour la première fois, il en demanda le nom à la boutiquière et crut entendre des lèvres de la jeune marchande : « Falbala » ! ». Mme de Genlis, « gouverneur » des enfants du duc de Chartres et subtile femme de lettres, en donnait une autre origine. Selon elle, il aurait fait une première et virevoltante apparition dans un ballet, à l’Opéra, où l’une des danseuses de la troupe répondait au petit nom de Falbala... ... ces rubans, ces volants, ces bandes de tissu plissé s’épanouissent sous le règne de Louis XV. Il revient aux marchands de modes de les appliquer aux manches, aux jupons et au bas des robes par les tailleurs et les couturières... » Extrait de Les mots de la mode, Catherine -Diéterle, Paris Musées/Actes « Elle avait un jupon rouge fort court qui laissait voir des bas de soie blancs avec plus d’un trou, et des souliers mignons de maroquin rouge attachés avec des rubans couleur de feu. Elle écartait sa mantille afin de montrer ses épaules et un gros bouquet de cassie qui sortait de sa chemise... » Cassie : sorte d’acacia à fleurs jaunes et odorantes Carmen, 1845, Prosper Mérimée « Les dames, en bonnet, avaient des robes à la façon de la ville, des chaînes de montre en or, des pèlerines à bouts croisés dans la ceinture, ou de petits fichus de couleur attachés dans le dos avec une épingle et qui leur découvraient le cou par derrière. Les gamins, vêtus pareillement à leurs papas, semblaient incommodés par leurs habits neufs (beaucoup même étrennèrent ce jour-là la première paire de bottes de leur existence), et l’on voyait à côté
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d’eux, ne soufflant mot dans la robe blanche de sa première communion rallongée pour la circonstance, quelque grande fillette de quatorze ou seize ans, leur cousine ou leur sœur aînée sans doute, rougeaude, ahurie, les cheveux gras de pommade à la rose, et ayant bien peur de salir ses gants. Comme il n’y avait point de valets d’écurie pour dételer toutes les voitures, les messieurs retroussaient leurs manches et s’y mettaient eux-mêmes. Suivant leur position sociale différentes, ils avaient des habits, des redingotes, des vestes, des habitsvestes ; bons habits, entourés de toute la considération d’une famille, et qui ne sortaient de l’armoire que pour les solennités ; redingotes à grandes basques flottant au vent, à collet cylindrique, à poches larges comme des sacs ; vestes de gros drap, qui accompagnaient ordinairement quelque casquette cerclée de cuivre à sa visière ; habits-vestes très courts, ayant dans le dos deux boutons rapprochés comme une paire d’yeux, et dont les pans semblaient avoir été coupés à même un seul bloc, par la hache du charpentier. Quelquesuns encore (mais ceux-là, bien sûr, devaient dîner au bas bout de la table) portaient des blouses de cérémonies, c’est-à-dire dont le col était rabattu sur les épaules, le dos froncé à petits plis et la taille attachée très bas par une ceinture cousue... » Madame de Bovary, 1857, Gustave Flaubert « ... Elle avait une robe fine, de mousseline blanche, qui laissait voir les contours moelleux de son bras. Quand elle se leva pour partir, elle mit une cape blanche avec un seul nœud rose ; elle la noua d’une main fine et potelée... Elle avait un large chapeau de paille, avec des rubans roses qui palpitaient au vent, derrière elle... Sa robe de mousseline claire, tachetée de petits pois, se répandait à plis nombreux... » L’Education sentimentale (1869), Gustave Flaubert « Un vieux beau, vêtu, comme un doge vénitien, d’une longue simarre de soie pourpre, dansait avec Mme Rosanette, qui portait un habit vert, une culotte de tricot et des bottes molles à éperons d’or. ... De l’autre côté une Polonaise, en spencer de velours nacarat, balançait son jupon de gaze sur les bas de soir gris perle, pris dans ses bottines roses cerclées de fourrure blanche... Mais la reine, l’étoile, c’était mademoiselle Loulou, célèbre danseuse de bals publics. Comme elle se trouvait riche maintenant, elle portait une large collerette de dentelle sur sa veste de velours noir uni ; et son large pantalon de soie ponceau, collant sur la croupe et serré à la taille par une écharpe de cachemire, avait, tout le long de la couture, des petits camélias blancs naturels. Sa mine pâle, un peu bouffie et à nez retroussé, semblait plus insolente encore par l’ébouriffure de sa perruque où tenait un chapeau d’homme, en feutre gris, plié d’un coup de poing sur l’oreille droite ; et, dans les bonds qu’elle faisait, ses escarpins à boucles de diamants atteignaient presque au nez de son voisin... » L’Education sentimentale (1869), Gustave Flaubert « ... il était difficile de rencontrer un ant d’un aspect plus misérable. C’était un homme de moyenne taille, trapu et robuste, dans la force de l’âge. Il pouvait avoir quarante-six ou quarante-huit ans. Une casquette à visière de cuir rabattue cachait en partie son visage brûlé par le soleil et le hâle et ruisselant de sueur. Sa chemise de grosse toile jaune, rattachée au col par une petite ancre d’argent laissait voir sa poitrine velue ; il avait une cravate, tordue en corde, un pantalon de coutil bleu, usé et râpé, blanc à un genou, troué à l’autre, une vieille blouse grise en haillons, rapiécée à l’un des coudes d’un morceau de drap vert cousu avec de la ficelle, sur le dos un sac de soldat fort plein, bien bouclé et tout neuf, à la main un
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énorme bâton noueux, les pieds sans bas dans des souliers ferrés, la tête tondue et la barbe longue. » Les Misérables, 1862, Victor Hugo « Son costume se composait d’une redingote de velours noir à grands parements, aux boutons d’argent couverts de crêpe, d’une culotte noire, de bas de soie noire et de souliers à grands nœuds de rubans noirs. Il semblait aimer la dentelle, car il en portait à la poitrine, au bout de sa cravate, autour de ses poignets ; au bas de ses culottes de riches garnitures de dentelles s’étoffaient en plissés amples. » Marie Grubbe, 1986, J. Peter Jacobsen « Probablement tout comme les autres, ce qui me frappa plus que son maintien plein d’assurance, son air aristocratique et son sourire nuancé d’un léger dédain, ce fut son élégance. En matière de style vestimentaire, nous faisions à nous tous un morne assemblage... Mais, pour lui, c’était différent. Il portait un pantalon de bonne coupe et au pli impeccable qui, de toute évidence, n’était pas, comme les nôtres, un vêtement de confection. Son luxueux costume gris clair était fait de tissu à chevrons et presque certainement « garanti anglais ». Sa chemise était bleu pâle et sa cravate bleu foncé ornée de petits pois blancs. Par contraste, nos cravates paraissaient sales, graisseuses et éraillées. Et bien que nous considérions comme efféminée toute tentative d’élégance, nous ne pouvions nous empêcher de regarder avec envie cette image d’aisance et de distinction. » L’ami retrouvé, 1978, Fred Uhlman « ... Vendredi lança sur le sol le coffre qui lui avait meurtri l’épaule. Les charnières du couvercle sautèrent, et un somptueux désordre d’étoffes précieuses et de bijoux se répandit au pied des cactées, il allait enfin pouvoir à sa fantaisie de ces hardes dont l’éclat le fascinait, mais dont Robinson ne faisait pour lui qu’un instrument de gêne et de cérémonie. Car, il ne s’agissait pas de lui-même – un vêtement quel qu’il soit ne faisait qu’entraver ses gestes – mais précisément de ces étranges végétaux dont la chair verte exorbitante, boursouflée, provocante, paraissait plus propre qu’aucun corps humain à mettre en valeur la beauté de ces étoffes. » Vendredi ou les limbes du Pacifique, Michel Tournier « ... Deux heures plus tard, Robinson le vit revenir en traînant sans douceur une sorte de mannequin. La tête était faite dans une noix de coco, les bras et les jambes dans des tiges de bambou. Surtout, il était habillé avec de vieux vêtements de Robinson, comme un épouvantail à oiseaux. Sur la noix de coco, coiffée d’un chapeau de marin, Vendredi avait dessiné le visage de son ancien maître. Il planta le mannequin debout en face de Robinson... » Vendredi ou les limbes du Pacifique, Michel Tournier « Quel exemple frappant de l’influence du vêtement offrit alors le petit Olivier Twist ! Enveloppé dans la couverture qui jusqu’alors était son seul vêtement, il pouvait être fils d’un grand seigneur ou d’un mendiant : il aurait été difficile pour l’étranger le plus présomptueux de lui assigner un rang dans la société ; mais quand il fut enveloppé dans la vieille robe de calicot, jaunie à cet usage, il fut marqué et étiqueté, et se trouva tout d’un coup à sa place : l’enfant de la paroisse, l’orphelin de l’hospice, le souffre-douleur affamé,
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destiné aux coups et aux mauvais traitements, au mépris de tout le monde, à la pitié de personne. Olivier Twist, Charles Dickens Trousseau d’une poupée décrit par la comtesse de Ségur dans Les Petites Filles modèles, publié en 1858 « Dans le tiroir d’en haut de la commode, elle a trouvé : - 1 chapeau rond en paille avec une petite plume blanche et des rubans de velours noir ; - 1 capote en taffetas bleu avec des roses pompons ; - 6 paires de gants ; - 4 paires de brodequins ; - 2 écharpes en soie ; - 1 manchon et une pèlerine en hermine. Dans le second tiroir : - 6 chemises de jour ; - 6 chemises de nuit ; - 6 pantalons ; - 6 jupons festonnés et garnis de dentelle ; - 6 paires de bas ; - 6 mouchoirs ; - 6 bonnets de nuit ; - 6 cols ; - 6 paires de manches ; - 2 corsets ; - 2 jupons de flanelle ; - 6 serviettes de toilette ; - 8 draps ; - 6 taies d’oreiller ; - 6 petits torchons ; - un sac contenant des éponges ; un démêloir, un peigne fin, une brosse à tête, une brosse à peignes. Dans le troisième tiroir étaient toutes les robes et les manteaux et mantelets ; il y avait : - 1 robe en mérinos écossais ; - 1 robe en popeline rose ; - 1 robe en taffetas noir ; - 1 robe en étoffe bleue ; - 1 robe en mousseline blanche ; - 1 robe en nankin ; - 1 robe en velours noir ; - 1 robe de chambre en taffetas lilas ; - 1 casaque en drap gris ; - 1 casaque en velours noir ; - 1 talma en soie noire ; - 1 mantelet en velours gros bleu ; - 1 mantelet en mousseline blanche brodée. » Extrait de Garde-robes, union centrale des arts décoratifs, Musée de la mode et du textile
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« Au cours de la première moitié du XIXe siècle, le volume des jupes augmenta. Pour soutenir celles-ci, les femmes portèrent jusqu’à six jupons superposés, dont un raidi par un tissage en fil ou en laine et crin (crinoline), un ouatiné aux genoux et baleiné, et un autre empesé. Cette crinoline-étoffe fut remplacée par des jupons cerclés, tout aussi lourds et incommodes. Vers 1856, ils furent à leur tour supplantés par la cage, réminiscence du vertugadin et du panier. Plus légère, elle fut accueillie avec soulagement. Pour avoir la taille fine, certaines souffraient le martyre. Les évanouissements étaient fréquents ; on retrouvait « ses esprits » en respirant des sels contenus dans de précieux petits flacons... » Extrait de Le costume et la mode, L. Rowland-Warne, Les yeux de la découverte, Gallimard Twiggy « Pour Twiggy, femme-enfant au corps d’adolescente, j’ai choisi une dentelle légère, transparente comme une bulle aux couleurs de guimauve (douces et sucrées). Il fallait de la dentelle Chantilly bicolore pour faire ressortir la tendresse et la délicatesse enfantines. J’ai crée un vêtement qui ressemble à un gros bonbon. Caché dans une enveloppe de dentelle plissée, il a perdu ses deux « papillotes ». Et, si au cœur de cette sucrerie il y avait une amande... Une amande qui enveloppe le corps et que l’on devine jouant à cache-cache avec le motif de la dentelle, comme une dragée, symbole de naissance aussi blanche que l’innocence. Ainsi, ma petite robe permettrait d’éveiller l’enfant qui dort en chaque adulte... » Amandine Petit Savoir-faire et techniques de la dentelle Leavers, Musée Caudrésien des dentelles et broderies, page34, Créations en dentelle L
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RA DOU LOU REUSE QUE TU PORTES ET QUI T ORNE O CI VILISÉ OTE- TU VEUX LA BIEN SI RESPI RER La cravate et la montre, Calligrammes, Guillaume Apollinaire C’est pour l’épouvantail ! Gardez la robe De grand-mère C’est pour l’épouvantail ! La casquette et le veston
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De l’Oncle Edmond Avec un peu de paille C’est pour l’épouvantail ! La culotte d’Elise Trouvée dans la remise Le chapeau de Benoît Encore chez moi Avec un peu de paille C’est pour l’épouvantail ! Ma veste du certificat Un peu courte vers les bras Le calot d’Alfred Souvenir du Bled Tout ça c’est pour toi Avec un peu de paille Ça ira Tu vas pas faire de manières Avec le pantalon de grand-père La terre il connaissait Même qu’il disait Avec un peu de paille Ça serait tout juste bon pour L’épouvantail Le soutien-gorge de Glodia Pour les oziaux qu’il sera C’est plein de polissons Dans ces coins-là Tu vois l’épouvantail C’est toute notre vie que t’as sur les Bras Si t’enlèves la paille Qu’est-ce qu’il en restera. Poème extrait du recueil Rêves de Paille, Albert Neel, Serge Fechet Le chapeau Le chapeau inusité de nos jours a connu jadis une vogue extraordinaire d’où vient cet abandon actuel du chapeau ? Tout simplement parce que le chapeau empêche le cheveu de respirer. Le cheveu transpire sous le chapeau et la transpiration ne peut s’évaporer à cause de la cloche qui est comme une serre et maintient la chaleur du soleil sur le sommet du crâne qui dès lors transpire. Il n’est pas rare de voir des chapeaux s’envoler sous la pression de la vapeur produite par la
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respiration du crâne du penseur. n’est-ce pas pour cela que Rodin a représenté le penseur sans chapeau ? un penseur qui aurait un chapeau c’est impensable. Le Virelangue, Julos Beaucarne, Actes Sud Comptines (source : Internet) La Fête des animaux Une alouette portant sur sa tête Une casquette, Un blaireau portant sur sa tête Un chapeau, Une araignée portant sur sa tête Un béret, Un caméléon portant sur sa tête Un chapeau melon, Une souris portant sur sa tête Un képi, Un orang outan portant sur sa tête Un turban, S’en vont à la fête A la fête des chapeaux, A la fête des bébêtes Savoir qui est le plus beau. Ton petit chapeau Pour aller à la fête Mets ton petit chapeau pointu, Tiens-le, car le vent guette, Pour qu’il ne soit pas perdu Pour aller à la ville Mets ton petit chapeau rond. Salue les belles filles, Que tous deux nous rencontrons. Pour aller à l’école, Mets ton petit chapeau plat. Partons avec Nicole, Tous deux donnons-lui le bras. Benoît Pour s’habiller le matin Il faut tâcher d’être malin. Benoît, lui, fait le fou. Il embrouille tout ! Mets sa culotte à l’envers Comme le roi Dagobert. Son chandail, le devant...
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Derrière ! Sa chaussure gauche Au pied droit ! Le bon Saint Eloi S’il était là lui dirait : « Oh, mon Benoît, Il faut tout remettre à l’endroit. Mon chapeau Quand je mets mon chapeau gris, C’est pour aller sous la pluie. Quand je mets mon chapeau vert, C’est que je suis en colère. Quand je mets mon chapeau bleu, C’est que ça va déjà mieux. Quand je mets mon chapeau blanc, C’est que je suis très content. Merci à Edith Je te donne pour ta fête Je te donne pour ta fête Un chapeau de noisette, Un petit sac en satin Pour le tenir à la main Un parasol en soie blanche Avec des glands sur le manche, Un habit doré sur la tranche, des souliers de couleur orange, Ne les mets que le dimanche Un collier, des bijoux Tioux ! Le vêtement ailleurs « La tradition vestimentaire japonaise se distingue par son sens des couleurs et l’art de mettre en valeur les textiles grâce aux techniques de teinture, de tissage et de décor. Longtemps dépendant de la Chine, le Japon est parvenu à une production autonome de soie de qualité dès 1700, grâce aux progrès de la sériciculture. Son attention particulière aux couleurs concourt à sa spécificité et sa renommée. Codifiées dès le VIIe siècle pour l’istration, les couleurs évoluent en un langage raffiné pour exprimer un état d’esprit ou des sentiments, pour véhiculer une image de soi, pour s’accorder à la saison ou à une circonstance particulière et deviennent à l’époque de Muromachi (1336-1573) l’affaire de maisons de commerce spécialisées. Le tissage, la broderie ou la teinture – aux techniques variées et perfectionnées - stimulent la créativité des décors et font la renommée de certains ateliers, attirant le patronage de la haute société comme le shogunat des Tokugawa pendant toute l’époque d’Edo. Même si des édits somptuaires limitaient la destination des étoffes luxueuses, le souci du décorum vestimentaire était répandu dans toutes les couches de la société, jusqu’aux plus humbles qui rivalisaient d’imagination dans des matériaux très simples comme le chanvre, le coton ou
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des tissus à armure taffetas... L’époque Edo offre les plus belles réalisations de l’art du textile dans le théâtre de n•. Le costume théâtral adopte la mode des vêtements de cour, auxquels il s’apparente. Avec le temps, chaque costume reçoit son rôle et se complexifie en détails et techniques décoratives, qui fixent définitivement leur reconnaissance comme divertissement de l’institution gouvernementale... » Exposition « Arts du Japon, de la période d’Edo (1603-1868), Musée des Beaux arts de Valenciennes, du 11 avril au 31 août 2003 Extrait du dossier, page 7 Kuniko et les kimonos Par Hélène Baudelet « Kumiko est la femme de chambre de Agemani-va, une grande dame très élégante et toujours à la mode. Elle vit à Kyoto, au Japon, à la fin du XVIIe siècle. J’aime beaucoup mon travail, même si ma maîtresse est très exigeante. C’est moi qui l’aide à s’habiller et croyez-moi, c’est tout un art ! Elle met souvent deux kimonos l’un sur l’autre ; c’est un vêtement qui s’enfile comme un manteau et qui tombe jusqu’aux pieds. Il faut rabattre le pan gauche sur le pan droit (et surtout pas l’inverse), puis nouer derrière son dos un obi, une large ceinture. Le nœud doit être parfait ! Quand j’ai terminé, je reste émerveillée : le décor, teint ou brodé sur la soie, forme un véritable tableau. Il y a beaucoup de motifs différents : des arbres, des rivières, des roseaux courbés sous le poids de la rosée, des personnages de roman... Quand elle part se promener, ses grandes manches lui servent de poches... » Extrait de Dada, la première revue d’art, Mango, Page 26 L’équipement du cow-boy « La vie du cow-boy, en selle toute la journée, par tous les temps pendant plusieurs mois d’affilée, était très rude. Il avait besoin de vêtements pratiques et inusables qui devenaient si crasseux qu’il finissait par les brûler. Tout ce qu’il portait était conçu en fonction de l’utilité et non pour l’agrément. Le style du chapeau de cow-boy variait selon les régions, mais quelle que fût sa forme, il rendait de nombreux services. La coiffe servait de baquet lorsque le cheval ne pouvait s’approcher de l’eau. Les larges bords remplaçaient un soufflet pour attiser les braises. On l’utilisait pour faire des signaux à distance, et c’est avec lui que l’on frappait le museau d’un cheval emporté pour le détourner. Ensuite, venait ce que le cow-boy appelait son torchon : le foulard, qui est devenu l’étendard des terres d’élevage. Il avait à lui seul plus d’usages que tout le reste ; il servait aussi bien à bander les yeux d’un poulain ombrageux qu’à filtrer l’eau des mares. Le cow-boy portait une chemise de flanelle rugueuse, qui absorbait la sueur, et des bleus de travail renforcés par des rivets de cuivre aux coutures et aux poches. Il mettait des bottes à talons assez hauts et à bout pointu, qui glissaient aisément dans l’étrier mais qui ne aient pas à travers lorsqu’il maniait le lasso. Il portait toujours son poisson, un imperméable jaune de toile cirée qui recouvrait le cavalier et la selle, empêchant le cuir de devenir glissant sous la pluie... » Extrait de La vie d’un cow-boy dans l’Ouest américain, Flammarion
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Des œuvres, des artistes et des démarches François Rouan « Dans tous les textes écrits jusqu’à présent à son sujet, l’histoire de Rouan commence par les « Tressages »... il découvre les possibilités que lui offre le « tressage » et sa technique. Il découpe en bandes régulières des gouaches ou des toiles imprégnées de couleur, les tisse et, en général, les retravaille. Il en résulte une composition géométrique à structure verticohorizontale ou diagonale. Tandis que les surfaces colorées apparaissent et disparaissent régulièrement, se relaient en quelque sorte, l’« écriture », les éléments scripturaux des tableaux originaux semblent être détruits, la répartition des signes et des gestes abandonnés au hasard... Procédé artisanal, quasi mécanique, le « tressage »... crée par Rouan entre 1966 et 1971. Rouan recouvre et croise tout d’abord la trame de ses « Tressages » de courts coups de pinceaux diagonaux, change ce faisant l’accentuation des couleurs, traite le rythme en contrepoint, mais garde toujours une certaine transparence permettant de voir le fond... Les nouvelles œuvres sont peintes à l’huile, ou au bitume, enrichies de sable, de marbre en poudre, de pigments écrasés et de suie de bougie, leur surfaces sont une alternance de plages rêches et douces, veloutées et lisses... » Extrait du catalogue d’exposition François Rouan, Musée d’art moderne de la Communauté Urbaine de Lille « C’est fragmenter, intriquer et dans les interstices, faire er autre chose » F. Rouan Extrait du Petit Dictionnaire des artistes contemporains, Pascale Le Thorel-Daviot, Bordas Les Demeures d’Etienne Martin « Depuis 1958, Étienne Martin (1913-1995) sculpte des Demeures. Il représente à l’infini la maison de son enfance à Loriol : « cette maison c’est moi ». Ses maisons, objets de réminiscence, sont de toutes tailles. D’abord faites de plâtre et de bois, il les exécute en bronze à partir de 1996. Il réalise également une série de Manteaux-Demeures (des maisons-manteaux imaginaires dont il pourrait se vêtir) avec toutes sortes de tissu et de matériaux. » Extrait de Petit dictionnaire des artistes contemporains, P. Le Thorel-Daviot, Bordas « La prodigieuse série des « Demeures » dont « Le Manteau » constitue la cinquième est, pour le sculpteur Etienne Martin, le moyen de faire revivre et de perpétuer à jamais la maison de son enfance. Le travail pourrait désigner l’artiste plutôt comme un architecte qui vit actuellement dans le monde qu’il crée. « Je me souviens de mon enfance et j’ai dessiné ma maison. Une maison. Cette maison, c’est moi. Moi, avec mes contradictions, et les pièces sont les cheminements de ma pensée, de ma vie avec toutes ses époques. » Comme l’escargot, il porte tout ce qu’un homme souhaite garder et revêt une de ses plus curieuses créations, « Le Manteau », gigantesque chasuble faite de tissus, de cordes entrelacées, reliquaire couvert d’amulettes. E. Martin construit sa maison, lui donne différentes figures où le corps s’installe, où l’esprit échafaude diverses réflexions. De tout temps, l’homme n’a cessé de construire sa maison à son image. Poète de la forme et de la matière, E. Martin envisage l’architecture comme un « lieu de mystère pour une vie rêvée », à la différence de l’architecte qui privilégie l’aménagement fonctionnel de l’espace.
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Ainsi la 5e des « Demeures » témoigne-t-elle du dialogue qu’il a poursuivi en collaborant tout au long de sa vie avec les architectes. » Claire Stoullig Fils et textiles, pour une pratique des arts plastiques, Dessain et Tolra Les tapisseries de Grau-Garriga « En 1958, afin de trouver de nouvelles possibilités en tapisserie, Grau-Garriga fréquente Jean Lurçat et travaille dans son atelier, où se manifeste en toute évidence pour lui la question fondamentale de la tapisserie moderne... La surface de la tapisserie, peu à peu, s’est convertie en une éruption matérielle et émotionnelle. Du point de vue de l’artiste, la réalisation d’une tapisserie n’est pas la transcription d’un « carton » ou esquisse, mais la représentation directe et émotionnelle d’un état d’esprit ou d’une action ou attitude de l’artiste envers son entourage. En synthèse : la tapisserie va être un collage de textures... Il se rend compte devant la trame et la chaîne de ce que sera la tapisserie, le plus important ne sera pas l’histoire qu’elle pourra représenter, mais les fibres qui seront choisies, leurs qualités intrinsèques, leurs propriétés, la manifestation de celles-ci au toucher et la perception que l’œil leur concède. Utiliser la laine ou la soie, le lin ou le chanvre, est tout à fait différent... Grau-Garriga rapidement enrichira les fibres en incorporant à la tapisserie l’inhabituel jute, raphia, fil de fer ou encore des fibres synthétiques qui apparaissent sur le marché. » Extrait du catalogue d’exposition Grau-Garriga à Douai, Musée de la Chartreuse de Douai Simon Hantaï « En 1960, il utilise le pliage. Depuis, il compresse, froisse, noue la toile avant de peindre et de la déplier... » Extrait de Petit dictionnaire des artistes contemporains, P. Le Thorel-Daviot, Bordas Natalia Gontcharova (1881-1962) « Natalia Gontcharova, peintre russe, s’installe à Paris dans les années 1920. En dessinant des maquettes de vêtements pour le Salon Myrbor, petite maison de couture parisienne, elle témoigne de la créativité des artistes de son époque qui renouvellent la création des vêtements haute couture. Contrairement à Raoul Dufy, Natalia Gontcharova dessine des pièces uniques destinées à une clientèle de luxe. On retrouve dans ses créations les influences des costumes folkloriques et des traditions russes : le rouge, les broderies chatoyantes, le motif de l’oiseau aux ailes déployées. » Extrait du journal Les beffrois de la culture, Lille 2004, Autour du vase des éléments, la céramique, le verre, le textile Raoul Dufy (1877-1953) Raoul Dufy est peintre, céramiste, concepteur de décors de théâtre... Il travaille à Lyon pendant 16 ans pour Bianchini-Férier, la plus grande manufacture française de tissus. Il révolutionne complètement le domaine de la création textile en dessinant et peignant des cartons qui servent de modèles à la réalisation de tissus imprimés pour la confection et l’ameublement. Les animaux exotiques sont un de ses thèmes de prédilection. En 1906, il illustre Le Bestiaire de Guillaume Apollinaire, vingt-six gravures d’animaux dont il réutilise sans cesse le dessin. Dans La Jungle, sur un fond de feuillage, l’éléphant est représenté en
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compagnie d’un oiseau à longues plumes et d’un guépard qui donnent une grande dynamique à la composition. » Extrait du journal Les beffrois de la culture, Lille 2004, Autour du vase des éléments, la céramique, le verre, le textile s-Surfaces « s-Surfaces affectionne les très grands formats pour capter le regard du spectateur. (châssis) et surface (toile) constituent la base des œuvres. Dezeuze « peignait des châssis sans toile, moi je peignais des toiles sans châssis et Saytour l’image du châssis sur la toile » Viallat. de nombreux outils sont utilisés : tampons, pochoirs, éponges, pistolets, ciseaux, bâtons... La peinture à l’huile, l’acrylique... Le sujet étant évacué, la peinture est neutre. Ils peignent des motifs répétitifs, des aplats de couleurs aux formes aléatoires. Ils découpent, tressent, plissent, froissent... La couleur déborde la structure figée de la toile traditionnelle pour atteindre le cadre et casse ainsi le rapport classique -surface... Des artistes : Daniel Dezeuze, Claude Viallat, Patrick Saytour, Louis Cane, Jean-Pierre Pincemin... » Extrait de Petit dictionnaire des artistes contemporains, P. Le Thorel-Daviot, Bordas
Les matériaux textiles « Le tissu n’est qu’une mince épaisseur de fils entrecroisés. Cependant dans cette épaisseur souple et continue se jouent des comptes complexes et serrés de qui dépendent sa texture, son toucher, son aspect, ses aptitudes, sa solidité et l’insertion des motifs tissés s’il y en a... » Le Langage du tissu, Patrice Hugues, Le Havre, 1980 « Des langes au linceul... La formule le dit bien, nous vivons parmi des tissus de notre naissance à notre mort : comme une deuxième peau le tissu est inséparable de notre corps. La nuit, les draps se mêlent à notre sommeil... Bien souvent la tendresse, la joie, la douleur s’expriment par des embrasements de tissus, des étoffes étreintes... Il y a des étoffes de pleurs et des étoffes de fête... » Le Langage du tissu, Patrice Hugues, Le Havre 1980 « Les textiles peuvent servir de décoration portative et de meuble, voire de logis. Ils sont susceptibles de faire office de mur, de sol, de plafond, de rideau, de siège et de lit, tout en offrant chaleur et ombre. Ils peuvent se charger de symbolisme et signifier la richesse, le mariage, la dot ou la mort. Les tissus traditionnels, par définition produits à petite échelle, avec les matières premières disponibles et des techniques artisanales, présentent un haut degré de raffinement. Ils donnent de l’intimité à un décor, ou le transforment en théâtre, et égayent de leur magie la vie quotidienne. Les étoffes sont parfois élémentaires et fonctionnelles, mais , répondant à un irrésistible besoin de décoration, elles seront plus vraisemblablement colorées, brodées, frangées, imprimées ou ornées de façon ou d’autre, célébrant la merveilleuse inventivité de l’esprit humain. » Extrait de Maisons du monde, Miranda Innes, Gründ, page 115
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« Les tissus reflètent le monde dont ils proviennent. Chargé de traditions, le batik d’Indonésie se décline en divers motifs classiques... Les tisserands indonésiens réalisent de somptueuses tapisseries en brocart, alors qu’au Guatemala, au Pérou et au Mexique on recherche plutôt la vibration de rayures aux couleurs vives... Les tissus indiens sont plus complexes et les plus richement ouvragés de tous... Adaptés à toutes sortes d’usage, les tissus sont utilisés en Inde avec ingéniosité. Accrochés, ils deviendront « portes » de placards ou cloisons, et embelliront garde-manger et étagères... Puissamment graphiques, les tapis navajos et pueblo... En Égypte, les tentures traditionnelles en patchwork forment autant de chambres et d’auvents là où l’on souhaite un coin d’ombre ou d’intimité. Elles sont comparables aux couvertures polynésiennes en piqué, brodées de tourbillons et de fioritures, qui servent de tente de noce. Chez les nomades berbères, tentes, tentures et tapis métamorphosent en un instant le désert en foyer coloré... ... ce sont des hamacs éclatants de rayures arc-en-ciel qu’utilisent les Mexicains en guise de lits portatifs... Les bannières africaines brodées à l’appliqué exaltent les exploits guerriers des personnages importants, alors que les tentures rayées indigo et blanc accrochées devant la porte annoncent au ant le deuil qui frappe le logis.... » Extrait de Maisons du monde, Miranda Innes, Gründ, page 115 Le textile, un art tout en couleurs « Le textile est un domaine dans lequel se croisent conception artistique et réalisation industrielle, notamment à partir du XIXe siècle, lorsque les métiers à tisser à bras viennent remplacer les métiers à tisser traditionnels. La confection se fait alors dans de grandes manufactures, une nouvelle façon de concevoir la mode et de la réaliser voit le jour. Pour les artistes du XXe siècle, le textile devient un nouveau de création. Cette exposition est également l’occasion de rappeler l’importance de la tradition textile dans la région Nord/Pas-de-Calais. Au XIXe et au début du XXe siècle, le secteur textile en est marqué par la prédominance des industries de Roubaix et de Tourcoing, pour le lin et le coton, et du Cambrésis et du Calaisis pour la broderie et la dentelle. Dès 1830, à Calais, les premiers métiers à tisser annoncent la prospérité à venir de la célèbre dentelle. Fourmies, situé non loin d’Avesnes-sur-Helpe, était, un peu plus au sud de la région, le grand site de l’industrie de la laine. À travers les œuvres des artistes des XIXe et XXe siècle, l’exposition met à l’honneur le patrimoine de la région. » Extrait du journal Les beffrois de la culture, Lille 2004, Autour du vase des éléments, la céramique, le verre, le textile « Cela partait de haut, des pièces de lainage et de draperies, mérinos, cheviottes, molletons, tombaient de l’entresol, flottantes comme des drapeaux, et dont les tons neutres, gris ardoise, bleu marine, vert olive, étaient coupés par les pancartes blanches des étiquettes. À côté, encadrant le seuil, pendaient également des lanières de fourrure, des bandes étroites pour garnitures de robe, la cendre fine des dos de petit-gris, la neige pure des ventres de cygne, les poils de lapin de la fausse hermine et de la fausse martre. Puis, en bas, dans des casiers, sur des tables, au milieu d’un empilement de coupons, débordaient des articles de bonneterie vendus pour rien, gants et fichus de laine tricotés, capelines, gilets, tout un
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étalage d’hiver, aux couleurs bariolées, chinées, rayées, avec des taches saignantes de rouge... » Au Bonheur des Dames, Emile Zola « Mais la dernière vitrine surtout les retint. Une exposition de soies, de satin et de velours, y épanouissait, dans une gamme souple et vibrante, les tons les plus délicats des fleurs : au sommet, les velours, d’un noir profond, d’un blanc de lait caillé ; plus bas, les satins, les roses, les bleus, aux cassures vives, se décolorant en pâleurs d’une tendresse infinie ; plus bas encore, les soies, toute l’écharpe de l’arc-en-ciel, des pièces retroussées en coques, plissées comme autour d’une taille qui se cambre, devenues vivantes sous les doigts savants des commis.... » Au Bonheur des Dames, Emile Zola « Elle s’était engagée dans la galerie du blanc, pour atteindre les mouchoirs, qui étaient au bout. Le blanc défilait ; le blanc de coton, les madapolams, les basins, les piqués, les calicots : le blanc de fil, les nansouks, les mousselines, les tarlatanes ; puis venaient les toiles, en piles énormes, bâties à pièces alternées comme des cubes de pierre de taille, les toiles fortes, les toiles fines, de toutes largeurs, blanches ou écrues, en lin pur, blanchies sur le pré ; puis, cela recommençait, des rayons se succédaient pour chaque sorte de linge, le linge de maison, le linge de table, le linge d’office, un éboulement continu de blanc, des draps de lit, des taies d’oreiller, des modèles innombrables de serviettes, de nappes, de tabliers et de torchons... » Au Bonheur des Dames, Emile Zola « ... les bouillonnés de mousseline blanche autour des colonnes, les basins et les piqués blancs qui drapaient les escaliers, les couvertures blanches accrochées comme des bannières, les guipures et les dentelles blanches volant dans l’air, ouvraient un firmament du rêve, une trouée sur la blancheur éblouissante d’un paradis... La tente du hall des soieries en étaient l’alcôve géante, avec ses rideaux blancs, ses gazes blanches, ses tulles blancs... » Au Bonheur des Dames, Emile Zola « Des langes au linceul... La formule le dit bien, nous vivons parmi des tissus de notre naissance à notre mort : comme une deuxième peau le tissu est inséparable de notre corps. La nuit, les draps se mêlent à notre sommeil... Bien souvent la tendresse, la joie, la douleur s’expriment par des embrasements de tissus, des étoffes étreintes... Il y a des étoffes de pleurs et des étoffes de fête... » Le Langage du tissu, Patrice Hugues, Le Havre 1980 « Les textiles peuvent servir de décoration portative et de meuble, voire de logis. Ils sont susceptibles de faire office de mur, de sol, de plafond, de rideau, de siège et de lit, tout en offrant chaleur et ombre. Ils peuvent se charger de symbolisme et signifier la richesse, le mariage, la dot ou la mort. Les tissus traditionnels, par définition produits à petite échelle, avec les matières premières disponibles et des techniques artisanales, présentent un haut degré de raffinement. Ils donnent de l’intimité à un décor, ou le transforment en théâtre, et égayent de leur magie la vie quotidienne. Les étoffes sont parfois élémentaires et fonctionnelles, mais , répondant à un irrésistible besoin de décoration, elles seront plus
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vraisemblablement colorées, brodées, frangées, imprimées ou ornées de façon ou d’autre, célébrant la merveilleuse inventivité de l’esprit humain. » Extrait de Maisons du monde, Miranda Innes, Gründ, page 115 « La broderie est un embellissement des tissus d’ameublement et des vêtements pour lequel l’Inde, le Moyen-Orient et la Baltique montrent une grande prédilection. En Tchécoslovaquie, les intérieurs même modestes s’enorgueillissent d’une broderie vivement éclairée... D’autres objets sont ornés de broderies dans un but symbolique... En Ouzbékistan, les tapis merveilleusement brodés de soie sur coton, recouverts de fleurs et de motifs géométriques, sont un élément essentiel de la dot d’une jeune femme... En Grèce, les femmes brodaient jadis le linge de maison, les couvertures, les tapis et les tentures de lit qui composaient la dot... » Extrait de Maisons du monde, Miranda Innes, Gründ, page 115 « ... Ce sont dans les régions les plus sauvages et inhospitalières du monde que sont produites les laines les plus belles et les plus précieuses : le cachemire provient d’une race de chèvre particulièrement résistante et vigoureuse de l’Himalaya ; au Pérou, et dans les hautes montagnes froides d’Amérique du Sud, on tond la toison soyeuse de l’alpaga et de la vigogne, avant de la tisser ou de la tricoter en étoffe bien isolante-parkas, tapis ou sacs de couchage... » Extrait de Maisons du monde, Miranda Innes, Gründ, page 115 « ... La tradition des teintures naturelles, dont on gardait soigneusement secrètes les formules, s’y perpétua (au Proche-Orient) jusqu’à l’apparition des teintures chimiques, vers 1850. Auparavant, teinture de garance, indigo, baies, plantes, fruits, écorces et champignons en étaient les principaux composants et produisaient des couleurs qui variaient localement selon la qualité de l’eau utilisée... » Extrait de Maisons du monde, Miranda Innes, Gründ, page 115 Routes de la soie Par Antoine Vigne « Pendant des siècles, au terme d’un voyage long, difficile et dangereux, des dizaines de voyageurs ont parcouru les steppes de l’Asie centrale et rencontré les mondes nouveaux de l’Inde, de la Chine, du Japon pour en rapporter de multiples richesses. Et notamment l’incroyable soie... La route de la soie n’est pas une route, c’est un voyage. Un long voyage orné de mythes, d’images, de noms de marchands et d’émissaires, un périple chargé de la mémoire de ceux qui traversèrent les steppes désolées d’Asie centrale au gré des siècles et des civilisations. Pour beaucoup, pourtant, la route de la soie n’est qu’une multitude de récits fantastiques qui se situent dans des pays inconnus. Ce sont les pays du Livre des merveilles de Marco Polo, ces pays et ces villes dont le nom à lui seul suffit à éveiller le rêve des contrées lointaines et l’impossible jonction entre l’Orient et l’Occident : Pamir, Boukhara, Samarkand... Cette histoire commence avant la naissance de l’Empire romain. Dix siècles avant notre ère, des voyageurs parcouraient déjà les es dangereuses des montagnes au nord de l’Himalaya. Depuis cette époque lointaine jusqu’au XVe siècle, des centaines de voyageurs eront des déserts d’Iran jusqu’à la Chine en empruntant diverses routes. En effet, il n’y a
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pas une route de la soie, mais plusieurs, et chacune est jalonnée de caravansérails ou d’oasis où pouvaient se reposer les voyageurs. Il faudra attendre le XIXe siècle, pourtant, pour qu’un archéologue, Ferdinand Von Richthofen, invente ce nom de la route de la soie. Il évoquait ce qui, pendant des siècles, avait été la principale motivation des voyageurs pour braver les vents, les précipices, les paysages lunaires de cette route et l’inconnu de l’Asie : la soie, cette étoffe incomparable dont on racontait qu’elle avait des origines mythiques et que personne ne savait produire en Occident. Ovide, le poète romain, la comparait à « l’air lorsqu’il est sans nuages » et tous, des empereurs aux califes et jusqu’aux papes de la chrétienté, souhaiteront la posséder et la porter... » Extrait de Dada, la première revue d’art, Mango, Pages 6 et 7
Le tissage « On trouve trace du tissage dans toute la mythologie. D’après Mircea Eliade, tisser ne signifie pas seulement prédestiner (sur le plan anthropologique) et réunir ensemble des réalités différentes (sur le plan cosmologique), mais aussi créer, faire sortir de sa propre substance – tout comme l’araignée qui bâtit sa toile d’elle-même. » Le Tissage, Jacques Anquetil, Dessain et Tolra/Chêne « Le tressage, le nattage, la vannerie précédèrent le tissage. Les Indiens précolombiens découpaient les peaux des lapins en lanières qu’ils entrecroisaient... Un jour, à une date inconnue, aux environs de 8000 ans avant J. C., en un lieu situé en Haute Mésopotamie, sans doute dans des tribus nomades, naquit le premier tissu de fibres végétales, à l’imitation probable de celles du palmier qui s’entrecroisent et sont la représentation parfaite d’un tissu avec sa chaîne et sa trame. Dès qu’il y eut un dispositif de fils tendus parallèlement et verticalement sur un cadre de bois (chaîne) et un outil primitif pour y glisser perpendiculairement un autre fil appelé trame, le métier à tisser fut crée... » Le Tissage, Jacques Anquetil, Dessain et Tolra/Chêne « Quasi-universel, le métier à ceinture, avec lequel le tisserand tend lui-même la chaîne du tissu en appuyant son dos contre les sangles du métier, permet de confectionner des bandes d’étoffes d’une simplicité absolue comme des tissages extrêmement raffinés... Ce métier étant portatif, l’art subtil du tissage peut se perpétuer même dans un pays dévasté par la guerre... » Extrait de Maisons du monde, Miranda Innes, Gründ, page 115 Tisserand Mon ami tisserand Tu tisses avec le fil des ans La vie n’est qu’un fil éphémère Chacun la tisse à sa manière À la mesure de son talent Depuis la nuit des Temps Si tu devais tisser l’histoire
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Avec le fil de ta mémoire Et rattraper le temps perdu Comment t’y prendrais-tu... ? Mon ami tisserand Si tu devais tisser le temps ?... Extrait de la chanson d’Yves Duteil Les mots qu’on n’a pas dits..., Yves Duteil, 34 chansons pour les jeunes, Poche, Nathan Chanson du tissage Debout, mes fils endormis Debout Debout, la machine à coudre du tailleur est déjà en marche Debout, le blanchisseur est arrivé sur la berge Debout, les enfants nus comme des vers Sont en route pour l’école Debout, les fils qui tissent mes matins, debout les fils qui tissent mes soirs, debout Debout, le métier va être à court de trame Debout, il y a eu de la bagarre quelque part Debout, il va falloir tisser à nouveau tous les vêtements de ce monde Debout, mes fils cassés, Et vous mes fils emmêlés debout Debout Voici venu le moment de tisser Kedarnath Singh (hindi), traduction d’Annie Montaut, Tour de terre en poésie, Jean-Marie Henry, Mireille Vautier, Rue du Monde
Contes Cendrillon « Il arriva que le fils du Roi donna un bal, et qu’il en pria toutes les personnes de qualité : nos deux Demoiselles en furent aussi priées, car elles faisaient grande figure dans le Pays. Les voilà bien aises et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux ; nouvelle peine pour Cendrillon, car c’était elle qui reait le linge de ses sœurs et qui godronnait leurs manchettes. On ne parlait que de la manière dont on s’habillerait. Moi, dit l’aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d’Angleterre. Moi, dit la cadette, je n’aurai que ma jupe ordinaire ; mais en récompense, je mettrai mon manteau à fleurs d’or, et ma barrière de diamants, qui n’est pas des plus indifférentes. On envoya quérir la bonne coiffeuse, pour dresser les cornettes à deux rangs, et on fit acheter des mouches de la bonne Faiseuse : elles appelèrent Cendrillon pour lui demander son avis, car elle avait bon goût... » « Sa Marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même temps ses habits furent changés en des habits de drap d’or et d’argent tout chamarrés de pierreries... » Contes de Perrault, Albin Michel
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Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Vivre un cheminement Réaliser une tissuthèque Collecter, présenter et mettre en scène une grande variété de tissus. S’intéresser à leurs caractéristiques : couleur, matière, texture, imprimés, motifs décoratifs... Développer les perceptions sensorielles. Nommer les tissus et décrire leurs qualités : transparent/opaque, doux/rugueux, uni/imprimé, épais/fin, mat/brillant... Trier et classer selon des critères définis par les élèves. Présenter la collection : varier les présentations. Réaliser un catalogue de tissus Observer différents catalogues d’échantillons textiles. Trier et classer les tissus collectés selon des critères définis par les élèves. Choisir une présentation pour un catalogue de tissus. Etiqueter. Enrichir la collection d’échantillons de tissus Inventer de nouveaux motifs décoratifs en s’inspirant de la collection de tissus et de la collection d’images. Répéter, multiplier, associer, combiner les motifs. Varier les techniques : impression, pochoir, gabarit, décalquage... Présenter sous la forme d’un catalogue ou de planches. Réaliser une collection d’images Collecter des images représentant des vêtements de tous types : vêtements de travail, de cérémonie... de tous les styles et de toutes les époques. Collecter des images de défilés de mode, des gravures de mode... de différents grands couturiers. Classer, trier selon des critères plastiques ou sémantiques (textures, matières, couleur, vêtements de travail...). S’intéresser à l’histoire d’un type de vêtement (le maillot de bain, le vêtement de sport...). S’intéresser au métier de styliste et de couturier. Découvrir des œuvres d’artistes et s’intéresser à leur démarche. Étudier le rapport entre le corps et le vêtement. Expérimenter la relation au corps Collecter des tissus de qualités et de tailles différentes. Vivre corporellement des situations : installer une relation : espace/corps/mouvement. - se couvrir, s’enrouler, se draper, s’emballer... dans des tissus présentant des caractéristiques différentes (qualités, tailles, formes...). - se déplacer, bouger, se mouvoir, danser... Photographier, filmer les prestations.
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Jouer à la couturière et au mannequin : habiller des modèles Collecter divers tissus, matériaux et accessoires pour lier, nouer, épingler, ceinturer... A tour de rôle devenir couturière puis mannequin. Varier les actions sur les matériaux : Couvrir, enrouler, draper, plier , plisser, nouer... des morceaux de tissus pour habiller le mannequin vivant. Photographier les différentes réalisations. Présenter les photographies. Variantes : Utiliser un mannequin de couturière. Utiliser des mannequins articulés en bois. Rencontrer une couturière ou visiter un atelier de confection Préparer la rencontre : interview, questionnaire. Découvrir son travail, son matériel, ses outils... un savoir faire. S’intéresser aux différents types de commandes : confection d’un vêtement, retouches... Découvrir les différentes étapes de la réalisation d’un vêtement : choix d’un patron, réalisation du patron, la coupe.... les différents essayages... S’imprégner du vocabulaire spécifique : coudre, surpiquer, faufiler... Découvrir des ouvrages de littérature de jeunesse Elise la couturière, Olga Lecaye, Nadja, L’école des loisirs Ermeline et sa machine, Isabelle Chatellard, Olivier Douzou, éditions du Rouergue Devenir couturière et réaliser une collection de vêtements Choisir un type de vêtement : tee-shirt, tablier, tunique, chasuble... Expérimenter les différentes étapes de confection : réalisation du patron, coupe... Varier les situations : - Réaliser les vêtements dans des tissus différents. - Utiliser du drap blanc et le transformer : peindre, dessiner des motifs... coller, coudre... Présenter la collection. S’intéresser plus particulièrement à une matière textile : la soie Examiner les aspects scientifiques : les vers à soie ou bombyx, la sériciculture (élevage des vers à soie), la magnanerie (local où se pratique l’élevage des vers à soie), le tissu de soie, le papier de soie, la soie du sanglier... Présenter des images à caractère scientifique. Examiner les aspects historiques et géographiques : la route de la soie... Réaliser des repérages sur cartes. Réaliser un mur d’images. Lire des ouvrages La route de la soie, revue Dada, Mango La route de la soie. Un voyage en Chine d’autrefois, Laurie Krebs, Helen Cann, Hatier
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Visiter un lieu culturel Découvrir des collections textiles. Organiser une sortie dans un musée. Réaliser une collection d’images de vêtements et de parures S’intéresser à la dimension historique et géographique : ici et ailleurs, aujourd’hui et autrefois. Découvrir un vocabulaire spécifique. Trier, classer, présenter les images. Proposer des textes littéraires et des poésies Constituer un corpus de textes et de poésies. Lire des extraits de contes, des albums, des récits... Réaliser à partir d’une description Proposer un texte descriptif qui présente une robe, une toilette, un type de vêtement... Représenter en 2D ou fabriquer en 3D les vêtements qui sont décrits. Présenter les réalisations.
Marie-Anne RABOUILLE C.P.A.V. Bassin de Douai
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